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Proftrudel2 - Page 17

  • RESUMÉ DU CHAPITRE 15 DU LIVRE SOCIAL DÉMOCRATIE 2.0, par KOUADIO AMANI KOFFI ROMÉO


    Le texte dont nous vous faisons l’économie des idées ici est le chapitre 15 du livre SOCIAL DÉMOCRATIE 2.0. Il s’inutile «la lutte contre la pauvreté au Québec : vers une social-démocratie nordique ?», les auteurs Hicham Raïq et Axel Den Berg nous présentent les programmes et politiques sociales Québécoises qui ont été marquées par de grandes innovations depuis les années 1990.

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  • Visite à Québec : L'Assemblée nationale

    Visite à Québec : L’Assemblée nationale

    Par D.Grégoire
    Dans le cadre d’activités parascolaires offertes par l’ENAP, j’ai eu la chance de visiter l’Assemblée nationale, à Québec. À mon entrée dans le merveilleux salon bleu orné de multiples lustres et tableaux, on me désigne un siège faisant face au parti au pouvoir, celui des libéraux. À la période des affaires courantes, la première intervention fut celle de Pierre-Karl Péladeau, chef de l’opposition officielle, qui critique la décision du gouvernement Couillard d’octroyer un montant d’un milliard à la société Bombardier pour venir en aide à une catégorie en difficulté, celle des avions de la C Series. Les deux partis de l’opposition (Parti québécois, CAQ) remettent en question la réussite de la négociation qui, selon eux, n’a pas avantagé les contribuables, car ils considèrent que cette transaction porte des risques trop élevés. Ils auraient préféré que l’argent soit octroyé à l’ensemble des activités de Bombardier, qui vit des problèmes de liquidités. Monsieur Couillard se défend en soutenant que cette décision repose sur le désir de venir en aide au fleuron de l‘entreprise québécoise afin de conserver les emplois au siège social de Montréal. S’ensuit une question épineuse : «Pourquoi la Caisse de dépôt n’a-t-elle pas participé à cette transaction? ». Cette question est restée sans réponse.
    Les débats suivants couvrent divers sujets. La ministre de la Culture, Hélène David, se fait questionner sur les dons de livres de provenance douteuse aux bibliothèques du Québec, et sur la vente d’une propriété du patrimoine du célèbre architecte Ernest Cormier. Le ministre des Finances, Carlos Leitao, se fait pour sa part demander si la TVQ augmentera prochainement. Il répond qu’il n’avait pas l’intention d’augmenter le fardeau fiscal des Québécois. De son côté, la députée caquiste Sylvie d’Amours, de Mirabel, s’enquiert auprès du ministre Pierre Paradis, délégué aux transports et à l’implantation de la stratégie maritime, de la possibilité d’expropriation des agriculteurs de la région de Vaudreuil pour un projet. La porte-parole de l’opposition en santé et accessibilité aux soins, Diane Lamarre, dénonce la double facturation qu’exige une clinique privée à proximité de l’hôpital pour enfants à Montréal. Le député péquiste Gaétan Lelièvre, de l’opposition officielle, questionne le président du Conseil du Trésor, Martin Coiteux, sur la possibilité d’augmenter la taxe des microbrasseries. « Ça ne fait pas partie de mes réformes », répond M. Coiteux. Après ces nombreux échanges qui dureront environ une heure, les ministres et les députés ont à prendre une décision sur le projet 33, selon lequel, «les députés qui quittent avant leurs mandats ne reçoivent pas d’allocation de transition » à moins que ce soit pour des raisons familiales ou de maladie. Le but de cette motion est de redonner la confiance des citoyens envers les acteurs de la fonction publique selon le péquiste Bernard Drainville. Un vote est requis; les acteurs se lèvent pour exprimer leur vote. La motion est adoptée avec une majorité pour le changement.
    L’heure du repas venue, nous nous dirigeons vers le restaurant Le Parlementaire. Après le dîner, de nombreux ministres viennent à nos tables pour nous serrer la main. Des échanges animés rendent l’ambiance palpitante. Leur contact est fort apprécié de tous . Nous poursuivons notre visite dans une autre salle, où se déroule une commission parlementaire. Il est question de discussions sur l’amendement d’un article de la loi qui concerne le traitement des animaux; cette consultation permet aussi aux partis de l’opposition de proposer et de poser des questions de clarification sur l’amendement. Cette démarche rigoureuse implique que l’on étudie en détail le libellé de chaque article du projet de loi. Ce travail semble demander aux acteurs beaucoup de patience et de minutie.
    En conclusion, cette visite m’a apporté beaucoup, car elle m’a permis de mieux comprendre le rôle des acteurs de l’Assemblée nationale et de voir concrètement les enjeux auxquels ils doivent faire face. En connaissant les diverses démarches et procédures, on saisit mieux le sens des échanges et du rôle important que jouent les différents acteurs de l’Assemblée nationale dans notre société.

    D. Grégoire

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  • Gestion participative et journée de grève

    Mon travail sur le bilan de la formation acquise et ses impacts dans mon milieu professionnel consiste à expliquer ma contribution ainsi que les principes et enjeux de la participation en situation de perturbation qui ont été mis en cause dans mon organisation.

    Dans le cadre de son plan de travail 2015-2016, la Direction des ressources humaines (DRH) s’est donné comme mandat d’offrir aux gestionnaires de mon organisation quelques ateliers portant sur différents thèmes. À la lumière de l’avancement des négociations tant à la table centrale que sectorielle, les gestionnaires de la DRH ont convenu d’inviter obligatoirement pour leur premier atelier tous les gestionnaires afin de leur exposer l’état des négociations et la gestion des moyens de pression pour les différentes catégories de personnel. Dès lors, la direction générale (DG) a décidé de me nommer avec mon confrère de travail représentante officielle pour tout le dossier de la gestion des moyens de pression. Nous savions que les votes de grève débutaient dans le réseau et pour mon employeur, les assemblées générales pour obtenir le droit de grève étaient planifiées du mercredi 23 au vendredi 25 septembre. L’invitation faite, nous nous sommes mis en mode de préparation à la mi-septembre pour organiser cette journée du lundi 21 septembre. Nous avons décidé de faire trois groupes de gestionnaires afin de permettre à tous d’échanger sur les préoccupations de la situation, d’évaluer les possibles perturbations, d’en dégager certains constats et de discuter du rôle que chacun aurait pour la gestion de la grève soit avant, pendant et après.

    J’ai collaboré avec mes collègues à la DRH pour préparer la présentation, et diviser les tâches pour l’exposé. Cette démarche apprenante fut un moyen d’intégrer trois champs d’intervention de la gestion participative dans mon travail au quotidien à titre de gestionnaire. En effet le volet stratégique a été le premier élément ou nous devions avoir la même vision du dossier notamment sur les plans d’action, le contrôle et l’évaluation. Le deuxième élément du champ d’intervention a été le volet organisationnel. Nous retrouvions les aspects des structures et des processus par exemple le partage des responsabilités, des tâches, des méthodes et techniques de travail. Le dernier champ d’intervention a été le volet opérationnel pour la gestion des ressources et les tâches du personnel. Par conséquent, en procédant de cette façon, nous renforcerions le mode de gestion participatif avec l’ensemble des gestionnaires, car nous allions partager une vision commune et des valeurs semblables, un engagement de tous, une gestion axée sur les résultats, de l’information partagée, une communication améliorée et une plus grande transparence du comité de direction.

    Plusieurs des gestionnaires n’ayant jamais vécu une grève étaient enchantés de cette invitation. Le succès fut immédiat, car les participants ont souligné qu’ils avaient un besoin de bien comprendre ce qui se pointait à l’horizon et de connaître leur rôle et responsabilité face aux enjeux des négociations.

    Voici le plan d’action des présentations :
    • Négociations – état de la situation (table sectorielle, centrale, vote de grève);
    • Gestion des moyens de pression : Objectifs; Grève; Piquetage; Mesures à prendre avant la grève;
     Mesures à prendre pendant la grève;Mesures à prendre après la grève;
    • Autres moyens de pression;
    • Messages clés.

    Parallèlement, nous avions le mandat de nous entendre avec nos représentants syndicaux du déroulement de la journée de grève. Une première invitation a été faite pour débuter nos discussions et s’entendre sur certains points techniques notamment qui allait être nos porte-paroles lors des discussions tant avant, pendant et après la grève et d’échanger nos numéros de cellulaire. Plusieurs rencontres et appels téléphoniques furent nécessaires pour arriver à la rédaction de deux versions de l’entente relative à l’arrêt de travail du 28 octobre 2015 que j’ai rédigées et présentées.

    Dès le début de nos échanges avec nos partenaires syndicaux, nous avons convenu que nous allions fonctionner en mode de gestion participative. Nous voulions maintenir dans les circonstances un bon climat de travail, une confiance entre gestionnaires et employés, une continuité dans les communications, une diminution des risques de perturbations, et un prolongement de la synergie existante au sein de la communauté. Cette démarche participative a été l’assise de nos entretiens et délibérations avec tous nos partenaires tant syndicaux que gestionnaires ou locataires. Nous nous sommes entendus que les interventions devaient se faire dans le respect mutuel c’est-à-dire chacun aurait un droit de parole, son opinion et surtout d’avoir le droit d’être écouté activement. De plus, nous avons incorporé la transparence, la confiance mutuelle et l’ouverture d’esprit. En un très court laps de temps, j’ai organisé de nombreuses réunions et je suis arrivée à faire signée toutes les parties la version finale la veille de la grève.

    Tout au cours du processus de négociation, nous avons consulté de part et d’autre nos différentes instances. De notre côté, le comité de direction, tous les gestionnaires et les locataires ont été sollicités et informés de l’avancement des négociations et des conclusions des pourparlers de cette entente. Évidemment, il a fallu que j’utilise mes habiletés de persuasion pour arriver à convaincre certains gestionnaires et locataires d’accepter les modalités de l’entente, car la ligne de piquetage se voulait ferme. Les enjeux étaient grands, car pour certains gestionnaires et locataires les pertes de revenu allaitent être considérables. Tandis que les syndicats ont obtenu les mandats de grève de façon démocratique et que les journées de grève doivent perturber et même déranger la communauté et à la population tant au niveau économique que social pour faire bouger le gouvernement.

    Nous avons réalisé que cette forme de participation est plus facile à l’échelle locale et s’exerce même dans le domaine de l'enseignement. Malgré toute attente, j’ai réussi à faire signer nos partenaires syndicaux l’entente de l’arrêt de grève du 28 octobre 2015. Le mot d’ordre qu’ils avaient reçu de leurs centrales syndicales était de refuser toute entente signée et de convenir verbalement au fonctionnement de la journée de grève. La résistance d’élaborer une démarche participative provenait des syndicats nationaux et non locaux. Après vérifications auprès de d'autres DRH, il semble que nous sommes le seul à avoir obtenu cet exploit.

    Toutefois, je me questionne pour les prochaines discussions sur les journées de grève si nous arriverons à une entente signée.Une dernière réunion avec nos gestionnaires quelques jours avant la première date fatidique a été organisée pour leur expliquer les délibérations (le climat de travail) et surtout les consignes par exemple les messages clés sur les négociations, la notion «no work no pay», qu’aucun employé ne peut faire une demande de modification à son calendrier de vacances pour éviter d’être coupé, ou un employé devra fournir un certificat médical avec diagnostic la journée même s’il est malade. Il y avait beaucoup de fébrilité par les gestionnaires, car nous devions discuter avec eux la pertinence d’être au travail avant la ligne de piquetage et de rester cloîtrer toute la journée dans les édifices. Chacun a pu exprimer son opinion et participer au processus décisionnel. Après plusieurs échanges, il a été convenu que chacun resterait chez lui pour faire du télétravail.

    La journée de grève s’est déroulée de façon pacifique et sans embûches majeures. À la blague avec tous nos partenaires, je leur ai dit que c’était une générale! Très tôt le matin, j’étais présente sur place pour m’assurer de la bonne marche à suivre que nous avions établie avec les syndicats. Je suis revenue au cours de l’après-midi pour discuter avec mes représentants syndicaux de la progression de la journée et du retrait de la ligne de piquetage. Force est de constater que les conditions de réussite au mode de gestion participative a été un franc succès. En effet, l’ouverture personnelle des décideurs, l’adhésion de nos partenaires, l’investissement en temps que j’ai consacré et surtout la cohérence entre le discours que je véhiculer et nos actions ont été des conditions gagnantes pour traverser cette journée de perturbation annoncée en Montérégie.

    J’ai organisé deux jours après la grève une rencontre avec nos porte-paroles syndicaux pour faire un bilan de cet évènement. Chaque partie a procédé à un bilan très positif et souhaite continuer de poursuivre le mode de gestion participatif adopté pour faire face aux turbulences mises en cause dans notre milieu. En effet, cette gestion participative a été un mode de gestion authentique permettant d’utiliser le potentiel créatif des différents acteurs, aux différentes étapes du processus décisionnel, en vue d’atteindre les résultats attendus. Également, j’avais la responsabilité de réaliser avec mon équipe la coupure de salaire pour cette journée de grève qui devait être effectuée dès la prochaine paie.

    Cet exercice a été pour moi une activité à valeur formatrice. Elle a requis de ma part une implication intense engendrant la manifestation d’un esprit d’initiative, la poursuite du développement de mes capacités d’analyse et de synthèse ainsi que de mon esprit critique. Également, cela m’a permis d’accroître mes compétences personnelles, telles mes habiletés de gestion, en coordination et en planification, ma capacité de travailler en équipe, de faire preuve d’autonomie et de rigueur, de bien communiquer, d’exercer ma créativité et de manifester de l’ouverture face au changement et à l’innovation. L’investissement de mon temps dans ce projet est considérable et important. J’évalue depuis la mi-septembre les heures consacrées à la réalisation de cet évènement perturbateur dans mon milieu de travail de l’ordre de plus de 250 heures.

    Nous nous préparons pour la suite des journées de grève annoncées du 12 et 13 novembre prochain. À moins qu’une entente négociée entre le gouvernement et le front commun survient entre temps.

    Marie-Renée Foisy

  • Social-démocratie 2.0 Le Québec comparé aux pays scandinaves Sous la direction de: Stéphane Paquin et Pier Luc Lévesque Préface de: Pierre Fortin Chapitre 6: Les compétences civiques scandinaves (p. 139-157) de Henry Milner. Presenter par Fatouma Haidara,

    Social-démocratie 2.0 Le Québec comparé aux pays scandinaves
    Sous la direction de: Stéphane Paquin et Pier Luc Lévesque Préface de: Pierre Fortin
    Chapitre 6: Les compétences civiques scandinaves (p. 139-157) de Henry Milner.
    L'auteur Henry Milner, chercheur invité au Département de science politique de l'Université de Montréal, prend en compte la redistribution non matérielle pour l'analyse du modèle scandinave tout en sachant que la redistribution matérielle et économique constitue des composantes essentielles. Il reconnaît que les institutions et les politiques des pays nordiques présentent des compétences civiques un peu plus au delà des autres pays occidentaux. L'objectif de leur politique qui est d'améliorer les compétences civiques doit être dans un contexte sociétal plus large.
    Dans ce chapitre l'auteur comparera les pays scandinaves au Québec et au Canada afin de mieux comprendre le fonctionnement de leurs politiques ainsi que les multiples contraintes limitant la reproduction (exportation) vers d'autres régions. Il nous rappellera de façon succincte les politiques les plus fondamentales pour assimiler les expériences de la Suède, la Finlande, la Norvège et le Danemark. Il fait les constats suivants :
     La présence de syndicats forts et d'autres organisations représentatives populaires bien structurées ayant une capacité d'influencer les décisions de politiques socio-économiques;
     La collaboration entre le Parti social-démocrate (jouant un rôle de 1er plan) et les groupes suscités dont le but est de diminuer les inégalités de revenus et de conditions sociales;
     La décentralisation très marquée des instituions politiques au niveau administratif;
     L'offre d'emploi et des salaires de qualité à la population par des industries hautement compétitives au niveau mondial;
     Une bonne qualité du système d'éducatif axé sur la formation professionnelle ayant une capacité d'adaptation contextuelle en cas de perte de compétitivité d'un secteur;
     Les politiques sociales fondées sur le principe d'universalité de la santé, les pensions, l'assurance emploi, les services de gardes et tous ceux-ci combinés avec un régime fiscal regroupant en majorité tous les citoyens;
     La redistribution non matérielle à travers l'éducation des adultes, les subsides pour les cercles d'études et de lecture, soutien aux medias publics, aux journaux et aux librairies populaires.
    Une comparaison
    Pour faire cette comparaison, la mise en relation entre la redistribution matérielle et non matérielle se trouve au centre:
     La redistribution matérielle étant exprimée grâce au coefficient de GINI dont la valeur 0.0 signifie que les revenus sont égaux et la valeur 1.0 signifie que tous les revenus sont concentrés dans les mains des riches.
     Pour ce qui est de la redistribution non matérielle, elle est représentée selon le classement par déciles de l'Enquête Internationale sur les capacités de lecture et d'écriture des adultes, sous forme de capacités de compréhension écrite.
    L'auteur explique qu'il s'agissait de test d'aptitudes cognitives mis au point conjointement par Statistique Canada et l'OCDE*. Le but de ces tests était d'évaluer si les personnes de 16 ans et plus ont une capacité de lecture nécessaire afin de répondre aux attentes du monde moderne actuel. Le graphique 6.1 sur la relation entre les inégalités de revenus et les inégalités de compétence de lecture, nous montre une forte relation entre les 2 variables : Inégalités des revenus disponibles (Gini) et Inégalités des compétences. L'auteur explique à travers ce graphique, que les pays nordiques sont très forts sous les deux aspects contrairement aux États-Unis.
    Comment atteindre la compétence civique
    Pour atteindre la compétence civique, nous devrions améliorer les indicateurs susceptibles de diffuse l'information. Il s'agit de: la circulation de journaux, l'éducation permanente, le fonctionnement des institutions politiques selon le principe de représentations proportionnelles, les politiques concernant l'évolution des télécommunications de masse et le nouveau contexte d'une information appelée à changer continuellement, la connaissance en géographie politique, le degré d'attention des jeunes à la politique, l'éducation en général et l'éducation civique en particulier.
    Exemple de la Norvège: Implantation de simulation d'élection dit "Skolevalg" dans 70% des écoles secondaires. Elle consiste à analyser les partis politiques et leur programme, à visiter des politiciens professionnels, à faire des présentations en classe sur différentes plate-forme et jeux de rôle politique, ... etc. Les cours d'éducation citoyenne sont structurés de façon à coïncider avec les vraies élections. L'accès aux manuels expliquant les mécanismes de participation et d'adhésion aux partis et les plateformes électorales complètent l'apprentissage des jeunes. Il existe aussi le "Minitinget" à côté du Storting (parlement norvégien) à Oslo qui est une institution importante du programme d'éducation citoyenne. Il accueille chaque jour trois classes en citoyenneté où chaque étudiant se voit assigner le rôle de député et doit assiéger à une commission parlementaire. Il rassemble les étudiants de tous les milieux et donc ceux qui en ont le plus besoin (qui ne connaissent pas la politique).
    Au Canada et au Québec
    Il existe une différence de plus en plus élevée entre le Canada et les pays nordiques pour ce qui concerne la question civique et la participation politique. La baisse de la participation des citoyens aux scrutins est de plus en plus visible partout dans le monde contemporain. Le Canada est classé parmi les derniers. C'est dans ce contexte que le Québec et certaines provinces ont décidé d'entreprendre depuis quelques années des reformes pouvant améliorer la participation électorale de la population. L'auteur pense que ce problème serait lié à la configuration des institutions politiques dont le fond résiderait dans le faible niveau des compétences civiques et des connaissances politiques. Il rappelle qu'en Scandinavie où le taux de participation aux élections reste très élevé au monde, les compétences civiques et les connaissances politiques sont aussi élevées. Cependant il nous donne quelques indicateurs qui mesurent les compétences civiques dont pour la plupart la performance canadienne reste très faible. Il s'agit du taux d'alphabétisation, du niveau de scolarité, des aptitudes de lecture et d'écriture, du taux d'abandon scolaire, de la participation aux activités d'éducation des adultes, de la fréquentation des bibliothèques, ... etc. Des sondages de l'IRPP en 2000 ont prouvé que la performance du Québec était encore pire au Canada. En 1999 des statistiques nous donnent aussi quelques chiffres très parlant dans ce tableau ci dessous:
    Tableau: Comparaison des indicateurs de compétences civiques au Québec et au Canada (fourni sur demande)

    Les chiffres de ce tableau montrent combien les indicateurs de compétences civiques du Québec sont faibles par rapport au Canada.
    L'auteur nous donnent d'autres indicateurs : 75% des canadiens de plus de 16 ans sont des illettrés fonctionnels. Ce qui le classe derrière la moyenne des pays comparables. Quant au Québec il se classe derrière toutes les autres provinces sauf Terre-neuve. Selon d'autres sources 28% des québécois sont des analphabètes fonctionnels contre 20% des canadiens d'ailleurs (statistique canada, 2005).
    Par ailleurs, il existe des changements plus encourageants pour le Québec où la moyenne d'alphabétisation rattrape progressivement celle du Canada en passant de 255 à 266. Mais malgré tout le Québec (22%) et le Canada (20%) sont loin des pays nordiques (10%) en ce qui concerne les aptitudes limitées à localiser, comprendre et utiliser l'information. L'EIACA* affirmait que l'alphabétisation constitue un facteur important dans la construction d'une communauté socialement active. Et enfin un rapport de Statistique Canada 2005 montrait que le Québec se classait en dessous de la moyenne canadienne en matière de participation civique (indicateur compréhension de texte des activités bénévoles).
    Les jeunes
    En 2011, une enquête de l'International Association for the Evaluation of Educational Achievements, l'évaluation en Mathématiques et en sciences de 56 pays classait les Québécois au 17ème rang (étudiants de 4ème) et 11ème rang (étudiants de 8ème). Parallèlement l'évaluation des compétences en lecture et en compréhension de textes classait les Québécois de 4ème année en 24ème place loin derrière l'ensemble du Canada situé au 14ème rang. Cependant nous constatons une amélioration du niveau des étudiants depuis quelques années avec la reforme du système éducatif. Avec ces données, l'auteur explique que moins les citoyens s'intéressent aux affaires publiques et à la politique, plus l'état s'affaiblit vis à vis des autres pouvoirs de la société. C'est pour cela, qu'il est urgent de prendre des dispositions de renforcement des compétences civiques et des connaissances politiques. L'auteur propose au Québec de s'inspirer du modèle scandinave. Les étudiants suédois de 16 à 18 ans reçoivent obligatoirement un minimum de 90 heures de cours d'éducation civique alors que ceux du Québec n'ont aucune obligation ni de programme de ce type d'éducation. L'accent est mis ici plus sur les exigences du marché du travail. L'auteur propose des cercles d'étude, à la promotion de la lecture des journaux et la distribution à moindre coût de l'information politique aux moins alphabétisés. Il suggère de prendre rapidement des moyens forts pour augmenter les compétences civiques des citoyens sans distinction de classe social afin que tout le monde participe à la vie politique pour que les politiques adoptées répondent aux intérêts et besoins de la population et que la richesse soit bien repartie.

  • Blog: Crise de réfugiés syriens aux portes du Canada et du Québec?

    Blog: Crise de réfugiés syriens aux portes du Canada et du Québec?
    Par Fatouma Haidara, MAP-ENP7505

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  • 8 milliards de litres d'eaux usées à être déversées dans le fleuve Saint-Laurent....A qui revient cette décision?

    Ce chiffre est très bien connu des Montréalais, des Québécois, bref des Canadiens. Huit milliards de litres, représentant le volume de 2600 piscines olympiques, d'eaux usées à être déversées dans le fleuve St-Laurent. On ne peut croire que la ville de Montréal a eu l'autorisation du Ministère du développement durable, Environnement et Lutte contre les changements climatiques du Québec de déverser cette quantité d'eau usée directement dans le fleuve. Heureusement quelques semaines avant le déversement planifié, plus spécifiquement quelques semaines avant les élections fédérales, le gouvernement fédéral est venu temporiser ce déversement avant qu'il n'y ait une étude plus approfondie. L'élection du 19 octobre 2015 aura peut-être sauvé la faune du fleuve St-Laurent de ce déversement, mais ultimement à qui appartient vraiment la décision?


    Un peu de contexte.........
    Le système de traitement des eaux usées est loin d’être simple. Dans le meilleur des mondes, une usine de traitement des eaux usées consiste en 3 phases de traitement; traitement primaire, secondaire et tertiaire. Le traitement primaire est la phase mécanique permettant d'éliminer les matières solides. Par la suite, les eaux passent au traitement secondaire ou des bactéries et de l'oxygène sont ajoutés aux eaux afin d'éliminer davantage de déchets biologiques et autres polluants. Finalement, elles passent au traitement tertiaire, le dernier traitement avant que les eaux traitées ne soient retournées dans les cours d’eau, ce processus peut inclure un ou plusieurs processus soit physiques, biologiques ou chimiques. Les usines de traitement des eaux desservent les régions urbaines et sont la charge des municipalités.




    Un retour en arrière…..
    Il y a seulement 6 ans, le Canada était considéré comme la pire nation en ce qui attrait des systèmes d'épuration des eaux pour les nations faisant partie du G-8. Le Canada avait des systèmes comparables à ceux du tiers monde. Plusieurs municipalités n'avaient pas les fonds pour respecter les normes environnementales. Le Règlement sur les effluents des systèmes d’assainissement des eaux usées (RESAEU) fut créé suite à un engagement du gouvernement fédéral pris dans le cadre de la Stratégie pancanadienne pour la gestion des effluents d’eaux usées municipales et développé sous la direction du Conseil canadien des ministres de l’Environnement (Stratégie du CCME) en 2009. La Stratégie du CCME est une entente collective qui a pour but d'harmoniser la gestion des effluents des eaux usées conformément à un cadre de travail concilié assurant la protection de l’environnement et de la santé humaine. En outre de la création de ce règlement, découlant de la loi sur les pêches, le Ministre fédéral de l'environnement annonça en 2012 que le Canada allouerait 20 milliards de dollars sur une période de 20 ans afin de permettre aux municipalités canadiennes de se rattraper aux autres juridictions tel que l'Union Européenne et les États-Unis. Ceux-ci ont un système secondaire obligatoire pour toutes leurs villes côtières depuis 1970. Avec le RESAEU, le Canada souhaite réduire grandement, même d'éliminer, le débit annuel d'eaux usées de 150 milliards de litres, déversées par les municipalités.

    Donc à qui revient la responsabilité?.....
    D'emblée, la législation applicable pour les systèmes d'assainissement des eaux usées des municipalités est la loi sur les pêches et plus spécifiquement du RESAEU, cette législation est fédérale. Au Québec, il y a aussi le règlement sur les ouvrages municipaux d'assainissement des eaux usées. Celui-ci chevauche l'application du règlement fédéral. De plus, les deux règlements ont un article provisoire permettant aux municipalités de déverser des eaux usées sans traitement préalable dans des circonstances spécifiques; tel qu'avoir fait une demande d'autorisation, avant de débuter les travaux au système d'assainissement des eaux. Contenu que les règlements se chevauchent, les autorités provinciales et fédérales se sont entendues par un accord administratif afin que le Règlement fédéral ne s'applique pas en territoires québécois. L'accord a été publié dans la Gazette du Canada, Partie I, mais ne semblerait pas encore avoir force de loi car il n’est pas encore paru dans la Gazette Partie II. Tout laisse à croire que dans une période électorale, l'accord en processus d'approbation soit oublié. Lorsque le Gouvernement Conservateur à prit vent de l'inquiétude des Montréalais et des Québécois, le ministre de l’Environnement s'est empressé de temporiser la demande sans vraiment de justifications valables, sauf dénigrer le travail des scientifiques Québécois. Est-ce que la justification serait simplement une prise de position politique? Est-ce que Environnement Canada maintiendra sa position maintenant que l'enjeu politique n’y est plus? Est-ce que cette décision restera celle du gouvernement fédéral?

    Même si il y a un article dans la loi permettant le déversement d'eaux usées directement dans le fleuve lors de travaux majeurs planifiés, ne devrions-nous pas se poser quelques questions? Pourquoi est-ce que la ville n'a pas pu planifier une alternative? Cela fait plus d'un an que ces travaux sont planifiés. Considérant que le gouvernement fédéral émet des amendes aux municipalités, compagnies, etc... qui déversent des eaux non-traitées dans les cours d'eau et que cet argent est versé en totalité au Fonds pour dommages à l'environnement (FDE). Le FDE est utilisé pour promouvoir la gestion adéquate et la protection du poisson ou de son habitat dans le secteur touché. Montréal ne devrait-il pas être fortement encouragé, si pas obligé à contribuer dans ce fond?

    Peu importe, nous allons devoir attendre les opinions des scientifiques fédéraux, qui divergeront probablement peu avec les opinions déjà émises par les scientifiques québécois, donnant la lumière verte pour ce déversement. Si le déversement est permis nous allons devoir croire les experts et espérer que le débit du fleuve St-Laurent aura un facteur de dilution exceptionnel qui permettra aux excréments humains, aux pathogènes ( hépatite B, cholera, etc), microorganismes, métaux lourds et aux produits pharmaceutiques rejetés, de disparaître sans contaminer aucun site dans les abords du fleuve St-Laurent, sans être ingérés par la faune aquatique et de ne pas se retrouver dans le réseau d'eau potable des villes en aval de Montréal. Disons que présentement je suis contente d'habiter sur l'ouest de l’île de Montréal


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  • La période de questions à l'Assemblée nationale

    La période de questions à l'Assemblée nationale
    par Caroline St-Laurent, 1er novembre 2015

    Lors de notre visite à l’Assemblée nationale le 29 octobre dernier, nous avons eu l’occasion d’assister à la période de questions au cours de laquelle les ministres répondent aux questions orales des députés sur des sujets d’actualité. Du haut de notre balcon, nous pouvions enfin observer nos élus à l’œuvre et juger de leur performance sans le filtre habituel des médias. Témoins curieux de ce spectacle démocratique toujours étonnant, nous avons pu scruter quelques échanges musclés entre les parlementaires, discutant de petits et de grands enjeux, les doigts pointés et le regard vif. Le théâtre parlementaire à l’œuvre dans sa grande enceinte bleue ! Cette période n’est pas considérée, dans la réalité parlementaire, comme une période de débat. Toutefois, elle donne lieu à de nombreux échanges animés et permet aux députés de démontrer leur savoir-faire. Dans cette joute, un débat en particulier aura retenu l’attention des étudiants - fonctionnaires du groupe. Un débat plus délicat qui concerne directement le salaire et les conditions de travail des membres de la chambre. Un débat qui traîne depuis plusieurs années et qui fait perdurer le cynisme des contribuables, soit le projet d’abolition des indemnités de départ des députés démissionnaires et la modification des conditions salariales des élus.

    Dans le contexte actuel où le marché du travail québécois fait face à de grands défis, où les gels d’embauche sont répandus à l’ensemble du domaine public, où de nombreux syndicats pataugent dans de difficiles négociations avec le gouvernement et où les finances publiques demandent aux fonctionnaires de l’état de faire d’importantes concessions face à leurs conditions de travail, le sujet est vraiment d’actualité. En fait, il est brûlant et il traîne depuis trop longtemps. Il faut couper, nous dit-on, pour sauver le système de santé, l’éducation, pour atteindre l’équilibre budgétaire. Le ministre québécois des Finances, Carlos Leitao, soutient depuis son arrivée au pouvoir que les Québécois sont prêts à faire des sacrifices, à accepter les choix difficiles que le gouvernement fera pour réduire le déficit. Or, depuis les dernières élections de 2014, neuf députés ont démissionné en cours de mandat et sept d’entre eux ont touché de généreuses indemnités de départ de plus de 100 000 $.

    Quand un citoyen, travailleur ordinaire, quitte volontairement ses fonctions au milieu d’un mandat, il ne touche rien. Ses vacances, peut-être. Mais ses impôts paient les primes de départ des députés qui larguent leur mandat en plein vol. Le sujet n’est plus à débattre et la loi doit entrer en vigueur rapidement.

    Ainsi, lors de notre visite, Jean-Marc Fournier, leader parlementaire du gouvernement, a finalement proposé par un avis de motion que l’Assemblée nationale abolisse les allocations de transition aux députés qui quittent leurs fonctions en cours de mandat et que l’ensemble des députés actuels s’engage à y renoncer, à moins que leur démission ne soit attribuable à des raisons exceptionnelles de santés ou d’ordre familiales. Les raisons invoquées seraient d’ailleurs soumises au Commissaire à l’éthique et à la déontologie. Suite au débat, la motion sera finalement adoptée par vote, avec 87 députés pour et 17 contre, soit les représentants de la CAQ. Ouf ! Il était temps.

    Du haut de notre balcon, nous nous questionnions sur le refus des députés de la CAQ d’adopter ce vote. Après coup, il semble que la Coalition avenir Québec invoquait que le projet de loi touche parallèlement les conditions de travail des députés. La CAQ prétend que le gouvernement ne devrait pas traiter les deux dossiers au même moment. En effet, le gouvernement Couillard prévoit mettre en œuvre le rapport L’Heureux-Dubé, qui a été déposé à l’Assemblée nationale il y a deux ans. Bien que les recommandations du rapport prévoient l’abolition des indemnités de départ et une économie globale de 400 000 $, elles entraîneraient aussi des augmentations salariales pour les députés, qui passeraient alors de 88 000 $ à 136 000 $. L’allocation annuelle des dépenses serait intégrée au salaire, devenant alors imposable. De plus, les députés se verraient augmenter de 20 % leurs cotisations au régime de retraite, passant ainsi à 41 %. Or, au bout du compte, peu importe l’économie et les bonnes mesures, les citoyens pourraient y retenir uniquement les augmentations salariales. La CAQ défend aussi l’idée qu’on ne peut adopter un projet de loi ayant pour objectif d’augmenter le salaire des députés alors qu’on veut de l’autre côté geler le salaire des enseignants et des infirmières. En effet, le moment est bien mal choisi…

    En soirée, Jean-Marc Fournier, ministre responsable de l’accès à l’information et de la réforme des institutions démocratiques, a finalement décidé de déposer deux projets de lois d’ici à la fin novembre plutôt que de traiter le dossier comme un tout. Le gouvernement Couillard a ainsi espoir d’obtenir le consensus de la chambre sur l’abolition des indemnités de départ pour faire adopter cette loi avant le congé des fêtes. Ils tenteront ensuite de faire adopter les modifications aux conditions de travail des députés. Cette mesure touchera alors les salaires, les allocations de dépenses et les cotisations à leurs régimes de retraite. D’autres échanges sont d’ailleurs à prévoir quant à ces cotisations. En effet, les députés de la CAQ proposent de les faire passer à 50 %, comme c’est le cas pour les employés municipaux. Or, les rumeurs actuelles dans l’administration municipale veulent que l’organisation ne cotise plus du tout pour ses cadres d’ici à quelques années. Monsieur Fournier a précisé aux médias qu’hormis l’abolition des indemnités de départ qui entrerait en vigueur dès la signature de la loi, les autres changements des conditions de travail, ne seraient applicables qu’après les prochaines élections. De nombreux débats en vue à l’Assemblée nationale.

    Bismarck cité par le premier ministre Philippe Couillard : « Les lois sont comme les saucisses. C’est mieux de ne pas voir leur préparation. »

    Photo : Courtoisie de RDI, Les Ex

  • UN MODE DE GESTION PARTICIPATIVE-LAMALICE

    Bonjour,
    Je me nomme Hélène Lamalice et suis à mon avant dernier cours avant de terminer ma maîtrise en administration publique. Je suis cadre supérieur dans le réseau de la santé et des services sociaux. Un temps de grand changement est en cours.
    Pour ce blogue, je veux vous partager un bref résumé de mon bilan de ma formation acquise durant ma maîtrise et mon projet d'intégration qui se veut '' le développement et l'implantation d'un mode de gestion visuelle et participative au sein d'une direction clinique d'un nouveau CISSS.

    Pour débuter, voici le résumé:


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  • UN MODÈLE DE RÊVES

    Quel serait il le parfait modèle de sécurité sociale au monde? Est-ce que c’est possible cette utopie dans laquelle tous les individus ont le même accès aux services sociales sans importer leur revenus ou « statut » socio-économique ? Quelles auraient été les raisons historiques et politiques qui pourraient nous amener à un tel scenario ?

    Pour répondre à cette sorte des questions on va faire une analyse du quatrième chapitre Les fondements historiques du modèle suédois du livre Socio-Démocratie 2.0 par Pier-Luc Lévesque et Stéphane Paquin, ce que nous permettra de mettre en contexte les réalités et véritables dynamiques d’un modèle de sécurité sociale considérée par beaucoup comme « la panacée » en termes de garanties individuelles et protection collective garantis par l’État.

    Tout d’abord l'auteur du chapitre Pier-Luc Lévesque commence son exposition on indiquant une particularité exclusive du modèle mis en question, l’État-providence suédois a été le seul à réussir une conciliation entre deux antagonistes : l’égalité sociale et l’efficacité économique. Qu’est-ce que veut dire l’ajout « providence » à l’expression ?

    État-providence en tant que c’est une organisation politique inspirée dans les principes d’universalité et la "démarchandisation", cela veut dire que les bénéfices en matière de sécurité sociales sont financé principalement par la taxe d’imposition et non par les cotisations salariales individuelles, et qu’au même temps et en vertu de cet argument tous ont la même garantie par rapport à la prestation du service.

    Evidemment on est en présence d’un État qui d’une manière ou l’autre assume comme propre la charge et la responsabilité de prendre soin des gens, mais comment expliquer ce type de comportement si on veut « paternaliste » de la part de l‘État ?

    L’auteur proposera que sur le plan civique on trouverait une très faible taux de corruption et une communauté politique qui aurait su comment accorder en matière des relations du travail un énorme avantage au travailleurs, inspirée notamment sur principes de consensus et compromis entre les différents couches sociales de la société suédoise.

    On commence déjà à entrevoir une caractéristique du modèle analysé et qui nie l’illusion du bien-être axée sur l'État suédois, et c’est le fait que le modèle en question n’agit pas sur un principe d’aide ciblée où l’action de l’État est dirigée vers les individus dans le besoin, mais plutôt fonctionne en raison d’une ample assurance publique.

    Mais qu’est-ce que a permis à l’intérieur de cette société, la naissance et développement d’un système regardé encore parmi nombreux comme solidaire et aidant ?

    C’est là où un autre élément indissociable de l’État suédois apparaît, le Parti social-démocrate suédois des travailleurs fondé en 1889 et qui sera au pouvoir sans interruption de 1932 à 1976 est une figure centrale dans l’analyse et caractérisation du modèle en question, par contre, serait il suffisant d’attribuer l’évolution du modèle suédois juste à l’action ou l’engagement du Parti ici référencié ?

    Le texte est clair en indiquant que l’apparition des programmes publics de grande taille est antérieure à l’avènement du Parti social-démocrate, au contraire « on peut constater que de larges pans de l’État-providence universel suédois sont davantage nés grâce à un compromis électoral et à la résistance du mouvement agraire qu’à l’hégémonie du Parti social-démocrate » (p. 102)

    On rencontre alors un pays avec une forte politique de ce qu’on appelle « l’interventionnisme », un pays à la tête d’un vaste système de sécurité sociale qui a obtenu au long de décennies, des résultats exceptionnels par rapport à la protection des droits civils et droits de l’homme.

    Certainement, l’historiographie qu’on a tenté de faire depuis le début de notre étude nous montre aussi que les sociaux-démocrates ont adopté une stratégie électorale vers les « idéales » précédemment soulignés, ce qu’a occasionné spécialement d’une pointe de vue externe, une étroite relation entre le Parti et le modèle suédois, sans affirmer en stricto sensu que celui-ci existe en raison de l’apparition du Parti.

    Cependant, le Parti a largement influencé la forme comme le modèle a évoluée, en particulier si on considère les relations industrielles existant entre les organisations patronales et syndicales, déterminées par un « haut niveau de syndicalisation et une dynamique corporatiste unique. » (p. 107).

    Dans le scénario actuel le modèle est confronté à des importantes transformations, même si tout au long de son existence il y a eu de changements majeurs, aujourd’hui on espère que « les services publics suédois deviendront peut-être moins généraux qu’ils ne l’ont été dans les dernières décennies » (p.114) ce qui nous fait penser à une possible crise à venir pour le modèle, vaticinée déjà par quelques académiciens, entre d’autres, Pierre Rosanvallon dans son texte La Crise de l’État- providence publié en 1981.


    Par

    Carlos E. Tamayo Chacon


    BIBLIOGRAPHIE

    • PAQUIN, Stéphane et Pier-Luc LÉVESQUE (2014). Social-démocratie 2.0: le Québec comparé aux pays scandinaves, Presses de l’Université de Montréal, 370p., ISBN (papier) 978-2-7606-3398-8, ISBN (PDF) 978-2-7606-3399-5, ISBN (EPUB) 978-2-7606-3400- 8.

  • Inter 2:Intervention au conseil municipal de la ville de Montréal pour la période de questions publiques. 27-10-2015

    Par Anthony Jacques PORTRAT

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  • Bilan de formation acquise-New York

    Le 15 octobre 2015, je partais en mission étudiante universitaire de l’ÉNAP à New York. Je ne pouvais pas imaginer un tel voyage et comment j’en ressortirais grandi à plusieurs niveaux. Ce fut une expérience extraordinaire.

    Dès la première journée où nous avons visité l’Organisation des États-Unis, j’ai été émerveillée. Je ne pensais pas cet édifice, hautement sécuritaire, aussi grand et en même temps tout est bien pensé et orchestré d’une main de maître. J’ai vu les salles utilisées pour les assemblés générales, les sièges attitrés selon la couleur, les pays et les places qu’occupent les dirigeants au sein du conseil. J’ai été impressionnée par le travail des interprètes et le stress auquel ils sont confrontés. Ils n’ont pas le droit à l’erreur. J’ai pu faire le parallèle avec les interprètes embauchés pour les services judiciaires de la Métropole. Les enjeux ne sont pas du tout les mêmes. Nous avons des opérations policières d’envergure où plusieurs accusés de différentes nationalités ont besoin des services d’un interprète. J’ai constaté que la rigueur et la rapidité ne se comparent pas à ce que vivent les interprètes embauchés à l’ONU.

    La journée s’est terminée avec la rencontre de monsieur Jean-Claude Lauzon, délégué général du Québec à New York. La présence du Québec à l’étranger et surtout aux États-Unis est incroyable. Je ne pensais qu’il y avait autant de québécois qui œuvrent à New York. Le monde des affaires et de la culture ouvre tout grand ses portes aux gens de talents. J’ai fait de belles rencontres et j’ai accru mon réseau social.

    La deuxième journée a débuté avec l’allocution de Son excellence Monsieur Paul-Robert Tiendrébéogo, Ambassadeur de l’organisation international de la francophonie. C’est un homme passionné et d’une grande générosité. Il a répondu aux questions des étudiants et j’ai appris comment se présenter et formuler ses questions avec le professeur Trudel. J’ai y vu toute l’importance et les subtilités d’être bien préparé, comme il l’a mentionné à quelques reprises. Il prône la spontanéité planifiée et même l’Ambassadeur l’avait remarquée. J’ai élargi mes horizons face à la francophonie et je ne pensais qu’elle était aussi présente à travers le monde.

    En après-midi, nous avons continué notre mission en rencontrant des hauts fonctionnaires de la mission permanente du Canada auprès des Nations Unies. Ils nous ont expliqué leurs principaux dossiers et leurs parcours professionnel. Je me considère peut-être un peu trop âgée pour changer de carrière, mais j’avoue que si j’étais plus jeune j’aurais sûrement postulé au sein du Ministère des affaires étrangères. Je n’ai pas beaucoup voyagé durant ma vie, car j’avais des obligations familiales. Pour ces motifs, je me suis sentie moins interpellée par cette activité. Par contre, je crois que cette rencontre peut offrir des opportunités aux autres candidats à la maîtrise parmi mon groupe.

    Par la suite, nous avons terminé cette journée en rencontrant des personnes dévouées gérant le programme alimentaire mondiale- (World Food Program ONU). Encore une fois, ce fut une très belle rencontre. Je ne savais pas du tout qu’il existait un tel programme, afin de venir en aide aux enfants sous- alimentés à travers le monde. J’ai vu le type de nourriture qu’ils envoient et toute la logistique que cela requiert quotidiennement. Ils ont augmenté la quantité livrée et ils tentent, dans la mesure du possible, de «faire affaire» avec les gens locaux. Ils font un travail remarquable.

    La dernière journée, nous étions libres de s’aventurer dans les rues de New York et le Central Park. J’en ai profité pour découvrir le «High Line», un ancien chemin de fer rénové en sentier pédestre. Nous pouvions y admirer les rues de New York et la végétation. On s’est rendus dans le quartier de la Petite Italie où nous avons pris notre dernier repas de ce périple à New York, tout en admirant l’architecture des bâtiments.

    En terminant ce blog, je retiens énormément de choses de cette mission. Je sens que j’ai évolué tant au niveau professionnel que personnel. Je ne vois plus le pays des États-Unis de la même manière. Au chemin du retour, j’avais tellement hâte d’arriver afin de raconter mon voyage à mes proches. J’aimerais, qu’un jour, mes enfants vivent une telle expérience universitaire.

    De plus, je ne peux passer sous silence tout le travail que cela a nécessité aux organisateurs de planifier cette mission académique. J’en suis très reconnaissante et je veux remercier toutes les personnes impliquées de près et de loin avec une mention spéciale aux professeurs Champagne et Trudel. Mille fois bravo !!!!!

    Nathalie Vallières
    Étudiante à la maîtrise cours ENP 7930

  • La banalisation de l'extrême droite dans les pays nordiques, résumé et court commentaire

    Banalisation de l’extrême droite dans les pays nordiques, Olivier Truc
    Social-démocratie 2, chapitre 16
    Résumé par Geneviève Ling pour le cours ENP 7505

    Contexte
    Derrière un système socio-politique faisant plusieurs envieux se cache une montée marquée de la droite politique dans les pays scandinaves. En présentant les partis de droite de la Norvège, du Danemark, de la Finlande et de la Suède, l’auteur Olivier Truc trace un portrait de cette réalité politique de plus en plus présente au sein même des Parlements nordiques.
    La notion de droite politique peut varier d’un pays à l’autre selon les valeurs promues. Par exemple, les libéraux, lorsqu’ils défendent l’interventionnisme économique et que leur politique se concentre sur les mœurs des citoyens sont considérés comme étant de gauche (comme aux États-Unis). Ils seront par contre perçus comme étant de droite si le libéralisme économique est dominant et les mœurs ne font pas l’objet de débat (comme en France). Il peut également arriver que les deux aspects s’observent en même temps comme dans les pays scandinaves. Les caractéristiques habituellement associées à la droite sont l’ordre, la sécurité, la tradition et le conservatisme. Celles associées aux idéologies de gauche sont l’égalité, la solidarité et le progrès.

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  • La reconnaissance des droits ancestraux des autochtones crée-t-elle deux classes de citoyens ?

    En abordant le sujet on ne peut plus délicat des droits ancestraux des autochtones, je savais que je m'aventurais en terrain hasardeux. Comment émettre un commentaire posé et raisonnable sur un sujet aussi complexe, sans me heurter aux écueils de la rectitude politique, ou à ceux, encore plus risqués, du préjugé grossier?

    J’ai plongé en ne retenant d’abord que la seconde partie de l’interrogation, celle qui consiste à réfléchir sur la possibilité que les autochtones constituent une deuxième classe de citoyen dans notre pays. La lecture des journaux des derniers mois, avec son lot de nouvelles toutes aussi bouleversantes les unes que les autres, concernant par exemple la disparition des femmes autochtones au Canada , les conclusions affligeantes de la Commission de vérité et réconciliation sur les pensionnats autochtones , et, plus récemment encore, la mort tragique de dizaines d’enfants amérindiens , ici même au Québec, me laissaient penser que notre société avait effectivement fait de ces personnes des citoyens de seconde zone. Certainement pas une seconde classe de citoyens dont on aurait pu envier les privilèges, comme le laissait sous-entendre la question, mais bien des communautés entières, laissées à elles-mêmes, auxquelles on ne parvenait pas à venir en aide correctement.

    La question des droits ancestraux, me semblait-il, avec ses circonvolutions légales complexes, aurait mérité une analyse en profondeur, difficile à cerner dans un texte aussi succinct. La chose primordiale à savoir était que la reconnaissance des droits ancestraux était protégée en vertu de la Loi constitutionnelle de 1982, et que le principe semblait faire l’unanimité dans l’ensemble de la société civile. J’en comprenais aussi que, dans une certaine mesure, la reconnaissance des droits ancestraux permettrait aux autochtones de s’affranchir de la Loi sur les Indiens, qui les place dans une situation juridique distincte de celle du reste de la population et d’acquérir ainsi une certaine autonomie sur le plan politique et financier.

    Je me demandais quand même si cette avancée pour la reconnaissance des droits des autochtones, qui datait de plus de trente ans, avait vraiment contribué concrètement à améliorer la qualité de vie de ces personnes au Canada, comme on aurait pu l’espérer.

    N’avait-elle pas ouvert la porte à des revendications territoriales assurant d’importantes compensations financières à certaines communautés? N'avait-elle pas permis de négocier des ententes particulières en matière de chasse, de pêche et de piégeage? N’était-elle pas basée sur les pratiques, les traditions et les coutumes qui caractérisent la culture unique de chaque Première Nation, comme elles le demandaient ?

    Peut-être pas finalement.

    Était-ce parce que les droits ancestraux, tels que reconnus par la Loi, sont difficiles à faire respecter en réalité? Parce qu’il s’agit de droits collectifs liés au territoire et qu’ils ne protègent pas les droits individuels ? Parce qu’ils touchent des droits dits “existants” et qu’il est compliqué de déterminer la nature de ces droits? Était-ce dû au fait que la persistance des droits ancestraux nuit au caractère dynamique de ces droits dans leur version contemporaine et ne représente plus la réalité des autochtones d’aujourd’hui? Était-ce parce que les droits politiques, et plus particulièrement l'autodétermination, semblent aujourd’hui encore toujours inatteignables aux autochtones?

    Et si la reconnaissance des droits ancestraux n’avait pas été suffisante pour améliorer le sort de ces hommes, femmes et enfants, qu’est-ce qui aurait pu permettre aujourd’hui de renverser la vapeur? Une aide économique substantielle et des redevances minières plus importantes? Un meilleur accès à l’éducation, aux services sociaux, au logement et à l’eau potable? Une meilleure valorisation des individus? Une incitation plus ferme à participer à la vie démocratique de notre pays, à voter, à s’impliquer en politique active?

    En lisant les propos de Ghislain Picard, chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, interviewé dans le cadre de la campagne électorale fédérale d’octobre 2015, je réalisais qu’identifier les priorités ne serait pas chose facile, puisque les autochtones eux-mêmes semblaient hésitants à le faire :

    « J'ai toujours considéré que c'était une question injuste de demander aux Premières Nations de nommer une priorité parmi tant de priorités. C'est beau d'annoncer des millions en éducation, mais qu'est-ce qui arrive au niveau du logement? Qu'est-ce qui arrive en santé? Je pense que toutes ces questions-là méritent une considération. »

    Les problèmes étaient multiples et je comprenais que c’était l'ensemble de nos rapports avec les Premières Nations qu’il fallait revoir, puisque le lien de confiance avait été si profondément brisé.

    Ma conviction était qu’à ce stade-ci, la solution relevait autant de considérations d'ordre légal, que de notre capacité à recréer les ponts entre nos communautés.

    Une seule certitude restait donc : pour éviter de créer deux classes de citoyens, il fallait maintenant faire de la question autochtone une priorité et s’assurer que chacun, de part et d’autre, fasse preuve d’une détermination urgente d'améliorer les choses. La réponse ne pouvait être édifiée que sur les bases de la tolérance et de l’inclusion.

    Par Stéphanie Bouchard
    Principes et enjeux de l'administration publique
    Automne 2015
    Publié le 21 octobre 2015

  • Membre d’un CA CAVAC et bilan de la M.A.P : perspective gagnante

    Regard sur mes compétences acquises dans le cadre ma maîtrise et de mon expérience comme membre d’un conseil d’administration (CA) - CAVAC

    Par Sophie Côté

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  • Montréal: ville du sexe!

    Un peu d'histoire :

    Quoi que la dynamique prostitutionnelle soit bel et bien présente avant 1859, l’ouverture du pont Victoria à Montréal est un événement marquant dans son évolution. En effet, le pont Victoria a grandement contribué au développement des industries, et subséquemment au développement économique et à la circulation marchande, et par le fait même, à la multiplication des "maisons closes" rendant la prostitution de plus en plus un phénomène visible et dit dérangeant. Assez rapidement, les travailleuses du sexe voient leur liberté s’envoler. À cet effet, en autre sous la pression des réformateurs sociaux, le nombre d'arrestations des prostituées atteignent un sommet en 1917-18 (Cap aux diamants, 2012). Puis, au XXme siècle, font surface les luttes feministes, qui à cet époque condamne toujours la prostitution d'institution immorale et subordonnante, mais les travailleuses sont maintenant considèrées comme des victimes, ce qui apporte un changement dans les idéologie. Et en 1970, naissent Le regroupement des prostituées et d'autres courants féministes, de ces nouvelles idéologies, il est maintenant affirmé que le métier et le commerce des services sexuels n'est pas un signe de subbordonation sociale et économique des femmes, mais un travail et un choix. Malgré tout, nous constatons que la première croyance reste majoritaire jusqu'à aujourd'hui.

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