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Quand une porte se ferme, une autre s’ouvre quelque part…

J’ai commencé une maîtrise à l’Énap après une courte période de remise en question. Des moments difficiles m’avaient emmené à me questionner sur mon choix de carrière et sur ma capacité à continuer à l’exercer. Au terme de ma réflexion, convaincue que j’étais à la bonne place, j’ai pris le taureau par les cornes et foncé dans cette belle aventure d’apprentissage et de rencontres. Mon objectif avoué était de m’acheter une police d’assurance et que je maintiendrais mon employabilité au-delà de la cinquantaine. J’étais bien loin de savoir, à ce moment-là, ce qui m’attendait.

Il m’attendait de suivre des cours super intéressants où j’en avais plein les yeux et les oreilles de ces nouvelles connaissances qui s’offraient à moi, de ces expériences qu’ils m’étaient permis de vivre à travers mon parcours scolaire : je suis allée à l’Assemblée nationale deux fois, à une période de questions à l’Hôtel de Ville de Montréal, au siège social de l’UPA. J’ai assisté à une conférence extrêmement touchante sur les premières nations, je suis allée à Washington en compagnie de spécialistes de la Politique américaine d’ici et de là-bas.

Il m’attendait de suivre des cours où j’ai « pleuré ma vie » en en faisant le bilan. J’ai visité mes racines infantiles, j’ai appris à me connaître mieux, me comprendre plus, à m’accueillir et à me trouver meilleure et utile. Sniff… J’ai appris à mieux comprendre ceux qui m’entourent aussi, et reconnaître l’impact de nos différences.

Il m’attendait de suivre des cours plus ennuyants où j’ai lutté contre le sommeil pour ne pas tomber en bas de ma chaise…, mais rarement! Le souvenir de d’autres cours et parfois l’agréable compagnie de mes collègues de classe m’ont poussé à continuer.

Il m’attendait le découragement, à la mi-parcours, quand je me questionnais sur les raisons pour lesquelles je m’imposais ce rythme de vie, quand justement je n’avais plus de vie. Quand les maudits sentiments de culpabilité venaient me hanter alors que j’avais oublié un rendez-vous chez le dentiste avec les p’tits ou que je les privais de l’attention de maman des fins de semaines durant.

Je ne savais pas tout-à-fait pourquoi je poursuivais mon cheminement. Je ne savais pas si c’était la peur de l’avenir, de l’orgueil mal placé, le désir d’impressionner ou l’exemple de persévérance que je voulais donner à mes enfants.
Je sais cependant aujourd’hui ce que tant de temps et d’efforts m’auront apporté.

J’ai commencé la maîtrise il y a sept ans. Quelques mois après, je changeais d’emploi et suis convaincu que la « maîtrise en cours » y est pour quelque chose. J’ai acquis des connaissances, j’ai confirmé des compétences, j’ai gagné en confiance. J’ai rencontré des gens formidables, des administrateurs publics de tous les domaines, j’en ai appris sur d’autres que le mien à leurs côtés. J’ai rencontré des profs passionnés, expérimentés, si généreux.

Quand je revoie ce parcours aujourd’hui, quand j’y réfléchis, cela me remplit d’une grande fierté. Fière de mes réalisations, fière d’avoir persévéré, fière d’y être arrivée. Cela me remplit d’émotion aussi parce que toute une aventure s’achève, parce que je rentre à la maison, parce que je reprends le contrôle de ma vie et, parce qu’une porte se ferme et que, quelque part, une autre s’ouvre aussi…


Brigitte Vachon
ENP7931 (hiver 2019)


Commentaires

  • Bravo pour ce défi Brigitte et cette réussite professionnelle remarquable.

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