La nouvelle École Nationale d’Administration du Mali (nouvelle ENA)
Blogue =2 TRAORE
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Blogue =2 TRAORE
Les québécois font preuve de plus en plus de cynisme et de méfiance envers l’administration publique, ce qui malheureusement en pousse plusieurs à se désintéresser des débats et enjeux politiques. Ainsi, ces derniers votent bien souvent sans connaître les réels impacts de leur choix. Une triste réalité qui est en partie due à la montée de l’individualisme et à la désinformation reçue de part et d’autres par le gouvernement lui-même, les médias et les réseaux sociaux.
En effet, on observe au sein même de l’appareil gouvernemental une tendance des partis à modifier les faits en leur faveur, soit pour critiquer l’administration précédente ou bien pour favoriser l’opinion publique à leurs idées et programmes respectifs et ainsi assouvir des intérêts individuels, tels qu’une réélection. À titre d’exemple, les nombreux dérapages budgétaires observés chez le Vérificateur Général du Québec ont miné sa crédibilité à un point tel que certains partis sont favorables à la mise en place d’une nouvelle structure indépendante pour avoir l’heure juste à propos des finances du gouvernement provincial[i]. Le mouvement syndical n’échappe pas non plus à cette tendance vers une prise de décision individualiste dans le secteur public, communément appelée le « Public Choice »[ii], et aurait avantage à travailler en collaboration plutôt qu’à quémander pour tout ou rien. Il est démontré que ce modèle décisionnel dominant en Occident entraîne son lot de problèmes, entre autres une baisse de la solidarité sociétale, des dénonciations gratuites, un accroissement de la privatisation dans le secteur public et une complexification de la compréhension des enjeux. Devant ce constat, des questions importantes se posent : Qui détient la vérité ? Les décisions sont-elles prises pour le bien commun de la population ? Quels en sont les bénéfices pour le peuple à long terme ?
Par ailleurs, les propos véhiculés par certains journalistes, animateurs de radio ou autres employés des réseaux médiatiques vis-à-vis l’État entraînent les québécois à adopter une culture de populisme qui met à mal l’image de l’administration publique et ce, parfois à tort. Par exemple, on se plait à dire que les fonctionnaires dépensent l’argent des contribuables inutilement et sans compter alors que des redditions de comptes fréquentes sont exigées pour contrôler les finances publiques ; on préfère le sensationnalisme à la considération de tous les faits pour crier à l’injustice face, entre autres, à la brutalité policière ; on dénonce qu’une fonctionnaire puisse bénéficier d’une pré-retraite en raison de congés de maladie accumulés alors que sa convention collective de travail le permet, etc. Pour contrer ce phénomène, les citoyens doivent faire davantage preuve de jugement face aux informations reçues de part et d’autres, consulter plusieurs sources et être plus critiques avant d’émettre une opinion hâtive au grand public. Il faut se rappeler qu’un mensonge répété plusieurs fois devient malheureusement une vérité, laquelle peut être lourde de conséquences.
Bref, nul doute que l’administration publique a besoin d’un vent de renouveau pour, d’une part, amener la population à mieux comprendre les enjeux derrière les débats politiques pour plus de participation en connaissance de cause et, d’autre part, rendre hommage au travail des « fonctionnaires » qui se cache derrière les mythes et préjugés. Davantage d’interventions de l’État axées vers une mission commune, basées sur des faits réels, et d’éducation de la population sont un point de départ vers l’atteinte de ces objectifs. C'est en reconnaissant la richesse de notre système gouvernemental, qui fait la réputation de notre pays, mais également sa fragilité, que nous le préserverons de décisions motivées par des intérêts individuels. Autant de défis qui attendent les actuels et futurs administrateurs du secteur public !
[MISES-EN CONTEXTE] Dans le cadre d'une visite à l'Hôtel de Ville de la ville de Montréal pour le cours de Remi Trudel, à la très prestigieuse ÉNAP, nous avons été invités à préparer et à poser une question au conseil municipal. Dans le texte ci-dessus, vous trouverez d'abord l'argumentaire ayant étayé la question présentée en fin de document. De plus, si vous passez à l'Hotêl de ville de Montréal prochainement, je vous invite à reprendre ma question et à la poser aux élus présents. La réponse sera probablement très enrichissante.
Une question à l'intention de l'administration Coderre.
Le Sénégal est parmi les pays d’Afrique de l’ouest qui attire le plus de touristes chaque année, environ 980.000 entrées (chiffre de 2012). Cette clientèle est majoritairement composée de français. D’ailleurs, c’est le deuxième secteur qui rapporte plus d’argent après la pêche avec un chiffre d’affaires d’environ 300milliards de franc CFA (627000000$ CAD). La plupart des touristes choisissent cette destination parce que le Sénégal est un pays très stable du point de vue politique et la population locale est très hospitalière. C’est la raison pour laquelle, on le surnomme le « pays de la Téranga », c'est-à-dire le pays de l’hospitalité. De plus, le Sénégal est dans une position géographique très envieuse avec un climat de type sahélien.
Par ailleurs, il est l’un des ces pays du monde à montrer des écosystèmes diverses et variées tels que :
- le parc national de Niokolo Koba
- la forêt dense située en Basse Casamance
- le lac de Guiers
- les lacs salés comme le Lac Rose, la petite côte et le lac Mbeubeusse
- le parc de Dioudj entre autres
De plus, le Sénégal abrite l’un des sites historiques les plus célèbres au monde : l’île de Gorée qui a été classée patrimoine mondiale de l’UNESCO. Cette île est le symbole vivant de la traite des noirs.
Cependant, le secteur touristique connaît deux obstacles majeurs. Le premier obstacle est que le budget alloué au tourisme est très faible, environ 3milliards de francs CFA (6 270 000,00$ CAD); par conséquent il ne permet pas de faire la promotion du pays. Le second obstacle, c’est la cherté des billets d’avions parce que les compagnies aériennes imposent des taxes exorbitantes aux étrangers.
C’est dans le but de booster le secteur touristique, qu’une loi a été votée en Mais 2013, par le gouvernement du président Macky Sall visant à imposer un visa aux ressortissants étrangers à l’exception de ceux qui sont originaires des pays de l’Afrique de l’Ouest et des ressortissants des pays avec qui il a des accords bilatéraux comme le Maroc ou encore la Mauritanie. Cette loi est entrée en vigueur en Juillet 2013. Le prix du visa biométrique est fixé à 50euros (68.44$ CAD) pour un séjour maximum de 90jours. Cette mesure a été bien saluée par la plupart des sénégalais qui était très content que les ressortissants étrangers sachent à quel point c’est tracassant de demander un visa pour se rendre en Europe ou en Amérique. Comme l’a dit le ministre du Tourisme de l’époque Youssou Ndour « c’est une mesure souveraine ». Par contre les spécialistes du secteur touristique et les tours operateurs ont été très réticents parce que selon eux cela entrainerait des suppressions de postes et une baisse du nombre de touristes.
Au début, la loi a eu beaucoup de succès parce que cela n’a pas découragé les touristes. Ainsi donc, entre le 1er et le 8 juillet 2013, l’ambassade du Sénégal à paris a délivré de nombreux visas, en raison de 110 par jour et cela a engendré des recettes d’environ 40.000euros (54402.44035 CAD). Mais au fil du temps, les demandeurs de visa se sont résignés à cause de la lenteur des procédures et du laxisme dont certains employeurs des consulats ont fait preuve. Face à ces nombreuses difficultés dont le secteur fait face, le président Macky Sall annoncé le 3 Avril 2915 la suppression du visa d’entrée dés le 1er Mai 2015 dans le but de relancer le tourisme.
Pour conclure, nous pensons que la loi sur la réciprocité des visas ne doit pas être supprimée parce que les frais de visas payés par ces ressortissants étrangers contribuent au développement de l’économie. Le fait de filtrer les entrées permet :
- de renforcer le tourisme haut de gamme
- d’assurer la sécurisation des sites
- de mieux maitriser le tourisme
En fait, la mesure a été tout simplement mal appliquée parce qu’il y’a d’autres pays d’Afrique à l’image du Bénin, du Togo, du Burkina, du Niger, Cameroun, Gabon, Congo-Brazzaville, du Tchad, de la Centrafrique, de la Côte d’Ivoire ou du Mali qui ont mis en vigeur cette loi depuis des années et cela fonctionne très bien. Donc pourquoi pas le Sénégal?
Par Ndeye Fatou SARR
Liens utilisés :
http://www.dakaractu.com/Le-tourisme-secteur-cle-de-l-economie-senegalaise_a58919.html
http://www.au-senegal.com/goree-patrimoine-historique-universel,042.html
par Brigitte Ste-Marie
Selon le Livre blanc municipal 1 produit par l’Union des municipalités du Québec (UMQ) en 2012, tout porte à croire que l’administration publique municipale, particulièrement le secteur de la culture, du loisir et de la vie communautaire, aura une place de choix dans la gestion des municipalités de demain. D’entrée de jeu, le Livre blanc énonce une vision qui s’apparente à celle des administrateurs en loisir, à savoir que « la municipalité de demain contribue à la fierté et au sentiment d’appartenance de sa population, tout en étant ancrée dans les valeurs démocratiques et de solidarité qu’elle partage avec les municipalités québécoises de toutes tailles ».
La double proximité des administrateurs municipaux
Tout comme le développement durable où le respect de chacune des sphères (social – environnement – économique) est essentiel à la réussite de sa définition, l’administrateur municipal, quant à lui, représente l’une des pièces essentielles du « casse-tête » de l’organisation municipale puisqu’ils apportent une dimension singulière. De par sa proximité avec les citoyens, l’administrateur municipal développe une unicité propre à sa communauté et conséquemment, les citoyens peuvent se reconnaitre plus facilement au sein de leur organisation municipale. De cette manière, les citoyens développent une plus grande fierté d’appartenance et devient plus facilement solidaires aux enjeux locaux.
Cette connaissance du « comportement citoyen » associé à la dynamique locale, tels la vie démocratique, l’usage des parcs, l’animation culturelle et la pratique d’activités familiales, est une expertise que les intervenants de l’administration municipale possèdent aussi en raison de leur double proximité 2. En effet, le croisement de la proximité des citoyens en lien avec la proximité des élus municipaux amène des défis de conciliation non négligeables au sein des opérations municipales. À titre d’instance décisionnelle, les conseils municipaux orientent leurs décisions en fonction des recommandations de l’administration publique, mais aussi, en fonction de leur vision et de leur perception du besoin des citoyens qu’ils représentent. Cette particularité administrative peut donc créer certaines tensions internes puisque la perception des besoins peut être comprise différemment entre les élus et les administrateurs municipaux. La conciliation de cette double proximité devient donc un enjeu pour les administrateurs publics afin d’assurer une meilleure réponse aux besoins des citoyens et surtout, pour assurer la singularité de leur milieu de vie.
Une singularité à quel niveau ?
Mais jusqu’où faut-il aller dans cette singularité ? Dans un contexte de mondialisation, où l’ensemble des administrations municipales doit s’adapter constamment aux évolutions sociotechniques, tout en répondant à la croissance des exigences provenant des différents ministères du gouvernement, sans compter les enjeux sociaux ou environnementaux qui dépassent parfois les bornes territoriales et qui confrontent les municipalités malgré eux dans leur réalité, comment veiller à ce que la cohésion et la vitalité régionales puissent assurer un niveau de vie adéquat pour les municipalités qui ont des enjeux totalement locaux ? Comment la singularité locale d’une municipalité peut favoriser un mode de vie bénéfique à l’occupation du territoire régional ?
Voilà une série de questions complexes dont les enjeux restent majeurs, mais où les réponses ne peuvent être pures et absolues. Mais à travers cette complexité, l’administrateur public doit trouver des solutions et en tirer profit pour le bénéfice public. De cette manière, la double proximité (citoyen / élus) devient donc un avantage considérable dans l’administration publique municipale.
La démocratie participative – un fondement conforme au loisir municipal
À ce titre, l’administrateur municipal en loisir peut se démarquer. Il fait des liens, met sur pied des comités de travail, réunit des gens de divers horizons autour d’une même table, marie expérience et connaissances pour mettre à profit les compétences de tout un chacun parce qu’il n’a pas de modèle sur mesure. Le modèle québécois en loisir public n’a aucune loi, aucun décret 3. Rares sont les règlements municipaux qui définissent ou encadrent les structures de fonctionnement précis, d’un système de production de biens et de services en loisir public. Mais l’Association québécoise du loisir municipal, dans le cadre d’un projet d'énoncé de politique du loisir au Québec, propose et défini trois principes sous-jacents au développement du loisir public 4:
1)Le citoyen est et doit être l'acteur principal de son loisir.
2)La maîtrise d'oeuvre en loisir doit être confiée au niveau le plus près du citoyen, c'est-à-dire à sa communauté locale.
3)La qualité de vie du citoyen repose sur une mise en commun de toutes les ressources dont peut disposer la communauté
Il faut donc comprendre que l’offre de service en loisir est produite majoritairement par la société civile et non par la municipalité. L’administrateur en loisir soutien et favorise le déploiement de cette offre de service en maximisant les ressources publiques disponibles. Ainsi, lors de l’aménagement d’un parc ou d’un plateau sportif, il est courant de voir un intervenant en loisir se retrouver au sein d’une équipe d’ingénieurs, d’urbanistes et d’architectes en raison de sa connaissance sur la pratique d’activité de loisir. Maintenant, non seulement cette notion est requise, mais il devient essentiel de le voir aussi en amont des projets domiciliaires, des plans d’urbanisme ou même à la planche à dessin de certains chantiers d’infrastructures, puisqu’il capte une dimension importante au sein l’administration publique, celle des besoins de la population à desservir.
Grâce aux mécanismes de concertation et de participation citoyenne existants, la démocratie municipale se distingue de façon originale de son pendant fédéral ou provincial.5 Par le truchement de leurs politiques d’intervention sociales en loisir et en culture, les administrateurs du loisir municipal impliquent les citoyens et reçoivent constamment, soit à titre individuel, soit comme membre d’association civique, des points de vue de citoyens bénévoles (ou non) qui participent à l’animation de la vie collective locale. Leurs points de vue, qui traitent de sujets aussi divers qu’il y a de champ d’intervention municipale, se retrouve ainsi entre les mains des administrateurs du loisir municipal et peuvent être favorablement exploités pour le bénéfice de l’organisation municipale.
Enfin, si la démocratie participative est porteuse de la capacité d’agir d’une municipalité, ses administrateurs en loisir public deviennent une pièce indispensable du casse-tête que constitue le développement des villes de demain!
PAR BENOÎT SIMARD, RÉCRÉOLOGUE (Blogue #2)
Depuis le traité de paix signé en 1783, le phénomène de l'immigration a fait sa présence vers Québec. L'histoire de l'immigration au Québec témoignée prouve sa façon éloquente de la capacité d'accueil et de la tradition d'ouverture et de tolérance du peuple québécois. L'immigration a rendu la société québécoise une communauté diversifiée et ouverte sur le monde. Actuellement, des questions sont soulevées sur l’utilité de ce phénomène. Par exemple, est-ce que Québec a vraiment besoin d’immigrants? Pour être en mesure de répondre à cette question, il est nécessaire d’analyser le phénomène de l’immigration au Québec selon certains enjeux démographiques contemporains et économiques.
Selon les dernières nouvelles, la province du Québec hébergera des immigrants au cours des quatre années 2012, 2013, 2014, pour aboutir à 200 000 en 2015. Donc le ministère québécois de l’Immigration et des Communautés Culturelle a préparé une planification quadriennale, c’est-à-dire que la province accueillera 50 000 pour chacune des années mentionnées ci-haut.
Par contre, il y a des données qui confirment autrement le nombre atteint en 2015. De 2008 jusqu’au 2014, environ 150 000 individus ont mis le pied sur le sol québécois provenant de divers pays du monde et en ajutant les 200 000 personnes venues en 2014, on aura une somme de presque 400 000 immigrants reçus au Québec en 2015.
Le gouvernement Charest devrait avoir des réponses lors de sa présentation de son futur document d’orientation concernant les attaques formées par le Vérificateur général du Québec, Renaud Lachance. Il s’est posé la question sur la contenance de la province à intégrer le nombre progressif d’immigrants et la conclusion qu’il a retirée, explique que seulement 9% des postulants choisis durant 2006 et 2009 possédaient un profil homologue aux domaines de formation exigés par le ministère. Donc le taux de chômage auprès des immigrants était beaucoup plus élevé par rapport à la population de souche (13,7% versus 7,6%). En comparaison avec les autres pays, le Québec met l’accent plus sur le portrait socioprofessionnel que l’aptitude professionnel et cela crée un problème au niveau de la sélection car il y a moins de candidats francophone. Il est clair que la première clef de l’intégration est la connaissance de la langue du pays d’accueil, mais cela n’assure pas nécessairement une intégration avec succès. Ce processus demande une intégration économique en premier lieu car l’immigrant n’expérimentera pas la déception et les difficultés d’adaptations sociales. Dans la plus part des cas, l’immigrant faisant face à ces problématiques décide de changer de province pour découvrir d’autres possibilités de carrière.
Il n’a pas juste la langue qui représente une barrière à l’intégration, des situations vécues et racontées facilitent la compréhension sur les autres difficultés d’intégration. Les statistiques montrent que les immigrants provenant des pays francophone comme les Maghrébins sont diplômés et communiquent adéquatement en français et ils étaient choisis selon les qualités exigées afin d’aboutir à un emploi. Cependant, l’analyse fait par l’Institut de recherche en politiques publiques démontre que les difficultés d’intégration chez les immigrants Maghrébins se caractérisent en trois paliers. Le premier fait référence au non reconnaissance des acquis, c’est-à-dire que la scolarité et l’expérience de travail de l’autre pays ne sont pas accréditées facilement. Dans la majorité des cas, on leur demande de suivre des formations supplémentaires. Le deuxième présente le manque de connaissance de l’anglais qui est rendu un aspect important de marché de travail au Québec. Que ce soit des organismes publics ou privés, le bilinguisme réserve une place importante au niveau de leurs critères de sélection de candidature. Le dernier fait appelle à la discrimination manifesté par les employeurs par exemples dans le cas des femmes portants le hijab. Donc ce bassin d’immigrant s’interroge sur les critères de sélections, le type d’aide reçu et les réactions des employeurs.
Le gouvernement ouvre aux immigrants une porte, sans nécessairement leur indiquer le chemin. Les services d’intégrations ne sont pas adéquatement formés et nécessitent une révision de la part de gouvernement. En plus de cette dysfonctionnalité des services, il y a de la réduction aux niveaux des services offerts par exemple, le MICC diminue sans cesse les classes de francisation qui sont un outil important de l’intégration.
Le livre intitulé : « Pourquoi l’immigration ne sauvera pas le Québec » et écrit par Benoît Dubreuil et Guillaume Marois, met l’accent sur le fait que l’immigration n’aura plus un effet positif sur l’économie québécoise et ne pourra pas rajeunir la population. Comme solution, il suggère que le gouvernement doit barricader les critères de sélection afin d’avoir des meilleurs performances économiques des immigrants. Pourtant, il ne faut pas oublier que ce resserrement de critériums engagera une diminution au niveau du nombre d’immigrants. Les auteurs responsabilisent les immigrants face au recule du français et l’expansion des cultes religieuses qui amèneront une séparation entre la ville de Montréal et les autres régions et affecteront les finances publiques.
Cependant, il faut éviter d’être trop radicale et voir les choses de manière plus réaliste. En optant pour l’immigration, le Québec profit de tous les aspects positifs sur divers plans.
Par rapport au plan démographique, il est important de tenir compte des répercussions des changements démographiques qui affectent la société sur de multiples dimensions. Donc pour s’adopter face à ces changements, il est nécessaire d’encourager la natalité et l’immigration. Ce fait engendre quelques autres facteurs qui demandent la prise en charge par l’administration publique comme la place du Québec dans le Canada et à la scène internationale, le dépeuplement du territoire, la réduction de la population active et la demande élevée de divers types de services.
Montréal se situe en 16e position au niveau des villes d’Amérique du Nord concernant sa population et ces chiffres ont une importance politique très signifiante. Surtout, lorsqu’il s’agit de voter des lois au Parlement Fédéral. Les migrations internes des Québécois issues de différentes causes affectent également le poids du Québec au niveau national et international.
La baisse de la population active est un autre facteur qui trouble la vie sociale puisque le nombre peu élevé de la jeune population ne sera pas suffisant pour remplacer les postes de travail d’un grand nombre des retraités. Donc pour permettre à cette jeune population de devenir active, il faut que l’État améliore certains types de services comme l’aide à la famille qui favorisera la présence des femmes sur le marché du travail.
Au niveau du plan économique, l’immigration fait également une contribution assez considérable. Dans un discours à HEC, Jacques Parizeau avait souligné que le Québec devait porter plus d’attention sur l’accroissement de sa compétitivité économique que sur la question de la dette nationale. Il avait précisé que la productivité et l’innovation établissaient le niveau de prospérité. Donc selon cette théorie, les immigrants hautement qualifiés joueront un rôle important au niveau du développement économique. Le gouvernement peut bénéficier largement de ses politiques d’encouragement à l’innovation et à la productivité avec les experts venants de l’extérieur.
Un grand nombre des pays industrialisés croient que l’immigration ne représente pas le « remède imaginaire » concernant le vieillissement, la baisse démographique et le besoin de main d’œuvre mais elle pourra être une fraction de la solution. Pourquoi, le nombre d’immigrant a augmenté durant la dernière décennie à travers divers pays du monde. L’immigration représentera des bienfaits pour un pays si le gouvernement créer une politique d’intégration qui correspondra aux besoins d’immigrants. Autrement dit, il faut arrêter de sélectionner des immigrants par leur compétence mais plutôt opter pour des individus dont la société a vraiment besoin. Établir des ressources et des structures qui faciliteront l’accueil avant de voter pour plus d’immigrants. Plusieurs stratégies pourront être envisagées par l’État pour bien intégrer les immigrants en réponse au besoin de main d’œuvre comme un programme de stage au niveau des entreprises pour acquérir l’expérience canadienne et améliore leurs réseaux professionnels. Franciser la langue de communication dans les PME où l’anglais règne afin de faciliter l’intégration économique des immigrants etc. Le ministre de l’immigration Kathleen Weil se montre très optimiste dernièrement en annonçant une réforme majeure concernant la loi québécoise de l’immigration. En déterminant les objectifs d’immigration par une analyse globale et profonde du phénomène d’intégration, Québec ne sera pas perdant et atteindra ces objectifs économiques et démographiques qui représentent la raison fondamentale de l’appel à l’immigration.
Roshana Fazel
Le vieillissement de la population, le ralentissement économique et les crises financières des dernières années ont été à la source de plusieurs défis pour les décideurs publics. Au Québec et en Suède, l’un de ces défis concerne l’avenir des régimes de retraite. Ces deux pays ont des régimes publics obligatoires qui entrainent des dépenses importantes, mais qui permettent également une forte diminution de la pauvreté chez les personnes âgées. Ces régimes, qui ont à la fois des similitudes et des différences, sont actuellement confrontés à des défis semblables, qui imposent aux autorités en place de devoir prendre des décisions importantes quant à leur avenir.
Survol historique
Le soutien financier pour les personnes à la retraite était modeste avant la Seconde Guerre mondiale, si bien qu’à cette époque, au Québec et en Suède, retraite signifiait souvent pauvreté ou dépendance envers l’État, la famille ou les organismes de bienfaisances. Peu de régimes complémentaires étaient offerts par les employeurs et les régimes publics étaient résiduels et offraient une aide de dernier recours aux plus démunis.
Le Canada mit en place en 1927 un programme d’aide, cofinancé avec les provinces, s’adressant aux 70 ans et plus à faible revenu. En Suède, les personnes âgées étaient bénéficiaires de l’aide sociale, si bien que les inégalités sociales croissantes ont accentué les pressions politiques pour trouver une solution. En 1913, le premier système universel de retraite au monde fut adopté par le Parlement suédois. Ce régime n’a finalement eu qu’un impact négligeable, et l’aide sociale demeura la source principale de revenus pour les personnes âgées jusqu’en 1950.
Suite à la crise économique des années 1930 et à la Seconde Guerre mondiale, qui ont durement affectés les systèmes de retraites, le débat pour hausser les revenus des retraités s’est poursuivi. L’introduction en Suède d’une rente universelle en 1950 et de la Sécurité de la vieillesse (SV) s’adressant aux Canadiens de 70 ans et plus ne freina pas les débats politiques envisageant le développement d’une assurance retraite publique obligatoire.
C’est dans un contexte de négociation difficile avec l’employeur pour améliorer les revenus de retraite que le syndicat des cols bleus (LO) suédois proposa la mise sur pied d’un régime public contributif obligatoire. Après un long débat politique entre les divers partis suédois, le projet social-démocrate proposant une version modifiée de la proposition de la LO a été adopté en 1957.
Le régime suédois contributif obligatoire (ATP) fut fondé en 1960, pour tous les Suédois sur le marché du travail. Avant la réforme de 1994-1998, il offrait un taux de remplacement de 55 à 65% et les cotisations étaient de 17,21% du salaire, payées par l’employeur. Grace à la générosité du régime ATP, les régimes complémentaires ont toujours eu une place marginale en Suède.
L’élection de Lester B. Pearson en 1963 mena à un projet de loi pour établir un régime contributif obligatoire au Canada, proposition qui fut rejetée par Québec et accueillie froidement en Ontario. Suite à de longues négociations, le Régime des rentes du Québec (RRQ) et le Régime des pensions du Canada (RPC) ont vu le jour. Ces régimes offrent à leurs bénéficiaires 25% du salaire moyen d’une carrière de 40 ans. La mise en place tardive de ces régimes a eu pour effet que les régimes complémentaires occupaient déjà une place importante du taux de remplacement des retraités au Canada.
Répercussions et les réformes
La mission sociale des systèmes de retraite est évaluée selon deux facteurs, soit le taux de pauvreté et le taux de remplacement. Malgré les différences quant au rôle des régimes complémentaires, le Québec et la Suède obtiennent des résultats similaires. Selon des chiffres de 2004, le revenu disponible moyen des Québécois de 65 ans et plus était de 90% du revenu disponible moyen des 18-64 ans, alors que c’était 87% en Suède. Les personnes âgées vivant sous le seuil de la pauvreté, soit moins de 50% du revenu médian des ménages était de 6% au Canada en 2004, comparativement à 37% en 1970. En Suède, le taux de pauvreté chez les personnes âgées est passé de 15% à 8% pour la même période. En ce qui concerne les taux de remplacement, les régimes de retraite au Canada et en Suède sont parmi plus généreux. Le régime public contributif obligatoire offrant un haut taux de remplacement explique la performance suédoise. Sans régime similaire, le Québec et le Canada offrent une bonne performance grâce au programme de la Sécurité de la vieillesse et au Supplément de revenu garanti (SRG), qui garantissent un revenu minimal aux retraités. La maturation du RRQ et du RPC ont également permis de hausser les revenus de retraités, et de diminuer le taux de pauvreté, principalement chez les femmes. Les revenus provenant des régimes complémentaires privés ont également joués un rôle important au Québec.
Dans les années 1990, avec le déclin de la croissance économique et la hausse de l’espérance de vie, les régimes de retraites ont dû faire face à des déficits actuariels importants. Alors que la Suède a choisi une réforme en profondeur, le Québec et le Canada ont plutôt choisi des réformes paramétriques.
Le système de retraite suédois
En Suède, un rapport actuariel de 1987 de l’agence responsable des retraites a démontré la nécessité de réformer l’ATP. La coalition de droite au pouvoir a constitué en 1991 un comité de fonctionnaire et de parlementaire. Ce comité est arrivé à un compromis 18 mois plus tard et les balises du nouveau régime ont été adoptées par la législation en 1994. L’élection des sociaux-démocrates a mené à des difficultés pour adopter la réforme. La création d’une cotisation de l’employé et la diminution de la cotisation de l’employeur étaient des sources de difficulté, mais la forte cohésion au sein des comités sur les retraites a mené à son adoption finale en 1998.
Les faits saillants du nouveau régime suédois de 1998
Source : Encadré 10,1, Social-démocratie 2,0, p.238.
Il n’y a pas d’âge de la retraite en Suède. Les suédois de plus de 61 ans ayant fait 40 ans sur le marché du travail reçoivent à tous les ans un relevé de leur compte de retraite. Il s’agit d’un calcul incluant le solde du compte « notionnel » en fonction de l’espérance de vie qui permet le calcul de la rente. Le « frein » s’active lorsque les obligations excèdent les cotisations et les surplus de cotisation, ce qui devait arriver en 2010, alors qu’une baisse de 3,3% était prévue. Suite à une mobilisation des retraités, les autorités ont revu le fonctionnement de l’indexation pour l’ajuster sur les résultats des 3 dernières années du Fond. Néanmoins, une diminution 2,7% était prévue pour 2014. Des commissions de travail étudient présentement des mesures pour réduire les fluctuations des revenus des retraités qui dépendent actuellement de la volatilité des marchés financiers.
Des changements conformes aux tendances internationales au Québec
Durant les années 1990, de nombreux rapports actuariels au Canada ont démontrés que l’apparition d’engagements non capitalisés pour le RPC. Une hausse des cotisations semblait envisagée par ces rapports.
Nécessitant l’appui du deux tiers des provinces composant plus de 50% de la population, la réforme du RPC est complexe. L’appui de l’Ontario est obligatoire à cause de sa population, tout comme celui du Québec à cause de l’existence d’un accord d’équivalence entre le RRQ et le RPC.
Suite à de nombreuses négociations, l’appui de huit provinces a permis au gouvernement fédéral d’augmenter rapidement les cotisations. Ces augmentations ont permis de sécuriser les besoins financiers du RPC. Cependant, la réalité financière du RRQ étant différente, un nouveau déficit actuariel est apparu et une nouvelle hausse des cotisations a été adoptée par Québec en 2011.
Les réformes québécoises ne changent rien concernant l’importance des régimes complémentaires. 75% des travailleurs du privé n’ont pas accès à un régime offert par l’employeur, alors que 82% des employés du secteur public sont couverts par un régime de retraite. Ces régimes sont cependant souvent sous-financés.
Les changements faits au Québec ont souvent été « accessoire ». Aucune réforme à la suédoise n’y a été adoptée, malgré l’implantation par Québec du régime volontaire d’épargne retraite (RVER) et par Ottawa du compte d’épargne libre d’impôt (CELI), deux mesures volontaires, sans obligation de l’employeur d’y cotiser.
Les conséquences des réformes
Il prendra plusieurs années pour évaluer les impacts des réformes. Cependant, la santé financière des régimes de retraite est grandement influencée par la croissance économique, par la participation des individus au marché du travail, par la démographie et par les marchés boursiers. Les études démontrent cependant que la générosité des régimes de retraite est en baisse au Québec, comme en Suède. Le taux de remplacement brut est passé de 78,9% à 62,1% suite à la réforme de 1998 en Suède. Le RRQ s’assure de garder le même taux de remplacement, en compensant par une hausse des cotisations. L’avenir de la retraite au Québec passe toutefois par une bonification du RRQ ou par une obligation plus ferme pour les employeurs d’offrir un régime complémentaire, puisque les études sur l’adhésion automatique démontrent l’importance d’une contribution de l’employeur et d’incitatifs financiers.
Conclusion
Le Québec et la Suède ont des régimes de retraites différents, mais qui ont été jusqu’ici très efficace pour réduire la pauvreté chez les personnes âgés. Les programmes universels et les régimes publics ont joué un rôle important pour réduire les inégalités dans ces deux législations. Les modifications récentes apportées aux régimes de retraite auront des conséquences sur le niveau de vie des ainés. En Suède, on critique le remplacement de la rente de base par la pension minimale garantie, puisque cette mesure aurait pour effet de marginaliser les pauvres retraités. Au Canada, le report récent de l’âge de la retraite de 65 à 67 ans pour le gouvernement fédéral a pour effet de retarder l’accessibilité de la SV et du SRG. La Suède et le Québec s’exposent donc à une baisse considérable des revenus des retraités au cours des prochaines années, même si les mesures actuellement en place font consensus chez les partis politiques, tant au Québec qu’en Suède.
Par Frédéric Roiné
RÉFÉRENCE
MARIER, Patrik (2014). « Les systèmes de retraite québécois et suédois : approches différentes, résultats similaires », dans Stéphane Paquin et Pier-Luc Lévesque, Social-démocratie 2.0 : le Québec comparé aux pays scandinaves, Presses de l’Université de Montréal, Chapitre 10.
N.B que les notions publiées dans ce blogue s’inspirent des ouvrages indiqués à la fin.
Le racisme et les problèmes liés aux rapports sociaux de sexe existent depuis fort longtemps. De nombreuses luttes ont été engagées pour combattre ces fléaux. Nous ne saurons oublier celles engagées par Martin Luther King qui ont porté certes fruit et ont conduit à l’abolition de l’esclavage le 6 Décembre 1865. Aussi, pour ce qui concerne les rapports sociaux de sexe, le féminisme suivant ses différentes étapes (radicale, marxiste, égalitaire etc.) a permis d’énormes changements dans les pays industrialisés (congés payés, droit à la contraception, aux garderies, à l’égalité des chances etc.), ce qui a certes amélioré la condition féminine. Bien qu’il y ait des progrès en ce qui concerne ces deux fléaux, racisme et sexisme, beaucoup reste à faire pour une société plus égalitaire. En effet, on constate une survivance du racisme de nos jours qui se présente sous diverses formes. On peut les classer en deux catégories bien distinctes à savoir le racisme déclaré et le racisme voilé. Le racisme déclaré est directe et on le vit constamment aux USA dans les quartiers noirs pauvres. Il est très présent également en Europe avec l’éternel combat contre les sans-papiers (noirs et arabes en majorité) et la police. Au Canada, on parle beaucoup de profilage racial surtout à Montréal Nord (dans la province du Québec) avec les gangs de rue. Le racisme voilé, aussi dangereux que celui déclaré, sinon même pire, se perçoit à travers les discriminations à l’emploi, au logement, etc. Conscient de cela, des réformes se font continuellement en vue de favoriser des conditions meilleures à tout citoyen quelque soit sa race, son ethnie, sa religion, son sexe. L’accommodement raisonnable au Québec, bien que critiqué, a eu pour mission de proposer des recommandations qui prennent en compte les besoins des minorités ethniques. En rappel, l’accommodement raisonnable a été incorporé officiellement dans le droit canadien en 1985 et son but a été d’assouplir certaines normes qui peuvent involontairement créer de la discrimination.
On parle beaucoup plus de racisme et de féminisme dans les pays occidentaux, mais, on parlera surtout de xénophobie dans certains pays d’Afrique, au Proche-Orient etc. La xénophobie se définit selon le Larousse comme « l’hostilité systématique à l’étranger ou de ce qui vient de l’étranger », alors que le racisme est une idéologie consistant à classer les races (ou groupes humains) et à déterminer la supériorité de l’une sur l’autre. ‘’L’étranger’’ peut signifier aussi une ‘’personne marginalisée’’. Pour citer quelques cas de xénophobie, jetons un regard sur le génocide rwandais ou burundais. Deux ethnies peuplent ces pays, Hutu et Tutsi, l’origine de la xénophobie repose sur des traits biologiques. Les Hutu, ethnie majoritaire, sont considérés comme les vraies autochtones, à cause de leurs traits ‘’négroïdes’’ alors que les Tutsi, originaires d’Éthiopie, sont de grandes tailles et ont des traits fins. En Côte d’Ivoire, l’ivoirité a conduit à une guerre ethnique, sinon religieuse entre les ivoiriens de souche et les immigrants burkinabé, entre musulmans et chrétiens. Alassane Dramane Ouattara, actuel président de la Côte d’Ivoire, a été la plaque tournante de cette crise, car, musulman, de père Burkinabé et de mère ivoirienne, il prétendait au pouvoir. Cette crise a amené l’État burkinabé à mettre en place des mesures d’urgence (logements, restauration, etc.) pour inciter les burkinabés immigrants à retourner au bercail. De nombreux burkinabés ont répondu à l’appel, dépossédés de leurs champs de plantations et de leurs biens. Des enfants nés en Côte d’Ivoire et ne connaissant pas le Burkina ont été obligés de s’adapter à ce nouvel environnement, d’autres ont préféré le suicide, dépourvus de tout espoir. Sur le plan international, la xénophobie tout comme le racisme peut être un danger à l’équilibre des sociétés. Elle se vit partout en Occident avec le multiculturalisme. Dans la province du Québec, Montréal reçoit des immigrants venant de nombreux pays d’Afrique, d’Europe, d’Asie, etc. Des cas de xénophobies se vivent constamment entre la société d’accueil et les immigrants. Préjugés, répression policière basée sur des faits quelques fois anodins, rendent souvent la vie dure aux immigrants. En vue de créer des liens de solidarité, les immigrants s’unissent souvent en association et organisent des activités culturelles pour se récréer, briser l’isolement et faire connaître leur culture à la société d’accueil et aux autres communautés. Quand bien même il existe ces genres de regroupement dont la mission est noble, on note toujours des cas de xénophobies entre les différentes communautés immigrantes ou entre des personnes issues d’une même communauté.
La parenté à plaisanterie est utilisée dans certains pays multiethniques d’Afrique (Burkina Faso, Mali, etc.), pour favoriser la cohésion sociale. En Occident où l’on rencontre des communautés venant d’Afrique, la parenté à plaisanterie peut être très mal comprise, ou être très mal appliquée, surtout quand on veut y adjoindre des systèmes de représentation. La parenté à plaisanterie dans ce contexte et dans bien d’autres se confond à des règlements de compte, à des actes haineux, voire criminels, à de la jalousie caractérisée etc. Tout ceci sans fondement pertinent. La parenté à plaisanterie se fait dans des sous-groupes, entre amis, collègues, parents, entre ethnies attitrées pour cela. Elle ne se fait pas systématiquement. Il arrive souvent que des amis ou des personnes qui ne se connaissent pas ne mettent pas en pratique la parenté à plaisanterie. Tout comme les systèmes de représentations, elle a pour but de favoriser une harmonie de la société, non des conflits sociaux. Susceptibilité, sensibilité, etc. sont généralement prises en compte pour éviter des conflits ou des dérapages. Pour qu’il y ait de la parenté à plaisanterie, il faut que les deux parties conviennent de cela et que la plaisanterie se fasse des deux côtés, sinon, elle perd son sens.
Selon le grand dictionnaire terminologique de l’Office Québécoise de la langue française, la xénophobie est un « préjugé défavorable à l’égard des étrangers, (elle) est fondée sur des stéréotypes, des généralisations sans fondement, nées de rumeurs, d’incompréhensions, de mœurs différentes ». Exclusion sociale, répression policière, sont généralement l’arme propice contre les victimes. Ces derniers, issues généralement de ‘’la classe pauvre’’ ou de communautés minoritaires ou étrangères n’ont pas de voix pour exprimer leurs frustrations et revendiquer des droits. Des personnalités influentes peuvent être à l’origine de la xénophobie dans certaines circonstances. Dans un contexte de mondialisation, tout citoyen, quelque soit sa race, son ethnie, sa couleur etc. participe d’une manière ou d’une autre à l’édification des nations, voire du monde. De ce fait, il convient que le partage des rôles se fasse de la manière la plus juste et la plus équitable, tant sur le plan social, économique que culturel, pour un développement durable. Aussi, chaque année, on commémore la journée internationale contre le racisme le 21 Mars, le mois de Février est celui de l’histoire des noirs, le 23 Août est la journée internationale du souvenir de la traite transatlantique des noirs et de son abolition. Le 8 Mars est la journée internationale de la femme. Faut-il une journée internationale contre la xénophobie?
Sophie Franceline Irène TAPSOBA
BIBLIOGRAPHIE
Rocher Guy (2001) : « La mondialisation : un phénomène pluriel », dans Mercure D. (dir.), Une société-monde ? Les dynamiques sociales de la mondialisation, Québec et Louvain-la-Neuve, Les Presses de l'Université Laval et De Boeck Université
Les piqueries à Montréal : possible implantation ou non?
Depuis maintenant près de quatre ans, la ville de Montréal et la province du Québec tente, pour l’instant sans succès véritable, de mettre en place des sites d’injections supervisés (SIS) sur tout le territoire de la ville. Selon Santé Montréal, il y aurait officiellement environ 4000 utilisateurs de drogue par injection (UDI) sur le territoire de la ville. Néanmoins, ce chiffre peut être facilement contesté vu le manque de données fiables et la difficulté reliée au recensement des utilisateurs de drogues. Il est donc très probable qu’en réalité, le nombre soit beaucoup plus élevé. Avec déjà plus de 90 SIS répartie dans plus de 5 pays dont le Canada à Vancouver et plusieurs études scientifiques démontrant l’efficacité de ces centres, comment ce fait-il qu’une implantation soit si difficile dans la métropole québécoise?
D’abord parce que l’article 56 de la loi du code criminel règlementant certaines drogues et autres substances rend difficile l’introduction d’un centre où l’injection de drogue serait autorisée. En effet, selon les dispositions à l’article 56.4 de la loi, la possession de toutes drogues ou autres substances visant à modifier le jugement et le comportement pour un usage récréatif, à l’exception de quelque substance utile à certaine médication. Bref ceci interdit donc la possession de toute drogue récréative, sauf autorisation spéciale, par exemple dans le cas du cannabis médicinal. L’article 56.5 rajoute qu’il soit interdit de faire le trafic de l’une de ces drogues, ou de chercher à en faire le trafic et même de favoriser celui-ci. Bien que la Cour Suprême du Canada ait statué que le centre supervisé de Vancouver ne contrevenait aucunement à la loi, une implantation à l’échelle du pays ne peut se faire si rapidement. Effectivement, le problème de la loi reste toujours présent et il est du devoir des autorités québécoises de démontrer l’importance des SIS. Le ministère de la Santé et des services sociaux doivent s’assurer que les projets demeurent dans les balises déterminées par le ministère de la Justice et de la Sécurité publique, mais aussi qu’il s’agit d’une solution fiable et sécuritaire qui aiderait à remédier aux problèmes de transmissions d’infection et de maladie du sang. L’un des seuls moyens de contourner la loi sur l’utilisation et la possession des drogues est de démontrer que la mise en place de centre SIS est une question de sécurité publique. En effet, la majorité des utilisateurs de drogue par injection sont affectés par l’hépatite C, le VIH ou des ITS qui peuvent se transmettre par contact sanguin. Aussi, l’absence de lieu sécurisé pour les UDI fait en sorte que ceux-ci doivent s’injecter dans des lieux non supervisé, non stérile et public et qu’ils doivent disposer de leur équipement du mieux qu’ils peuvent, dans les poubelles s’ils sont consciencieux, sinon dans les ruelles ou même dans les parcs. Tout ceci ce produit dans le cas ou une injection ne cause aucun problème. Le marché de la drogue étant ce qu’il est, les matières entrant dans la fabrication de celui-ci sont de plus en plus variées et dangereuses pour la santé. Aussi, les doses peuvent être difficiles à calculer pour un individu étant déjà affecté par celle-ci. Ces deux facteurs, séparés ou combinés, peuvent facilement causer une surdose, qui, si elle n’est pas interrompue, peut causer la mort. Dans la réalité de la rue, personne ne leur vient en aide, personne n’appelle les services d’urgences.
Les SIS fournissent donc des endroits sécurisés et propres avec de l’équipement neuf et du personnel de soutien en cas de problème et surtout, ils fournissent un endroit ou disposé des seringues usagées. Les UDI doivent eux-mêmes se procurer les substances qu’ils désirent s’injecter. Lorsqu’on observe le fonctionnement des SIS, il est possible de voir qu’il s’agit beaucoup plus que d’une pièce chauffée où les « junkies » vont prendre leur dose. En effet, le personnel présent sur place offre un accueil chaleureux et une présence humaine à ces gens qui sont isolés et qui souffrent d’une solitude immense. Aussi, les centres ont tous des miroirs qui donnent la possibilité à certaines personnes de se regarder, chose qu’ils n’ont pas toujours l’occasion de faire. Pour une certaine proportion de ces gens, la vue de leur état suffit à leur donner un choc assez puissant et leur fournit la motivation nécessaire afin de vouloir s’en sortir et démarrer une cure de désintoxication. Si cela est le cas, les SIS offrent du soutien et de l’aide en les mettant en lien avec des personnes ressources qui pourront les aider, sans jamais les obliger. Aussi, dans le cas éventuel où une surdose venait à se produire, les infirmières sur place ont les capacités, les connaissances et les moyens d’agir afin d’éviter la mort de l’usager et lui permettre d’obtenir les soins adéquats, qui, parfois, donnent aussi la motivation nécessaire pour sortir de la rue.
À Montréal, Cactus œuvre auprès des gens de la rue et fournissent du matériel et de l’aide aux personnes dans la rue depuis maintenant 1989 et travail sur la possibilité d’ouvrir un centre SIS depuis 2010. Aussi, le maire Coderre à l’automne 2014, a démontré son appui à ces politiques de prévention et a annoncé l’ouverture éventuelle de trois centres sur l’île de Montréal. Néanmoins, beaucoup de travail reste à faire quant à la vision et à l’opinion de la population concernant ces centres. L’opinion publique reste un obstacle majeur ralentissant le processus d’implantation de sites d’injections supervisés. La peur en est le principal moteur. En effet, plusieurs ont la certitude que la création de SIS viendra augmenter l’achalandage de UDI et que leur quartier sera aux prises avec un problème de drogue et de mal propreté. D’autres croient aussi que la création de ces sites ne servira qu’à camoufler l’échange et le trafic de stupéfiants. Plusieurs autres raisons peuvent être évoquées et il est important de démontrer à la population les bienfaits qu’ont les SIS tant sur les UDI que sur la sécurité publique. L’information et l’éducation restent les meilleures armes afin de réussir à combattre les préjugés reliés aux sites d’injections supervisés.
L’implantation de SIS à Montréal n’est donc pas impossible et ne revêt pas que de l’illusion. Du chemin reste à parcourir, mais les bienfaits et l’impact énorme sur la vie des utilisateurs des centres méritent que l’on se batte pour eux, autant pour leur sécurité, que pour la nôtre et celle de nos enfants.
Vanessa Adams
Liens utilisés :
http://laws-lois.justice.gc.ca/fra/lois/c-38.8/
http://cactusmontreal.org/a-propos/mission-et-historique/
http://publications.msss.gouv.qc.ca/acrobat/f/documentation/2008/08-216-01.pdf
Est-il possible de favoriser la croissance et une hausse des revenus de l'État sans démanteler l'État social ni amplifier une augmentation des inégalités? La réponse politique à cette question serait «ni oui, ni non, bien au contraire!» Le Danemark a pourtant réussi cet exploit grâce à l'introduction d'une nouvelle taxe sociale, la TVA. Cette réforme est d'ailleurs devenue un modèle inspirant pour plusieurs pays occidentaux. Cependant, elle demeure de loin une réussite telle qu'on observe au Danemark. Analysons brièvement les composantes du principe de la TVA sociale introduite au Danemark en faisant une comparaison avec le Québec.
À notre époque actuelle, conduire une voiture est quasiment perçue comme un crime environnemental. En raison des changements climatiques, l'être humain commence à devenir de plus en plus responsable en posant des gestes environnementaux positifs pour la santé de notre planète. Ce qui est très encourageant! Mais qu'en est-il de ceux qui n'ont pas le choix d'utiliser leur véhicule personnel? Devrait-on les punir en leur imposant des taxes supplémentaire? Qu'en est-il du principe de l'utilisateur payeur? On pourrait débattre longtemps sur ce sujet.
Le racisme et les problèmes liés aux rapports sociaux de sexe existent depuis fort longtemps. De nombreuses luttes ont été engagées pour combattre ces fléaux. Nous ne saurons oublier celles engagées par Martin Luther King qui ont porté certes fruit et ont conduit à l’abolition de l’esclavage le 6 Décembre 1865. Aussi, pour ce qui concerne les rapports sociaux de sexe, le féminisme suivant ses différentes étapes (radicale, marxiste, égalitaire etc.) a permis d’énormes changements dans les pays industrialisés (congés payés, droit à la contraception, à l’avortement, aux garderies, à l’égalité des chances etc.), ce qui a amélioré la condition féminine. Bien qu’il y ait des progrès en ce qui concerne ces deux fléaux, racisme et sexisme, beaucoup reste à faire pour une société plus égalitaire. En effet, on constate une survivance du racisme de nos jours qui se présente sous diverses formes. On peut les classer en deux catégories bien distinctes à savoir le racisme déclaré et le racisme voilé. Le racisme déclaré est directe et on le vit constamment aux USA dans les quartiers noirs pauvres. Il est très présent également en Europe avec l’éternel combat contre les sans-papiers (noirs et arabes en majorité) et la police. Au Canada, on parle beaucoup de profilage racial surtout à Montréal Nord (dans la province du Québec) avec les gangs de rue. Le racisme voilé, aussi dangereux que celui déclaré, sinon même pire, se perçoit à travers les discriminations à l’emploi, au logement, etc. Conscient de cela, des réformes se font continuellement en vue de favoriser des conditions meilleures à tout citoyen quelque soit sa race, son ethnie, sa religion, son sexe. Les accommodements raisonnables au Québec, bien que critiqués, ont eu pour mission de proposer des recommandations qui prennent en compte les besoins des minorités ethniques.
On parle beaucoup plus de racisme et de féminisme dans les pays occidentaux, mais, on parlera surtout de xénophobie dans certains pays d’Afrique, au Proche-Orient etc. La xénophobie se définit selon le Larousse comme « l’hostilité systématique à l’étranger ou de ce qui vient de l’étranger », alors que le racisme est une idéologie consistant à classer les races (ou groupes humains) et à déterminer la supériorité de l’une sur l’autre. ‘’L’étranger’’ peut signifier aussi une ‘’personne marginalisée’’. Pour citer quelques cas de xénophobie, jetons un regard sur le génocide rwandais ou burundais. Deux ethnies peuplent ces pays, Hutu et Tutsi, l’origine de la xénophobie repose sur des traits biologiques. Les Hutu, ethnie majoritaire, sont considérés comme les vraies autochtones, à cause de leurs traits ‘’négroïdes’’ alors que les Tutsi, originaires d’Éthiopie, sont de grandes tailles et ont des traits fins. En Côte d’Ivoire, l’ivoirité a conduit à une guerre ethnique, sinon religieuse entre les ivoiriens de souche et les immigrants burkinabé, entre musulmans et chrétiens. Alassane Dramane Ouattara, actuel président de la Côte d’Ivoire, a été la plaque tournante de cette crise, car, musulman, de père Burkinabé et de mère ivoirienne, il prétendait au pouvoir. Cette crise a amené l’État burkinabé à mettre en place des mesures d’urgence (logements, restauration, etc.) pour inciter les burkinabés immigrants à retourner au bercail. De nombreux burkinabés ont répondu à l’appel, dépossédés de leurs champs de plantations et de leurs biens. Des enfants nés en Côte d’Ivoire et ne connaissant pas le Burkina ont été obligés de s’adapter à ce nouvel environnement, d’autres ont préféré le suicide, dépourvus de tout espoir. Sur le plan international, la xénophobie tout comme le racisme peut être un danger à l’équilibre des sociétés. Elle se vit partout en Occident avec le multiculturalisme. Dans la province du Québec, Montréal reçoit des immigrants venant de nombreux pays d’Afrique, d’Europe, d’Asie, etc. Des cas de xénophobies se vivent constamment entre la société d’accueil et les immigrants. Préjugés, répression policière basée sur des faits quelques fois anodins, rendent souvent la vie dure aux immigrants. En vue de créer des liens de solidarité, les immigrants s’unissent souvent en association et organisent des activités culturelles pour se récréer, briser l’isolement et faire connaître leur culture à la société d’accueil et aux autres communautés. Quand bien même il existe ces genres de regroupement dont la mission est noble, on note toujours des cas de xénophobies entre les différentes communautés immigrantes ou entre des personnes issues d’une même communauté.
La parenté à plaisanterie est utilisée dans certains pays multiethniques d’Afrique (Burkina Faso, Mali, etc.), pour favoriser la cohésion sociale. En Occident où l’on rencontre des communautés venant d’Afrique, la parenté à plaisanterie peut être très mal comprise, ou être très mal appliquée, surtout quand on veut y adjoindre des systèmes de représentation. La parenté à plaisanterie dans ce contexte et dans bien d’autres se confond à des règlements de compte, à des actes haineux, voire criminels, à de la jalousie caractérisée etc. Tout ceci sans fondement pertinent. La parenté à plaisanterie se fait dans des sous-groupes, entre amis, collègues, parents, entre ethnies attitrées pour cela. Elle ne se fait pas systématiquement. Il arrive souvent que des amis ou des personnes qui ne se connaissent pas ne mettent pas en pratique la parenté à plaisanterie. Tout comme les systèmes de représentations, elle a pour but de favoriser une harmonie de la société, non des conflits sociaux. Susceptibilité, sensibilité, etc. sont généralement prises en compte pour éviter des conflits ou des dérapages. Pour qu’il y ait de la parenté à plaisanterie, il faut que les deux parties conviennent de cela et que la plaisanterie se fasse dans les deux sens, sinon, elle perd son sens.
Selon le grand dictionnaire terminologique de l’Office Québécoise de la langue française, la xénophobie est un « préjugé défavorable à l’égard des étrangers (ou des personnes marginalisées), la xénophobie est fondée sur des stéréotypes, des généralisations sans fondement, nées de rumeurs, d’incompréhensions, de mœurs différentes ». Exclusion sociale, répression policière, sont généralement l’arme propice contre les victimes. Ces derniers, issues généralement de ‘’la classe pauvre’’ ou de communautés minoritaires ou étrangères n’ont pas de voix pour exprimer leurs frustrations et revendiquer des droits. Des personnalités influentes peuvent être à l’origine de la xénophobie dans certaines circonstances. Dans un contexte de mondialisation, tout citoyen, quelque soit sa race, son ethnie, sa couleur etc. participe d’une manière ou d’une autre à l’édification des nations, voire du monde. De ce fait, il convient que le partage des rôles se fasse de la manière la plus juste et la plus équitable, tant sur le plan social, économique que culturel, pour un développement durable. Aussi, chaque année, on commémore la journée internationale contre le racisme le 21 Mars, le mois de Février est celui de l’histoire des noirs, le 23 Août est la journée internationale du souvenir de la traite transatlantique des noirs et de son abolition. Le 8 Mars est la journée internationale de la femme. Faut-il une journée internationale contre la xénophobie?