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Enjeux de l’administration publique

Mardi le 18 février, BARRY Thierno Ibrahima, ENP7505 Hiver 2020

Source de l'article : https://www.liberation.fr/politiques/2018/10/05/sept-ministres-demissionnaires-en-500-jours-y-a-t-il-un-record-sous-macron_1683199

Résumé de l'événement de référence : En l’espace d'un an et demi, sept ministres sous Emanuel Macron démissionnent.
- Certains pour des comportements personnels peu ou pas recommandables : c'est par exemple les cas de Richard Ferrand « suspecté d'être intervenu dans une opération immobilière qui a profité à sa compagne », de François Bayrou et les autres partisans du Modem qui ont accepté de se joindre à Emanuel Macron, qui sont tous « cernés par une enquête qui vise leur parti- le Modem- à propos d'emplois fictifs présumés » ; il y a aussi le cas de la ministre des sports qui démissionne pour des raisons personnelles dit-elle mais l'on sait que cela est en rapport avec « sa situation fiscale » douteuse.
- D'autres pour des motifs de convictions et de valeurs individuelles non atteintes ou qui ne sont pas à la hauteur de leur responsabilité : ce sont les cas respectivement de Gérard Colomb -ministre de l'intérieur qui remet le tablier pour retourner dans sa mairie de Lyon où il a « la volonté de se représenter » en tant que maire ; de Nicolas Hulot - ministre de l'écologie - qui jette l'éponge en estimant qu'il n'obtient pas d'avancées suffisantes en matière d'environnement et qui dit se retrouver « seul à la manœuvre d'une transformation sociétale et culturelle ».
Dans cet article de presse, il est beaucoup question du fonctionnement du pouvoir exécutif, de responsabilité ministérielle, mais aussi et surtout d'imputabilité et de moralité qui incombent chaque ministre du gouvernement. L'on sait qu'en France, le gouvernement fonctionne dans un style très bureaucratique c'est à dire par hiérarchie : Président de la république - Premier ministre- Ministres etc. Ensemble, ils forment l'exécutif et doivent rendre compte au Parlement à travers notamment le Premier ministre. Mais pour autant, chaque ministre répond des faits et gestes de son ministère, de ses comportements individuels passés, présents et futurs (du moins tant qu'il ou elle est en fonction). C'est à cela qu'il y a eu des vagues de démissions car si l'imputabilité signifie rendre des comptes de son action en tant que ministre, la probité, elle veut que ce dernier n'ait pas d'antécédents ou de démêlés judiciaires comme Laura Flessel, ministre des sports à qui les services fiscaux accusent « de manquements déclaratifs » d'une entreprise dont elle était titulaire avec son mari. Dans le même cas de cette ministre, on peut évoquer une espèce de solidarité ministérielle (au second degré) en ce sens que c'est le Premier Ministre Édouard Philipe qui l'a demandé « de quitter le gouvernement à la première occasion. » Une façon de ne pas salir la réputation du gouvernement lorsque l'affaire sera rendue publique. C'est ce qu'elle fait en annonçant comme motif de son départ du gouvernement sa volonté de « retourner au monde associatif ». Elle a donc démissionné du fait de ses propres erreurs et comportement personnel mais par solidarité avec les autres pour ne pas les nuire indirectement par son attitude. On peut en déduire qu’ils sont tous vulnérables face aux groupes de pression et des médias très dynamiques dans ce pays. Presque toutes les 7 démissions citées dans l'article sont dues dans le cadre de responsabilité individuelle des intéressés : emplois fictifs (François Bayrou), affaires fiscales (Laura Flessel), affaires immobilières (Richard Ferrand) etc. Ici l'efficacité gouvernementale est mise en cause et cela nuit aussi à la réputation du Président de la république : seulement « 30% d'opinion favorable selon les sondages ». Par ailleurs, la démission du ministre de l'écologie Nicolas Hulot revêt une double responsabilité individuelle et collective dans un total désaccord avec ses supérieurs ( premier ministre et Président de la République) en ce sens que le ministre évoque l'échec du gouvernement en matière de protection de l'environnement et des engagements pris mais aussi du fait de ses propres convictions personnelles d'icône de la nature, (il était jusque-là, animateur d'une émission télévisuelle-Ushuaia- très engagée en matière de protection de la planète).
Globalement nous avons donc constaté que, c'est soit un quelconque ministre lui-même qui perd confiance sur sa propre personne et du coup, quitte le gouvernement, ou bien c'est le Premier ministre ou le chef de l'État qui perd confiance à son (ou sa) ministre qui donc lui demande de s'éclipser avant toute tempête médiatique qui ternirait l'image politique du gouvernement et du Président.
Pour notre part nous estimons que si en si peu de temps, il y a eu plus de 7 ministres démissionnaires c'est là une preuve de l’étanchéité entre les 3 pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire) car dans d’autres pays où ces pouvoirs ne sont pas séparés, ces ministres seraient bien à leur poste respectif à date. Une autre raison serait que le choix du Premier ministre français qui, lui est toujours en poste, sur ces personnes manquait de rigueur administrative et relève du manque d'expérience dont on reproche Emanuel Macron. Cela peut conduire à une motion de défiance avec toutes ses conséquences. Comme quoi, la Gauche et la Droite française ont raison de se réjouir de cette situation et que tout n'est pas mauvais chez les anciens politiques comme le prétend le peuple qui demande tout le temps un changement de gouvernants et de politiques.

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