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  • Enjeux de l’administration publique

    Barry Thierno Ibrahima ; cours 7505 Professeur Rémy Trudel, Hiver 2020 Montréal.
    Source de l'article : https://www.ledevoir.com/politique/quebec/540552/la-caq-et-le-ballet-des-transfuges
    Résumé de l'événement :
    Le nouveau gouvernement du Québec est désormais connu. Un véritable melting-pot de ministres, de sous- ministres et chefs de cabinet. Pour exemple, les 26 postes de directeurs de cabinets sont composés comme suit : 12 nommés sont issus du PQ, 6 nominations de personnes d'aucune affiliation politique ; 2 nominations issues du PLQ, 2 autres du PCC, 2 autres du PLC et seulement 2 postes pour la CAQ.
    Des nominations ayant eu pour exigences : « une expérience dans un cabinet ministériel, ne pas être trop spécialisé, ne pas être en congé et être loyal ».
    L'objectif étant de former un « Esprit de corps » au sommet de l'État et non de forger des rivalités comme par le passé. Même l'opposition est satisfaite de ce mélange de compétences lors de ces nominations : « C'est du jamais vu » dira Luc Ouellet du PL, ils (la CAQ), ont laissé de côté l'allégeance pour prendre l'expérience ». C'est la compétence qui a primé sur la partisannerie dans le choix des intéressés et leur loyauté est beaucoup espérée par la CAQ qui pense ainsi fonder une future base solide et compétente à l'arrivée.

    Dans cet article de presse, il est particulièrement questions des notions de nomination dans les ministères et organismes de Hauts fonctionnaires (Sous-Ministres, Sous- ministres Associés...) et de la politisation. Bien que dans maints pays de par le monde, la composition et le cadre même de l'administration du gouvernement dépendent du régime politique du jour, le nouveau Premier Ministre François Legault a préféré des collaborateurs pour leurs compétences et non pas pour leur appartenance politique comme il l'avait promis durant la campagne électorale.

    Le fait aussi de recruter des cadres n'appartenant à aucun parti politique, peut être perçu comme une grande exception et une sorte de quête d’experts professionnels. Il sera difficile dans ce cas de parler ici de nomination partisane mais de politisation idéologique dans la mesure où les 24 nommés ne viennent pas de la CAQ mais sont choisis du fait du rapprochement de leurs éventuelles idées et valeurs avec celles que porte M. Legault et son parti.
    Par ailleurs, en analysant les quatre conditions ayant servies à sélectionner ces hauts cadres, ceux-ci sont nommés car « n’étant pas trop spécialisés », et ils correspondent à ceux que Bourgault et Dunn (2013) appellent les gurus : ils sont choisis du fait de leurs expériences, études, de leur connaissance du champ des politiques publiques etc. Il s'agit, pour le gouvernement d'asseoir une équipe solide et ainsi obtenir la confiance des populations sur leurs institutions et administrations publiques et par ricochet, sur le Premier Ministre qui apparaîtra donc comme un bon leader qui sait partager sa vision, par exemple sa gestion de la crise actuelle du Covid-19 est appréciée par la majorité des québécois.
    À notre avis, toutes ces nominations constituaient en des nominations politiques et quelque peu partisanes en ce sens qu'à l'avenir ces nouveaux venus auront rempli des missions et rôles qui seront à l’actif de la CAQ et à son PM mais aussi beaucoup d'entre eux rejoindront le parti qui les a nommés là et deviendront donc des partisans au sens véritable du terme.
    D'ailleurs, Martin Koskinen de la CAQ leur a bien dit lors d’un conseil des ministres « débarrassez- vous de vos étiquettes péquiste, libérale ou conservateur pour devenir membre de la famille de la CAQ ». Ce qui pourrait se traduire comme une sorte de recrutement d'experts et expérimentés en principes et enjeux de l'administration publique qui manquent au départ dans le rang du nouvel parti au pouvoir, la CAQ.

  • Enjeux de l’administration publique

    Mardi le 18 février, BARRY Thierno Ibrahima, ENP7505 Hiver 2020

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  • 2012 à 2019...Une histoire sans fin qui s'achève!

    Enfin c’est terminé ! C’est la fin de la Maîtrise en gestion publique. En même temps, je ressens une nostalgie réelle en mettant plus d’un mètre de notes de cours et d’articles au recyclage. Imprimé recto verso en plus !!

    J’ai beaucoup appris depuis 2012 ! Je n’étais alors pas encore gestionnaire et j’avais de la difficulté à accrocher les concepts à des situations professionnelles réelles. Étant alors formatrice à la Ville de Montréal, j’essayais d’appliquer certains concepts de gestion aux apprenants à qui je donnais de la formation.

    Ce que je retiens après toutes ces années, ce sont surtout les trucs concrets appris dans certains cours puisqu’ils m’ont été très utile. Par exemple, les différentes techniques de rétroaction que j’ai appliquées à maintes reprises lors des évaluations de rendement ou tout simplement lors des rencontres individuelles pour aider les employés dans leur cheminement. La méthode Regain qui associe plusieurs types de personnalité aux personnages de Tintin. Cette méthode m’a permis de mieux me connaître en tant que gestionnaire mais aussi de mieux cerner mes collaborateurs, leurs besoins, leur façon de comprendre, leur façon de travailler en équipe. C’est devenu avec la pratique plus facile d’interagir avec des personnes qui ont un mode de perception différent du mien. Comme nous vivons dans une période stressante où tout va vite et tout est évalué en termes de performance et d’excellence, une technique de respiration enseignée par Nancy Brassard m’a été plus que bénéfique, tant dans ma vie professionnelle avant une rencontre importante, que dans ma vie personnelle pour prendre quelques minutes de répit avant de replonger dans notre vie de fou !

    J’ai surtout appris à devenir une meilleure version de moi-même. À développer mon empathie, à m’intéresser aux autres, à leur vie, à leurs aspirations, à leurs besoins. J’ai bien sur appris plusieurs autres notions très importantes associées à la planification stratégique, à la gestion de projet, etc. Mais ce qui fait vraiment la différence dans mon milieu et dans ma pratique, ce fut d’apprendre à me connaître comme individu puis comme gestionnaire, puisque dans notre domaine, nous sommes l’outil principal nécessaire à la construction d’une équipe solide et efficace. L’aspect humain, souvent laissé de côté au travail est en fait l’aspect le plus important pour créer, pour accomplir la mission de nos organisations.

    J’ai aussi rencontré des personnes exceptionnelles de qui j’ai beaucoup appris. Ces personnes m’ont partagé leur quotidien, je me suis sentie moins seule dans mon rôle de gestionnaire quand ce n’était pas rose. Ils m’ont donné des conseils, des trucs, m’ont supportée moralement. J’ai aussi eu la chance d’avoir des professeurs qui m’ont marquée par leurs connaissances, leur écoute, leur réel désir de nous voir progresser.

    J’ai beaucoup aimé les cours à distance pour leur côté pratique et le fait que je pouvais suivre mes cours en pyjama, sans avoir à faire 2 heures de route et à chercher du stationnement. Par ailleurs, je suis maintenant une référence en matière de stationnement autour de l’Enap, avis aux intéressés ! Par contre, je ne recommande pas les cours à distance. J’ai appris plusieurs concepts, j’ai réalisé des travaux pertinents, j’ai pu échanger sur les forums, mais rien ne se compare à un cours en classe, entouré de personnes qui vivent la même réalité. Et quand les professeurs nous « obligent » à faire des exercices de groupe, des simulations de rencontre, des exercices filmés, quand ils nous sortent de notre zone de confort et qu’ils nous font poser un regard nouveau sur nous-mêmes et sur nos interactions avec les autres, il n’y a aucun travail écrit ou aucun examen qui apportera un tel niveau de connaissance de soi, d’apprentissage et d’application concrète des concepts étudiés.

    Maintenant que j’ai bel et bien terminé la Maîtrise, accomplissement dont je suis plutôt fière d’ailleurs, je me permets de dire et d’écrire que la notation est très (trop) clémente. Malgré tout, je considère que les apprentissages effectués, peut importe la note obtenue, sont là pour rester. Je recommanderai la Maîtrise en gestion publique à tous les gestionnaires qui souhaitent faire la différence dans leur organisation.

    Bon succès à tous ! Bien hâte de lancer mon p’tit chapeau noir à guirlande à vos côtés !

    Vicky Stavropoulos Groupe 22

  • La fin d'une belle aventure

    Mon parcours à l’ENAP a débuté à l’été 2014 alors que j’étais en grand questionnement sur mon choix de carrière. J’occupais à ce moment un poste de travailleuse sociale en clinique externe de psychiatrie. Travailleuse sociale depuis 1999, j’avais besoin de nouveau défi. Passionnée de la santé mentale, j’hésitais entre une formation clinique pour devenir psychothérapeute et la gestion. Je me suis donc inscrite au programme court en gestion de la santé et des services sociaux par curiosité. J’ai adoré mes deux premiers cours, management des organisations publics avec Mme Salembéré et Principes et enjeux de l’administration publique avec M. Bourgault. J’ai donc décidé de poursuivre mon parcours scolaire dans la voie de la gestion. Par ailleurs, M. Bourgault a aussi éveillé mon intérêt pour la politique et le plaisir de lire le Devoir avec une autre lunette. Une lecture plus structurée et analytique.

    L’enseignement y est tellement stimulant que je me suis finalement inscrite à la maitrise. En janvier 2018, j’ai finalement obtenu mon premier poste de cadre intermédiaire dans le réseau de la santé et de services sociaux à titre de chef de programme d’une équipe de santé mentale et d’une clinique externe de psychiatrie. Ma passion pour la santé mentale et mes connaissances cliniques accumulées dans les 20 dernières années s’ajoutent à mes connaissances acquises dans mon parcours scolaire à la maitrise pour créer la gestionnaire que je suis et deviendrai. Je suis heureuse d’avoir réussi à combiner mes deux intérêts. Le cours gestion de carrière et développement de carrière, de Mme Isabelle Fortier, apporte un moment important de réflexion sur soi sous l’angle professionnel guidant bien nos choix par la suite pour le développement de compétences ainsi que pour donner un sens à notre parcours professionnels. Il est évident que ma maitrise structure mon travail de gestion quotidiennement entre autre dans la gestion du changement, le management stratégique, les jeux de pouvoir, les groupes d’influence, la gestion des ressource humaines, comment motiver et mobiliser une équipe? L’analyse du projet de loi 10 et du projet de loi 20 réalisée avec Mme Lamontagne traduit les changements actuels et des enjeux dans le réseau de la santé et des services sociaux.

    J’en profite pour souligner la qualité de l’enseignement à la « Prestigieuse » École nationale d’administration publique. Les professeurs sont passionnés et nous communique bien leurs passions. Un enseignement riche en contenu et en expérience terrain. De plus, la mixité de la clientèle des étudiants bonifie le parcours scolaire. Il est très riche d’apprentissage des expériences dans les autres secteurs tel que le municipal, le scolaire, les policiers pour les enjeux d’administration publique mais aussi dans les connaissances plus générales à titre de citoyen.

    Merci M. Trudel pour votre créativité, votre implication dans plusieurs activités parascolaires fort intéressantes et variées tel que la visite à l’Assemblée Nationale, le colloque de la participation citoyenne et le brunch collaboratif en présence du Ministre de l’éducation. Pour le colloque, J’ai particulièrement apprécié la présentation de M.Lessard, maire d’Hochelaga-Maisonneuve sur le budget participatif ainsi que la présentation de Mme Courcy sur la saine délinquance illustrant bien les détours parfois nécessaires pour « créer » en administration publique.

    Je terminerai sous peu ma maitrise avec un sentiment de fiereté et d’accomplissement après 5 ans d’investissement. Bien heureuse de retrouver plus de temps pour les loisirs et un meilleur équilibre vie personnelle / travail. Par ailleurs, suite à une petite pause, je n’exclu pas la possibilité de reprendre quelques cours que je n’ai pas eu tel qu’habileté de direction comme étudiante libre.

  • Un investissement exigeant, mais hautement enrichissant! (par Julie Moreau-Richard)

    Un sentiment particulier m’habite au moment de rédiger ce blogue qui complète mon parcours de la maîtrise à la « prestigieuse » École nationale d’administration publique. Je suis évidemment très fière d’avoir réussi à passer au travers de ces quatorze cours qui se sont étalés sur plus de cinq ans et demi. Je suis également très heureuse à l’idée de retrouver du temps pour mes loisirs, et ainsi un meilleur équilibre. Ayant l’habitude de ne pas faire les choses à moitié, je me suis profondément investie dans cette grande aventure qui a débuté à l’automne 2013. Ma motivation et ma persévérance auront grandement contribué à ma réussite, de même que les encouragements, la compréhension et le support de mes proches.

    Cumulant un baccalauréat en biologie de l’Université de Montréal et un diplôme en agroéconomie de l’Institut national agronomique Paris-Grignon de France, je souhaitais poursuivre ma formation académique à la maîtrise. Mon objectif était d’acquérir des connaissances complémentaires qui contribueraient éventuellement à élargir mes opportunités professionnelles. Bien que je ne travaille pas actuellement pour une organisation publique, j’ai occupé par le passé un emploi au sein du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ). J’ai toujours été animée par le désir de mieux comprendre le fonctionnement de l’appareil gouvernemental et de contribuer à son amélioration. À cet égard, l’ensemble des enseignements suivis dans le cadre de la maîtrise à l’ENAP auront grandement répondu à mes attentes.

    Mon premier cours « Principes et enjeux de l’administration publique » avec le professeur Trudel a été tout simplement passionnant! Je ne pouvais espérer mieux. La visite du Parlement à Ottawa, la période de questions au Conseil municipal de la ville de Montréal ainsi que la visite d’Odanak ont grandement contribué à rendre plus concrètes les notions enseignées. Le cours « Management des organisations publiques » (Mme Lemay) m’a donné les connaissances de base et des outils pertinents pour être en mesure de poser un jugement critique sur plusieurs facettes de l’organisation pour laquelle je travaille. Ce cours m’a également permis de mettre en pratique le processus rationnel de prise de décision. De suivre le cours « Compétence de gestion et développement de carrière » (M. Laurin) à la troisième session m’a donné l’opportunité de faire le point rapidement sur mes besoins, mes forces et mes faiblesses, et ainsi, d’établir, en début de parcours académique, un plan de développement professionnel cohérent avec mes aspirations et appuyé sur une méthodologie structurée.

    Par la suite, le cours « Gestion de projet » (M. Mazouz) fut particulièrement pertinent dans le cadre de mes présentes fonctions qui m’amènent à gérer bon nombre de projets. Ce cours a contribué à augmenter mon bagage de connaissances et à développer davantage mes habiletés quant au processus de gestion de projet incluant l’élaboration du cadre logique du projet et de la matrice de gestion des risques du projet. Par ailleurs, j’ai eu un coup de cœur pour le cours « Gestion des ressources humaines » (M. Scaillerez) qui m’a permis d’acquérir des notions à propos, notamment, de la mise en place d’un climat de travail sain et stimulant.

    Le cours « habiletés de direction » de Mme Brassard figure également parmi mes coups de cœur. J’ai davantage pris conscience de l’importance de développer mes habiletés : 1. à communiquer impliquant notamment la réalisation d’une rétroaction, la pratique d’une écoute ouverte et active; 2. à motiver pour exercer un leadership mobilisateur en tenant compte de la notion d’utilité; 3. à gérer le changement en s’assurant, entre autres, de mettre en place les huit conditions facilitantes (ex. : engagement de la direction, orientation client, climat de travail, etc.). Le cours « Mobilisation des acteurs locaux » (M. Slimani) a été fort utile, car dans le cadre de mon travail, je suis appelée à développer des partenariats intersectoriels à différents niveaux, notamment au niveau local. Le cours « Éthique et intégrité dans les services publics » fut exigeant, mais hautement enrichissant. Je retiendrai particulièrement les différents types de dispositifs de régulation des comportements et la méthode du diagnostic des risques éthiques.

    Finalement, le cours « Séminaire d’intégration » conclut de très belle manière cette maîtrise en lui donnant encore plus de sens. En effet, ce cours fut l’occasion de faire un retour sur l’ensemble des apprentissages réalisés et des liens entre ces derniers lors du projet d’intégration des connaissances. Les échanges avec les autres étudiants ont grandement contribué, dans le cadre de ce cours et tout au long de la maîtrise, à la richesse de cette formation. Je tiens à remercier tous les étudiants et étudiantes que j’ai eu la chance de connaître et également l’ensemble des enseignants et enseignantes pour leur grande expertise et leur générosité. Un remerciement tout spécial au professeur Trudel qui s’investit corps et âme pour que l’ENAP soit sans cesse davantage reconnue pour son excellence. Je me considère très privilégiée d’avoir pu réaliser cette maîtrise à l’ENAP. Cette formation a grandement contribué à mon développement tant sur le plan personnel que professionnel et à améliorer mon apport à l’organisation des Éleveurs de porcs du Québec pour laquelle je travaille depuis sept ans.

    Julie Moreau-Richard
    ENP-7931 (Hiver 2019, groupe 22)

  • Un long parcours qui s'achève

    J’ai amorcé mon parcours à l’ENAP à l’hiver 2014, en tant qu’étudiant libre. À l’époque, j’occupais le poste d’agent d’admission au Service de l’Admission de l’UQAM et le poste supérieur, celui de chargé de gestion, allait être libéré à la fin de l’année 2015 suite à un départ à la retraite. Ce poste représente essentiellement un rôle d’adjoint de la directrice, de chef de l’équipe professionnelle et de coordonnateur des activités opérationnelles du service. Il s’agirait donc d’un saut vers des fonctions de gestion.

    L’agent d’admission travaille généralement seul et j’étais performant sur ce poste, mes compétences et ma nature individualiste convenant parfaitement à cet emploi. L’éthique de travail et l’esprit d’équipe n’étaient pas nécessairement exemplaires à l’époque au sein du groupe de professionnels et disons que je ne manifestais pas nécessairement une attitude toujours positive envers certains collègues. Si je voulais occuper un poste de gestion impliquant de l’encadrement auprès de mes pairs, je devais changer d’attitude…

    En intégrant l’ENAP, mon intention était principalement d’aller chercher des outils en gestion des ressources humaines, incluant envers moi-même. Le premier cours qui m’a stimulé à cet égard fut « Comportement organisationnel » à l’été 2015, où l’on nous inspire à être à l’écoute des autres. Je n’étais certainement pas suffisamment à l’écoute à l’époque, j’ignorais même certaines personnes…Comme dans plusieurs cours où l’on traite de savoir-être, on met des mots sur des concepts qui semblent évident, mais ce faisant, on prend conscience de certaines actions que l’on devrait faire ou ne pas faire. En étant directement confronté à de telles actions, il devient plus facile de s’adapter.

    J’ai obtenu le poste convoité en octobre 2015 et en raison de conflits d’horaire, je n’ai pas suivi de cours pendant un an jusqu’à l’automne 2016. Le cours suivant, « Gestion des compétences » a également eu un impact direct dans mon approche comme chef d’équipe. J’ai toujours aimé faire comprendre aux autres dans le cadre de formations, mais le concept d’utilité a sûrement modifié mon approche hors du contexte de transmission de connaissances tacites. Il est important que les autres comprennent l’utilité lorsque l’on propose des changements afin de susciter l’adhésion. J’évolue dans un milieu en mouvance, notamment sur le plan de la technologie, et la gestion du changement est importante. Par ailleurs, une emphase est portée sur le développement des compétences dans ce cours et cela m’a probablement permis d’être plus tolérant et un meilleur formateur, le savoir faire-faire, envers de nouveaux employés qui éprouvaient des difficultés.

    J’ai suivi deux cours axés sur l’introspection, soit « Habilités relationnelles et politiques » en échange interuniversitaire à l’UQAM et « Compétences de gestion et développement de carrière ». Tout comme en comportement organisationnel, j’ai eu l’occasion de prendre du recul pour évaluer mon savoir-être et ma gestion de soi. Je ne peux pas nécessairement cerner un avant et un après où j’ai commencé à modifier mon comportement, mais je constate avoir évolué positivement entre 2014 et 2019. Je considère être plus facile d’approche et plus ouvert envers les autres, ce qui augmente mon pouvoir d’influence dans mon rôle de chef d’équipe. Le questionnaire 360 degrés, complété notamment par mes agents d’admission, a été révélateur sous certains aspects. Je me suis rendu compte que j’étais un peu trop effacé dans l’encadrement que j’apportais aux agents, n’allant pas suffisamment à leur rencontre dans l’attente qu’eux me sollicitent. J’étais à l’époque très autonome et indépendant, j’assumais un peu trop que les agents avaient une attitude semblable.

    Dans un autre ordre d’idée, mon cours de « Gestion de projet : méthodes AGILES » m’a convaincu de la nécessité de demeurer flexible en gestion de projet et de l’importance de la valeur ajoutée lorsque l’on priorise les projets. Je suis fortement sollicité dans les travaux de développements informatiques et l’équipe TI avec laquelle je suis impliquée est justement en mode « agile ». Ce cours m’a permis de me mettre à jour au niveau du vocabulaire et de la mentalité derrière l’agilité. Je devrais poursuivre pendant un certain temps dans les développements et ces acquis continueront de me servir.

    J’aurais pu suivre plus de cours axé RH, mais les horaires offerts étaient souvent incompatibles avec mon emploi, puisque je ne peux pas me libérer pour des journées ou des après-midi complètes l’espace d’un trimestre. J’ai également évité les cours impliquant d’importants travaux d’équipe et oraux, préférant une évaluation principalement individuelle et écrite. J’espérais constamment que l’offre de cours serait plus intéressante au trimestre suivant, mais je me retrouve en fin de maitrise avec un certain nombre d’occasions ratées et quelques cours suivis par intérêt personnel, sans influence sur mon parcours professionnel. Je demeure donc un peu sur ma faim. Je ne peux pas nécessairement identifier clairement tous les connaissances acquises au cours de ma formation qui s’est étalée sur cinq ans, la mémoire oublie…, mais mon bagage de connaissance tacite a certainement été bonifié grâce à l’ENAP.

    François Beaudin

  • Faire une maîtrise à l’ÉNAP : deux ans d’intensité et d’apprentissage

    En mai 2017, j’étais avocate depuis plus de neuf ans et gestionnaire depuis six ans. À ce point de ma carrière, j’occupais un poste de cadre intermédiaire à titre de directrice des affaires professionnelles et pour une nouvelle organisation depuis six mois. Encouragée par mon nouveau patron et motivée par mes nouvelles collègues de travail, qui se sont inscrites avec moi à la maîtrise, j’ai commencé cette nouvelle aventure avec beaucoup d’enthousiasme en faisant un autre retour aux études, cette fois-ci en administration publique, profil gestionnaire.

    Alors que j’œuvrais au sein du système professionnel et plus particulièrement des ordres professionnels, je désirais suivre cette formation depuis longtemps afin de me doter d’un cadre théorique de niveau supérieur. Mon but était de gérer moins de façon instinctive comme je le faisais avant cette formation.

    Mon parcours académique à la maîtrise m’a permis d’aiguiser mon jugement sur la meilleure façon de gérer en acquérant un fondement solide de gestionnaire, ce que je n’avais pas… jusqu’à maintenant. Ce parcours académique m’a appris plusieurs concepts de gestion, en m’offrant différents outils favorisant une gestion plus efficiente et efficace et en me permettant de découvrir quel type de gestionnaire je suis.

    J’ai d’abord appris les concepts de la nouvelle gestion publique axés sur la déhiérarchisation des organisations, sur un travail plus collaboratif, sur une gestion basée sur les résultats plutôt que sur le processus, sur l’imputabilité et sur le service-clients.
    Aussi, j’ai vu les différents outils de gestion que sont les profils de compétences, la matrice d’aide à la planification de projet, le cadre logique du projet, la gestion de risque, le diagramme de Gantt pour la planification des tâches, l’élaboration d’un plan d’action avec des actions, des indicateurs et des cibles précises et en lien avec l’objectif.

    Puis, j’ai acquis une meilleure connaissance de la gestion financière me permettant d’effectuer une lecture adéquate des états financiers d’une organisation.

    Enfin, j’ai appris énormément sur les relations humaines, sur moi et sur mon style gestion. De façon plus précise, dans mon cours : « Individus et groupe en milieu organisationnel », j’ai appris les aspects psychologiques qui découlent des notions suivantes : communiquer, influencer, résoudre des conflits, changer et bien-être. J’ai appris l’utilisation de la position haute et de la position basse. Dans les rapports avec l’autre, est-ce qu’on négocie le pouvoir ou l’objet? J’avoue que ces notions s’avèrent tout aussi importantes dans ma vie personnelle. J’ai également appris comment être un bon coach dans une intervention individuelle et que, lors de la résolution d’une problématique, il est préférable d’utiliser des questions non directives et non directionnelles.

    Cette session-ci, je suis également inscrite aux cours : « Habiletés de direction » et « Compétences de gestion et développement de carrière », qui sont très révélateurs de mon style de gestion. Le premier cours m’a permis de connaître mon style d’influence et mon style de communication prédominants et de comprendre lesquels je devrais utiliser davantage. Le deuxième cours m’a permis de découvrir mon type de personnalité par l’indicateur de types psychologiques Myers-Briggs. J’ai découvert la perception de mon patron, de mes collègues de travail ainsi que de mes employés quant à mon style de gestion avec l’évaluation 360. Tous ces apprentissages ont un impact direct dans mon milieu professionnel, plus particulièrement sur ma façon de gérer et de soutenir mon équipe.

    En sommes, je suis extrêmement fière d’avoir, depuis deux ans, découvert et développé des habiletés de direction favorables à mes objectifs futurs d’occuper des postes de cadre supérieur. C’est avec grand honneur qu’à la fin de la session d’été 2019, après deux ans d’intensité et d’apprentissage, je deviendrai une candidate à la maîtrise en administration publique, profil gestionnaire.

    Marie-Chantal Lafrenière, candidate à la maîtrise en administration publique, profil gestionnaire.

  • Quand une porte se ferme, une autre s’ouvre quelque part…

    J’ai commencé une maîtrise à l’Énap après une courte période de remise en question. Des moments difficiles m’avaient emmené à me questionner sur mon choix de carrière et sur ma capacité à continuer à l’exercer. Au terme de ma réflexion, convaincue que j’étais à la bonne place, j’ai pris le taureau par les cornes et foncé dans cette belle aventure d’apprentissage et de rencontres. Mon objectif avoué était de m’acheter une police d’assurance et que je maintiendrais mon employabilité au-delà de la cinquantaine. J’étais bien loin de savoir, à ce moment-là, ce qui m’attendait.

    Il m’attendait de suivre des cours super intéressants où j’en avais plein les yeux et les oreilles de ces nouvelles connaissances qui s’offraient à moi, de ces expériences qu’ils m’étaient permis de vivre à travers mon parcours scolaire : je suis allée à l’Assemblée nationale deux fois, à une période de questions à l’Hôtel de Ville de Montréal, au siège social de l’UPA. J’ai assisté à une conférence extrêmement touchante sur les premières nations, je suis allée à Washington en compagnie de spécialistes de la Politique américaine d’ici et de là-bas.

    Il m’attendait de suivre des cours où j’ai « pleuré ma vie » en en faisant le bilan. J’ai visité mes racines infantiles, j’ai appris à me connaître mieux, me comprendre plus, à m’accueillir et à me trouver meilleure et utile. Sniff… J’ai appris à mieux comprendre ceux qui m’entourent aussi, et reconnaître l’impact de nos différences.

    Il m’attendait de suivre des cours plus ennuyants où j’ai lutté contre le sommeil pour ne pas tomber en bas de ma chaise…, mais rarement! Le souvenir de d’autres cours et parfois l’agréable compagnie de mes collègues de classe m’ont poussé à continuer.

    Il m’attendait le découragement, à la mi-parcours, quand je me questionnais sur les raisons pour lesquelles je m’imposais ce rythme de vie, quand justement je n’avais plus de vie. Quand les maudits sentiments de culpabilité venaient me hanter alors que j’avais oublié un rendez-vous chez le dentiste avec les p’tits ou que je les privais de l’attention de maman des fins de semaines durant.

    Je ne savais pas tout-à-fait pourquoi je poursuivais mon cheminement. Je ne savais pas si c’était la peur de l’avenir, de l’orgueil mal placé, le désir d’impressionner ou l’exemple de persévérance que je voulais donner à mes enfants.
    Je sais cependant aujourd’hui ce que tant de temps et d’efforts m’auront apporté.

    J’ai commencé la maîtrise il y a sept ans. Quelques mois après, je changeais d’emploi et suis convaincu que la « maîtrise en cours » y est pour quelque chose. J’ai acquis des connaissances, j’ai confirmé des compétences, j’ai gagné en confiance. J’ai rencontré des gens formidables, des administrateurs publics de tous les domaines, j’en ai appris sur d’autres que le mien à leurs côtés. J’ai rencontré des profs passionnés, expérimentés, si généreux.

    Quand je revoie ce parcours aujourd’hui, quand j’y réfléchis, cela me remplit d’une grande fierté. Fière de mes réalisations, fière d’avoir persévéré, fière d’y être arrivée. Cela me remplit d’émotion aussi parce que toute une aventure s’achève, parce que je rentre à la maison, parce que je reprends le contrôle de ma vie et, parce qu’une porte se ferme et que, quelque part, une autre s’ouvre aussi…


    Brigitte Vachon
    ENP7931 (hiver 2019)


  • Prendre posture

    Les raisons qui mènent à l'engagement, quel qu'il soit, n'ont souvent de valeur que pour l'engagé en tant que tel. Personnellement, mes motivations ayant mené il y a plus de dix ans à mon inscription à l'ENAP étaient initialement basées sur une volonté de démontrer à mes enfants l'importance du savoir, un espoir de leur transmettre le goût continue de la découverte et du développement personnel ainsi que prouver que la capacité de réussir est en chacun de nous. Égoïstement aussi il y avait un sentiment d'imposture continuelle reposant sur une formation en counseling alors que mes collègues étaient eux des VRAIS gestionnaires... Bref, j'avais la raison et le luxe de pouvoir me consacrer à ce défi qui allait durer dix ans et j'ai sauter...

    Au fil des cours, des apprentissages et surtout des rencontres, j'ai découvert la richesse du savoir de mes collègues aussi stimulants qu'hétéroclites. J'ai été souvent apprenant, parfois enseignant. J'ai certes beaucoup parlé mais assurément mille fois plus écouté. Je ne me suis pas construit à titre de gestionnaire puisque force me fût d'admettre que mes fondations étaient aussi présentes que solides. Par contre, je me suis rénové, peaufiné, amélioré et certainement accepté dans mes limites et imperfections professionnelles qui semblent aussi résistantes que constituantes de mon identité de gestionnaire .
    Des cours que j'ai pris à reculons comme ceux dévorés dès la sélection j'ai su tirer profits. Parfois consciemment et dans l'immédiat, parfois en pleine surprise et sans y réfléchir.

    D'un autre point de vue, à titre de citoyen, j'ai aussi constaté que l'ENAP est unique en soit, je suis persuadé que la pertinence des enseignements pour un fonctionnaire ne se retrouve nul part ailleurs. Peu de gouvernements mondialement permettent et encore moins ne financent une structure qui vise à perfectionner ses employés actuels et futurs certes, mais aussi qui les outillent à questionner, évaluer et parfois même critiquer les modes de fonctionnement et les choix sociaux. Ne serait-ce qu'à cet égard, elle est effectivement prestigieuse notre ENAP et je suis personnellement extrêmement fier à l'aube d'être l'un de ses diplômés.


    Sébastien Turgeon

  • Mon plan de développement- Carina

    MON PLAN DE DÉVELOPPEMENT

    Étant une personne dévouée et aimant les défis, je me dois de me transformer et de transformer mon équipe de travail pour préserver l’équilibre et la réussite autant personnelle que professionnelle, pour soi et les autres. Avec mon désir de m’investir pour atteindre les objectifs individuels et organisationnel ainsi qu’une organisation qui me permet d’avancer dans ma carrière, ce fût le départ d’une nouvelle aventure car, il incombe désormais et de plus en plus à l’individu lui-même de prendre en charge son avenir professionnel dont il devient le principal architecte (Cardinal, 1999 : 31).

    La sobriété est nouvellement mon quotidien, l’enfant est adolescent, mon goût des études me revient. Un collègue me parle de l’ENAP. Ma formation pourra m’aider, aider les autres et le service. Suite à l’approbation de directeur, j’entreprends de retourner à l’ENAP début 2015. Un nouveau départ, je me sens en contrôle, confiante, l’équipe performe, ils sont satisfaits de mon travail, tout comme moi. Mon patron m’en fait la remarque, c’est ma croissance professionnelle (Fournier et Petitpas). La prochaine étape sera peut-être un poste cadre au service ou de demeurer à mon poste, garder mes acquis et améliorer mes compétences, car « rien n’est impossible lorsque nous sommes capable », comme l’a mentionné le Ministre de l’éducation M. Roberge au brunch du 10 mars 2019.

    Ainsi, mes compétences de gestion et mon plan de développement sont investis par des stratégies et des moyens individuels et organisationnels pour m’aider à me doter des savoirs nécessaire pour être performante, efficace et efficiente dans mon travail en lien direct avec l’organisation ainsi que les Référentiels de la Ville mis à ma disposition. Mon plan de développement m’occupera pour les prochaines années pour atteindre mon grand objectif soit, améliorer l’administration publique dans lequel je suis. La poursuite de mon auto-évaluation est fondamentale pour grandir dans mon cheminement de carrière. Ce fût une expérience enrichissante, gratifiante qui saura mettre à profit mes talents, mes préférences, de me permettre de progresser et de trouver un équilibre dans mon parcours de carrière. L’organisation dans lequel j’évolue étant innovatrice pourra un jour relevé le défi de l’avenir et se définir comme étant une organisation apprenante où je vais y contribuer pour qu’elle l’atteigne dès maintenant, car l’ÉNAP m’a permis ÇA !

    Je remercie tous les profs, le personnel de l’ÉNAP et « étudiants » à `la Maîtrise qui ont fait de mon parcours une expérience « EXTRAORDINAIRE » comme le dit si bien prof Trudel.
    Carina 

  • L’ÉNAP : un lieu privilégié pour l’apprentissage et la réflexion !

    J’ai débuté mon parcours à l’ÉNAP en septembre 2008 alors que j’étais un professionnel en situation de gestion (coordonnateur professionnel) et je le termine en mars 2019 en tant que cadre intermédiaire candidat à des postes de cadres supérieurs étant donné que j’ai été choisi dans le programme national de développement des leaders du ministère de la santé et des services sociaux du Québec. Je suis convaincu que mon cheminement à l’ÉNAP a été déterminant dans mon développement en tant que gestionnaire et dans la progression au niveau de ma carrière. Les cours m’ont apporté des bases théoriques importantes et m’ont donné les occasions de réfléchir et de trouver des solutions à des problématiques rencontrées dans mon milieu de travail. Entendre mes collègues apprenants se questionner sur leurs enjeux professionnels et sur les solutions développées dans leur milieu de travail a été également une source d’inspiration pour mes défis professionnels.

    Le temps de réflexion est malheureusement de plus en plus difficile à obtenir dans mon milieu de travail. En fait, l’action est davantage valorisée. Les changements sont maintenant la norme et non l’exception. Ils sont fréquents, imposants et ils commandent des décisions rapides. Le temps disponible pour la réflexion est beaucoup plus court que le temps nécessaire pour assurer la gestion et le succès de ces changements. Les cours de l’ÉNAP étaient donc d’une grande utilité pour me permettre de mieux comprendre les enjeux et de développer des plans d’action adaptés aux situations. Ces temps de réflexion et de préparation m’ont donné la chance d’être en mesure de mieux m’adapter aux différents changements et de leader de façon plus efficace mes collaborateurs dans l’actualisation des plans d’action et vers l’atteinte des objectifs. Étant donné que mon cheminement est maintenant terminé je devrai créer ces occasions de réflexion qui sont nécessaires pour une gestion efficace des changements.

    Le cheminement à l’ÉNAP m’a aussi permis de mieux me connaître en tant qu’individu. Comme disaient M. Laurin dans le cours de « Compétences de gestion et développement de carrière » et Mme Fortier dans le cours « Habiletés de direction », la connaissance de soi est importante pour avoir une bonne capacité d’observation de notre environnement et d’intervention. Il est important de prendre soin de soi et d’enrichir notre intérieur étant donné que nous sommes notre instrument de travail principal. Les connaissances acquises ont donc été au niveau personnel également.

    Ce court texte aura été le dernier que j’aurai écrit dans le cadre de mes études à l’ÉNAP. Je termine avec un sentiment de fierté par rapport au travail accompli. Je suis très reconnaissant face à l’ensemble des professeurs de l’ÉNAP qui m’ont transmis leurs connaissances et leur passion pour la gestion des administrations publiques. Ils m’ont donné la chance de développer les savoirs, le savoir-faire, le savoir-dire et le savoir-être nécessaires pour être un meilleur individu et un gestionnaire efficace. C’est maintenant à moi de continuer à actualiser les connaissances développées, de poursuivre mon processus de développement individuel et professionnel en me donnant des occasions pour apprendre et pour réfléchir.

    Martin Turcotte

  • Envisager des études supérieures …

    Envisager des études supérieures …

    Je me permets quelques réflexions très personnelles.

    À l’âge de 14 ou15 ans, je me disais que jamais j’allais travailler dans un bureau. Dans le cadre de mon travail, je passe mes journées soit devant un ordinateur, en rencontre et au téléphone. Je me disais également que l’université, ce n’était pas pour moi. Je peux vous affirmer que nous évoluons. Je termine actuellement ma deuxième maîtrise.

    Pourquoi une telle affirmation ? En fait, peu importe le domaine dans lequel nous évoluons, peu importe les tâches que nous exécutons au quotidien, nous avons besoin de donner un sens à nos actions. Pour ma part, ce sens passait par l’apprentissage de nouveaux outils afin que je puisse être en mesure de réaliser mes objectifs.

    La première chose que je devais faire était de situer le genre de motivation que me serait nécessaire à réaliser des études supérieures. Clairement, c’est le désir d’apprendre, l’envie de pousser plus loin mes habiletés intellectuelles, à l’idée de pouvoir atteindre mes objectifs de carrière.

    Pour certain, réaliser des études supérieures revient parfois à faire plaisir à son entourage (parents, amis). Pour moi, c’était la recherche de nouvelles d’idées, de pouvoir continuer à développer ma créativité en tant que gestionnaire. Toutes mes apprentissages ont été significatifs et orientés vers l’action.

    Certains font valoir des études supérieures afin d’améliorer ses conditions salariales. Ce n’est pas négligeable, c’est certain. Mais pour moi, c’était l’occasion de pouvoir continuer à remplir des fonctions davantage stratégiques qu’opérationnelles.
    Tout au long de mon parcours à l’ÉNAP, un de mes désirs était de continuer à m’accomplir, à relever des défis personnels. J’ai réussi à me dépasser.

    Maintenant, je dois bien utiliser mes connaissances afin de pouvoir, par exemple, affronter les enjeux de plus en plus complexes du monde municipal.

    Comme l’a dit Hubert Reeves, astrophysicien réputé, « le principe des études supérieures, c’est qu’on y apprend à apprendre ». J’ai davantage appris à m’organiser et à me doter d’une meilleure structure de travail.

    Dans un contexte de forte concurrence, il est essentiel d’investir dans les employés en fonction de leurs besoins futurs, notamment afin d’assurer leur rétention. J’ai appliqué ce concept à mon développement de carrière.

    Mon parcours m’a permis d’élargir mon réseau professionnel, de créer des occasions d’affaires, quels que soit les secteurs d’activités de mes collègues de maîtrise.

    M.A.P., trois lettres qui en disent longs.

    Marc St-Pierre, Adm.A.
    Finissant à la maîtrise en administration publique

  • L’apprentissage par-delà la théorie et les diplômes

    Tant de matière, d’expériences, de réflexions et de belles rencontres ne sauraient tenir dans un court texte. Donc, par où commencer, si ce n’est que par le début.

    Et bien le début, c’est il y a plus de 13 ans. Après avoir complété un certificat en gestion à l’UQAM et être entré dans le merveilleux monde de la gestion policière (en étant promu sergent), j’ai eu l’opportunité de commencer à côtoyer des gestionnaires de plusieurs niveaux et d’anciennetés variées. Un discours récurrent concernant le perfectionnement en gestion était à quel point certain avaient apprécié leur passage à l’ÉNAP. En effet, plusieurs exprimaient l’apport de la formation dispensée ainsi que les outils pratiques acquis et le réseau qu’ils y ont développé. L’idée a à ce moment germé tranquillement en moi de retourner un jour à l’université, mais pour y acquérir un savoir plus poussé tout en étant plus adapté à la réalité des gestionnaires. L’idée s’est éventuellement fortement ancrée en moi et il était rendu certain pour moi qu’un jour je ferais une maîtrise en administration publique.

    Éventuellement, pour toute sorte de raison, je reportais toujours le moment où je pourrais m’inscrire à l’ÉNAP. Le déclic eut vraiment lieu pour deux raisons principales : La première, ma promotion au grade de lieutenant à titre d’adjoint au commandant de poste m’incitant à vouloir acquérir des savoirs adaptés à mes nouvelles fonctions, des outils pour me faciliter le travail. La deuxième, l’évaluation, après quelques mois dans mes nouvelles fonctions, d’où mes capacités et aspirations professionnelles pourraient m’amener. Le tout dans un contexte que le commandant que je secondais était lui-même inscrit à la maîtrise à l’ÉNAP. Et bien, en 2015 j’ai fait le grand saut et me suis également inscrit et j’ai débuté ce parcours transformateur à l’automne 2015.

    Sachant que le temps disponible, tant ma vie professionnelle que personnelle, n’irait pas en augmentant, j’ai décidé de mettre les bouchées doubles à raison de 2 cours par session. Pour reprendre le concept de bilan de mitan (mi-vie/mi-carrière) du cours de compétence de gestion et développement de carrière, le «timing» était parfait pour l’intégration de ce l’ÉNAP m’apportait en termes de réflexion, d’outils et d’échange avec d’autres collègues d’administrations publiques variées. En effet, j’en étais à un moment où ma conjointe était enceinte de notre premier enfant et où l’opportunité d’être cadre gestionnaire se présentait à moi via un concours de promotion. La réflexion s’est avérée porteuse et j’ai su à ce moment que le choix de chaque cours, chaque professeur et l’intégration de ce qu’ils m’offriraient m’aiderait à cheminer dans les 2 sphères de ma vie, soit professionnelle et personnelle.

    Autant par chance que par choix, chaque cours a su m’offrir ce qui m’était requis à ce moment dans ma vie. Est-ce là de la perception sélective…. Je vous laisse juger du fait d’être en train de suivre le cours de gestion de crise alors qu’éclate la crise au SPVM, d’être au cours de gestion du changement pour la présentation du rapport SPVM et présentation des nouvelles orientations, et même de présenter mon projet d’intervention dans le cadre de nouvelles fonctions professionnelles où j’ai d’importantes responsabilités de mener à terme des chantiers structurants pour mon organisation.

    Comme mentionné en introduction, ce que je retiendrai de l’ÉNAP, c’est plusieurs choses. Tout d’abord l’engagement et la volonté de partager des professeurs. Certains sont même allés au-delà de l’enseignement traditionnel en nous amenant une vision différente de la vie, de la relativité des choses et de l’importance que nous avons sur les autres et les autres sur nous. Aussi, la compréhension de ce que veulent dire des études de 2e cycle, soit la démonstration de la compréhension de la matière par le projection dans des actions de gestion concrètes. Comme abordé, en plus des cursus, il y aura eu de belles réflexions et intériorisations de concepts, des belles rencontres et un réseau de contact dans des milieux variés. Tant de matière qui m’accompagne présentement sur une base régulière et qui continuera de la faire, ayant religieusement archivé tous les contenus de cours. L’activité de révision de notre parcours de maîtrise m’a d’ailleurs amené a revisiter avec une vision différente certains cours.

    En résumé, c’est bien plus qu’un objectif, qu’un item sur ma «bucket list» que je réalise aujourd’hui, c’est la réalisation du constat qu’on gagne à toujours apprendre, à aller vers les autres et à entretenir notre goût et notre curiosité à acquérir de nouvelles compétences. Ces constats m’aideront sûrement à être un atout pour mon organisation tout en étant plus confiant en mes moyens. Pour le reste, il va sans dire que je serai dorénavant un disciple et un ambassadeur supplémentaires de la grande famille des «maîtrises» ÉNAP de la prestigieuse École nationale d’administration publique!


    François Harrisson-Gaudreau
    Finissant à la maîtrise en administration publique

  • Une praxie un peu plus réfléchie

    Apprendre, comprendre, intégrer et appliquer des connaissances en administration publique. C’est ce que j’ai fait à temps partiel pendant 8 ans alors qu’aujourd’hui, je termine ma formation à l’ENAP. J’ai eu le privilège d’y rencontrer des personnes formidables, professeurs et étudiants. J’ai noué des amitiés, j’ai annoté des numéros de téléphone. Et ce qui compte le plus : j’ai eu plaisir à apprendre dans un milieu qui ressemble aux Nations Unies (www.enap.ca), des gens de tous les horizons.

    On me dit parfois que je suis courageuse parce que j’étudie encore. Moi, je crois que cela n’a rien à avoir avec le courage mais plutôt avec le désir inépuisable de vouloir comprendre et influencer le monde dans lequel je vis et le monde dans lequel je travaille : le milieu de la santé. Un milieu qui change de structure organisationnelle à chaque dix ans, ou presque! Passant d’un CLSC, à un CSSS et ensuite à un CIUSSS. J’ai connu ces établissements, leurs organigrammes parfois simples et souvent complexes, leurs mécanismes de coordination fluides et compliqués. J’ai connu les jeux de pouvoir, les groupes de pression, les alliances, les multiples redditions des comptes, les processus d’agréments et autres. Ma formation de l’ENAP m’a aidé à exercer du leadership et a contribué à rendre plus clair la structure des organisations de ces établissements devenus au fur et à mesure hautement complexes et éminemment politiques.

    Dans ma carrière, j’ai eu l’opportunité de travailler avec des gestionnaires chevronnés, exceptionnels et dévoués capables de mobiliser et d’engager le personnel dans des projets novateurs. La mission, la vision et le plan stratégique faisaient partie des outils essentiels de gestion. À l’ENAP, j’apprenais des concepts et je les appliquais dans des contextes organisationnels favorisant la participation active et considérant les opinions des cadres supérieurs et intermédiaires. Le changement n’était pas seulement « top-down ». La gestion du changement se faisait avec la contribution active des différentes parties prenantes -internes et externes- à l’établissement. J’ai une énorme admiration et respect pour les gestionnaires, des hommes et des femmes motivés et engagés dans l’amélioration des services publics.

    Influencer, exercer du pouvoir et changer le monde.

    Certains professeurs de l’ÉNAP m’ont enseigné des théories, d’autres m’ont expliqué des modèles et d’autres encore m’ont partagé des outils de gestion. Je ne sais pas à quel moment le processus d’intégration de ces multiples savoirs a commencé à exercer son influence sur moi. Au fur et à mesure, ces différents apprentissages me sont apparus comme faisant partie de ma personne. Je devenais petit à petit une gestionnaire un peu plus avisée, un peu plus réfléchie et un peu mieux outillée.

    J’ai entendu dire à plusieurs reprises que « gérer est un art » et que « tous les gestionnaires ne sont pas de bons leaders » et « tous les leaders ne sont pas de bons gestionnaires ». Le gestionnaire n’est plus considéré comme un électron libre qui se promène seul dans une organisation à gérer ce qu’on lui dit de gérer. Il est la clé sine qua non qui exerce son pouvoir pour atteindre les cibles de performance clinique et organisationnelle. Pour moi, tous les gestionnaires, supérieurs et intermédiaires, sont des leaders stratégiques ayant un rôle collaboratif, complémentaire et imbriqué permettant à l’organisation de se centrer sur sa mission : l’amélioration de la qualité et la sécurité des soins et des services offerts à la population du Québec.

    Assumer une fonction de gestionnaire dans une approche renouvelée en administration publique comporte le développement continue de compétences et d’habiletés, une grande rigueur éthique, une pensée analytique et critique, des connaissances avancées en gestion et en management, un savoir et un agir politique. Gérer signifie prendre position sur des enjeux contemporains. Gérer nécessite que l’on hausse la voix pour défendre la pertinence des services aux populations vulnérables. Gérer requiert une compréhension fine des déterminants sociaux dans la distribution équitable des soins et des services à la population québécoise.

    Finalement, je quitte l’ÉNAP avec le sentiment d’avoir appris un peu plus sur moi. De fait, je crois que pour gérer il faut : une vision stratégique des enjeux politiques, une compréhension approfondie du contexte et des environnements socio-économiques-culturels, de l’intelligence sociale et émotionnelle, un savoir-être intègre et éthique, de la confiance, des connaissances, des habiletés politiques, de l’entraide et de la collaboration, une grande dose d’humilité et de la bonne humeur. J’ai la ferme conviction que nous pouvons toujours faire mieux. Bonne continuation à vous tous ! Merci, ProfTrudel et à tous les profs de l'ENAP!
    Marcela Ferrada-Videla