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UN MODÈLE DE RÊVES

Quel serait il le parfait modèle de sécurité sociale au monde? Est-ce que c’est possible cette utopie dans laquelle tous les individus ont le même accès aux services sociales sans importer leur revenus ou « statut » socio-économique ? Quelles auraient été les raisons historiques et politiques qui pourraient nous amener à un tel scenario ?

Pour répondre à cette sorte des questions on va faire une analyse du quatrième chapitre Les fondements historiques du modèle suédois du livre Socio-Démocratie 2.0 par Pier-Luc Lévesque et Stéphane Paquin, ce que nous permettra de mettre en contexte les réalités et véritables dynamiques d’un modèle de sécurité sociale considérée par beaucoup comme « la panacée » en termes de garanties individuelles et protection collective garantis par l’État.

Tout d’abord l'auteur du chapitre Pier-Luc Lévesque commence son exposition on indiquant une particularité exclusive du modèle mis en question, l’État-providence suédois a été le seul à réussir une conciliation entre deux antagonistes : l’égalité sociale et l’efficacité économique. Qu’est-ce que veut dire l’ajout « providence » à l’expression ?

État-providence en tant que c’est une organisation politique inspirée dans les principes d’universalité et la "démarchandisation", cela veut dire que les bénéfices en matière de sécurité sociales sont financé principalement par la taxe d’imposition et non par les cotisations salariales individuelles, et qu’au même temps et en vertu de cet argument tous ont la même garantie par rapport à la prestation du service.

Evidemment on est en présence d’un État qui d’une manière ou l’autre assume comme propre la charge et la responsabilité de prendre soin des gens, mais comment expliquer ce type de comportement si on veut « paternaliste » de la part de l‘État ?

L’auteur proposera que sur le plan civique on trouverait une très faible taux de corruption et une communauté politique qui aurait su comment accorder en matière des relations du travail un énorme avantage au travailleurs, inspirée notamment sur principes de consensus et compromis entre les différents couches sociales de la société suédoise.

On commence déjà à entrevoir une caractéristique du modèle analysé et qui nie l’illusion du bien-être axée sur l'État suédois, et c’est le fait que le modèle en question n’agit pas sur un principe d’aide ciblée où l’action de l’État est dirigée vers les individus dans le besoin, mais plutôt fonctionne en raison d’une ample assurance publique.

Mais qu’est-ce que a permis à l’intérieur de cette société, la naissance et développement d’un système regardé encore parmi nombreux comme solidaire et aidant ?

C’est là où un autre élément indissociable de l’État suédois apparaît, le Parti social-démocrate suédois des travailleurs fondé en 1889 et qui sera au pouvoir sans interruption de 1932 à 1976 est une figure centrale dans l’analyse et caractérisation du modèle en question, par contre, serait il suffisant d’attribuer l’évolution du modèle suédois juste à l’action ou l’engagement du Parti ici référencié ?

Le texte est clair en indiquant que l’apparition des programmes publics de grande taille est antérieure à l’avènement du Parti social-démocrate, au contraire « on peut constater que de larges pans de l’État-providence universel suédois sont davantage nés grâce à un compromis électoral et à la résistance du mouvement agraire qu’à l’hégémonie du Parti social-démocrate » (p. 102)

On rencontre alors un pays avec une forte politique de ce qu’on appelle « l’interventionnisme », un pays à la tête d’un vaste système de sécurité sociale qui a obtenu au long de décennies, des résultats exceptionnels par rapport à la protection des droits civils et droits de l’homme.

Certainement, l’historiographie qu’on a tenté de faire depuis le début de notre étude nous montre aussi que les sociaux-démocrates ont adopté une stratégie électorale vers les « idéales » précédemment soulignés, ce qu’a occasionné spécialement d’une pointe de vue externe, une étroite relation entre le Parti et le modèle suédois, sans affirmer en stricto sensu que celui-ci existe en raison de l’apparition du Parti.

Cependant, le Parti a largement influencé la forme comme le modèle a évoluée, en particulier si on considère les relations industrielles existant entre les organisations patronales et syndicales, déterminées par un « haut niveau de syndicalisation et une dynamique corporatiste unique. » (p. 107).

Dans le scénario actuel le modèle est confronté à des importantes transformations, même si tout au long de son existence il y a eu de changements majeurs, aujourd’hui on espère que « les services publics suédois deviendront peut-être moins généraux qu’ils ne l’ont été dans les dernières décennies » (p.114) ce qui nous fait penser à une possible crise à venir pour le modèle, vaticinée déjà par quelques académiciens, entre d’autres, Pierre Rosanvallon dans son texte La Crise de l’État- providence publié en 1981.


Par

Carlos E. Tamayo Chacon


BIBLIOGRAPHIE

• PAQUIN, Stéphane et Pier-Luc LÉVESQUE (2014). Social-démocratie 2.0: le Québec comparé aux pays scandinaves, Presses de l’Université de Montréal, 370p., ISBN (papier) 978-2-7606-3398-8, ISBN (PDF) 978-2-7606-3399-5, ISBN (EPUB) 978-2-7606-3400- 8.

Commentaires

  • Le rêve Carlos ????À lire

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