Quatre pionnières en politique : un monument en leur hommage
Marie Lacoste Gérin-Lajoie, Idola Saint-Jean, Thérèse Casgrain et Marie-Claire Kirkland, quatre pionnières dans l’histoire du Québec.
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Marie Lacoste Gérin-Lajoie, Idola Saint-Jean, Thérèse Casgrain et Marie-Claire Kirkland, quatre pionnières dans l’histoire du Québec.
Nous avons visionné le film intitulé « Demain » qui couvre différents enjeux de notre époque; l’environnement, l’économie, la finance, et l’éducation. Grâce à la contribution de plusieurs scientifiques et des professionnels d’horizon divers, ce film nous a permis de comprendre l’urgence d’entreprendre des actions sur le plan mondial afin de freiner en quelque sorte notre autodestruction. Étant donné, que le film a abordé des thèmes variés, dans ce blog, nous allons mettre l’emphase sur le volet éducatif en prenant en exemple le modèle éducatif finlandais. Celui-ci se positionne en tête du peloton dans les pays occidentaux pour l'excellence académique des jeunes finlandais. Quels sont alors les facteurs de succès de ce système éducatif? Le point fondamental à souligner est avant tout la formation des enseignants. Le diplôme universitaire exigé pour tous les enseignants est une maîtrise qui offre une formation en enseignement (pédagogie, psychologie de l'enfance, etc.) et des périodes de stages, sous la supervision d'un enseignant chevronné, en passant graduellement de l'observation à la pratique accompagnée. Grâce à la solide formation reçue, les enseignants sont considérés comme des experts dans leur domaine et jouissent d'une excellente réputation. Cette profession est très attractive et rémunératrice tout en bénéficiant d'un aura très positive et d'un prestige similaire à celle d'un avocat ou d'un médecin. En raison d'une sélection très rigoureuse, les facultés d'éducation et de médecine forment les meilleurs étudiants. Au niveau de l'enseignement, le ministère de l'éducation impose le contenu et laisse une grande liberté pédagogique aux enseignants. Au sein des écoles, ils sont valorisées et nullement surveillés car on leur fait totalement confiance en raison de leurs compétences.
Étant donné que le parcours menant à cette profession est super exigeant, les enseignants et le ministère d'éducation, en générale, accordent une importance primordiale à l'éducation des jeunes en leur offrant l'accompagnement nécessaire. L'absence d'un système éducatif à deux vitesses (privé et public) permet également d'instaurer une équité et une égalité dans la réussite scolaire. À l'école, les enfants ne sont pas stressés car ils ne subissent aucune évaluation pendant les six premières années. Les méthodes d'enseignements sont flexibles et plus orientés au développement de l'enfant en lui faisant découvrir différentes activités pratiques (couture, menuiserie, etc.) en fonction de leurs besoins afin de les préparer réellement à la vie. En outre, une relation saine existe entre les élèves et leurs enseignants, ce qui crée une dynamique propice à l'apprentissage tout en mettant en place un climat de confiance. En outre, les périodes de jeu (75 minutes de récréation par jour) sont prises très au sérieux car cela améliore la concentration pendant les cours. La prévention est également un autre secret de la réussite scolaire en Finlande. Dés que les résultats d'un élève baissent, on agit rapidement pour ramener celui-ci vers la réussite scolaire en mettant à sa disposition le soutien requis quelque soit le niveau de difficulté. Parfois, on fait appel aux services d'un spécialiste, et ce, aux frais du ministère de l'éducation. En quelque sorte, le pari finlandais est de travailler ensemble, en société, pour maintenir cette excellence et demeurer les meilleurs sur la scène internationale.
En faisant un parallèle avec le système éducatif de notre pays, il me semblerait que nous faisons le contraire du système finlandais. Quiconque détenant un diplôme d'études collégiales peut devenir un enseignant donc ce qui détériore la qualité de l'enseignement. D'un point de vue académique, les élèves doivent travailler très fort pendant des longues heures en faisant des devoirs interminables. Les périodes de jeux sont considérés comme une perte de temps et une distraction inutile par les parents et les enseignants. Étant donné que les places sont limitées, les meilleurs élevés sont admis au lycée et au secondaire ce qui instaure une compétition féroce. Certains élèves passent des nuits blanches pour passer les examens de sélection afin d'éviter l'élimination et l'échec qui sont inacceptables par la société. En outre, en raison d'une disparité entre les pauvres et les riches, l'égalité des chances est quasi absente. Par l'absence de soutien pédagogique, le taux de décrochage est très élevé. Les jeunes qui se sentent abandonner se retrouvent dans la rue et s'adonnent à des activités répréhensibles (vol, délinquance, criminalité, etc.). En outre, la réussite est une affaire de tous. Pour changer la donne, il faudrait une réelle implication du gouvernement, des parents et des enseignants.
Pour terminer, le modèle finlandais est basé sur la volonté d'un peuple qui s'est engagé à vouloir réussir ensemble en investissant dans l'éducation des jeunes car l'avenir du pays repose en quelque sorte sur le savoir-faire et les compétences des nouvelles générations.
« Je sais que nous n'avons toujours pas enfoncé ce plafond de verre, mais un jour quelqu'un le fera et peut-être plus tôt que nous pourrions le penser » Hillary Clinton
L'ancienne première dame des États-Unis, sénatrice de l'État de New York et secrétaire d'État, était donnée favorite par la très grande majorité des observateurs de la scène politique américaine. Les médias avaient eux aussi donné la victoire à Hillary Clinton.
Comme pour une portion des confondus, le résultat de ce vote laisse maintenant entrevoir la poussière toxique en arrière fond de l’environnement social américain. Ainsi en est-il du vif sentiment d’incompréhension qui a surgi devant la manifestation aussi clairement exprimée que quelque chose cloche dans la société américaine. La question demeure entière devant ce choix démocratie qui annonce un recul des valeurs universelles et d’équité durement acquises. Plusieurs affirmations, allégations et manifestations chauvinistes, rétrogrades, racistes et méprisantes relevées durant la campagne électorale viendront entacher la crédibilité dès l’entrée en fonction de la relève présidentielle en janvier 2017.
Les citoyens américains qui auront tourné le dos à Hillary Clinton ne seront plus écoutés de la même manière. À partir du moment où l’écho de leurs voix a porté en faveur d’un président qui affiche au grand public la teneur de sa pensée rétrograde à l’endroit des femmes et raciste à l’égard de certaines communautés, il m’apparaît déjà que le peuple américain a changé. Il le fait d’ailleurs déjà entendre dans les rues de son pays. Quelle division, à partir de maintenant, demeurera au sein de la population des États-Unis, entre les hommes et les femmes, entres les différentes communautés de souches et nouveaux arrivants. Et quel sentiment persistera?
Devant l’arrivée de cette nouvelle période de gouvernance remplie d’incertitude et de grands changements annoncés, le peuple américain a commencé à vivre en doutant davantage. Et il en va de même pour une grande part de la population mondiale. Cet événement historique marque déjà l’imaginaire collectif de la planète parce qu’il impose des changements de paradigmes sociaux dans un environnement interne qui est devenu soudainement plus hostile.
Les États-Unis viennent de vivre un choc social et politique. Et l’onde ressentie s’est percutée sur les fondements idéologiques même de l’establishment américain, ici démocrate, et indéniablement avec férocité sur les aspirations de sa plus haute représentante, Madame Hillary Clinton. Elle fait partie de l'establishment pour qui tout s'est écroulé, et qui a emporté avec lui le discours des médias, des plus grands spécialistes et analystes. Mes pensées se sont tournées vers Hillary Clinton à la seconde même où les chiffres ont commencé à déranger et où l’aboutissement d’une grande carrière politique et publique s’est vu menacé. Cette femme brillante et grande battante s’est finalement vu refuser la présidence des États-Unis. Elle aura encaissé la plus cruelle des défaites au terme d'une campagne électorale marquée par des scandales, des insultes et des incivilités de toutes sortes. Le choix du peuple, qu’il soit porteur d’une stratégie de rejet de la structure de gouvernance actuelle et de ses impairs jugés impardonnables, se sera porté vers Donald Trump et tout ce qu’il peut représenter d’insidieux aux yeux d’une grande majorité d’électeurs, et qu’il n’a pas cherché à leur cacher.
Hillary Clinton, même si elle n’a pas semblé en mesure de démontrer patte blanche, et ni le parti qu’elle représente, ne peut avoir aspiré, tout au long de son exigeant parcours, à cet ultime combat, livré dans une arène politique sombre et financée par l’élite intéressée, et encore moins au côté des Donald Trump de ce monde.
Malgré la défaite, et l’appel unanime de tous à préserver les valeurs américaines et les outils de collaboration et de passation de pouvoir attachés à la Constitution des États-Unis, je ne peux que souligner le message de grande solidarité que madame Clinton a livré à ses supporteurs, à tout son peuple et à la communauté mondiale. Elle a réservé la dernière partie de son discours aux femmes qui l'ont appuyée. « À toutes les femmes, spécialement les plus jeunes, qui ont mis leurs espoirs en cette campagne et en moi, je veux que vous sachiez que rien ne m'a rendue plus fière que d'être votre championne. »
Dans l’analyse des résultats du vote, il sera des plus fondamental de tenter d’évaluer si dans la structure hiérarchique du pays et dans ses niveaux supérieurs, les cultures, pratiques et philosophies étasuniennes persistent à rendre difficile l'accès des femmes aux postes supérieurs et de leurs rendre parfois inaccessibles les plus hauts échelons de leurs institutions.
« À toutes les jeunes filles qui nous regardent, ne doutez jamais de votre valeur et de vos forces, et vous méritez toutes les chances et les occasions de poursuivre et d'atteindre vos propres rêves », aura conclu Hillary Clinton avant de quitter, au lendemain de la défaite, la scène publique.
Personnellement, comme femme, c’est la leçon la plus significative que je souhaite garder devant cette page d’histoire du 8 novembre 2016.
FFORTIN
Le film Demain commence avec la publication d’une nouvelle annonçant la fin possible de notre humanité. Le réchauffement de la planète, la destruction de ses ressources, de même que la surpopulation nous mènent à un point de bascule. Les réalisateurs de ce documentaire, Cyril Dion et l'actrice Mélanie Laurent, se préoccupent du fait que leurs enfants pourraient vivre dans un monde où l’eau, la nourriture et le pétrole pourraient manquer dramatiquement. Mais plutôt que de répéter aux gens que les choses vont mal (ça va, ils sont au courant!), les réalisateurs ont choisi de se rendre aux quatre coins de la planète pour entrer en contact avec des gens qui cherchent des solutions à ces problèmes.
Selon Daniel Levinson (1), j’ai commencé mes études à l’ÉNAP au moment de « la transition du milieu de la vie », soit le moment où on réévalue sa structure de vie à la lumière du fait qu’on peut mourir et qu’on souhaite utiliser son temps autrement, en réajustant le rêve de sa vie et en atteignant une plus grande individuation qui nous permet de faire de nouveaux choix et de les implanter, notamment par un retour aux études. « À l’origine, on considérait le stade de la mi-carrière, et la crise qui l’accompagne, comme étant les éléments déclencheurs d’un changement de cap ou d’orientation (2) ». Dans mon cas, cela s’est avéré. Je me suis retrouvée à l’ÉNAP parce que je vivais une quête identitaire et que j’étais traversée par la question du changement.
J’ai décidé d’entreprendre la rédaction de mon blogue en tenant compte de l’ensemble des expériences et missions vécues durant les huit semaines du cours auquel j’ai eu la chance insigne de participer à l’automne 2016, celui ayant pour titre Gestion participative et défense des droits. En toute franchise, je me suis intéressée à ce cours lorsque j’ai entendu parler du professeur qui devait l’enseigner – monsieur Rémy Trudel. Le nom m’était familier. Comme tant d’étudiants à la maîtrise, j’avais, moi aussi, entendu vanter les mérites du Prof. Trudel et de ses enseignements hors du commun. Participer à son cours fut sans contredit une aventure ! Je n’avais pas idée des sujets qui seraient abordés en classe. Étant résidente du Plateau Mont-Royal, on aurait pu s’entendre à plus de disposition « naturelle » de ma part. Dans cet arrondissement, on cultive en effet les initiatives citoyennes à coup de jardins communautaires et de cafés équitables. On sollicite l’implication des résidents dans le cadre de projets qui les touchent directement. Bref, on encourage la participation citoyenne.
Mon premier défi consista à poser une question au maire de Montréal lors de la période des questions au Conseil municipal. Contre tout espoir, gênée à l’idée même de devoir m’adresser au Conseil, mon nom fut pigé en premier. Oh boy ! On m’invita à m’avancer au micro une fois la séance entamée et je m’élançai. Je dois admettre que l’expérience fût impressionnante. Mais ce qui s’est avéré plus étonnant, c’est de constater la présence des nombreuses personnes, citoyens de la ville de Montréal, venus chercher réponse à certaines de leurs questions. Il existe encore bien des gens mobilisés, désireux de faire avancer les dossiers en questionnant les décisions de leurs élus.
Je n’avais pas idée de la plus-value de m’adonner à ce genre d’exercice. À quel point l’implication citoyenne pouvait réellement contribuer à faire changer les choses. Au fil des présentations qui se sont succédées dans le cadre du cours, aussi intéressantes les unes que les autres, je me suis questionnée sur la façon dont les décideurs publics définissent leurs orientations politiques et influencent leur environnement. L’expérience de budget participatif à Porto Allegre, et plus près de chez nous à Saint-Basile-le-Grand, m’a permis de me familiariser avec une méthode de gestion différente et axée sur les besoins des citoyens. Cette idée que l’on peut décider de concert avec les élus, entre voisins, amène un renouveau dans la façon de concevoir les orientations et les décisions. La participation citoyenne permet à l’individu de se sentir partie prenante du processus décisionnel, qui au final le concerne directement.
Je me suis aussi questionnée sur les prémices à l’origine du fonctionnement des entreprises et j’ai commencé à entrevoir la possibilité qu’elles se dessinent autrement. Dans le cadre de mon travail long, j’ai eu à me familiariser avec le concept d’économie sociale. Comment amener une entreprise à être rentable sur le plan financier, mais aussi sur le plan social ? J’ai trouvé l’idée intéressante et porteuse d’espoir. Partout à travers le monde, les gens commencent à développer de nouvelles formes d’entreprises qui répondent à des valeurs humanistes, écologistes On tente de changer le monde, une entreprise à la fois.
Au final, m’a participation au cours m’aura permis de mieux cerner les enjeux liés à la gestion participative, mais également de sortir de ma zone de confort. J’ai dû entrer en contact avec mon député de comté, monsieur Amir Khadir, afin de l’inviter à se joindre à notre groupe pour un dîner au restaurant Le Parlementaire lors de notre passage à l’Assemblée Nationale. Cette journée à bord du pédagobus aura été mémorable. Elle m’a permis non seulement de me familiariser avec le fonctionnement de l’Assemblée nationale, mais également de développer des liens avec des collègues de classe. Bref, ma participation au cours de monsieur Trudel aura été un enseignement enrichissant, mais surtout inspirant. J’en sors franchement plus instruite, mais aussi plus motivée à contribuer au changement durable et à la mise en place d’une participation citoyenne plus forte.
La Vedette
Prestigieuse, c’est peu dire de l’École Nationale d’Administration Publique. En effet, celle-ci nous a ouvert la porte à des activités uniques. Les activités de visites des institutions démocratiques (à Montréal et à Québec) ont été très enrichissantes. Je remercie grandement à M. Trudel de nous avoir permis de voir au-delà du simple fonctionnement de ces institutions.
Malgré le décorum semblable, le fonctionnement des deux institutions (Assemblée Nationale et Ville de Montréal) est très diffèrent.
Hôtel de Ville de Montréal
L’élection des membres du conseil de municipal (1 maire, 18 maires d’arrondissements, 46 conseillers de ville) se fait individuellement dans chaque arrondissement exception étant le maire de Montréal. Celui-ci est choisi à suffrage universel à travers les 19 arrondissements. Le maire de Montréal est également le maire de l’arrondissement de Ville-Marie. Celui-ci fait la nomination des membres de l’exécutif et peut les destituer à tout moment. Le chef de l’opposition est le chef du parti ayant le plus de sièges n’étant pas le parti du maire de Montréal.
Le conseil de ville de Montréal à un président choisit par et parmi les membres du conseil municipal en début de mandat. La présidence est une instance neutre et impartiale, gardienne des valeurs démocratiques de l’hôtel de ville.
Le conseil de ville créé des règlements.
Assemblée Nationale
L’élection des membres de l’Assemblée Nationale se fait de manière individuelle dans chacune des circonscriptions (125). Le parti qui forme le gouvernement (exécutif) est le parti ayant le plus de sièges à l’Assemble Nationale. Le chef du parti au pouvoir est choisi par les membres de son parti.
Le président de l’assemblée est choisi par ses paires en début de législature. La présidence est une instance neutre et impartiale, gardienne des valeurs démocratiques de l’Assemblée Nationale.
L’Assemblée Nationale créée des lois.
En regardant le taux de participation aux élections scolaires, municipales et provinciales plus le service est proche du citoyen et il peut participer au mécanisme de contrôle, moins le taux de participation aux élections est grand (5% vs 43% vs 70%).
Hôtel de Ville de Montréal
La visite de l’hôtel de ville a commencé en après-midi avec l’inscription sur la liste de participation au tirage à sort pour la période de questions de la Ville. Ensuite on a pu prendre part à une réception chaleureuse de Mme. DeCourcy qui nous a fait une présentation des activités qu’auront lieu lors des anniversaires du 375eme de la ville.
A 18h30 a eu lieu le tirage au sort des gens qui pouvaient adresser des questions aux membres du conseil de ville. Au total une trentaine de personnes ont été pigées, dont une vingtaine ont pu adresser des questions. Les questions étaient variées allant du voyage du maire en Iran au règlement sur les chiens de type pitbull passant également par des questions sur l’accueil des refugies syriens ou l’économie de partage. La période des questions ayant une longueur allouée d’une heure initialement, elle a été prolongée à la demande du leader de l’opposition pour 30 minutes supplémentaires. Ainsi deux douzaines de personnes ont pu avoir une réponse de la part des élus.
La période des questions aux élus a été très intéressante. Écouter les préoccupations de mes concitoyens et leur implication démontre l’importance de la participation citoyenne dans le processus démocratique. La visite aurait été encore plus intéressante s’il y avait la possibilité d’échanger avec les élus d’une manière semblable à l’activité tenue au restaurant Le Parlementaire lors de notre visite à Québec. De manière générale c’est une activité que tout citoyen devrait faire une fois par année.
Assemblée Nationale
La visite à l’Assemblée Nationale a été une de plus belles journées de notre vie et on a pu la commencer avec un café et un muffin en compagnie des collègues passionnants du cours Gestion participative et défense des droits. Rendus à Québec, un peu plus tard que prévu, on a pu assister à la période des questions.
La période de questions, contrairement à l’Hôtel de Ville de Montréal, est une période ou les députés peuvent poser des questions au gouvernement, une forme de contrôle de l’exécutif. Habituellement seulement les députés de l’opposition questionnent le gouvernement. Ainsi, les citoyens ne peuvent pas adresser des questions directement à l’exécutif de la province. Les citoyens peuvent toutefois adresser des questions de manière indirecte à l’aide du député de leur circonscription.
Lors du diner au restaurant Le Parlementaire, on a eu la possibilité de rencontrer et échanger avec plusieurs députés provenant des différents partis et cela a été particulièrement enrichissant de pouvoir rencontrer ces élus de manière non partisane. Contrairement à ce que les medias présentent, on peut ressentir la volonté des élus de travailler ensemble pour améliorer le Québec.
En après-midi on a assisté à une commission parlementaire lors de laquelle Mme. Houda-Pepin a présenté un mémoire de la part de sur le projet de loi 62 et la neutralité religieuse de l’état.
La partie la plus intéressante de notre visite a été de souligner les 40 ans de vie politique de M. François Gendron qui a réussi se faire élire et réélire 11 fois à titre de député provincial. Selon lui la clef de sa longévité a été de ne pas oublier qu’avant d’avoir quelconque fonction au sein de l’Assemblée Nationale ou du gouvernement on est d’abord député et on représente les citoyens, on a un travail de représentativité.
La période des questions est plus un spectacle. Étant diffusé en direct l’opposition demande des questions pour mettre dans l’embarras le gouvernement et celui-ci offre des réponses vagues. Tel que dit par prof Trudel, chaque question-réponse est un point à gagner ou à perdre. La visite aurait été encore plus intéressante s’il y avait la possibilité de poser des questions aux élus de manière directe semblable à la période des Questions de l’Hôtel de ville de Montréal.
Finalement en regardant le taux de participation aux élections scolaires, municipales et provinciales plus le service est proche du citoyen et il peut participer au mécanisme de contrôle, moins le taux de participation aux élections est grand (5% vs 43% vs 70%).
Antonio - ENP-8007
J’ai participé à la conférence sur l’économie collaborative ou de partage donnée par Guillaume Lavoie en date du 20 octobre 2016 à l’ENAP. Ce fût la première fois que je sois interpellée par ce sujet qui jusque là me désintéressait complètement, bien que d’actualité…
Le 27 octobre dernier, j'ai eu la chance de participer à une journée fort spéciale avec le professeur Rémy Trudel et une quarantaine d'étudiants de l'ENAP. Effectivement, le 27 octobre, nous sommes allés passer la journée à l'assemblée nationale du Québec. La journée à commencer aux aurores. Monsieur Trudel nous avait donné rendez-vous à 6h00 devant les locaux de l'ENAP à Montréal. J'ai eu le privilège d'arriver au moment même où monsieur Trudel commençait à débarquer les provisions de sa voiture. Pour vous donner une idée, ça m'a pris une quinzaine de minutes pour transférer la nourriture qu'il avait apportée entre sa voiture et l'autobus voyageur. Il y avait assez de nourriture pour faire dix voyages comme celui que nous nous apprêtions à faire!
Vers 7h00, après avoir déjeuné et bu quelques cafés, c'est le départ vers Québec. Monsieur Trudel s'est chargé de l'animation pendant le trajet d'environ trois heures. En fait, monsieur Trudel a profité du temps de déplacement entre Montréal et Québec pour nous présenter un exposé sur la réalité des autochtones dans le contexte politico-légal Québécois. Fort de son expérience comme ministre québécois responsable des affaires autochtones, monsieur Trudel a su nous présenter la réalité vécue par les autochtones sur les réserves québécoises. Cette présentation permet de faire tomber les préjugés sont souvent véhiculés en lien avec les autochtones. Très intéressant de comprendre le contexte juridique particulier qui encadre les affaires autochtones. Je pense que l'aspect le plus enrichissant de la présentation de monsieur Trudel est qu'il nous fait part de ses histoires et anecdotes qu'il a vécu comme ministre des affaires autochtones. Ça nous permet de comprendre l'envers de la médaille et de réaliser comment les relations entre les représentants autochtones et les élus québécois s'opèrent dans la vraie vie.
Après ce trajet fort instructif, nous arrivons à l'assemblée nationale vers 10h00. Nous arrivons, en fait, en pleine période des questions. Nous nous installons donc dans l'espace réservé au public du salon bleu pour assister à cette période des questions. Ça nous a permis d'observer les échanges entre les élus des différents partis. C'est assez surprenant de réaliser à quel point ça semble être un jeu pour plusieurs députés. Les élus ne s'écoutent pas vraiment. Plusieurs députés sont entrain de faire autre chose pendant que leurs collègues sont entrain de parler. On constate aussi que le ton utilisé est loin de favoriser des échanges constructifs. Ça donne l'impression que le seul objectif, des interventions, est de faire perdre la face à son adversaire.
Après avoir observé pendant quelques minutes la période des questions, nous nous dirigeons vers le restaurant de l'assemblée nationale pour manger en compagnie de certains députés. Le député ma circonscription n'ayant pas répondu à mon invitation, j'ai pu parler avec plusieurs élus qui sont venus nous rencontrer. La discussion qui m'a le plus marqué est celle que j'ai eue avec Sylvain Gaudreault, ancien ministre des affaires municipales dans le gouvernement Marois. Nous avons eu une discussion fort intéressante sur la gestion des municipalités au Québec.
En après-midi, nous avons eu la chance de rencontrer François Gendron qui est député à l'assemblée nationale depuis 40 ans. J'ai vraiment trouvé son discours inspirant. Je suis sorti de cette rencontre en me disant que monsieur Gendron était député pour les bonnes raisons. En l'écoutant, on réalise qu'il tient réellement à faire une différence pour les électeurs de son compté d'Abitibi-ouest.
Après cette rencontre avec monsieur Gendron, lors de laquelle nous lui avons remis une plaque pour souligner ses quarante années à servir les citoyens québécois, nous sommes allés assister à la présentation de Fatima Houda-Pepin devant la commission parlementaire qui est chargée d'étudier le projet de loi 62 portant sur la neutralité religieuse de l'État. Ce fût fort intéressant d'entendre madame Houde-Pepin se prononcer sur l'importance d'encadrer le port de signes religieux dans l'administration publique. Je suis convaincu que le débat sur la neutralité religieuse de l'État est loin d'être terminé. Ce sujet sensible va continuer de faire couler beaucoup d'encre au court des prochains mois.
Nous avons par la suite pris le chemin du retour vers Montréal après une journée bien remplie! Évidement, monsieur Trudel s'est entretenu avec nous pendant une bonne partie du trajet. Nous avons aussi continué à approfondir notre compréhsension de la réalité des autochtones en visionnant un documentaire portant sur le sujet.
Merci monsieur Trudel d'avoir partagé votre passion pour cette institution avec nous!
par Jérôme Roy-Marcoux
Dans le cadre du cours de gestion participative, j’ai assisté à la conférence intitulée la participation citoyenne et l’expérience du Brésil. Nous avons accueilli une prestigieuse délégation composée du Dr Fernando Cupertino (Professeur agrégé de la faculté de médecine de l’université de Goias, président fondateur de Colufras, médecin spécialiste en gynécologie-obstétrique, ancien ministre de la santé, compositeur, etc.), Marconi Perillo (Gouverneur de Goias), Normand Asselin (responsable de la partie francophone de l’organisme Colufras) et Maria Elia (Consul général du Brésil à Montréal). Les principaux thèmes abordés lors de cette conférence s’articulent autour de deux axes : Système de santé au Brésil (Par Dr Cupertino) et les inégalités sociales du Brésil (Par Perillo). Les éléments qui sont à l’origine de la création du système de santé brésilien sont : la volonté du peuple de combattre à tout prix la dictature, la collaboration du Québec, la recherche d’accès universel à la santé (un droit pour tous et un devoir pour l’état), la décentralisation du pouvoir et l’intégration de la participation citoyenne à la vie démocratique. En 2000, un hôpital (1 ère unité de soins de réadaptation), inspiré du modèle Québécois, a été créé dans l’état de Goias suite aux nombreuses consultations menées par le Dr Cupertino au Québec. À l’instar du système de santé québécois, le modèle brésilien offre des prestations de services de qualité et des soins plus adaptés à leur contexte. L’accessibilité (consultation rapide et moins de délai d’attente), les actions de prévention (sensibilisation de la population), la satisfaction de la clientèle et la couverture médicale sont les facteurs clés de la réussite de ce système. En quelque sorte, les irritants du modèle québécois n’ont pas été reproduits. Quelques points intéressants qui méritent d’être soulignés dans ce système sont également le désir ardent d’amélioration perpétuelle en offrant des formations aux conseillers de santé, la consolidation des soins primaires axés sur la famille, la mise en place des mécanismes de reddition de comptes quant à la gestion du budget et l’instauration des principes de cogestion et de coresponsabilité entre les différents paliers du gouvernement (fédéral, provincial et municipal). Ce modèle connaît également des difficultés en matière de financement ce qui pourrait accentuer les inégalités entre les riches et les pauvres en conduisant vers un système à deux vitesses; le privé et le public.
Qu’en est-il alors des disparités omniprésentes, et de cette crise de crédibilité entre la population et le gouvernement brésilien? Il existe effectivement une rupture de confiance qui fragilise la cohésion sociale en raison de la démagogie des politiciens, des problèmes de corruption, du chômage des jeunes et de la criminalité (drogue, violence, etc.). Compte tenu de cette réalité, les citoyens les moins nantis de la classe ouvrière cherchent seulement à s’en sortir pour leur survie tout en omettant de dialoguer avec les décideurs. Par ailleurs, comme mentionné par le gouverneur de Goias, une série de réforme, qui vise à relancer l’économie et à investir dans l’éducation afin de favoriser l’innovation et l’employabilité des jeunes, requiert une collaboration et un dialogue, entre le peuple et l’état, pour résoudre ces problématiques.
Les enjeux du Brésil existent également dans mon pays d’origine; X. Nous connaissons des problèmes quant à la gestion des services publics. Le manque de transparence, d’imputabilité et de saine gouvernance créent les mêmes inégalités que le Brésil. Par exemple, les médecins du secteur public opèrent également dans leurs cliniques privées en facturant des prix exorbitants. Les plus riches utilisent dès lors le privé tout en bénéficiant des services de qualité. Par ailleurs, les démunis doivent faire des longues files d’attente dans l’espoir de rencontrer un spécialiste sans aucune certitude. Ils retournent parfois bredouille et vont solliciter l’aide des marabouts ou des charlatans pour se soigner. La corruption est la monnaie d’échange pour l’accès à des services publics payés par les contribuables. Les dissidents du gouvernement dénoncent fortement ces écarts et subissent des représailles. Quant aux jeunes dans le chômage, ils optent pour la solution de l’immigration à la quête du rêve américain ou européen. Ils vont faire des longs voyages dans la clandestinité au péril de leur vie, et ce, en donnant les économies de leurs parents à des passeurs qui lui promettent monde et merveille pour rejoindre l’étranger. Une prise de conscience est nécessaire pour changer la situation en amenant une répartition équitable et juste de la richesse du pays afin de rompre cette soi-disant démocratie qui s’apparente à la dictature des temps modernes. Rappelons brièvement que les dictatures de notre époque sont au pouvoir afin de ne pas compromettre leurs intérêts et ceux de certaines puissances? Pour résumer, ce bel exemple de réussite du système de santé brésilien démontre qu’avec une idée, une volonté et une participation citoyenne, nous pouvons parvenir à des résultats durables et probants pour amener des changements positifs.
J’ai décidé d’entreprendre une maîtrise en administration publique (profil gestionnaire) à l’ENAP à la suite des encouragements de ma directrice et d’une collègue de travail. Ces dernières y avaient complété un programme d’études et en avaient gardé un souvenir très positif. Elles me recommandaient l’ENAP sans aucune hésitation. Avec deux baccalauréats et un certificat en poche, je me demandais ce que ce programme allait m'apporter. En faisant le bilan de mon parcours, je réalise combien la formation suivie à l’ENAP est une véritable valeur ajoutée pour moi. Et, je suis certaine que je n’aurais pas le même sentiment si j’avais complété un programme similaire dans une autre institution.
D’abord, tout au long de mon parcours, j’ai eu la chance de rencontrer des enseignants passionnés avec une expérience exceptionnelle et une expertise remarquable. Ce bagage, habilement partagé par les professeurs, m'a permis d'avoir une meilleure compréhension des notions. Grâce aux anecdotes racontées, j’ai obtenu un apprentissage durable car cela a assuré une meilleure rétention. Certains professeurs ont été des modèles inspirants pour moi. Certains m'ont transformée tant sur le plan professionnel que personnel.
De plus, dans le cadre de certains cours, j’ai eu l’opportunité de participer à plusieurs activités, conférences et voyages formateurs. Toutes ces activités, fort intéressantes et pertinentes, ont permis de complémenter mes apprentissages. Elles m'ont permis d'avoir un accès privilégié à des invités de marque comme John Parisella, Jean Charest, Stéphane Dion, Louis Aucoin, Bruno Guglielminetti et Ian Lafrenière pour ne nommer que ceux-là. Toutes ces rencontres ont grandement enrichi et bonifié mon bagage de connaissances et mon parcours.
Outre la qualité des professeurs et des activités, j’ai eu l’occasion de rencontrer des professionnels remarquables de divers milieux de la fonction publique. Les échanges avec les collègues de classe ont contribué significativement à élargir mes connaissances. Le partage des expériences et les travaux d'équipe m’ont permis de découvrir les meilleures pratiques et les réalités de d'autres organisations dans différents domaines comme la santé, l'agriculture, la sécurité et l'alimentaire. Les présentations orales ont également été bonifiantes. L'atelier 'war room', présenté par une collègue, par exemple, s'est avéré pertinente pour mon organisation. La majorité des professeurs ont privilégié une approche pratique qui favorisait les discussions de groupe et par le fait même l'assimilation des notions.Les rencontres avec les collègues de classe, les professeurs ainsi que les conférenciers de haut vol ont réellement eu un impact sur mon cheminement. Ces relations ont été formatrices et enrichissantes. Tous ces éléments m'ont permis de vivre une expérience académique riche en connaissances et en souvenirs.
En conclusion, j'établis un bilan positif de mon cheminement à l’ENAP. Pour toutes les raisons susmentionnées, je suis heureuse d’avoir choisi l’ENAP, cette prestigieuse école d’administration publique. J'en sors transformée et grandie avec des outils et des connaissances solides et actuelles. Comme mentionné dans mon auto-évaluation, le séminaire d'intégration m’a permis de réaliser tout le bagage accumulé et la pertinence des notions acquises. Mon parcours a pris tout son sens, son importance et son utilité. J’ai la perception d’avoir une meilleure compréhension de mon environnement et une plus grande capacité d’adaptation. Je réalise que ces solides habiletés et connaissances m'ont donné une maturité, une confiance et une assurance plus grande. J’ai aussi réalisé que j'applique quotidiennement un bon nombre de concepts acquis tant dans mon organisation que dans ma vie personnelle. Ce qui témoigne de la pertinence du programme. De plus, je constate que mon employeur reconnaît également la valeur d'une formation de l'ENAP. Ma maîtrise m'a permis de me positionner et me démarquer dans mon institution comme une ressource précieuse. Depuis, mon employeur a élargi mon mandat en me confiant de nombreux dossiers stratégiques d'envergure. Je suis de plus en plus sollicitée pour l'expertise acquise. La fin de mon parcours à l'ENAP signifie en réalité le début d'un nouvel élan stimulant.
Merci à tous les professeurs de l'ENAP qui ont facilité ce projet d'études qui a demandé tant d'efforts,d'énergie et de sacrifices. Ces derniers ont suscité mon intérêt et ma motivation tout au long de mon cheminement. Ils ont toute ma reconnaissance.
Un merci tout particulier à M. Trudel.
MHelou
L’obtention d’un grade de maître à l’ENAP symbolise une finalité et témoigne d’un accomplissement qui va bien au-delà d’un cursus universitaire. Près de cinq années se sont écoulées depuis mon arrivée sur les bancs d’école de cette prestigieuse institution qui gagne néanmoins à être mieux connue de nos organisations publiques. Cinq années qui m’ont permis de m’ouvrir sur le monde et de rencontrer des professionnels passionnés qui ont généreusement partagé leurs expériences et leurs connaissances avec des étudiants motivés et déterminés à contribuer à l’avancement de la fonction publique.
Cette démarche a souvent suscité incompréhension et questionnement de la part des membres de mon entourage. Occupant un poste de directrice des communications dans une petite municipalité, ce cheminement semblait étrange pour certains. « Pourquoi tu fais ça ? » « C’est quoi le rapport avec les communications ? » « Qu’est-ce que ça va te donner ? » J’ai longtemps eu comme seule réponse : « Pour me donner le choix », tout simplement. Mais au fond, quel choix ?
La réponse, je l’ai trouvée en cours de programme en réalisant que travailler dans le secteur public allait de soi pour moi et qu’avec un diplôme de maîtrise à l’ENAP, je pourrais choisir l’organisation pour laquelle j’ai envie de travailler, qui partage mes valeurs et qui agit avec éthique au service du public. Est-ce utopique ? Peut-être.
Bien que j’avais entamé cette démarche pour élargir mes options professionnelles, j’ai rapidement réalisé qu’elle ferait de moi une meilleure personne. Relever le défi de réussir avec succès un enchaînement de cours s’échelonnant pendant près de cinq ans tout en maintenant un équilibre entre mes activités professionnelles, ma vie familiale et mes engagements bénévoles, a également contribué à mes apprentissages.
Le programme de maîtrise pour gestionnaire de l’ENAP prend son sens, surtout en fin de parcours lors du cours Séminaire d’intégration des apprentissages. En rédigeant un bilan des connaissances acquises au cours des dernières années, on réalise le bagage accumulé et la pertinence des thèmes qui composent le programme. La beauté d’étudier tout en étant sur le marché du travail nous permet d’appliquer nos apprentissages sur le champ au bénéfice de nos organisations. L’intégration se fait donc insidieusement et en douceur.
Est-ce que je suis une meilleure gestionnaire depuis que j’ai entrepris cette formation ? Oui. Une meilleure employée, une meilleure collègue et une meilleure patronne aussi, enfin, je l’espère. Pendant mon cheminement universitaire, j’ai pris conscience du rôle que je peux jouer dans mon organisation et dans la société. En tant qu’employée de la fonction publique, j’ai un certain pouvoir de changer des choses et d’agir en tant qu’actrice du changement.
Les cours Habileté de direction, Compétences de gestion et de développement de carrière, Mobilisation des acteurs locaux, Management des politiques publiques, Gestion des services locaux et régionaux, pour en nommer que quelques-uns, ont contribué à améliorer indubitablement mes connaissances et mes compétences de gestionnaire et d’employée des services publics.
Entreprendre des études en gestion m’a donné l’opportunité d’acquérir de habiletés et des savoirs dans un domaine parallèle à mon secteur professionnel. Ces études m’ont permis d’approfondir plusieurs théories, de découvrir des auteurs réputés, d’affiner mon sens critique, de m’ouvrir à des thèmes qui nous touchent aujourd’hui et qui deviendront les enjeux de demain. L’effort soutenu de poursuivre ces cours mois après mois, années après année, m’a aussi épargné de ne pas sombrer dans une paresse intellectuelle qui, avouons-le, nous guette tous.
C’est avec un gros pincement au cœur que je m’apprête à fermer les livres et à retrouver un semblant de « vie normale ». Je tire des conclusions fort positives de ces cinq dernières années où j’ai côtoyé des gestionnaires chevronnés qui excellent tous dans un domaine ou l’autre et dont la mission se résume à servir le public avec passion. Je lève mon chapeau à mes collègues pour leur engagement, ils font honneur à notre profession.
Par Stéphanie Bélisle
Les Réseaux d'Échanges Réciproques de Savoirs
Je profite de ce blog pour partager avec vous une de mes expériences de travail en gestion de projet. En 2009, je coordonnais un projet dont une des activités consistait à mettre en place un réseau d'échange réciproque de savoir entre des patients diabétiques et leur communauté.
Mon objectif est de vous faire découvrir cette expérience d'échange que j'appellerai "échange collaborative" par sa réciprocité et son organisation autour d'un réseau.
A la différence de l'économie collaborative, c'est une démarche volontaire à visé pédagogique seulement dont on n'exige pas de monnaie ni de comptabilité entre les membres.
Qu'est-ce qu'un Réseau d'Échanges Réciproques de Savoirs ?
Selon http://www.rers-asso.org/qui_intro.htm consulté le 30 octobre 2016
Le Réseau d'Échanges Réciproques de Savoirs, "C'est un projet collectif porté par des citoyens et citoyennes, pour que tous les savoirs soient partagés et que toute personne qui accepte de partager ses savoirs accepte aussi d'apprendre des autres".
"C'est un projet de mise en circulation des savoirs où chaque participant choisit à la fois d'offrir et de demander des savoirs qu'il a construit tout au cours de sa vie professionnelle, personnelle, militante, associative, familiale, etc".
Ces échanges sont fondés sur deux principes : les savoirs et la réciprocité.
Pour le savoir, j'ai noté du même site que " Tous les savoirs sont de droit pour tous et la diversité des savoirs est une richesse et une chance. Nous refusons, dans le réseau, de hiérarchiser les savoirs".
Pour ce qui de la réciprocité, on rapporte que "Donner et recevoir sont un droit pour chacun. Chacun a le droit de vivre le bonheur de donner des savoirs à d’autres, de recevoir des savoirs des autres ... parce tous les savoirs peuvent être des étapes vers d’autres savoirs.".
Historique
En effet, la création du premier réseau découle de l'initiative de Claire et Marc Héber–Suffrin dans les années 1970 à Orly en France selon le site https://fr.wikipedia.org consulté le 30 octobre 2016. En 1980 est né le réseau à Evry en France. C'est c'ainsi que se développa progressivement des réseaux d'échanges réciproque de savoir en France et un peu partout dans le monde.
Expérience du Mali
Au Mali, en Afrique de l'Ouest, Handicap International avait mis en place une activité de réseaux d'échanges réciproque de savoir (RERS) en 2008 à travers le projet de prise en charge des complications du diabète. Ce RERS offrait un espace permettant des échanges de savoirs entre les personnes diabétiques et leur communauté sur diverses activités. Parmi celles ci, on peut citer la couture, le tricotage, la teinture, la peinture, la fabrication de savon, la fabrication de pâte d'arachide. ...etc.
Le principe est que chaque individu inscrit au RERS prenne de son temps pour apprendre de nouvelles choses et en échange transmettra une de ses compétences à certaines personnes qui en font la demande ou autrement qui manifestent le besoin sans aucun frais.
Cette activité ayant commencée avec un petit groupe, a pris de plus en plus d'ampleur avec l'augmentation progressive des membres qui s'inscrivent. Au fil du temps, nous nous sommes retrouvés face à un manque de ressources financières et des produits finis qu'on n'était pas censé vendre. L'évolution de la situation nous a amené à réfléchir sur la pérennisation des activités d'échange qui nécessitent des ressources à la fin du projet. Une nouvelle façon de gérer les ressources du réseau s'est alors imposée. Bien que ceci ne soit pas prévu par le projet. C'est ainsi que les membres ont décidé de vendre les produits finis de leur apprentissage pour continuer de financer les activités. C'est ainsi qu'est né l'idée de ce que je peux appeler aujourd'hui une économie collaborative sans but lucratif autour d'un "apprentissage collaboratif" voir "social".
Conclusion
Les compétences que j'ai acquises dans ce cours m'ont beaucoup inspiré pour comprendre ce mode de gestion d'activités, qui dans leur démarche d'apprentissage initial ne prévoyait pas de comptabilité ni de valeur monétaire. C'est quelque chose qui s'est imposée dans le fonctionnement du RERS. Le RERS a continué à fonctionner tout en respectant ses principes de base. Cependant, il s'est créé une économie sociale parallèle permettant de générer des ressources pour accéder à des matières premières pour la continuité des activités d'échanges.
Il est évident que l'on peut s'inspirer de cette méthode d'échange de savoir "collaborative" pour le formaliser et le développer très facilement dans le milieu scolaire et universitaire.
Quelques citations intéressantes du site http://www.rers-asso.org/qui_intro.htm
"Le simple désir pédagogique d'éveiller l'esprit des enfants a conduit à une aventure /ouverture. Ouvrir l'école, s'ouvrir soi-même, ouvrir l'autre… En offrant satisfaction à la curiosité naturelle des enfants."
"Chaque personne est à la fois porteuse de connaissances et d'ignorances, de beaucoup plus de savoirs et d'ignorances qu'elle ne le sait elle-même".
" Apprendre et transmettre : tels sont les mots-clés des Réseaux d'Échanges Réciproques de Savoirs".
"Dans cette démarche : chacun est tour à tour enseignant et apprenant, c'est la réciprocité !"
Bibliographie :
1. http://www.rers-asso.org/qui_historique.html consulté le 30 octobre 2016.
2. https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9seau_d%27%C3%A9changes_r%C3%A9ciproques_de_savoirs consulté le 30 octobre 2016
Par KOUADIO AMANI KOFFI ROMEO