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Tout ira mieux demain

Le film Demain commence avec la publication d’une nouvelle annonçant la fin possible de notre humanité. Le réchauffement de la planète, la destruction de ses ressources, de même que la surpopulation nous mènent à un point de bascule. Les réalisateurs de ce documentaire, Cyril Dion et l'actrice Mélanie Laurent, se préoccupent du fait que leurs enfants pourraient vivre dans un monde où l’eau, la nourriture et le pétrole pourraient manquer dramatiquement. Mais plutôt que de répéter aux gens que les choses vont mal (ça va, ils sont au courant!), les réalisateurs ont choisi de se rendre aux quatre coins de la planète pour entrer en contact avec des gens qui cherchent des solutions à ces problèmes.

Deux aspects histoires de ce film m’ont particulièrement intéressée : la première est la création d’une monnaie locale dans une ville du comté de Devon, en Angleterre, appelé le Totnes Pound (http://www.totnespound.org/) Le Totnes Pound a été créé en mars 2007 par un groupe de personnes souhaitant valoriser l’économie locale. Le but est d’encourager la circulation de la monnaie à l’intérieur de la ville même. Pour les fondateurs du Totnes Pound, l’économie locale est la clé d’un processus de transition vers une économie sociale, éthique et environnementale. Les avantages d’une monnaie locale sont nombreux : on diminue la pollution, on soutient l’économie d’une ville et on favorise les liens sociaux. Cette idée est reprise un peu partout dans le monde, et elle a fait son chemin jusqu’à Montréal, comme en témoigne cet article de Radio-Canada paru en juillet dernier (1) et même jusqu’à Gaspé où les habitants de la ville coupent les billets de 20 $ en deux pour qu’ils soient dépensés dans l’économie locale (le demi) (2).

L’autre histoire de ce film m’a interpelée est celle des Pirates, ce parti qui a fait trembler le gouvernement islandais et qui a obtenu 14,5 % des suffrages aux dernières élections législatives du 30 octobre dernier. Pour les personnes qui ont suivi le cours de Gestion participative, il est intéressant de voir jusqu’où peuvent mener les idées des défenseurs de la démocratie directe. Ce parti, formé en 2012 dans la foulée du plus grand scandale bancaire qui a suivi la crise financière de 2008 est formé d’anarchistes et d’activistes mené par une femme. Bien qu’il y ait une certaine résonance entre ce discours « anti-establishment » et celui de Donald Trump, là s’arrête la comparaison, car les Pirates sont avant tout progressistes. Le film Demain s’attarde à la rédaction d’un projet de constitution mené par et pour le peuple, qui inclut de nouvelles règles de gouvernance du pays.

Ce film qui part d’un constat douloureux sur la fin rapide de l’humanité présente un monde dans lequel on rêverait d’habiter si on suivait les plans qui y sont esquissés. Comment inventer un autre monde qui respecte la nature et les humaines? À quoi notre monde pourrait ressembler si on faisait les choses autrement? C’est un fil d’espoir qu’il faut voir à tout prix.

Pascale Sirard, candidate à la maîtrise en Gestion publique

(1) http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/790999/monnaie-locale-montreal-economie-sociale
(2) http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/735786/demi-monnaie-economie-gaspesie

Commentaires

  • Un sujet qui vaut la peine d'être interpellé Pascale et qui nous conduit à s'arrêter quelques instants
    pour prendre position. Proftrudel

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