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  • L'autobus de la démocratie

    L’autobus de la démocratie

    Le jeudi 27 octobre dernier, dans le cadre de mon séminaire d'intégration des apprentissages en administration publique de l’École Nationale d'Administration Publique (ÉNAP), j’ai eu le plaisir d’aller pour la première fois de ma vie à l'Assemblée Nationale du Québec. Pour cette journée, nous étions accompagnés par le légendaire Rémy Trudel, guide touristique par excellence à l’assemblée nationale et ancien député et ministre du parti Québécois. D’entrée de jeu, alors que nous étions tous dans l’autobus en direction de Québec, M. Trudel nous avisa que cette journée serait « la plus belle journée de notre vie !». Fidèle à ses habitudes, plusieurs anecdotes politiques ont été évoquées par Monsieur Trudel lors du trajet en autobus. Pour joindre l’utile à l’agréable, nous avons reçu une formation sur les droits aborigènes. Saviez-vous que les peuples autochtones n’ont jamais été militairement conquis ? C’est l’une des raisons pour lesquelles le statut des (Loi sur les Indiens) semble si complexe au Québec. Cette revue historique m’a fait prendre conscience de la méconnaissance des enjeux majeurs concernant cette nation et de l’importance de trouver des moyens de coexister avec ce peuple fondateur.

    Nous sommes arrivés pour la période de questions, vers 10:00. J’ai été impressionné par l’architecture de l’assemblée nationale, mais également par la disposition des espaces permettant d’assister à la période des questions. La vue du Salon bleu, du haut des estrades, est impressionnante. J’ai constaté que la disposition des sièges des élus avait également son importance. La disposition des sièges des ministres a une fonction et une symbolique stratégique. Par ailleurs, toujours en lien avec cette disposition, les élus d’arrière-scène semblaient avoir un niveau d’attention peu soutenu pendant toute la durée de la période de questions. J’avoue que j’ai ressenti un certain malaise face à l’attitude de plusieurs de nos élus. Ce qui m’a surpris le plus, c’est le manque d’écoute, et le non verbal des députés lors de la période des questions. Je me questionne même sur l’éthique de nos députés en matière de décorum. Certains lisaient même La Presse+ ! Je ne crois pas que l’attitude démontrée par nos élus à l’assemblée Nationale lors de la période des questions représente les valeurs de notre système politique, administratif et législatif au Québec. Par contre, devant de telles attitudes, je ne suis pas surpris que la population démontre de plus en plus de cynisme et de mépris envers les élus.

    Heureusement, notre participation à la commission parlementaire sur le projet de loi 62 - Loi favorisant le respect de la neutralité religieuse de l’État et visant à encadrer les demandes d’accommodements religieux dans certains organismes, m’a permis de voir l’autre facette des responsabilités de nos élus au niveau législatif. Je ne peux passer sous silence la présence et la prestation de Mme Fatima Houda-Pépin qui, à notre grand plaisir, nous accompagnait lors de ce voyage. Voici en résumé ce que je retiens de cette expérience.
    Il faut souligner que madame Fatima Houda-Pépin a proposé un projet de loi sur la neutralité religieuse - le 491 et par la suite a été exclue du caucus libéral en 2014 par son chef, Philippe Couillard, en raison d'un désaccord sur le port de signes religieux par les fonctionnaires.

    Dans ce contexte, je crois que les membres du gouvernement libéral appréhendaient à juste titre la présence de Mme Houda-Pépin à cette commission. Avec un aplomb hors du commun, elle a affirmé que dans la version actuelle du projet de loi sur les accommodements religieux, cette proposition permettrait le port de vêtements tels le tchador, le niqab et la burqa par les employés de l'État. Elle a ajouté que le premier paragraphe de l'article 9 autorise le port du tchador. Pour supporter son propos, elle a fait un rappel historique sur les origines du port des vêtements selon l’islam. Elle a démontré qu’il n'y a aucun dogme religieux relié à leur port, mais qu’il s’agit plutôt d’une volonté politique d'asservissement de la femme. Pour elle, le niqab, le tchador et la burka, sont des symboles d'oppression des femmes et non des signes religieux, et ce n'est pas l'islam, mais l'islamisme, la doctrine politique, qui veut les imposer.

    Du point de vue stratégique et politique, Mme Houda-Pépin a interpelé directement la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, de cette façon «Vous êtes ministre, vous êtes une femme, vous êtes députée,» «Qu'est-ce que ça vous dit l'égalité entre les femmes et les hommes?» C’est à ce moment précis que nous vu l’étendue des ressources stratégiques de Madame Houda-Pépin. Elle a également profité de la situation pour écorcher le parti libéral. Elle a indiqué que le gouvernement libéral n’allait pas assez loin avec son projet de loi qui oblige uniquement que les services publics soient donnés et reçus à visage découvert. Dans un dernier tour de force, elle a réclamé une définition plus précise la neutralité de l'État dans le projet de loi portant sur la neutralité religieuse et souhaité que l'esprit partisan soit mis de côté pour régler cette question qui traîne depuis plusieurs années. «Si vous voulez faire œuvre utile, pas pour le Parti libéral, le PQ, la CAQ ou Québec solidaire, mais pour le Québec, ce projet de loi doit être réécrit.»

    Au niveau procédural, j’ai particulièrement apprécié les modalités d’échange et de questions entre madame Maltais du parti québécois et Mme Roy de la CAQ, qui représentent les partis d’opposition. Dans ces échanges, j’ai constaté une véritable volonté de comprendre la position de Mme Houda-Pépin. Il faut également souligner, malgré la joute politique libérale, l’ouverture de la ministre Vallée pour ajuster, s’il y a lieu, le projet de loi en fonction des interventions des divers acteurs de la commission sur la neutralité religieuse.

    En conclusion, je constate que les travaux de la commission parlementaire sont un exercice très pertinent pour notre démocratie. Que la population, et je m’inclus, ne soit malheureusement pas au courant du travail indispensable de nos élus en matière de législation dans notre société libérale, est malencontreux. Nous devons nous considérer privilégiés de vivre dans un environnement où le droit de parole et de pensée sont des valeurs essentielles de notre démocratie.
    En terminant, je dois souligner notre rencontre avec les députés au restaurant le Parlementaire. Nous avons pu discuter avec plusieurs députés de tous partis confondus. En autres, j’ai eu le privilège de discuter avec François Gendron, député de la circonscription de l'Abitibi-Ouest pour le Parti Québécois depuis maintenant 40 ans. Monsieur Jean François Lisée, député et nouveau chef du Parti Québécois, est venu prendre une photo avec les électeurs de sa circonscription, dont je fais partie, et il s’est empressé de la publier par la suite. Mes enfants et ma conjointe ont été impressionnés!

    Merci, M. Trudel, de nous avoir permis de vivre cette journée qui restera toujours gravée en ma mémoire.
    Stéphane Roy

  • Question du conseil municipal sur le rôle de la ville en matière d'économie sociale Olivier Gignac le 24 octobre 2016

    Question du conseil municipal sur le rôle de la ville en matière d'économie sociale Olivier Gignac le 24 octobre 2016

    Président : Prochain intervenant, monsieur Olivier Gignac, bonsoir monsieur,
    Olivier Gignac : Bonsoir chers membres du conseil, bonsoir M. le président. Je fais aussi partie de la délégation de l'ENAP. C'est un privilège d'être parmi vous ce soir. Ma question s'adresse aux membres du conseil exécutif.
    En septembre dernier, Montréal a accueilli le Forum mondial de l'économie sociale, un évènement grandiose qui a permis à l'ensemble des acteurs municipaux et responsables des gouvernements locaux de manifester la nécessité de soutenir et d'encourager le développement de l'entrepreneuriat collectif, donc les coopératives, les OBNL, et on voit de plus en plus de jeunes montréalais et montréalaises se lancer en affaires de cette manière-là dans de nouveaux secteurs : informatique, développement immobilier, audionumérique, aménagement du territoire.
    Donc, ma question, c'est, quel rôle se donne et peut se donner pour soutenir l'entrepreneuriat collectif à Montréal
    Président : Monsieur le Maire,
    Denis Coderre : Je pense qu'il faut saluer que depuis 2009 au Canada, on est la seule ville qui a un plan. Actuellement, c'est 2 milliards de dollars, c'est 2300 employeurs, 60 000 jobs au niveau de Montréal, au Québec on parle de 7 milliards de dollars, et le simple fait que vous avez eu, justement, cette relation au niveau international entre le maire de Séoul et moi, ça envoie un message très clair que, au niveau de notre administration, ça fait partie aussi des priorités en termes de développement économique. Et, de plus en plus il faut envoyer comme message qu'on ne peut pas faire de développement économique sans parler de développement social et sans parler de développement durable. Pour nous, c'est une priorité, l'économie circulaire, l'entrepreneuriat collectif, il y a plein d'appellations, mais le but c'est de s'assurer qu'il puisse y avoir un développement économique avec une cohésion sociale tout en respectant notre planète, et, il y a eu 1500 personnes lors de notre dernier congrès, il y a eu 62 pays, 330 villes, on a mis sur pied l'observatoire CITIES qui va permettre, justement, et Bilbao, avec Séoul, Paris va embarquer également, vous avez Barcelone avec Montréal. Ça montre à quel point que Montréal est un chef de file, que Montréal est un modèle en matière d'économie sociale, d'autant plus que dans la réfection de PME Montréal, on s'est assuré que, dans les points de services, que dans tous les 6 points de services, on parle également d'économie sociale donc il y a un partenariat en ce sens entre la ville et les entrepreneurs, donc l'économie sociale fait partie de notre ADN et c'est de cette façon-là que, à notre avis, on va développer davantage notre métropole. Merci.
    Président : Complémentaire monsieur,
    Olivier Gignac : Oui, merci monsieur le Maire. Justement à propos de PME Montréal, le réseau de soutien de première ligne a accusé beaucoup de coupes quand il y avait les CDEC, mais là ce qu'on se rend compte c'est que ce soutien est beaucoup assumé par PME MTL, mais semble-t-il que l'expertise en économie sociale varie beaucoup selon les différents secteurs, et donc, à ce moment-là, je me demandais si c'est un constat que vous avez, et si oui, comment vous appréhendez ce nouveau contexte-là?
    Président : Monsieur le Maire,
    Denis Coderre : En fait on est dans une phase transitoire, vous savez qu'on a sauvé la mise, parce que, à l'époque, il y avait la réalité des CLD, il y en a eu 19, et je remercie l'ensemble de mes collègues au niveau des arrondissements, on a sauvé la mise, on s'est assuré... on est passé de 19 à 6 points de services, mais, ce qui est important, c'est de s'assurer que dans la mosaïque qu'on veut mettre de l'avant en matière de développement économique, qu'il puisse y avoir ce développement également basé sur l'économie sociale. Donc, c'est une première étape, avec la loi de la métropole qui s'en vient, on aura des outils supplémentaires au niveau du développement économique, et pour nous, c'est une bonne chose. Je vous ai dit qu'il y a 60 000 emplois et ça ne fait qu'augmenter 2300 employeurs qui travaillent pour assurer une cohésion sociale également et un développement durable, c'est 2 milliards de dollars en matière de PIB, alors, pour moi, c'est l'avenir et ça fait partie de l'avenir. Alors, quand on va parler, en matière de grappe industrielle, il va toujours y avoir un pan qui va toucher cette économie sociale, donc on va mettre les outils à la disposition, mais il est important d'envoyer un message d'harmonisation que ce n'est pas juste à un endroit qu'on fait de l'économie sociale, le territoire Montréal équivaut également à l'économie.
    Président : Merci monsieur Gignac, Bonne soirée
    Olivier Gignac : Merci beaucoup bonne soirée.

  • Dr Cupertino, M. Perillo et la gestion participative du Brésil

    Dr Cupertino, M. Perillo et la gestion participative du Brésil

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  • Cheminement et progression

    J’ai commencé à m’intéresser à la gestion après vingt ans à travailler comme scientifique dans les domaines des biotechnologies et de la virologie dont seize passées dans les laboratoires de l’Agence Canadienne d’Inspection des Aliments. Je suis très à jour dans mon champ d’expertise, mais je n’arrivais pas toujours à comprendre les décisions prises par les politiciens et la direction : les restructurations, les suppressions de postes et de fonds. Ça apportait son lot de frustrations. En fait, je ne m’étais jamais posé la question : comment ça fonctionne un gouvernement ? Ni, comment les décisions prises par le gouvernement affectent mon travail au quotidien.

    Je me suis alors posé une autre question : quel est le meilleur endroit pour aller chercher ces connaissances. J’ai regardé et analysé les différentes options d’universités et de programmes et mon choix s’est finalement arrêté sur l’École Nationale d’Administration Publique. Pourquoi l’ÉNAP me direz-vous ? Pour la qualité et l’expérience de ses enseignants et professeurs, des praticiens chevronnés de l’administration publique pour la plupart, possédant un bagage d’expérience incroyable et une propension extraordinaire à vouloir la partager avec les étudiants.

    Ainsi en janvier 2012, j’ai décidé de me lancer dans la maîtrise en administration publique, profil gestionnaire fédéral afin de pouvoir comprendre toute la mécanique qui entoure mon travail hors du laboratoire. Les cours tels que « droit administratif » et « principes et enjeux de l’administration publique » m’ont ouvert les yeux sur les rouages, qui font en sorte que les différents gouvernements qui se succèdent peuvent fonctionner, qui créent des ministères ou des agences gouvernementales comme la mienne, qui détermine les mandats des différentes organisations le tout lié à la constitution canadienne. Je comprends beaucoup mieux aujourd’hui le côté légal de nos organisations qui fait en sorte qu’elles sont gérées ainsi avec toutes les étapes supplémentaires qui, malgré les nouvelles approches de management, restent plus lourdes que ce que l’on peut trouver du côté privé. J’ai aussi découvert le volet international de la gestion avec un grand communicateur, M. Comeau, qui nous a fait voir l’impact au Canada de décisions prises à l’international par des administrations étrangères. J’ai alors compris qu’il y avait beaucoup plus de liens entre les pays qu’il ne semblait y en avoir à première vue.

    Mais le moment où j’ai le plus appris, ce qui m’a le plus influencé, transformé même, ce sont les cours où j’ai appris à me découvrir et à mieux me connaître. Des cours tels que « compétences de gestion et développement de carrière » et « habiletés de direction » qui ont fait en sorte de me rappeler ou me faire revivre des choses que j’avais oubliées, qui m’ont sorti loin, très loin, de ma zone de confort pour, lentement mais surement, me permettre de me retrouver, mais surtout me faire découvrir un moi nouveau qui s’imprégnait lentement mais surement des préceptes enseignés au fil de mes années d’apprentissage. « On gère comme on est », disait Jean-Bernard, « on a tout avantage à bien se connaître ».
    Le plus fascinant dans tout ça c’est que dans mon quotidien au travail et à la maison, cette « imprégnation » percolait lentement dans mon cerveau et les principes théoriques appris s’appliquaient d’eux-mêmes, pas nécessairement bien la première fois, mais on pouvait remarquer un changement, une progression dans ma personnalité qui commençait à transparaitre. Je suis depuis peu dans un poste de supervision et le travail se fait avec une certaine facilité et beaucoup de plaisir. Ma directrice m’a même fait la remarque cette semaine qu’elle avait remarqué le « André nouveau », le changement, l’amélioration en fait, et c’est très positif pour l’avenir !

    Merci à un corps professoral dédié, passionné et inspirant qui ne recule devant rien pour que les concepts les plus obscurs finissent par s’insérer dans nos esprits et y grandir pour devenir des applications réelles en gestion.

    Kudos!

    André Perron

  • Élection présidentielle Américaine de 2016: Une bataille ardue par excellence !

    Aujourd’hui, le, 8 novembre 2016, il est une heure du matin, la course présidentielle n’est pas encore gagné, ce qui annonce, selon les spécialistes, un renversement des tendances. Le monde entier suit avec patience et prudence les résultats du scrutin, beaucoup d’émotions et de conditionnel.

    Hillary Clinton, est au rendez vous avec l’histoire Américain, réussira t’ elle vraiment à briser la glace, sera t- elle la Première Présidente des Êtas Unies? Elle, ancienne Première Dame, sénateur de l’État de New York et Secrétaire d’État, s’apprête à franchir un palier historique et inédit dans l’histoire des États-Unis d’Amérique, celui d’être désignée officiellement la première femme à défendre et représenter le Parti Démocrate, aux élections présidentielles de 2016.

    Au départ, je suivais les élections avec enthousiasme et anxiété, si comme on pouvait s’en douter. L’histoire politique des États Unies note quelques tentatives féminines à se présenter à la Maison Blanche, c’était le cas de Victoria Woodhul en 1872, avant même que le droit de vote soit accordé aux femmes . Pourtant, aucune, n’a réussi à presser le plafond en verre et accéder aux sphères de décisions. La quête de la présidentielle semble difficile pour les Américaines.
    À l’heure actuelle, les résultats du scrutin sont vraiment très déprimants.

    L’étudiante que je suis à la prestigieuse École nationale de l’administration publique, je ne peux que analyser événement et avec beaucoup de prudence, et ce à la lumière de l’apprentissage que j’ai eu dans le cadre de notre cours « Gestion participative ». Je me réfère à l’intervention de Madame Christiane Pelchat, ex- Présidente du Conseil du statut de la femme, jeudi passé, que je trouve, d’ailleurs très pertinente. Son analyse sur le patriarcat et la question de la représentativité des femmes, permet de trouver des réponses à la question de la représentation politique et le partage égalitaire du pouvoir politique aux États Unies d’aujourd’hui.

    Après avoir suivi les élections de 2016, on s’entend, qu’il n’est pas de bon ton d’affirmer une égalité entre les femmes et les hommes dans ce pays à vocation démocratique libérale. D’autant plus, croire que les femmes seront représentatives au pays d’Amérique, à mon avis, a coûté cher aux démocrates.

    Le fait saillant de ces élections et qu’il y a eu beaucoup de xénophobie, de sexisme et du non respect aux femmes. On annonce que les femmes vont jouer un rôle capital et y seront décisive. « Si c’est Clinton qui l’emporte, c’est grâce aux femmes, puisque les femmes constituent cinquante trois pour cent (53%) du corps électorale… si c’est une femme qui gagne….bien entendu c’est grâce au vote des femmes…. Ca sera la victoire des femmes Américaine sur les hommes blancs qui voteront Trump »

    La question de la place qu’occupent les femmes dans la vie politique américaine émerge de nouveau ? Y-a-t-il une parité en politique américaine ? Bien que la constitution garantie une égalité de droits entre les femmes et les hommes, les femmes vivent, quand même, une discrimination systémique.

    Pour faire face à ce problème de parité dans une société patriarcale par excellence, et aussi pour remédier à une sorte d’absentéisme et de déception politique chez un nombre importants de citoyens Américains, la démocratie participative ne serait pas une solution? Sans doute, cela permettrait une représentation politique réelle et effective de toutes les minorités au pays d’oncle Sam (Les américains racisés : les femmes, les noirs, les Autochtones, les Américains Latinos, les Arabes et les Musulmans, etc.), puisque les citoyennes et les citoyens seront concernés par les débats et les enjeux politiques.

    Asmaa
    ENP 7505

  • ENP7930 DEMAIN, un film inspirant...

    Lorsqu’on croyait que tout était perdu, que le monde roule gouverné par les seules règles du marché et par des intérêts corporatistes, voici un film révélateur que nous démontre qu’il y a encore de l’espoir...

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  • "La participation" pour augmenter l'attractivité du grand Montréal

    J’ai eu la chance de participer, comme rapporteur bénévole, au premier Forum de l’attractivité organisé par Montréal International le 4 novembre 2016 au palais des congrès et qui a regroupé 500 participants.
    Il s’agit d’un événement qui vise à promouvoir le grand Montréal, à soutenir son attractivité et sa compétitivité économique. Ainsi, Montréal International avait lancé un appel à participation à tous les acteurs (d’affaires, entrepreneurs, entreprises, organismes gouvernementaux,) qui souhaitaient contribuer aux discussions sur l’attractivité dans le but de faire émerger un plan d’action afin d’améliorer le climat d’investissement de la métropole québécoise. D’ailleurs, le forum avait accueilli des invités de choix, notamment M. Denis Coderre, maire de Montréal, Mme Dominique Anglade, ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation et ministre responsable de la Stratégie numérique, et Mme Rita de Santis, ministre responsable de l’Accès à l’information et de la Réforme des institutions démocratiques
    Montréal International (MI) est une agence de développement économique qui accompagne les investisseurs étrangers, les organisations internationales et les talents stratégiques. Créé en 1996, d’un partenariat privé — public, c’est un organisme à but non lucratif qui agit comme moteur économique pour attirer de la richesse en provenance de l’étranger. Depuis sa création, MI a contribué à l’établissement d’une trentaine d’organisations internationales et à la venue et la rétention de plus de 9 000 travailleurs stratégiques internationaux .D’ailleurs, durant le forum, MI a remis trois prix à des filiales de sociétés étrangères (Ubisoft, STELIA Amérique du Nord et Danone) pour reconnaître leur grande contribution à l’économie du Grand Montréal entre 2010 et 2015.
    Mais ce qui m’avait marqué durant ce Forum était la grande implication des participants durant les ateliers de réflexion organisés pendant la matinée.
    Après le mot d’ouverture du maire de Montréal, les participants ont quitté la grande salle, pour participer aux cinq ateliers participatifs sur les principaux enjeux d’attractivité.
    Les thèmes choisis étaient : talents internationaux, éducation, révolution numérique, promotion et soutien aux investisseurs.
    Chaque participant avait préalablement choisi la thématique qui l’intéressait. Ainsi chaque atelier a accueilli entre 40 et 50 participants divisés en 5 groupes et guidés par un leader de table. Les discussions étaient à bâton rompu, et plusieurs constats ont été partagés notamment sur les enjeux de l’immigration et sur les problèmes de rétention des étudiants étrangers (atelier auquel j’ai participé). Plusieurs solutions ont été proposées afin de remédier au problème de manque de ressources et de rétention des talents internationaux.
    Par la suite, grâce aux rapports réalisés par les rapporteurs, les organisateurs du forum ont recueilli les points de vue des participants. Le tout a été consolidé et présenté en séance plénière après le diner et des recommandations ont été proposées. Notamment, sur des améliorations liées aux procédures d’obtention de permis d’études et de permis de travail pour les travailleurs qualifiés, sur l’accompagnement des jeunes investisseurs étrangers et leurs familles lors de leurs installations et la nécessité d’impliquer les villes et les employeurs pour appuyer les instances provinciales et fédérales dans l’accompagnement des étudiants et investisseurs étrangers souhaitant s’établir à Montréal.
    Cet exercice de large participation a permis ainsi de réunir autour d’une même table les dirigeants d’entreprises et de filiales étrangères, des représentants d’institutions gouvernementales, des acteurs d’affaires qui œuvrent sur le terrain au quotidien et qui se sont présentés spontanément pour apporter leur contribution et partager leur expérience afin de trouver des solutions aux problématiques posées. J’ai trouvé que cette initiative avait mobilisé les gens et démontré leur implication et intérêt pour les enjeux présentés et confirmé leur sentiment d’appartenance à la grande métropole québécoise.
    Reste à présenter les recommandations début 2017, à travers un livre blanc, aux pouvoirs publics et aux acteurs politiques concernés qui j’espère en tiendront compte et prendront les décisions nécessaires pour faire du Grand Montréal un plus grand pôle économique et stratégique, et une grande métropole ou il fait bon vivre.

    Sihem Boubekri

  • L’ÉDUCATION PUBLIQUE PARTICIPATIVE AU QUÉBEC, POSSIBLE ? - JOCELYN PAUZÉ

    L’ÉDUCATION PUBLIQUE PARTICIPATIVE AU QUÉBEC, POSSIBLE ?


    Selon Luc Rabouin (2009), «nos sociétés deviennent de plus en plus inégalitaires sur le plan socioéconomique et la pauvreté est en constante augmentation». Quelle citation-choc et en même temps tellement réaliste de l’état de notre société d’aujourd’hui. Cette citation est d’autant plus choquante que le principal fondement de l’administration publique est de veiller au bien public afin de créer de la valeur publique dans tous les champs de compétences de l’État, et particulièrement en éducation. Est-ce qu’on crée de la valeur publique au Québec quand on réduit le financement de nos écoles publiques de plus de 800 millions en l’espace de quatre ans ? Est-ce qu’on crée de la valeur publique quand on constate que le résultat de décennies d’efforts est un taux de diplomation des élèves de seulement 50,7% à la Commission scolaire de Montréal ? Est-ce qu’on crée de la valeur publique quand on laisse des élèves être scolarisés dans des écoles vétustes à un point tel qu’elles sont minées par des moisissures ?

    Si notre système d’éducation est aussi malade qu’il l’est aujourd’hui, le constat le plus fondamental dont il faut prendre acte comme société, c’est que la démocratie représentative n’a pas donné les résultats escomptés, et il faut être assez honnête pour constater que « le rapport intime qui unissait la vie réelle et la vie politique n’existe plus » (Rabouin, 2009). En ce sens, la démocratie participative présentée par Rabouin (2009) représente une avenue fort pertinente non pas à explorer, mais à pousser encore plus loin au Québec en matière d’éducation, d’autant plus quand on voit les résultats impressionnants qui en découlent dans un système d’éducation comme celui de la Finlande, tel que vu dans le film « Demain ». Au Québec, la démocratie participative existe en éducation, mais à une échelle très embryonnaire ; comment pourrait-on l’approfondir afin de permettre aux québécois de participer davantage à la réussite des élèves et de rétablir un tant soit peu le lien de confiance qu’ils ont envers leurs élus ? Analysons quelque peu cette question sous quelques angles en proposant quelques pistes de solution potentielles.

    En premier lieu, prenons l’angle des parents. La réforme gouvernementale de 1998 en éducation donnait un rôle plus accentué aux parents dans les écoles du Québec avec la formation des conseils d’établissement et des organismes de participation des parents. Ce rôle participatif n’a jamais vraiment évolué depuis, et les parents n’ont pas de réel pouvoir décisionnel, ce qui explique en partie qu’il est de plus en plus difficile pour les écoles de recruter des parents au sein des instances démocratiques de l’école année après année ; en 2016, les parents qui sont les premiers éducateurs des enfants méritent qu’on leur donne davantage de tribunes décisionnelles. À preuve que la participation parentale, la vraie, peut donner des résultats tangibles, souvenons-nous du mouvement de mobilisation «Je protège mon école publique» qui a fait se former des chaînes humaines autour des écoles depuis plus d’un an ; ce mouvement, initié par des parents de la Commission scolaire de Montréal, aura permis aux parents d’amorcer une réelle pression sur les décisions du gouvernement. Mais sortir dans les rues en protestation permanente n’est pas le modère de gestion participative que nous souhaitons au Québec. Pourquoi ne confierait-on pas aux parents un rôle décisionnel quant au budget de l’école, quant aux fournitures scolaires à acheter aux élèves, quant aux priorités des commissions scolaires en matière de gestion budgétaire ? Pourquoi les parents des écoles publiques n’éliraient-ils pas un comité des finances qui ferait ses recommandations aux élus scolaires pour l’élaboration du budget intégral de la commission scolaire ?

    En second lieu, s’il est une participation qui est essentielle dans les écoles, surtout au niveau secondaire, c’est bien celle des élèves. Les établissements scolaires du Québec ont, pour la plupart, des conseils d’élèves ainsi que des associations d’élèves pour le niveau secondaire. Encore ici, aucun pouvoir décisionnel n’est octroyé aux élèves, faisant d’eux des acteurs purement consultatifs sur certains aspects très limités de la vie scolaire. Pourrait-on penser leur accorder un pouvoir décisionnel quant à la gestion du budget des activités parascolaires des écoles secondaires (avec un encadrement de l’équipe-école, ce qui va de soi) ? Pourquoi les élèves n’auraient-ils pas de pouvoir réel sur le projet éducatif des écoles ? Et pourquoi ne pas envisager que les présidents et vice-présidents des associations d’élèves du secondaire puissent avoir un siège au sein des Conseil des commissaires du Québec ? N’ayant pas l’âge majeur, ils ne pourraient avoir droit de vote, mais ils auraient un lien direct avec les décideurs sur les diverses orientations et décisions, et ils seraient à même d’émettre des avis et des propositions de façon permanente, ce qui pourrait influencer les élus scolaires dans leurs décisions.

    En troisième lieu, si on permet une participation réelle aux parents et aux élèves, il doit en être de même pour les enseignants. Ces derniers vivent la réalité de l’école au quotidien mieux que quiconque, et sont au cœur des enjeux qui transcendent l’école du 21e siècle. Depuis toujours, les enseignants sont «consultés » sur les programmes et réformes, mais n’ont jamais de pouvoir décisionnel à ce titre. Sans compter que les réformes pédagogiques vont et viennent selon les couleurs politiques des gouvernements, ce qui est néfaste pour la stabilité enseignante, et en bout de ligne, pour le taux de réussite des élèves. Faire en sorte que les experts de l’éducation, les enseignants et les professionnels, aient le pouvoir décisionnel relativement aux programmes pédagogiques ne serait-il pas intéressant ? Nos enseignants et professionnels adressent cette demande à chaque nouveau gouvernement, et ça leur est toujours refusé, avec les résultats de réussite des élèves qu’on connait.

    En conclusion, Rabouin (2009) rappelait les dires de Rosanvallon, qui disait que la démocratie représentative est devenue histoire de conflits entre ceux qui sont dépossédés de la parole et du pouvoir et ceux qui détiennent ce pouvoir. Dans le cas qui nous occupe ici, les exemples ci-haut démontrent clairement les dires rapportés par Rabouin. Pour rétablir le système d’éducation québécois, pour faire en sorte que les citoyens reprennent confiance en la démocratie, ils doivent plus que jamais reprendre leur droit de parole et être en mesure de décider de ce qu’ils veulent pour l’éducation de leurs enfants, en toute collaboration avec les élus de la société. La démocratie représentative seule est arrivée à un point de non-retour ; la démocratie participative doit prendre le relais et être exploitée à fond. Un bel exemple de démocratie participative qui a vu le jour en 2015 en éducation est le mouvement « Je protège mon école publique », mouvement de parents initié à la Commission scolaire de Montréal et qui a rapidement fait le tour du Québec, mobilisant des dizaines de milliers de parents désabusés du système d’éducation public québécois, et qui se sont levés debout pour faire entendre à répétition leurs revendications.

  • Le début et ensuite la fin - Par Charles-Olivier Picard

    Le début et ensuite la fin


    Quelle est la valeur de ma maîtrise dans mon parcours professionnel ? Ça, c’est la question que tout le monde me pose ! La question est simple, mais la réponse ne l’est pas tout autant. Ma maîtrise a fait partie de ma vie durant les cinq dernières années, mais sa place dans ma vie quotidienne a été très fluctuante.


    Le commencement
    À l’origine, je me suis lancé dans ce projet car j’avais encore une certaine motivation pour approfondir mon apprentissage du baccalauréat. J’ai fait le saut avec trois de mes anciens collègues de classe. Nous étions pratiquement des inséparables. Par contre, tout a changé à un moment. Nos vies professionnelles se mettaient en place et nos choix académiques n’étaient plus nécessairement les mêmes. Malgré le fait que nous étions tous toujours ambitieux, une dichotomie s’est créée parmi nos ambitions. Par la suite, j’ai senti l’énorme besoin de combler un défi professionnel pour garder ma motivation à son maximum. C’est probablement à ce moment que j’ai découvert que j’avais besoin d’avoir un défi professionnel avec une présence terrain marquée.

    Mon centre de stage du baccalauréat m’avait offert un contrat de travail à la fin de celui-ci. C’était un premier contrat déniché dans ce que j’appelle ma vie «d’adulte». C’était pour une agence spécialisée en services de recrutement. Ceci concordait avec la spécialisation gestion des ressources humaines de mon baccalauréat en gestion publique. Cependant, j’ai vite réalisé que ce poste devenait routinier et s’affaiblissait au niveau du défi. Mes cours de maîtrise devenaient en quelque sorte une béquille pour me stimuler. Sauf qu’à un moment, ce n’était plus suffisant et je me suis mis à la recherche d’un nouvel emploi. L’ambition était toujours au maximum, je me cherchais littéralement un porte d’entrée au sein d’une organisation d’envergure.


    L’exil

    En mai 2012, je découvre un affichage de poste pour supporter un gestionnaire de projet au sein de l’Administration régionale Kativik (ARK). Le poste était basé au Nunavik à Kuujjuaq et nécessitait un déménagement (à la charge de l’employeur). En plein le genre de défi auquel j’aspirais. Sans le savoir, au moment où j’ai expédié mon CV, ma vie allait changer. On m’a appris que j’étais passé à travers du processus de recrutement en me démarquant de certaines candidatures très notable sur le plan de l’expérience, mais façon d’être ma propulsé jusqu’à l’entrevue finale sur les lieux même de l’emploi, Kuujjuaq. À ce moment, j’étais gonflé à bloc. Dans mon esprit, ce poste était déjà le mien.

    Le 6 juillet 2012. Cette date restera gravée à jamais dans ma mémoire. C’est ce jour-là que j’ai déménagé tous mes effets personnel et que j’ai amorcé l’aventure. À cette époque, j’étais la même personne mais je ne pensais pas de la même façon. Je réfléchissais comme un étudiant et non comme un professionnel. Mon expérience au Nunavik a complétement changé ma vie sur le plan personnel et professionnel. J’ai fait beaucoup de remises en question sur ma façon d’aborder les problématiques et comment les solutionner. Étant en région éloignée, j’ai continué ma maitrise à un rythme beaucoup plus lent avec des cours en ligne. Ceci m’a permis de continuer ce qui était commencé mais de me concentrer sur ma carrière surtout.

    Cet exil a littéralement propulsé ma carrière. J’ai vite gravi certains échelons au sein de l’Administration régionale Kativik. J’ai pu développer des projets hautement politisés. C’est là que j’ai eu le déclic de l’apport important des cours suivis lors de ma maîtrise à l’ÉNAP. Cette université développe ses candidats à la maîtrise en leur permettant de développer un sens politique dont les diplômés pourront tirer parti au sein des institutions de l’administration publique. Avant cette révélation, à mon esprit, je ne faisais que des cours de maîtrise. Après celle-ci, je ressentais que je développais mon flair de stratège.


    Le retour au bercail et le début de la fin
    Le 31 août 2015, je tirais ma révérence du grand nord québécois. J’ai eu l’occasion de travailler sur plusieurs projets d’envergure. Ceux-ci ont contribués à me définir comme professionnel mais aussi comme personne. Mes motivations pour revenir vers le sud sont principalement liées à la continuation de ma maitrise et sur l’ambition de me trouver un autre défi professionnel. Les astres s’alignent bien, je reprends bien mes cours au campus de Montréal et je me retrouve un poste rapidement dans un secteur que j’aime. Je suis maintenant plus que jamais déterminé à compléter ma maitrise, et ce la tête haute !

    Charles-Olivier Picard
    Candidat à la maitrise
    École nationale d'administration publique (ÉNAP)

  • Bilan de ma formation à l’ENAP

    Lorsque j’ai débuté ma carrière de policier il y a 25 ans, j’étais loin de me douter que je deviendrais un jour gestionnaire. Pour moi, devenir gestionnaire faisait en sorte que je n’étais plus policier.

    Rapidement, j’ai découvert un intérêt pour diriger les gens, prendre le contrôle d’une situation compliquée et coordonner les ressources. Alors que je profitais d’une opportunité d’agir comme superviseur par intérim, je me suis inscrit à un certificat en gestion des organisations policières à l’UQTR. Dès le premier cours, j’ai découvert un intérêt pour la gestion et l’apprentissage en général.

    Une fois le certificat complété, j’occupais déjà un poste de superviseur. J’ai par la suite effectué quelques cours en tant qu’étudiant libre jusqu’à ce que mon mentor de l’époque m’encourage et me convainc de m’inscrire à la maîtrise en administration publique à l’ENAP. Encore une fois, j’avais l’impression de m’éloigner davantage du travail de policier mais mon engouement pour la gestion et le désir d’en apprendre davantage mon incité à m’inscrire au programme de maîtrise. De plus, j’avais l’impression que la marche était d’autant plus élevée puisque je possédais qu’un certificat. Je fus alors admis en fonction de mon expérience de travail et mes responsabilités de jeune gestionnaire.

    Tout au long de mon parcours, pendant que je suivais mon cours de la session en cours, je faisais des liens entre le cours et le travail. Plus j’avançais dans mon cheminement et plus je vivais des situations qui me permettaient de faire des liens avec les cours suivis.

    Aujourd’hui, en faisant le bilan de mes apprentissages, je réalise que tous les cours suivis dans le programme ont un sens. Il arrive parfois que pendant la poursuite d’un cours, on se questionne sur la cohérence avec la réalité de l’administration publique et/ou le programme. Cependant, au final, je réalise qu’il y a un lien entre chacun des cours et que c’est cours forment un tout. Ils s’imbriquent tous un dans l’autre.

    Au moment de suivre le cours sur les technologies par exemple, il me semblait isolé des autres cours du programme. Cependant, j’ai rapidement fait le lien avec la planification stratégique, la gestion du changement, et la gestion par résultat notamment.

    Nonobstant les cours offerts au programme, un des points forts est la qualité des professeurs. La majorité des professeurs ont un bagage riche en expérience et fort intéressant qui vient ajouter au contenu du cours et ce, sans compter la qualité des divers conférenciers invités. Dans certains cas, il y a plus d’apprentissage à acquérir par le bagage d’expérience du professeur que le contenu du cours. Ce bagage d’expérience vient faciliter l’assimilation des apprentissages avec la réalité organisationnelle.

    Un autre élément important qui s’ajoute à la formation et la qualité des enseignants est le partage et les échanges avec les autres étudiants. L’ENAP nous permet de fréquenter des professionnels de la fonction publique des trois paliers gouvernementaux. Les échanges entre les étudiants sont également très enrichissants et formateurs et viennent complémenter les apprentissages. Que l’on soit du fédéral, provincial ou municipal, nous avons des réalités qui se ressemblent et il est très intéressant et enrichissant d’échanger sur des problématiques vécues mais également sur les meilleurs pratiques.

    Finalement, je ne peux dresser qu’un bilan positif de mon parcours à l’ENAP. Malgré mon hésitation du départ, je ne regrette pas la décision d’avoir suivi le programme de maîtrise. Après ces années d’efforts et de sacrifices, j’en sors grandi. L’ENAP m’a permis de développer un réseau professionnel incroyable. Je suis aujourd’hui convaincu d’être un meilleur gestionnaire possédant un plus grand éventail d’outils me permettant de mieux accomplir mon rôle.

    Un seul bémol. Mes obligations professionnelles m’ont obligé à un certain moment donné de mettre sur pause la poursuite du programme. Après du recul, il m’aurait été plus profitable de compléter le programme sans cette interruption.

    Sylvain Chevalier

  • Visite à l'Assemblée nationale

    Le 27 octobre dernier, j’ai fait partie d’un groupe d’étudiants de l’ÉNAP qui ont eu la chance de se rendre à Québec afin d’effectuer une visite de l’Assemblée nationale. Dans le cadre du séminaire d’intégration des connaissances en administration publique, notre professeur, M. Rémy Trudel, organisait « la plus belle journée de notre vie ! ». Cette journée fut riche en expériences, je vais donc présenter dans les paragraphes qui suivent les éléments qui m’ont le plus marqué et ce que j’en ai retenu.
    Il faut admettre que M. Trudel a une grande qualité : il sait recevoir de l’aide sans le demander ! J’imagine que c’est ce que l’on appelle « prêcher par l’exemple », car voyant toutes les démarches hors académiques que ce professeur entreprend pour ses étudiants, on est naturellement porté à offrir notre aide. Je m’étais donc offert une semaine plus tôt pour préparer des étiquettes y indiquant le nom de chacun d’entre nous pour la journée qui nous attendait. À mon arrivée à l'ÉNAP à 5h40, j’aperçois déjà M. Trudel en train de décharger son « épicerie » devant le hall d’entrée. Muffins, beignes, café…Comme à l'habitude, la crainte de mourir de faim ne se ferait pas sentir aujourd’hui ! Au fur et à mesure que mes collègues se rassemblent, je distribue tranquillement mes étiquettes en faisant leur connaissance car plusieurs d'entre eux proviennent de d'autres groupes. Vers 6h30, départ en autobus et début de notre avanture. M. Trudel s’empare à ce moment du micro et nous annonce que ce sera la plus belle journée de notre vie ! Durant le trajet, M. Trudel en profite pour nous faire une présentation sur les peuples autochtones. La majorité des éléments de cette présentation m’étaient inconnus (Loi sur les Indiens) et je fus surpris d’apprendre que les peuples autochtones n’ont jamais été militairement conquis, ce qui explique bien à mon avis leur statut particulier.
    Un peu avant 10h00, nous arrivons à l'Assemblée nationale. La température n’était pas clémente, quelques collègues ont probablement regretté de ne pas avoir consulté Météo Média ! Après quelques vérifications de la part de la sécurité, nous arrivons dans le Salon bleu en pleine période de questions. J’ai trouvé très ironique de voir le sérieux avec lequel le Président de la chambre s’acharnait à faire respecter les temps de question et réponse par rapport au sérieux des interventions des députés. Question sans objectif précis, réponse vague et sans véritable contenu…voilà selon moi 45 minutes pas très bien investies. Pas étonnant que les politiciens se retrouvent dans les derniers rangs du baromètre des professions au Québec ! L’image que la période de questions donne au citoyen est que les politiciens ne travaillent pas pour la population, mais bien pour leur propre ambition et leur petite vengeance personnelle envers les partis d'opposition.
    Après une trentaine de minutes, nous avons poursuivi la visite des lieux avec notre guide personnel…M. Trudel ! Anecdotes et souvenirs passés accompagnaient chaque pièce visitée, ce qui enrichissait évidemment cette visite. Je ne m’attendais pas à autant de sécurité pour assurer le contrôle des visiteurs, et nous avons pu constater les limites du charme de M. Trudel…nous n'avons pas été en mesure de visiter le bureau du premier ministre. Vers la fin de notre visite, les députés Gaudreau et Marceau nous ont rappelé que nous étions légèrement en retard sur notre horaire, puisqu'ils revenaient du Parlementaire ! En nous dirigeant vers le restaurant le Parlementaire, nous avons rencontré le ministre de la Santé, M. Gaétan Barrette. Mes collègues qui œuvrent dans le système de santé n’ont toutefois pas osé émettre leurs opinions concernant sa réforme, pourtant celle-ci alimente énormément nos heures de cours ! Arrivés au Parlementaire, nous avons pu discuter avec plusieurs députés de tous les partis. J’ai moi-même pu discuter avec messieurs Sylvain Gaudreau et François Gendron et mesdames Martine Ouellette et Chantal Soucy. C’est lors de ces échanges que j’ai réalisé que la plupart des politiciens travaillent très fort et sacrifient leur qualité de vie et leur santé pour assumer leur responsabilité de député. La conciliation travail-famille semble impossible pour ce type d’emploi et plusieurs députés semblaient exténués…C’est triste de voir que ce côté humain n’est pas visible pour le citoyen, je crois qu’il permettrait de remettre en perspective certains préjugés.
    Après le repas, on s’est dirigé vers le Salon rouge, pour rendre hommage aux 40 ans de vie parlementaire de M. Gendron, élu pour la première fois le 15 novembre 1976. Il détient maintenant le record historique de longévité pour un élu à l'Assemblée nationale, précédemment détenu par M. Gérard D. Lévesque.
    Par la suite, nous avons eu la chance d’assister à la commission parlementaire du projet de Loi 62 « Loi favorisant le respect de la neutralité religieuse de l'État et visant notamment à encadrer les demandes d'accommodements religieux dans certains organismes », où Mme Fatima Houda-Pépin, ancienne députée libérale et nouvelle professeure collaboratrice à l’ÉNAP, témoignait. L’allocution de Mme Houda-Pépin fut d’une rigueur et d’une justesse déconcertante. La ministre de la Justice, Mme Vallée, n’a pu que défendre timidement son projet de Loi, n’ayant aucun argument pour contredire les critiques de Mme Houda-Pépin ou pour justifier le fait que le parti libéral ait reculé sur le sujet par rapport à leur position en campagne électorale. J’ai bien apprécié cette fenêtre privilégiée sur l’appareil public. Ce genre d'expérience enrichit à mon avis de façon exponentielle les notions théoriques enseignées à l’ÉNAP et permet à des étudiants, comme moi, qui sont sur le marché du travail, d'assimiler davantage ce qui est vu en classe.
    Le témoignage de Mme Fatima Houda-Pépin terminé, nous sommes retournés à l’autobus et avons débuté notre voyage de retour, qui prit fin à 20h00.
    Je remercie M. Trudel pour cette opportunité, car rien ne l'oblige à proposer ce genre d’activité dans le cadre de ses cours, mais il est évident qu'il le fait parce qu'il aime sont travail et qu'il croit que c’est la meilleure façon de transmettre à ses étudiants son savoir et son expérience.

    Philippe Lazure

  • L'économie collaborative (commentaires à propos de la présentation du jeudi 20 octobre)

    Quelle plus grande révolution économique que celle que nous commençons à vivre aujourd’hui ? L’exemple avec Uber et Airbnb est excellent. L'économie était plus centralisée, avec l'État comme régulateur et les entreprises comme principaux acteurs de la création de richesse. Ce système de production centralisé annonce maintenant des signes de faiblesse devant les milliers d’échanges entre des individus indépendants, mais qui commencent à se coordonner de façon très claire. La rupture est majeure.

    Comme Guillaume l’avoie l’explique, l'économie collaborative s’appuie sur la mise en réseau de ressources. « La conséquence est une profonde remise en cause de nos modes de consommation : le covoiturage se substitue au voyage en train, la location à l'achat, l'hébergement chez l'habitant au séjour hôtelier, etc. Alors qu'être détenteur d'un bien (propriété, auto, stationnement, etc.) était jusqu'à maintenant la norme, les contraintes pour emprunter, louer ou partager ces biens sont plutôt disparues grâce à de nouvelles formes d'intermédiation moins chères et plus sûres. De la même façon, s’approvisionner en bien ou service auprès d'un particulier est devenu autant facile et sûr qu'auprès d'un professionnel.

    Le particulier se situe alors en compétition avec les offres économiques des entreprises. Il a cependant un atout considérable qui suggère un service à un prix généralement moins dispendieux. Ce ne sont plus les acteurs économiques qui possèdent les ressources ou la propriété en tant que telle qui dominent : Airbnb ne détient aucun loyer. Ces plateformes bénéficient de deux avantages de taille : elles possèdent une offre pléthorique dans leurs champs d’activité économique respectifs et elles possèdent les demandes des clients à un seul endroit tout en bénéficiant du capital de sympathie auprès de leurs utilisateurs.

    Je cite Guillaume lorsqu’il dit que « la satisfaction de leurs clients est plus que jamais cruciale pour ces marketplace et la maîtrise de la relation client est stratégique ». Ces transformations nous ont convaincus que l'économie collaborative est un changement innovateur inhérent (selon M. Lavoie) qui redéfiniront le capitalisme de note temps. Les possibilités offertes par cette nouvelle économie procurent une certaine appréhension et les performances de ces nouveaux acteurs nous en donnent un aperçu. C'est en vérité une excellente nouvelle pour notre économie ; ce mouvement provoque l'entrée de nouvelles entreprises compétitives qui tend à créer de la richesse, sociale et économique, pour l'ensemble des communautés.

    À l’évidence, cette transformation assez d'envergure n'est pas sans conséquence. On constate que la formation de nouvelles structures économiques va provoquer une espèce de démantèlement des structures traditionnelles et amènera de nouvelles interrogations de la part de certaines coalitions plaidantes ainsi que plusieurs revendications. L'arrivée de l'expression ubérisation dans le lexique général en est un signal, comme le fait que le travail n'est plus strictement conçu à travers la limite unique du contrat à durée indéterminée, ou encore que les revenus produits par les particuliers incitent l'État à s’interroger sur les règles fiscales.

    Faut-il préserver les structures traditionnelles de cette décomposition ? Faut-il à l’inverse appuyer ces créations ? Devant ces interrogations, le droit a une mission déterminante à réaliser puisqu'il est le reflet des choix de société qui seront effectués. Le Québec n'a pas encore fourni de solutions formelles à ce sujet.

    Gilbert