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Économie collaborative et de partage

J’ai participé à la conférence sur l’économie collaborative ou de partage donnée par Guillaume Lavoie en date du 20 octobre 2016 à l’ENAP. Ce fût la première fois que je sois interpellée par ce sujet qui jusque là me désintéressait complètement, bien que d’actualité…

L’économie collaborative est définie comme étant ‘une activité humaine qui vise à produire de la valeur en commun et qui repose sur de nouvelles formes d'organisation du travail. Elle s'appuie sur une organisation plus horizontale que verticale, la mutualisation des biens, des espaces et des outils (l'usage plutôt que la possession), l'organisation des citoyens en "réseau" ou en communautés et généralement l'intermédiation par des plateformes internet (à l'exception de modèles comme les réseaux d'échanges réciproques de savoirs)’ .

Cette économie de pair à pair se repose sur un partage ou l’échange entre particuliers de biens, de services ou de connaissances avec ou sans échange monétaire par le truchement d’une plateforme numérique de mise en relation. Depuis la dernière décennie, elle connait une croissance mondiale phénoménale attribuable, entre autres, à l’avancée des technologies numériques, à la crise économique et la préoccupation environnementale. Les secteurs d’activité comme le logement, le transport, l’alimentation, les équipements, l’habillement, l’enseignement sont les plus touchés. Enfin, l’économie collaborative répond également à des phénomènes de sous-utilisation de biens et d’infrastructures en favorisant l’usage des biens plutôt que leur possession.
Face à l’offre conventionnelle, l’économie de partage procède soit par la duplication innovante du modèle classique de consommation soit par la création d’un service. De ce fait, la croissance de cette économie fait apparaitre d’énormes défis en matière d’emploi et du rôle de l’état. Effectivement, de nouvelles formes d’emploi naissent de cette économie rendant par ricochet certains emplois vulnérables ou transformés.

En outre, l’état devrait intervenir au lieu d’adopter une stratégie de ‘statu quo’ ou ‘réactive’ face à l’émergence de l’économie collaborative qui, à mon avis, est de toute évidence incontournable de nos jours.
À l’instar de la France, qui semble avoir une longueur d’avance tant sur l’utilisation que sur la réglementation de l’économie de partage, l’administration québécoise devrait concevoir les politiques publiques afin de mieux gérer et encadrer cette activité (micro entrepreneurs, abaissement des barrières d’entrée sur le marché…). Par ailleurs, l’état ne devrait il pas repenser les actifs publics et privés sur la base de leur utilisation optimale, de leur capacité et de l’excédentaire? Par exemple, un mode de fonctionnement multi usage devrait être pensé dans la construction des infrastructures publiques.
Selon les propos de monsieur Lavoie, l’économie collaborative a un potentiel de rendre une société axée sur le développement durable, plus productive et plus entrepreneuriale. C’est pourquoi, l’approche proposée serait ‘d’encadrer afin de mieux permettre’ associant l’ensemble des ministères pour une collaboration systémique permet de répondre au besoin de redéfinir le rôle de l’état dans l’économie de partage. Le changement du modèle de gouvernance serait donc fondamental pour confronter cette réalité.


Sonia Likibi



Référence :
 http://web2.ledevoir.com/politique/montreal/482762/pour-l-economie-collaborative-et-urbaine-de-demain
 http://ruemasson.com/2015/12/03/rosemont-veut-encourager-leconomie-collaborative/
 http://www.entreprises.gouv.fr/files/files/directions_services/etudes-et-statistiques/prospective/Numerique/2015-07-Consommation-collaborative-Rapport-final.pdf

Commentaires

  • Une réflexion qui s'impose avec de telles situations Mme Sonia. Le publier sur un blog enclenche une réflexion
    nécessaire. Proftrudel

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