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Réseaux d'Echanges Réciproques de Savoirs

Les Réseaux d'Échanges Réciproques de Savoirs
Je profite de ce blog pour partager avec vous une de mes expériences de travail en gestion de projet. En 2009, je coordonnais un projet dont une des activités consistait à mettre en place un réseau d'échange réciproque de savoir entre des patients diabétiques et leur communauté.
Mon objectif est de vous faire découvrir cette expérience d'échange que j'appellerai "échange collaborative" par sa réciprocité et son organisation autour d'un réseau.
A la différence de l'économie collaborative, c'est une démarche volontaire à visé pédagogique seulement dont on n'exige pas de monnaie ni de comptabilité entre les membres.
Qu'est-ce qu'un Réseau d'Échanges Réciproques de Savoirs ?
Selon http://www.rers-asso.org/qui_intro.htm consulté le 30 octobre 2016
Le Réseau d'Échanges Réciproques de Savoirs, "C'est un projet collectif porté par des citoyens et citoyennes, pour que tous les savoirs soient partagés et que toute personne qui accepte de partager ses savoirs accepte aussi d'apprendre des autres".
"C'est un projet de mise en circulation des savoirs où chaque participant choisit à la fois d'offrir et de demander des savoirs qu'il a construit tout au cours de sa vie professionnelle, personnelle, militante, associative, familiale, etc".
Ces échanges sont fondés sur deux principes : les savoirs et la réciprocité.
Pour le savoir, j'ai noté du même site que " Tous les savoirs sont de droit pour tous et la diversité des savoirs est une richesse et une chance. Nous refusons, dans le réseau, de hiérarchiser les savoirs".
Pour ce qui de la réciprocité, on rapporte que "Donner et recevoir sont un droit pour chacun. Chacun a le droit de vivre le bonheur de donner des savoirs à d’autres, de recevoir des savoirs des autres ... parce tous les savoirs peuvent être des étapes vers d’autres savoirs.".
Historique
En effet, la création du premier réseau découle de l'initiative de Claire et Marc Héber–Suffrin dans les années 1970 à Orly en France selon le site https://fr.wikipedia.org consulté le 30 octobre 2016. En 1980 est né le réseau à Evry en France. C'est c'ainsi que se développa progressivement des réseaux d'échanges réciproque de savoir en France et un peu partout dans le monde.
Expérience du Mali
Au Mali, en Afrique de l'Ouest, Handicap International avait mis en place une activité de réseaux d'échanges réciproque de savoir (RERS) en 2008 à travers le projet de prise en charge des complications du diabète. Ce RERS offrait un espace permettant des échanges de savoirs entre les personnes diabétiques et leur communauté sur diverses activités. Parmi celles ci, on peut citer la couture, le tricotage, la teinture, la peinture, la fabrication de savon, la fabrication de pâte d'arachide. ...etc.
Le principe est que chaque individu inscrit au RERS prenne de son temps pour apprendre de nouvelles choses et en échange transmettra une de ses compétences à certaines personnes qui en font la demande ou autrement qui manifestent le besoin sans aucun frais.
Cette activité ayant commencée avec un petit groupe, a pris de plus en plus d'ampleur avec l'augmentation progressive des membres qui s'inscrivent. Au fil du temps, nous nous sommes retrouvés face à un manque de ressources financières et des produits finis qu'on n'était pas censé vendre. L'évolution de la situation nous a amené à réfléchir sur la pérennisation des activités d'échange qui nécessitent des ressources à la fin du projet. Une nouvelle façon de gérer les ressources du réseau s'est alors imposée. Bien que ceci ne soit pas prévu par le projet. C'est ainsi que les membres ont décidé de vendre les produits finis de leur apprentissage pour continuer de financer les activités. C'est ainsi qu'est né l'idée de ce que je peux appeler aujourd'hui une économie collaborative sans but lucratif autour d'un "apprentissage collaboratif" voir "social".
Conclusion
Les compétences que j'ai acquises dans ce cours m'ont beaucoup inspiré pour comprendre ce mode de gestion d'activités, qui dans leur démarche d'apprentissage initial ne prévoyait pas de comptabilité ni de valeur monétaire. C'est quelque chose qui s'est imposée dans le fonctionnement du RERS. Le RERS a continué à fonctionner tout en respectant ses principes de base. Cependant, il s'est créé une économie sociale parallèle permettant de générer des ressources pour accéder à des matières premières pour la continuité des activités d'échanges.
Il est évident que l'on peut s'inspirer de cette méthode d'échange de savoir "collaborative" pour le formaliser et le développer très facilement dans le milieu scolaire et universitaire.
Quelques citations intéressantes du site http://www.rers-asso.org/qui_intro.htm
"Le simple désir pédagogique d'éveiller l'esprit des enfants a conduit à une aventure /ouverture. Ouvrir l'école, s'ouvrir soi-même, ouvrir l'autre… En offrant satisfaction à la curiosité naturelle des enfants."
"Chaque personne est à la fois porteuse de connaissances et d'ignorances, de beaucoup plus de savoirs et d'ignorances qu'elle ne le sait elle-même".
" Apprendre et transmettre : tels sont les mots-clés des Réseaux d'Échanges Réciproques de Savoirs".
"Dans cette démarche : chacun est tour à tour enseignant et apprenant, c'est la réciprocité !"
Bibliographie :
1. http://www.rers-asso.org/qui_historique.html consulté le 30 octobre 2016.
2. https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9seau_d%27%C3%A9changes_r%C3%A9ciproques_de_savoirs consulté le 30 octobre 2016

Commentaires

  • Un sujet qui vaut la peine d'être interpellé...et qui nous conduit à s'arrêter quelques instants
    pour prendre position. Proftrudel

    Me faire connaitre votre nom à proftrudel@hotmail.com avec le titre de votre blog SVP

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