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GESTION PARTICIPATIVE AUT-16

  • Le paradoxe de l’économie collaborative : quand collaboration peut rimer avec viciation et dépréciation.

    Les économies collaboratives ont toujours existé. Notre ère d’industrialisation a été précédé par l’économie d’artisanat où, l’un, bon avec la menuiserie, fabriquait les chaises pour ses Co-villageois, l’autre s’occupait de faire plus de pain, et se troquait le tout. Aujourd’hui, l’État et l’économie capitaliste ont remplacé ces types d’activités, mais un retour en arrière est-il possible ?

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  • Quatre pionnières en politique : un monument en leur hommage

    Marie Lacoste Gérin-Lajoie, Idola Saint-Jean, Thérèse Casgrain et Marie-Claire Kirkland, quatre pionnières dans l’histoire du Québec.

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  • Toute qu'une aventure !

    J’ai décidé d’entreprendre la rédaction de mon blogue en tenant compte de l’ensemble des expériences et missions vécues durant les huit semaines du cours auquel j’ai eu la chance insigne de participer à l’automne 2016, celui ayant pour titre Gestion participative et défense des droits. En toute franchise, je me suis intéressée à ce cours lorsque j’ai entendu parler du professeur qui devait l’enseigner – monsieur Rémy Trudel. Le nom m’était familier. Comme tant d’étudiants à la maîtrise, j’avais, moi aussi, entendu vanter les mérites du Prof. Trudel et de ses enseignements hors du commun. Participer à son cours fut sans contredit une aventure ! Je n’avais pas idée des sujets qui seraient abordés en classe. Étant résidente du Plateau Mont-Royal, on aurait pu s’entendre à plus de disposition « naturelle » de ma part. Dans cet arrondissement, on cultive en effet les initiatives citoyennes à coup de jardins communautaires et de cafés équitables. On sollicite l’implication des résidents dans le cadre de projets qui les touchent directement. Bref, on encourage la participation citoyenne.

    Mon premier défi consista à poser une question au maire de Montréal lors de la période des questions au Conseil municipal. Contre tout espoir, gênée à l’idée même de devoir m’adresser au Conseil, mon nom fut pigé en premier. Oh boy ! On m’invita à m’avancer au micro une fois la séance entamée et je m’élançai. Je dois admettre que l’expérience fût impressionnante. Mais ce qui s’est avéré plus étonnant, c’est de constater la présence des nombreuses personnes, citoyens de la ville de Montréal, venus chercher réponse à certaines de leurs questions. Il existe encore bien des gens mobilisés, désireux de faire avancer les dossiers en questionnant les décisions de leurs élus.

    Je n’avais pas idée de la plus-value de m’adonner à ce genre d’exercice. À quel point l’implication citoyenne pouvait réellement contribuer à faire changer les choses. Au fil des présentations qui se sont succédées dans le cadre du cours, aussi intéressantes les unes que les autres, je me suis questionnée sur la façon dont les décideurs publics définissent leurs orientations politiques et influencent leur environnement. L’expérience de budget participatif à Porto Allegre, et plus près de chez nous à Saint-Basile-le-Grand, m’a permis de me familiariser avec une méthode de gestion différente et axée sur les besoins des citoyens. Cette idée que l’on peut décider de concert avec les élus, entre voisins, amène un renouveau dans la façon de concevoir les orientations et les décisions. La participation citoyenne permet à l’individu de se sentir partie prenante du processus décisionnel, qui au final le concerne directement.

    Je me suis aussi questionnée sur les prémices à l’origine du fonctionnement des entreprises et j’ai commencé à entrevoir la possibilité qu’elles se dessinent autrement. Dans le cadre de mon travail long, j’ai eu à me familiariser avec le concept d’économie sociale. Comment amener une entreprise à être rentable sur le plan financier, mais aussi sur le plan social ? J’ai trouvé l’idée intéressante et porteuse d’espoir. Partout à travers le monde, les gens commencent à développer de nouvelles formes d’entreprises qui répondent à des valeurs humanistes, écologistes On tente de changer le monde, une entreprise à la fois.

    Au final, m’a participation au cours m’aura permis de mieux cerner les enjeux liés à la gestion participative, mais également de sortir de ma zone de confort. J’ai dû entrer en contact avec mon député de comté, monsieur Amir Khadir, afin de l’inviter à se joindre à notre groupe pour un dîner au restaurant Le Parlementaire lors de notre passage à l’Assemblée Nationale. Cette journée à bord du pédagobus aura été mémorable. Elle m’a permis non seulement de me familiariser avec le fonctionnement de l’Assemblée nationale, mais également de développer des liens avec des collègues de classe. Bref, ma participation au cours de monsieur Trudel aura été un enseignement enrichissant, mais surtout inspirant. J’en sors franchement plus instruite, mais aussi plus motivée à contribuer au changement durable et à la mise en place d’une participation citoyenne plus forte.



    La Vedette

  • Hôtel de Ville de Montréal et Assemblée Nationale - visites

    Prestigieuse, c’est peu dire de l’École Nationale d’Administration Publique. En effet, celle-ci nous a ouvert la porte à des activités uniques. Les activités de visites des institutions démocratiques (à Montréal et à Québec) ont été très enrichissantes. Je remercie grandement à M. Trudel de nous avoir permis de voir au-delà du simple fonctionnement de ces institutions.

    Malgré le décorum semblable, le fonctionnement des deux institutions (Assemblée Nationale et Ville de Montréal) est très diffèrent.

    Hôtel de Ville de Montréal

    L’élection des membres du conseil de municipal (1 maire, 18 maires d’arrondissements, 46 conseillers de ville) se fait individuellement dans chaque arrondissement exception étant le maire de Montréal. Celui-ci est choisi à suffrage universel à travers les 19 arrondissements. Le maire de Montréal est également le maire de l’arrondissement de Ville-Marie. Celui-ci fait la nomination des membres de l’exécutif et peut les destituer à tout moment. Le chef de l’opposition est le chef du parti ayant le plus de sièges n’étant pas le parti du maire de Montréal.
    Le conseil de ville de Montréal à un président choisit par et parmi les membres du conseil municipal en début de mandat. La présidence est une instance neutre et impartiale, gardienne des valeurs démocratiques de l’hôtel de ville.
    Le conseil de ville créé des règlements.

    Assemblée Nationale

    L’élection des membres de l’Assemblée Nationale se fait de manière individuelle dans chacune des circonscriptions (125). Le parti qui forme le gouvernement (exécutif) est le parti ayant le plus de sièges à l’Assemble Nationale. Le chef du parti au pouvoir est choisi par les membres de son parti.
    Le président de l’assemblée est choisi par ses paires en début de législature. La présidence est une instance neutre et impartiale, gardienne des valeurs démocratiques de l’Assemblée Nationale.
    L’Assemblée Nationale créée des lois.

    En regardant le taux de participation aux élections scolaires, municipales et provinciales plus le service est proche du citoyen et il peut participer au mécanisme de contrôle, moins le taux de participation aux élections est grand (5% vs 43% vs 70%).


    Hôtel de Ville de Montréal

    La visite de l’hôtel de ville a commencé en après-midi avec l’inscription sur la liste de participation au tirage à sort pour la période de questions de la Ville. Ensuite on a pu prendre part à une réception chaleureuse de Mme. DeCourcy qui nous a fait une présentation des activités qu’auront lieu lors des anniversaires du 375eme de la ville.
    A 18h30 a eu lieu le tirage au sort des gens qui pouvaient adresser des questions aux membres du conseil de ville. Au total une trentaine de personnes ont été pigées, dont une vingtaine ont pu adresser des questions. Les questions étaient variées allant du voyage du maire en Iran au règlement sur les chiens de type pitbull passant également par des questions sur l’accueil des refugies syriens ou l’économie de partage. La période des questions ayant une longueur allouée d’une heure initialement, elle a été prolongée à la demande du leader de l’opposition pour 30 minutes supplémentaires. Ainsi deux douzaines de personnes ont pu avoir une réponse de la part des élus.
    La période des questions aux élus a été très intéressante. Écouter les préoccupations de mes concitoyens et leur implication démontre l’importance de la participation citoyenne dans le processus démocratique. La visite aurait été encore plus intéressante s’il y avait la possibilité d’échanger avec les élus d’une manière semblable à l’activité tenue au restaurant Le Parlementaire lors de notre visite à Québec. De manière générale c’est une activité que tout citoyen devrait faire une fois par année.



    Assemblée Nationale

    La visite à l’Assemblée Nationale a été une de plus belles journées de notre vie et on a pu la commencer avec un café et un muffin en compagnie des collègues passionnants du cours Gestion participative et défense des droits. Rendus à Québec, un peu plus tard que prévu, on a pu assister à la période des questions.
    La période de questions, contrairement à l’Hôtel de Ville de Montréal, est une période ou les députés peuvent poser des questions au gouvernement, une forme de contrôle de l’exécutif. Habituellement seulement les députés de l’opposition questionnent le gouvernement. Ainsi, les citoyens ne peuvent pas adresser des questions directement à l’exécutif de la province. Les citoyens peuvent toutefois adresser des questions de manière indirecte à l’aide du député de leur circonscription.
    Lors du diner au restaurant Le Parlementaire, on a eu la possibilité de rencontrer et échanger avec plusieurs députés provenant des différents partis et cela a été particulièrement enrichissant de pouvoir rencontrer ces élus de manière non partisane. Contrairement à ce que les medias présentent, on peut ressentir la volonté des élus de travailler ensemble pour améliorer le Québec.
    En après-midi on a assisté à une commission parlementaire lors de laquelle Mme. Houda-Pepin a présenté un mémoire de la part de sur le projet de loi 62 et la neutralité religieuse de l’état.
    La partie la plus intéressante de notre visite a été de souligner les 40 ans de vie politique de M. François Gendron qui a réussi se faire élire et réélire 11 fois à titre de député provincial. Selon lui la clef de sa longévité a été de ne pas oublier qu’avant d’avoir quelconque fonction au sein de l’Assemblée Nationale ou du gouvernement on est d’abord député et on représente les citoyens, on a un travail de représentativité.
    La période des questions est plus un spectacle. Étant diffusé en direct l’opposition demande des questions pour mettre dans l’embarras le gouvernement et celui-ci offre des réponses vagues. Tel que dit par prof Trudel, chaque question-réponse est un point à gagner ou à perdre. La visite aurait été encore plus intéressante s’il y avait la possibilité de poser des questions aux élus de manière directe semblable à la période des Questions de l’Hôtel de ville de Montréal.
    Finalement en regardant le taux de participation aux élections scolaires, municipales et provinciales plus le service est proche du citoyen et il peut participer au mécanisme de contrôle, moins le taux de participation aux élections est grand (5% vs 43% vs 70%).

    Antonio - ENP-8007

  • Économie collaborative et de partage

    J’ai participé à la conférence sur l’économie collaborative ou de partage donnée par Guillaume Lavoie en date du 20 octobre 2016 à l’ENAP. Ce fût la première fois que je sois interpellée par ce sujet qui jusque là me désintéressait complètement, bien que d’actualité…

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  • la participation citoyenne et l’expérience du Brésil

    Dans le cadre du cours de gestion participative, j’ai assisté à la conférence intitulée la participation citoyenne et l’expérience du Brésil. Nous avons accueilli une prestigieuse délégation composée du Dr Fernando Cupertino (Professeur agrégé de la faculté de médecine de l’université de Goias, président fondateur de Colufras, médecin spécialiste en gynécologie-obstétrique, ancien ministre de la santé, compositeur, etc.), Marconi Perillo (Gouverneur de Goias), Normand Asselin (responsable de la partie francophone de l’organisme Colufras) et Maria Elia (Consul général du Brésil à Montréal). Les principaux thèmes abordés lors de cette conférence s’articulent autour de deux axes : Système de santé au Brésil (Par Dr Cupertino) et les inégalités sociales du Brésil (Par Perillo). Les éléments qui sont à l’origine de la création du système de santé brésilien sont : la volonté du peuple de combattre à tout prix la dictature, la collaboration du Québec, la recherche d’accès universel à la santé (un droit pour tous et un devoir pour l’état), la décentralisation du pouvoir et l’intégration de la participation citoyenne à la vie démocratique. En 2000, un hôpital (1 ère unité de soins de réadaptation), inspiré du modèle Québécois, a été créé dans l’état de Goias suite aux nombreuses consultations menées par le Dr Cupertino au Québec. À l’instar du système de santé québécois, le modèle brésilien offre des prestations de services de qualité et des soins plus adaptés à leur contexte. L’accessibilité (consultation rapide et moins de délai d’attente), les actions de prévention (sensibilisation de la population), la satisfaction de la clientèle et la couverture médicale sont les facteurs clés de la réussite de ce système. En quelque sorte, les irritants du modèle québécois n’ont pas été reproduits. Quelques points intéressants qui méritent d’être soulignés dans ce système sont également le désir ardent d’amélioration perpétuelle en offrant des formations aux conseillers de santé, la consolidation des soins primaires axés sur la famille, la mise en place des mécanismes de reddition de comptes quant à la gestion du budget et l’instauration des principes de cogestion et de coresponsabilité entre les différents paliers du gouvernement (fédéral, provincial et municipal). Ce modèle connaît également des difficultés en matière de financement ce qui pourrait accentuer les inégalités entre les riches et les pauvres en conduisant vers un système à deux vitesses; le privé et le public.

    Qu’en est-il alors des disparités omniprésentes, et de cette crise de crédibilité entre la population et le gouvernement brésilien? Il existe effectivement une rupture de confiance qui fragilise la cohésion sociale en raison de la démagogie des politiciens, des problèmes de corruption, du chômage des jeunes et de la criminalité (drogue, violence, etc.). Compte tenu de cette réalité, les citoyens les moins nantis de la classe ouvrière cherchent seulement à s’en sortir pour leur survie tout en omettant de dialoguer avec les décideurs. Par ailleurs, comme mentionné par le gouverneur de Goias, une série de réforme, qui vise à relancer l’économie et à investir dans l’éducation afin de favoriser l’innovation et l’employabilité des jeunes, requiert une collaboration et un dialogue, entre le peuple et l’état, pour résoudre ces problématiques.
    Les enjeux du Brésil existent également dans mon pays d’origine; X. Nous connaissons des problèmes quant à la gestion des services publics. Le manque de transparence, d’imputabilité et de saine gouvernance créent les mêmes inégalités que le Brésil. Par exemple, les médecins du secteur public opèrent également dans leurs cliniques privées en facturant des prix exorbitants. Les plus riches utilisent dès lors le privé tout en bénéficiant des services de qualité. Par ailleurs, les démunis doivent faire des longues files d’attente dans l’espoir de rencontrer un spécialiste sans aucune certitude. Ils retournent parfois bredouille et vont solliciter l’aide des marabouts ou des charlatans pour se soigner. La corruption est la monnaie d’échange pour l’accès à des services publics payés par les contribuables. Les dissidents du gouvernement dénoncent fortement ces écarts et subissent des représailles. Quant aux jeunes dans le chômage, ils optent pour la solution de l’immigration à la quête du rêve américain ou européen. Ils vont faire des longs voyages dans la clandestinité au péril de leur vie, et ce, en donnant les économies de leurs parents à des passeurs qui lui promettent monde et merveille pour rejoindre l’étranger. Une prise de conscience est nécessaire pour changer la situation en amenant une répartition équitable et juste de la richesse du pays afin de rompre cette soi-disant démocratie qui s’apparente à la dictature des temps modernes. Rappelons brièvement que les dictatures de notre époque sont au pouvoir afin de ne pas compromettre leurs intérêts et ceux de certaines puissances? Pour résumer, ce bel exemple de réussite du système de santé brésilien démontre qu’avec une idée, une volonté et une participation citoyenne, nous pouvons parvenir à des résultats durables et probants pour amener des changements positifs.

  • Réseaux d'Echanges Réciproques de Savoirs

    Les Réseaux d'Échanges Réciproques de Savoirs
    Je profite de ce blog pour partager avec vous une de mes expériences de travail en gestion de projet. En 2009, je coordonnais un projet dont une des activités consistait à mettre en place un réseau d'échange réciproque de savoir entre des patients diabétiques et leur communauté.
    Mon objectif est de vous faire découvrir cette expérience d'échange que j'appellerai "échange collaborative" par sa réciprocité et son organisation autour d'un réseau.
    A la différence de l'économie collaborative, c'est une démarche volontaire à visé pédagogique seulement dont on n'exige pas de monnaie ni de comptabilité entre les membres.
    Qu'est-ce qu'un Réseau d'Échanges Réciproques de Savoirs ?
    Selon http://www.rers-asso.org/qui_intro.htm consulté le 30 octobre 2016
    Le Réseau d'Échanges Réciproques de Savoirs, "C'est un projet collectif porté par des citoyens et citoyennes, pour que tous les savoirs soient partagés et que toute personne qui accepte de partager ses savoirs accepte aussi d'apprendre des autres".
    "C'est un projet de mise en circulation des savoirs où chaque participant choisit à la fois d'offrir et de demander des savoirs qu'il a construit tout au cours de sa vie professionnelle, personnelle, militante, associative, familiale, etc".
    Ces échanges sont fondés sur deux principes : les savoirs et la réciprocité.
    Pour le savoir, j'ai noté du même site que " Tous les savoirs sont de droit pour tous et la diversité des savoirs est une richesse et une chance. Nous refusons, dans le réseau, de hiérarchiser les savoirs".
    Pour ce qui de la réciprocité, on rapporte que "Donner et recevoir sont un droit pour chacun. Chacun a le droit de vivre le bonheur de donner des savoirs à d’autres, de recevoir des savoirs des autres ... parce tous les savoirs peuvent être des étapes vers d’autres savoirs.".
    Historique
    En effet, la création du premier réseau découle de l'initiative de Claire et Marc Héber–Suffrin dans les années 1970 à Orly en France selon le site https://fr.wikipedia.org consulté le 30 octobre 2016. En 1980 est né le réseau à Evry en France. C'est c'ainsi que se développa progressivement des réseaux d'échanges réciproque de savoir en France et un peu partout dans le monde.
    Expérience du Mali
    Au Mali, en Afrique de l'Ouest, Handicap International avait mis en place une activité de réseaux d'échanges réciproque de savoir (RERS) en 2008 à travers le projet de prise en charge des complications du diabète. Ce RERS offrait un espace permettant des échanges de savoirs entre les personnes diabétiques et leur communauté sur diverses activités. Parmi celles ci, on peut citer la couture, le tricotage, la teinture, la peinture, la fabrication de savon, la fabrication de pâte d'arachide. ...etc.
    Le principe est que chaque individu inscrit au RERS prenne de son temps pour apprendre de nouvelles choses et en échange transmettra une de ses compétences à certaines personnes qui en font la demande ou autrement qui manifestent le besoin sans aucun frais.
    Cette activité ayant commencée avec un petit groupe, a pris de plus en plus d'ampleur avec l'augmentation progressive des membres qui s'inscrivent. Au fil du temps, nous nous sommes retrouvés face à un manque de ressources financières et des produits finis qu'on n'était pas censé vendre. L'évolution de la situation nous a amené à réfléchir sur la pérennisation des activités d'échange qui nécessitent des ressources à la fin du projet. Une nouvelle façon de gérer les ressources du réseau s'est alors imposée. Bien que ceci ne soit pas prévu par le projet. C'est ainsi que les membres ont décidé de vendre les produits finis de leur apprentissage pour continuer de financer les activités. C'est ainsi qu'est né l'idée de ce que je peux appeler aujourd'hui une économie collaborative sans but lucratif autour d'un "apprentissage collaboratif" voir "social".
    Conclusion
    Les compétences que j'ai acquises dans ce cours m'ont beaucoup inspiré pour comprendre ce mode de gestion d'activités, qui dans leur démarche d'apprentissage initial ne prévoyait pas de comptabilité ni de valeur monétaire. C'est quelque chose qui s'est imposée dans le fonctionnement du RERS. Le RERS a continué à fonctionner tout en respectant ses principes de base. Cependant, il s'est créé une économie sociale parallèle permettant de générer des ressources pour accéder à des matières premières pour la continuité des activités d'échanges.
    Il est évident que l'on peut s'inspirer de cette méthode d'échange de savoir "collaborative" pour le formaliser et le développer très facilement dans le milieu scolaire et universitaire.
    Quelques citations intéressantes du site http://www.rers-asso.org/qui_intro.htm
    "Le simple désir pédagogique d'éveiller l'esprit des enfants a conduit à une aventure /ouverture. Ouvrir l'école, s'ouvrir soi-même, ouvrir l'autre… En offrant satisfaction à la curiosité naturelle des enfants."
    "Chaque personne est à la fois porteuse de connaissances et d'ignorances, de beaucoup plus de savoirs et d'ignorances qu'elle ne le sait elle-même".
    " Apprendre et transmettre : tels sont les mots-clés des Réseaux d'Échanges Réciproques de Savoirs".
    "Dans cette démarche : chacun est tour à tour enseignant et apprenant, c'est la réciprocité !"
    Bibliographie :
    1. http://www.rers-asso.org/qui_historique.html consulté le 30 octobre 2016.
    2. https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9seau_d%27%C3%A9changes_r%C3%A9ciproques_de_savoirs consulté le 30 octobre 2016

  • Question du conseil municipal sur le rôle de la ville en matière d'économie sociale Olivier Gignac le 24 octobre 2016

    Question du conseil municipal sur le rôle de la ville en matière d'économie sociale Olivier Gignac le 24 octobre 2016

    Président : Prochain intervenant, monsieur Olivier Gignac, bonsoir monsieur,
    Olivier Gignac : Bonsoir chers membres du conseil, bonsoir M. le président. Je fais aussi partie de la délégation de l'ENAP. C'est un privilège d'être parmi vous ce soir. Ma question s'adresse aux membres du conseil exécutif.
    En septembre dernier, Montréal a accueilli le Forum mondial de l'économie sociale, un évènement grandiose qui a permis à l'ensemble des acteurs municipaux et responsables des gouvernements locaux de manifester la nécessité de soutenir et d'encourager le développement de l'entrepreneuriat collectif, donc les coopératives, les OBNL, et on voit de plus en plus de jeunes montréalais et montréalaises se lancer en affaires de cette manière-là dans de nouveaux secteurs : informatique, développement immobilier, audionumérique, aménagement du territoire.
    Donc, ma question, c'est, quel rôle se donne et peut se donner pour soutenir l'entrepreneuriat collectif à Montréal
    Président : Monsieur le Maire,
    Denis Coderre : Je pense qu'il faut saluer que depuis 2009 au Canada, on est la seule ville qui a un plan. Actuellement, c'est 2 milliards de dollars, c'est 2300 employeurs, 60 000 jobs au niveau de Montréal, au Québec on parle de 7 milliards de dollars, et le simple fait que vous avez eu, justement, cette relation au niveau international entre le maire de Séoul et moi, ça envoie un message très clair que, au niveau de notre administration, ça fait partie aussi des priorités en termes de développement économique. Et, de plus en plus il faut envoyer comme message qu'on ne peut pas faire de développement économique sans parler de développement social et sans parler de développement durable. Pour nous, c'est une priorité, l'économie circulaire, l'entrepreneuriat collectif, il y a plein d'appellations, mais le but c'est de s'assurer qu'il puisse y avoir un développement économique avec une cohésion sociale tout en respectant notre planète, et, il y a eu 1500 personnes lors de notre dernier congrès, il y a eu 62 pays, 330 villes, on a mis sur pied l'observatoire CITIES qui va permettre, justement, et Bilbao, avec Séoul, Paris va embarquer également, vous avez Barcelone avec Montréal. Ça montre à quel point que Montréal est un chef de file, que Montréal est un modèle en matière d'économie sociale, d'autant plus que dans la réfection de PME Montréal, on s'est assuré que, dans les points de services, que dans tous les 6 points de services, on parle également d'économie sociale donc il y a un partenariat en ce sens entre la ville et les entrepreneurs, donc l'économie sociale fait partie de notre ADN et c'est de cette façon-là que, à notre avis, on va développer davantage notre métropole. Merci.
    Président : Complémentaire monsieur,
    Olivier Gignac : Oui, merci monsieur le Maire. Justement à propos de PME Montréal, le réseau de soutien de première ligne a accusé beaucoup de coupes quand il y avait les CDEC, mais là ce qu'on se rend compte c'est que ce soutien est beaucoup assumé par PME MTL, mais semble-t-il que l'expertise en économie sociale varie beaucoup selon les différents secteurs, et donc, à ce moment-là, je me demandais si c'est un constat que vous avez, et si oui, comment vous appréhendez ce nouveau contexte-là?
    Président : Monsieur le Maire,
    Denis Coderre : En fait on est dans une phase transitoire, vous savez qu'on a sauvé la mise, parce que, à l'époque, il y avait la réalité des CLD, il y en a eu 19, et je remercie l'ensemble de mes collègues au niveau des arrondissements, on a sauvé la mise, on s'est assuré... on est passé de 19 à 6 points de services, mais, ce qui est important, c'est de s'assurer que dans la mosaïque qu'on veut mettre de l'avant en matière de développement économique, qu'il puisse y avoir ce développement également basé sur l'économie sociale. Donc, c'est une première étape, avec la loi de la métropole qui s'en vient, on aura des outils supplémentaires au niveau du développement économique, et pour nous, c'est une bonne chose. Je vous ai dit qu'il y a 60 000 emplois et ça ne fait qu'augmenter 2300 employeurs qui travaillent pour assurer une cohésion sociale également et un développement durable, c'est 2 milliards de dollars en matière de PIB, alors, pour moi, c'est l'avenir et ça fait partie de l'avenir. Alors, quand on va parler, en matière de grappe industrielle, il va toujours y avoir un pan qui va toucher cette économie sociale, donc on va mettre les outils à la disposition, mais il est important d'envoyer un message d'harmonisation que ce n'est pas juste à un endroit qu'on fait de l'économie sociale, le territoire Montréal équivaut également à l'économie.
    Président : Merci monsieur Gignac, Bonne soirée
    Olivier Gignac : Merci beaucoup bonne soirée.

  • Dr Cupertino, M. Perillo et la gestion participative du Brésil

    Dr Cupertino, M. Perillo et la gestion participative du Brésil

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  • Élection présidentielle Américaine de 2016: Une bataille ardue par excellence !

    Aujourd’hui, le, 8 novembre 2016, il est une heure du matin, la course présidentielle n’est pas encore gagné, ce qui annonce, selon les spécialistes, un renversement des tendances. Le monde entier suit avec patience et prudence les résultats du scrutin, beaucoup d’émotions et de conditionnel.

    Hillary Clinton, est au rendez vous avec l’histoire Américain, réussira t’ elle vraiment à briser la glace, sera t- elle la Première Présidente des Êtas Unies? Elle, ancienne Première Dame, sénateur de l’État de New York et Secrétaire d’État, s’apprête à franchir un palier historique et inédit dans l’histoire des États-Unis d’Amérique, celui d’être désignée officiellement la première femme à défendre et représenter le Parti Démocrate, aux élections présidentielles de 2016.

    Au départ, je suivais les élections avec enthousiasme et anxiété, si comme on pouvait s’en douter. L’histoire politique des États Unies note quelques tentatives féminines à se présenter à la Maison Blanche, c’était le cas de Victoria Woodhul en 1872, avant même que le droit de vote soit accordé aux femmes . Pourtant, aucune, n’a réussi à presser le plafond en verre et accéder aux sphères de décisions. La quête de la présidentielle semble difficile pour les Américaines.
    À l’heure actuelle, les résultats du scrutin sont vraiment très déprimants.

    L’étudiante que je suis à la prestigieuse École nationale de l’administration publique, je ne peux que analyser événement et avec beaucoup de prudence, et ce à la lumière de l’apprentissage que j’ai eu dans le cadre de notre cours « Gestion participative ». Je me réfère à l’intervention de Madame Christiane Pelchat, ex- Présidente du Conseil du statut de la femme, jeudi passé, que je trouve, d’ailleurs très pertinente. Son analyse sur le patriarcat et la question de la représentativité des femmes, permet de trouver des réponses à la question de la représentation politique et le partage égalitaire du pouvoir politique aux États Unies d’aujourd’hui.

    Après avoir suivi les élections de 2016, on s’entend, qu’il n’est pas de bon ton d’affirmer une égalité entre les femmes et les hommes dans ce pays à vocation démocratique libérale. D’autant plus, croire que les femmes seront représentatives au pays d’Amérique, à mon avis, a coûté cher aux démocrates.

    Le fait saillant de ces élections et qu’il y a eu beaucoup de xénophobie, de sexisme et du non respect aux femmes. On annonce que les femmes vont jouer un rôle capital et y seront décisive. « Si c’est Clinton qui l’emporte, c’est grâce aux femmes, puisque les femmes constituent cinquante trois pour cent (53%) du corps électorale… si c’est une femme qui gagne….bien entendu c’est grâce au vote des femmes…. Ca sera la victoire des femmes Américaine sur les hommes blancs qui voteront Trump »

    La question de la place qu’occupent les femmes dans la vie politique américaine émerge de nouveau ? Y-a-t-il une parité en politique américaine ? Bien que la constitution garantie une égalité de droits entre les femmes et les hommes, les femmes vivent, quand même, une discrimination systémique.

    Pour faire face à ce problème de parité dans une société patriarcale par excellence, et aussi pour remédier à une sorte d’absentéisme et de déception politique chez un nombre importants de citoyens Américains, la démocratie participative ne serait pas une solution? Sans doute, cela permettrait une représentation politique réelle et effective de toutes les minorités au pays d’oncle Sam (Les américains racisés : les femmes, les noirs, les Autochtones, les Américains Latinos, les Arabes et les Musulmans, etc.), puisque les citoyennes et les citoyens seront concernés par les débats et les enjeux politiques.

    Asmaa
    ENP 7505

  • "La participation" pour augmenter l'attractivité du grand Montréal

    J’ai eu la chance de participer, comme rapporteur bénévole, au premier Forum de l’attractivité organisé par Montréal International le 4 novembre 2016 au palais des congrès et qui a regroupé 500 participants.
    Il s’agit d’un événement qui vise à promouvoir le grand Montréal, à soutenir son attractivité et sa compétitivité économique. Ainsi, Montréal International avait lancé un appel à participation à tous les acteurs (d’affaires, entrepreneurs, entreprises, organismes gouvernementaux,) qui souhaitaient contribuer aux discussions sur l’attractivité dans le but de faire émerger un plan d’action afin d’améliorer le climat d’investissement de la métropole québécoise. D’ailleurs, le forum avait accueilli des invités de choix, notamment M. Denis Coderre, maire de Montréal, Mme Dominique Anglade, ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation et ministre responsable de la Stratégie numérique, et Mme Rita de Santis, ministre responsable de l’Accès à l’information et de la Réforme des institutions démocratiques
    Montréal International (MI) est une agence de développement économique qui accompagne les investisseurs étrangers, les organisations internationales et les talents stratégiques. Créé en 1996, d’un partenariat privé — public, c’est un organisme à but non lucratif qui agit comme moteur économique pour attirer de la richesse en provenance de l’étranger. Depuis sa création, MI a contribué à l’établissement d’une trentaine d’organisations internationales et à la venue et la rétention de plus de 9 000 travailleurs stratégiques internationaux .D’ailleurs, durant le forum, MI a remis trois prix à des filiales de sociétés étrangères (Ubisoft, STELIA Amérique du Nord et Danone) pour reconnaître leur grande contribution à l’économie du Grand Montréal entre 2010 et 2015.
    Mais ce qui m’avait marqué durant ce Forum était la grande implication des participants durant les ateliers de réflexion organisés pendant la matinée.
    Après le mot d’ouverture du maire de Montréal, les participants ont quitté la grande salle, pour participer aux cinq ateliers participatifs sur les principaux enjeux d’attractivité.
    Les thèmes choisis étaient : talents internationaux, éducation, révolution numérique, promotion et soutien aux investisseurs.
    Chaque participant avait préalablement choisi la thématique qui l’intéressait. Ainsi chaque atelier a accueilli entre 40 et 50 participants divisés en 5 groupes et guidés par un leader de table. Les discussions étaient à bâton rompu, et plusieurs constats ont été partagés notamment sur les enjeux de l’immigration et sur les problèmes de rétention des étudiants étrangers (atelier auquel j’ai participé). Plusieurs solutions ont été proposées afin de remédier au problème de manque de ressources et de rétention des talents internationaux.
    Par la suite, grâce aux rapports réalisés par les rapporteurs, les organisateurs du forum ont recueilli les points de vue des participants. Le tout a été consolidé et présenté en séance plénière après le diner et des recommandations ont été proposées. Notamment, sur des améliorations liées aux procédures d’obtention de permis d’études et de permis de travail pour les travailleurs qualifiés, sur l’accompagnement des jeunes investisseurs étrangers et leurs familles lors de leurs installations et la nécessité d’impliquer les villes et les employeurs pour appuyer les instances provinciales et fédérales dans l’accompagnement des étudiants et investisseurs étrangers souhaitant s’établir à Montréal.
    Cet exercice de large participation a permis ainsi de réunir autour d’une même table les dirigeants d’entreprises et de filiales étrangères, des représentants d’institutions gouvernementales, des acteurs d’affaires qui œuvrent sur le terrain au quotidien et qui se sont présentés spontanément pour apporter leur contribution et partager leur expérience afin de trouver des solutions aux problématiques posées. J’ai trouvé que cette initiative avait mobilisé les gens et démontré leur implication et intérêt pour les enjeux présentés et confirmé leur sentiment d’appartenance à la grande métropole québécoise.
    Reste à présenter les recommandations début 2017, à travers un livre blanc, aux pouvoirs publics et aux acteurs politiques concernés qui j’espère en tiendront compte et prendront les décisions nécessaires pour faire du Grand Montréal un plus grand pôle économique et stratégique, et une grande métropole ou il fait bon vivre.

    Sihem Boubekri

  • L’ÉDUCATION PUBLIQUE PARTICIPATIVE AU QUÉBEC, POSSIBLE ? - JOCELYN PAUZÉ

    L’ÉDUCATION PUBLIQUE PARTICIPATIVE AU QUÉBEC, POSSIBLE ?


    Selon Luc Rabouin (2009), «nos sociétés deviennent de plus en plus inégalitaires sur le plan socioéconomique et la pauvreté est en constante augmentation». Quelle citation-choc et en même temps tellement réaliste de l’état de notre société d’aujourd’hui. Cette citation est d’autant plus choquante que le principal fondement de l’administration publique est de veiller au bien public afin de créer de la valeur publique dans tous les champs de compétences de l’État, et particulièrement en éducation. Est-ce qu’on crée de la valeur publique au Québec quand on réduit le financement de nos écoles publiques de plus de 800 millions en l’espace de quatre ans ? Est-ce qu’on crée de la valeur publique quand on constate que le résultat de décennies d’efforts est un taux de diplomation des élèves de seulement 50,7% à la Commission scolaire de Montréal ? Est-ce qu’on crée de la valeur publique quand on laisse des élèves être scolarisés dans des écoles vétustes à un point tel qu’elles sont minées par des moisissures ?

    Si notre système d’éducation est aussi malade qu’il l’est aujourd’hui, le constat le plus fondamental dont il faut prendre acte comme société, c’est que la démocratie représentative n’a pas donné les résultats escomptés, et il faut être assez honnête pour constater que « le rapport intime qui unissait la vie réelle et la vie politique n’existe plus » (Rabouin, 2009). En ce sens, la démocratie participative présentée par Rabouin (2009) représente une avenue fort pertinente non pas à explorer, mais à pousser encore plus loin au Québec en matière d’éducation, d’autant plus quand on voit les résultats impressionnants qui en découlent dans un système d’éducation comme celui de la Finlande, tel que vu dans le film « Demain ». Au Québec, la démocratie participative existe en éducation, mais à une échelle très embryonnaire ; comment pourrait-on l’approfondir afin de permettre aux québécois de participer davantage à la réussite des élèves et de rétablir un tant soit peu le lien de confiance qu’ils ont envers leurs élus ? Analysons quelque peu cette question sous quelques angles en proposant quelques pistes de solution potentielles.

    En premier lieu, prenons l’angle des parents. La réforme gouvernementale de 1998 en éducation donnait un rôle plus accentué aux parents dans les écoles du Québec avec la formation des conseils d’établissement et des organismes de participation des parents. Ce rôle participatif n’a jamais vraiment évolué depuis, et les parents n’ont pas de réel pouvoir décisionnel, ce qui explique en partie qu’il est de plus en plus difficile pour les écoles de recruter des parents au sein des instances démocratiques de l’école année après année ; en 2016, les parents qui sont les premiers éducateurs des enfants méritent qu’on leur donne davantage de tribunes décisionnelles. À preuve que la participation parentale, la vraie, peut donner des résultats tangibles, souvenons-nous du mouvement de mobilisation «Je protège mon école publique» qui a fait se former des chaînes humaines autour des écoles depuis plus d’un an ; ce mouvement, initié par des parents de la Commission scolaire de Montréal, aura permis aux parents d’amorcer une réelle pression sur les décisions du gouvernement. Mais sortir dans les rues en protestation permanente n’est pas le modère de gestion participative que nous souhaitons au Québec. Pourquoi ne confierait-on pas aux parents un rôle décisionnel quant au budget de l’école, quant aux fournitures scolaires à acheter aux élèves, quant aux priorités des commissions scolaires en matière de gestion budgétaire ? Pourquoi les parents des écoles publiques n’éliraient-ils pas un comité des finances qui ferait ses recommandations aux élus scolaires pour l’élaboration du budget intégral de la commission scolaire ?

    En second lieu, s’il est une participation qui est essentielle dans les écoles, surtout au niveau secondaire, c’est bien celle des élèves. Les établissements scolaires du Québec ont, pour la plupart, des conseils d’élèves ainsi que des associations d’élèves pour le niveau secondaire. Encore ici, aucun pouvoir décisionnel n’est octroyé aux élèves, faisant d’eux des acteurs purement consultatifs sur certains aspects très limités de la vie scolaire. Pourrait-on penser leur accorder un pouvoir décisionnel quant à la gestion du budget des activités parascolaires des écoles secondaires (avec un encadrement de l’équipe-école, ce qui va de soi) ? Pourquoi les élèves n’auraient-ils pas de pouvoir réel sur le projet éducatif des écoles ? Et pourquoi ne pas envisager que les présidents et vice-présidents des associations d’élèves du secondaire puissent avoir un siège au sein des Conseil des commissaires du Québec ? N’ayant pas l’âge majeur, ils ne pourraient avoir droit de vote, mais ils auraient un lien direct avec les décideurs sur les diverses orientations et décisions, et ils seraient à même d’émettre des avis et des propositions de façon permanente, ce qui pourrait influencer les élus scolaires dans leurs décisions.

    En troisième lieu, si on permet une participation réelle aux parents et aux élèves, il doit en être de même pour les enseignants. Ces derniers vivent la réalité de l’école au quotidien mieux que quiconque, et sont au cœur des enjeux qui transcendent l’école du 21e siècle. Depuis toujours, les enseignants sont «consultés » sur les programmes et réformes, mais n’ont jamais de pouvoir décisionnel à ce titre. Sans compter que les réformes pédagogiques vont et viennent selon les couleurs politiques des gouvernements, ce qui est néfaste pour la stabilité enseignante, et en bout de ligne, pour le taux de réussite des élèves. Faire en sorte que les experts de l’éducation, les enseignants et les professionnels, aient le pouvoir décisionnel relativement aux programmes pédagogiques ne serait-il pas intéressant ? Nos enseignants et professionnels adressent cette demande à chaque nouveau gouvernement, et ça leur est toujours refusé, avec les résultats de réussite des élèves qu’on connait.

    En conclusion, Rabouin (2009) rappelait les dires de Rosanvallon, qui disait que la démocratie représentative est devenue histoire de conflits entre ceux qui sont dépossédés de la parole et du pouvoir et ceux qui détiennent ce pouvoir. Dans le cas qui nous occupe ici, les exemples ci-haut démontrent clairement les dires rapportés par Rabouin. Pour rétablir le système d’éducation québécois, pour faire en sorte que les citoyens reprennent confiance en la démocratie, ils doivent plus que jamais reprendre leur droit de parole et être en mesure de décider de ce qu’ils veulent pour l’éducation de leurs enfants, en toute collaboration avec les élus de la société. La démocratie représentative seule est arrivée à un point de non-retour ; la démocratie participative doit prendre le relais et être exploitée à fond. Un bel exemple de démocratie participative qui a vu le jour en 2015 en éducation est le mouvement « Je protège mon école publique », mouvement de parents initié à la Commission scolaire de Montréal et qui a rapidement fait le tour du Québec, mobilisant des dizaines de milliers de parents désabusés du système d’éducation public québécois, et qui se sont levés debout pour faire entendre à répétition leurs revendications.

  • Laïcité, Sécularisation et l’État moderne

    Lors de notre dernière visite à l’Assemblée nationale du Québec organisée dans le cadre du cours gestion participative et défense de droits par M. Rémy Trudel, j’ai eu l’occasion d’assister à un débat très intéressant inscrit dans le cœur même de la figure de l’État contemporain, au moins dans ce qui concerne l’hémisphère occidental.

    Les États de droit sont la figure prédominante de notre ‘civilisation’ comme bien pourrait le dire Samuel Huntington, le grand professeur américain de la science politique et auteur du livre Le Choc des civilisations.

    En plus de toutes les considérations ontologiques et historiques qu’on devrait tenir en compte pour nous faire une idée plus ou moins claire sur la typologie que nous sommes en train de réviser, il y a un aspect fondamental que je retiens au moment de parler sur la neutralité religieuse de l’État, projet de loi 62 présenté par l’actuelle ministre de Justice du Québec Madame Stéphanie Vallée.

    Le projet de loi en mention a été la question abordée de cette cinquième consultation parlementaire pendant le mois d’octobre, commission parlementaire à laquelle j’ai eu la chance d’y assister.

    L’aspect que je retiens c’est la différence parfois très ambiguë entre le processus de sécularisation et la laïcité de l’État. Au-delà d’assumer une position en faveur ou en contre de la portée des objets religieux par les serviteurs publics au sein de certaines organisations, ce texte visera de contextualiser le débat et de proposer quelques pistes de compréhension.

    Louis-Olivier Taillon, ancien premier ministre du Québec entre 1892 et 1896, est probablement une personnalité à reprendre si on veut mieux distinguer la laïcité du phénomène de sécularisation. Lui faire mention nous parait aussi important étant donné que ce texte s’inspire notamment d’une expérience parlementaire.

    Le député est reconnu pour avoir promulgué avec ténacité la primauté de l’Église catholique au sein de l’État, et pour avoir contribué « à la formulation et à la promotion du Programme catholique de 1871, qui visait à purifier la politique et à subordonner le Parti conservateur aux enseignements moraux de l’Église » (BIOGRAPHI, 2016)

    Plus de 100 ans après, une proposition pareille par un de nos politiciens actuels nous paraîtrait sans aucun doute exagérée, ridicule, et dans le pire de cas dangereuse, si on considère l’extrémisme de certains groupes religieux aujourd’hui.

    Mais qu’est-ce qui s’est passé à l’intérieur de nos sociétés qui nous font réfléchir de telle manière? Depuis quand l’inclusion de l’Église catholique ou de n’importe quelle autre confession religieuse est hors question d’un milieu politique valable?

    La réponse c’est la laïcité ou le principe de séparation dans l'État moderne, de la société civile et de la société religieuse, Mme Houda-Pepin a tout à fait raison quand elle clarifie lors de la séance de consultation du 27 octobre à propos du sujet, que « la laïcité est un concept qui, historiquement, et depuis plus d'un siècle est associé surtout au modèle français. Et le modèle français, c'est une laïcité de combat, une laïcité de combat qui a été forgée dans une lutte féroce contre l'Église. Et, évidemment, tout ça, c'était dans le sillage de la Révolution française, ce qui n'est pas le cas du Québec. »

    Cependant, bien qu’il soit vrai que les formes et manières de la laïcité n’ont pas été atemporelles ni basé sur un même modèle, « laïcité ouverte aux droits individuels, laïcité aux droits individuels et collectifs et laïcité qu'on pourrait dire intégrale » pour ne citer que quelques exemples inspirés de l’intervention de Mme Houda-Pepin.

    Le processus de sécularisation au monde occidental s’est passé plus ou moins d’une manière homogène. Dans ce sens, il ne faut pas confondre la laïcité, qui ne touche que les institutions publiques, et qui fait référence d’une manière exclusive à la neutralité religieuse de l’État. Avec la sécularisation, phénomène beaucoup plus large qui a changé la cosmovision du monde en Occident, en passant d’une dimension centré sur le sacré ou la transcendance, à une dimension dans laquelle « le monde et l'histoire humaine pouvaient se comprendre à partir d'eux-mêmes, de manière proprement immanente » ou si l’on veut rationnel. (Wikipédia, 2016).

    Déterminer jusqu'au quel point la laïcité dans nos sociétés modernes demande l’interdiction des objets religieux dans les institutions publiques, c’est le débat autour du projet de loi 62. L’indifférence religieuse dans la sphère publique de nos jours, c’est la conséquence de la sécularisation.

    BIBLIOGRAPHIE

    1. http://www.biographi.ca/fr/bio/taillon_louis_olivier_15F.html

    2. http://quebec.huffingtonpost.ca/2016/10/27/le-projet-de-loi-62-ouvre-la-porte-au-tchador-dans-les-services-publics-croit-fatima-houda-pepin-video_n_12679126.html

    3. https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9cularisation

    4. http://www.assnat.qc.ca/fr/travaux-parlementaires/commissions/ci-41-1/journal-debats/CI-161027.html