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la participation citoyenne et l’expérience du Brésil

Dans le cadre du cours de gestion participative, j’ai assisté à la conférence intitulée la participation citoyenne et l’expérience du Brésil. Nous avons accueilli une prestigieuse délégation composée du Dr Fernando Cupertino (Professeur agrégé de la faculté de médecine de l’université de Goias, président fondateur de Colufras, médecin spécialiste en gynécologie-obstétrique, ancien ministre de la santé, compositeur, etc.), Marconi Perillo (Gouverneur de Goias), Normand Asselin (responsable de la partie francophone de l’organisme Colufras) et Maria Elia (Consul général du Brésil à Montréal). Les principaux thèmes abordés lors de cette conférence s’articulent autour de deux axes : Système de santé au Brésil (Par Dr Cupertino) et les inégalités sociales du Brésil (Par Perillo). Les éléments qui sont à l’origine de la création du système de santé brésilien sont : la volonté du peuple de combattre à tout prix la dictature, la collaboration du Québec, la recherche d’accès universel à la santé (un droit pour tous et un devoir pour l’état), la décentralisation du pouvoir et l’intégration de la participation citoyenne à la vie démocratique. En 2000, un hôpital (1 ère unité de soins de réadaptation), inspiré du modèle Québécois, a été créé dans l’état de Goias suite aux nombreuses consultations menées par le Dr Cupertino au Québec. À l’instar du système de santé québécois, le modèle brésilien offre des prestations de services de qualité et des soins plus adaptés à leur contexte. L’accessibilité (consultation rapide et moins de délai d’attente), les actions de prévention (sensibilisation de la population), la satisfaction de la clientèle et la couverture médicale sont les facteurs clés de la réussite de ce système. En quelque sorte, les irritants du modèle québécois n’ont pas été reproduits. Quelques points intéressants qui méritent d’être soulignés dans ce système sont également le désir ardent d’amélioration perpétuelle en offrant des formations aux conseillers de santé, la consolidation des soins primaires axés sur la famille, la mise en place des mécanismes de reddition de comptes quant à la gestion du budget et l’instauration des principes de cogestion et de coresponsabilité entre les différents paliers du gouvernement (fédéral, provincial et municipal). Ce modèle connaît également des difficultés en matière de financement ce qui pourrait accentuer les inégalités entre les riches et les pauvres en conduisant vers un système à deux vitesses; le privé et le public.

Qu’en est-il alors des disparités omniprésentes, et de cette crise de crédibilité entre la population et le gouvernement brésilien? Il existe effectivement une rupture de confiance qui fragilise la cohésion sociale en raison de la démagogie des politiciens, des problèmes de corruption, du chômage des jeunes et de la criminalité (drogue, violence, etc.). Compte tenu de cette réalité, les citoyens les moins nantis de la classe ouvrière cherchent seulement à s’en sortir pour leur survie tout en omettant de dialoguer avec les décideurs. Par ailleurs, comme mentionné par le gouverneur de Goias, une série de réforme, qui vise à relancer l’économie et à investir dans l’éducation afin de favoriser l’innovation et l’employabilité des jeunes, requiert une collaboration et un dialogue, entre le peuple et l’état, pour résoudre ces problématiques.
Les enjeux du Brésil existent également dans mon pays d’origine; X. Nous connaissons des problèmes quant à la gestion des services publics. Le manque de transparence, d’imputabilité et de saine gouvernance créent les mêmes inégalités que le Brésil. Par exemple, les médecins du secteur public opèrent également dans leurs cliniques privées en facturant des prix exorbitants. Les plus riches utilisent dès lors le privé tout en bénéficiant des services de qualité. Par ailleurs, les démunis doivent faire des longues files d’attente dans l’espoir de rencontrer un spécialiste sans aucune certitude. Ils retournent parfois bredouille et vont solliciter l’aide des marabouts ou des charlatans pour se soigner. La corruption est la monnaie d’échange pour l’accès à des services publics payés par les contribuables. Les dissidents du gouvernement dénoncent fortement ces écarts et subissent des représailles. Quant aux jeunes dans le chômage, ils optent pour la solution de l’immigration à la quête du rêve américain ou européen. Ils vont faire des longs voyages dans la clandestinité au péril de leur vie, et ce, en donnant les économies de leurs parents à des passeurs qui lui promettent monde et merveille pour rejoindre l’étranger. Une prise de conscience est nécessaire pour changer la situation en amenant une répartition équitable et juste de la richesse du pays afin de rompre cette soi-disant démocratie qui s’apparente à la dictature des temps modernes. Rappelons brièvement que les dictatures de notre époque sont au pouvoir afin de ne pas compromettre leurs intérêts et ceux de certaines puissances? Pour résumer, ce bel exemple de réussite du système de santé brésilien démontre qu’avec une idée, une volonté et une participation citoyenne, nous pouvons parvenir à des résultats durables et probants pour amener des changements positifs.

Commentaires

  • Voilà un sujet de blog ......qui nous interpelle et demande
    réflexion après cette impulsion...publique. Proftrudel
    mais
    Me faire connaitre votre nom à proftrudel@hotmail.com avec le titre de votre blog SVP

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