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Les automobilistes et le financement du transport en commun

À notre époque actuelle, conduire une voiture est quasiment perçue comme un crime environnemental. En raison des changements climatiques, l'être humain commence à devenir de plus en plus responsable en posant des gestes environnementaux positifs pour la santé de notre planète. Ce qui est très encourageant! Mais qu'en est-il de ceux qui n'ont pas le choix d'utiliser leur véhicule personnel? Devrait-on les punir en leur imposant des taxes supplémentaire? Qu'en est-il du principe de l'utilisateur payeur? On pourrait débattre longtemps sur ce sujet.   

 

Période de questions du public au conseil de ville de Montréal le 23 février 2015

 

Mise en situation 

 

Dans un contexte où le réchauffement climatique devient un enjeu de plus en plus important dans notre monde, où chacun est appelé à faire leur part pour protéger l’environnement, les différents paliers de gouvernement se sont engagés unanimement à instaurer des mesures préventives afin de diminuer les dommages et les diverses formes de pollutions. Notons entre autre par la promotion du transport en commun au détriment des automobilistes. C’est dans cette optique que la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) et la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) se sont  entendus pour ajouter une taxe supplémentaire aux propriétaires de véhicule de promenade qui résident sur l’ensemble du territoire de l’agglomération de Montréal. Cette taxe permet de récolter annuellement un montant de 32 millions de dollars qui seront consacrés à des projets de transport collectif sur l’île de Montréal[1].

 

Financement transport en commun.jpg

Source :Chambre de commerce du Montréal métropolitain (2012). Le financement du transport en commun. Pour accélérer le passage à l’action, Montréal, mai 2012, 31 pages.

 

Il faut noter que la Ville de Montréal dispose d’un bon système de déplacement en transport collectif et en transport en commun. Soulignons entre autre que la Société de transport de Montréal (STM) assure quotidiennement 1,3 millions de déplacement par jour moyen de semaine. Parmi les utilisateurs de ce service, 40% se déplace par métro, 31% par autobus et 29% par les deux modes de transport. [2]

 

Problématique

La Ville de Montréal compte actuellement près de 2 millions habitants. De ce nombre, on retrouve près de 524 000 propriétaires d’automobile. Parmi ces citoyens, plusieurs doivent utiliser leur véhicule routier pour déposer leurs enfants à la garderie ou à l’école pour ensuite se rendre au travail. Le manque de stationnement à proximité des lieux de service est fréquent sur le territoire de Montréal. De plus, on retrouve également des individus qui ont eu une mauvaise expérience avec le transport en commun. Par exemple, en 2012, le réseau de métro de Montréal a connu 1 029 arrêts de service de cinq minutes et plus.[3] Cela cause des retards à ceux qui doivent se rendre au travail. Donc, comment faire pour assurer le bien-être collectif sans nécessairement discriminer une partie de la population? Être propriétaire d’un véhicule est quasiment perçu comme un crime de nos jours en raison du changement climatique, des groupes environnementaux qui prônent les saines habitudes de vie, etc. Suivant tous ces constats, il semble impératif de questionner nos élus sur ce sujet.

 

Questions du 23 février au conseil de ville de Montréal

 

Lien Internet pour la diffusion sur le web[4] :   À partir de 1h15 et 40 secondes

Merci Monsieur le Président!

Distinguées conseillères,

Distingués conseillers,

Bonsoir!

 

Je m’appelle David Nelson, résident de Montréal-Nord et à la maîtrise à l’École nationale d’administration publique.

J’aimerais d’abord vous remercier chacun de vous pour le travail que vous faites dans votre quotidien et ainsi contribuer au bien-être des montréalaises et des montréalais.

Ceci dit, ma question s’adresse à monsieur le maire de Montréal. Alors, comme vous le savez, monsieur le maire, depuis le 1er juillet 2011, les propriétaires de véhicule de promenade immatriculés sur l’ensemble du territoire de l’agglomération de Montréal doivent acquitter une taxe supplémentaire. Cette contribution s’ajoute au financement du transport en commun; ce qui est très bien et j’encourage cette pratique !

Par ailleurs, serait-il possible de donner des moyens efficaces à ceux et celles qui n’ont pas le choix d’utiliser leur véhicule pour se rendre en ville? Je pense par exemple, aux parents qui doivent déposer leurs enfants à la garderie et qui ont de la misère à se trouver des stationnements dans le centre-ville.

(J’ai été répondu par monsieur Pierre Desrochers, président du comité exécutif)

Question complémentaire

Monsieur Ferrandez, votre leadership et votre savoir-faire a permis de rendre le Plateau-Mont-Royal l’un des arrondissements le plus attrayant dans la Ville de Montréal. Malgré tout, des citoyennes et des citoyens continuent de se plaindre relativement au manque de stationnement sur le Plateau ainsi que le sens des rues qui ne cessent de changer, d’autres protagonistes vont jusqu’à dire que cette situation contribue à l’affaiblissement de l’économie des commerçants de ce secteur. À titre de Chef de l’opposition par intérim, comment comptez-vous remédier à cette situation?

(J’ai été répondu par le Chef de l’opposition par intérim, monsieur Luc Ferrandez, maire du Plateau).

 

Par David Nelson

neld04@gmail.com

 



[1] CORRIVEAU, Jeanne (2011). Montréal- La SAAQ percevra la nouvelle taxe d’immatriculation, Le Devoir, Montréal, le 18 juin 2011.

[2] SOCIÉTÉ DE TRANSPORT DE MONTRÉAL (Page consultée le 10 février 2015). Site de la Société de transport de Montréal, [en ligne], http://www.stm.info/fr/presse/communiques/2013/la-stm-fait-le-point-sur-les-interruptions-de-service-dans-le-reseau-du-metro

[3] Ibid

 

Commentaires

  • Voilà qui préoccupe bien des gens dans la population. Ce blog et cette question nous fait avancer dans notre réflexion, David. Bravo pour avoir osé.

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