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Dr Cupertino, M. Perillo et la gestion participative du Brésil

Dr Cupertino, M. Perillo et la gestion participative du Brésil

Lors de la deuxième séance de cours, nous avons reçu la visite de gens fort impressionnants. Le Dr Fernando Cupertino et Monsieur Marconi Ferreira Perillo. Avant d’énoncer le contenu de la séance, nous devons présenter avec honneur invités en tentant d’étaler sur des phrases, la prestance qu’ils ont en public. Le Dr Fernando Cupertino est l’ex-ministre de la santé de l’état de Goiás au Brésil. Il fut ministre de la santé pendant 8 ans, médecin spécialiste en gynécologie-obstétrique, il détient une maîtrise en santé collective et il est professeur agrégé de la Chaire de médecine communautaire de la Faculté de médecine de l’Université fédérale de Goiás, au Brésil. Compositeur remarqué et remarquable, il est aussi un grand musicien, il a écrit une messe sublime pour l’orchestre de Porto « Agnus Dei da "Missa brevis in honorem Beatissimae Virginis Mariae ».

Monsieur Marconi Ferreira Perillo est le gouverneur de l’état de Goais au Brésil. Fier de sa personne avec une allocation généreuse, il était accompagné d’une équipe pour la traduction, il a parlé avec cœur et engagement de son pays et du système de santé. La gestion participative du Brésil et la réforme de leurs soins de santé en Système Unique de Santé (SUS) ont comporté et comportent encore aujourd’hui de nombreux enjeux et défis. C’est en 1964, soit à la fin de la dictature militaire que l’idée d’un budget participatif dans le système de santé est apparue. Le Brésil vivait un processus social inachevé, en reconstruction après la dictature. L’expérience du Québec a inspiré les législateurs du Brésil. Les principes sont les mêmes qu’au Québec, avant la transition vers les CIUSS. La prémisse est que la santé est le droit de tous. Ils ont parti du principe que la santé est un droit constitutionnel, aussi bien personnel et collectif. Au Brésil c’est une coresponsabilité de tous les paliers du gouvernement. Le financement public a une triple source d’approvisionnement; fédéral, provincial et municipale. Les besoins primaires sont assurés par la gouvernance municipale. La constitution de 1988 a légitimé la santé comme droit fondamental du citoyen brésilien, l’imposant en accès universel au 190 millions d’habitants du brésil sans égard à leurs moyens financiers. Comme le Québec, le système de santé du Brésil à aussi une double vitesse. Encore 30% de la population se dirige vers des soins de santé privés.

De nos jours, plus de 30 000 équipes en soin de santé travaillent auprès des résidents de l’ensemble des municipalités du Brésil. Le budget participatif est très peu financé par le pallier du gouvernement fédéral. Il exige donc une grande participation des provinces et des municipalités. Le système de santé du Brésil est financé par les impôts. Il n’y a pas de système d’assurance ou de contribution social.

Selon le Dr Cupertino, l’État est devenu le parasite du citoyen, c’est-à-dire qu’il existe à ses dépens. L’état doit répartir les richesses récoltées puisque l’argent n’est pas réparti également. L’impôt est réparti entre l’état et les municipalités. Cependant, la majorité de la richesse est gardée dans le coffre du trésor national. Près de 72% des impôts est concentrée au niveau fédéral. Bien que le système de santé comporte des mitigations de ces inégalités, les écarts restent encore grands et ne permettent pas l’optimisation du système de la santé tel qu’il est souhaite pour les usagers. Plusieurs actions doivent être entreprises afin d’interpeller et sensibiliser le gouvernement Brésilien sur les ajustements souhaités. Pour que l’argent suivre les citoyens, l’argent doit être à la disposition du citoyen afin de satisfaire ses besoins et ses attentes. Dans une démocratie, il faut tenir compte des attentes des citoyens, c’est une valeur essentielle. Vingt six ans après sa création, le système de santé brésilien vit effectivement une crise. Bien qu’il soit gratuit et accessible pour tous, il dispose de moins d’argent que le total de la dépense du secteur en soins privé pour soigner moins de personnes. Selon l’organisation mondiale de la Santé, cela n’existe dans aucun autre pays. C’est pour cette raison que le Dr Cupertino mentionne le besoin d’obtenir plus de fonds monétaires.

Au brésil comme au Québec, nous sommes dans une phase de reconstruction de vie citoyenne. On est dans un tournant de l’histoire. Les citoyens font de moins en moins confiance aux institutions. La victoire de D. Trump aux États-Unis en fait foi. Nous sommes donc tous garant de cette confiance, particulièrement, le secteur public. Les nouvelles technologies qui apparaissent jouent un rôle dans l’absence de vie citoyenne dans bien des états et des provinces. Cela nous amène à un flamboyant égoïsme. Le défi de participation sociale restera difficile à réaliser.


Lien youtube pour écouter la Messe écrite par le Dr CupertinoFernando-Cupertino.png
https://www.youtube.com/watch?v=fQkNpTeZUJU

Commentaires

  • Nous présenter une telle réflexion nous amène à réfléchir nous-mêmes sur un enjeu
    qui nous interpelle...proftrudel

    Me faire connaitre votre nom à proftrudel@hotmail.com avec le titre de votre blog SVP

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