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  • A. LIMA- Domaine de la Renaissance à Saint-Léonard

    BLOG : GESTION PARTICIPATIVE ET DÉFENSE DES DROITS

    MISSION INDIVIDUELLE

    L’un des objectifs de ce cours est de sensibiliser l’étudiant à l’importance de participer à la vie de sa communauté et de l’outiller à travers la connaissance de certaines pratiques de  défense de droits, pour  l’exercice de sa citoyenneté.  Selon Weinstock (2000, p.16-17) : « la citoyenneté désigne au moins trois dimensions du lien social et politique : Un statut juridique : par opposition au simple résident, le citoyen est porteur de certains droits et responsabilités. Un certain nombre de pratiques : est citoyen, celui qui participe à la vie des institutions politiques et au façonnement du bien commun. Un rôle identitaire : cette dimension est pleinement réalisée lorsque  le statut de citoyen a une importance subjective pour l’individu.»  

    Ma mission individuelle a consisté à me rendre au Conseil de la Ville de Montréal, afin de profiter du droit de parole accordé aux citoyens, pour prendre la parole au nom des locataires des édifices du Domaine de la Renaissance à Saint Léonard, qui vivent des conditions de logement extrêmement précaires.

    Mise en contexte

    En effet, le Domaine de la Renaissance est un ensemble d’édifices composé de 336 unités de logements. Il est reconnu et tristement surnommé « le nid à vermines» pour le caractère insalubre de ses logements et pour les descentes plus ou moins régulières que les services de décontamination et de l’épidémiologie y font. En outre, certains des locataires présentent des symptômes de maladies liées au manque d’hygiène, essentiellement causés par l’état impur de leurs logements. Des cas cliniques ont même été déclarés. Le comité des locataires, le Groupe de défense des droits, Action Dignité de Saint Léonard, et la Concertation Saint-Léonard, luttent depuis un certain temps, pour que des logements sociaux puissent être construits, à travers un projet OBNL. Mais l’Arrondissement centre quant à lui, veut rebâtir le quartier à travers une coopérative de développement.

    En réalité, ces logements sont occupés entre autres, par des nouveaux arrivants au Québec, qui en quelque sorte, ignorent tout sur l’application du Règlement de la salubrité et de l'entretien des logements de la Ville de Montréal. Or, un projet OBNL, dont la particularité est de favoriser la mobilisation sociale, l’entraide et la participation, en vue de répondre aux besoins d’une collectivité, pourrait être, selon le comité des locataires et les organisations qui les appuient, une belle occasion pour ces nouveaux immigrants de s’intégrer d’une part, et pour l’ensemble des locataires, de contribuer et de participer d’autre part, à la reconstruction du quartier. En revanche, avec une coopérative, la reconstruction serait comme, confiée à une entreprise et les premiers concernés seraient exclus. D’où les revendications et la mobilisation des locataires.

    Démarche et formulation des questions

    Le 04/03/2013, j’ai sollicité une rencontre avec le Coordonnateur de Concertation Saint-Léonard, Mr Ismaël Sougou, pour discuter des grands dossiers de l’arrondissement et pour voir dans quelles mesures, je peux contribuer à une action en lien avec la participation citoyenne qui se déploie dans l’arrondissement. Entre des dossiers comme celui de la ligne de métro, j’ai été particulièrement intéressée par celui du Domaine de la Renaissance.

    Le 07/03/2013, j’ai eu une autre rencontre avec lui, pour en savoir plus sur le sujet. C’est après notre entretien que je lui ai fait part de ma décision de me rendre au Conseil de Ville de Montréal. Nous avons à cet effet discuté de l’aspect du sujet qui leur tient plus à cœur, c’est-à-dire celui du désir et de  la volonté des locataires d’être partie prenante au projet de reconstruction de leur quartier.

    Le 15/03/2013, j’ai pris rendez-vous, avec Mr Trudel, pour lui présenter mon projet et les questions que je préparées, à l’intention Mr Bisonnet, maire de l’Arrondissement de Saint-Léonard, et de Mr Dorais, Maire de l’arrondissement du Sud-Ouest, et responsable des dossiers des grands projets, de l’habitation et du logement social au Conseil Exécutif. Voici mes questions : 

    Il n’est plus un secret pour personne que les locataires du Domaine de la Renaissance à saint Léonard vivent les conséquences atroces de l’insalubrité de leurs logements, Monsieur le Maire, je sais que vous très au faîte du sujet, je voudrais par conséquent savoir, comment comptez-vous venir en aide aux locataires de ces 336 unités de logements, afin que les occupants puissent retrouver leur dignité? Pensez-vous que le projet Domaine Renaissance serait un OBNL ou une coopérative ?

    Monsieur Dorais, en tant que responsable des dossiers des grands projets, de l’habitation et du logement social, au Conseil Exécutif, comptez-vous intervenir? Si oui,  Comment? 

    Alim KAD.

  • FX-NK-Le problème autochtone au Canada

    Le problème autochtone au Canada

    Nous assistons à une multiplication de manifestations et de grèves de la faim de certains membres des premières nations depuis le début de cette année. On se souvient surtout du mouvement Idle no more qui débute le 11 décembre 2012, lorsque Madame Theresa Spence, la chef autochtone ontarienne, décide de faire la grève de la faim, en réaction à l’adoption par le gouvernement conservateur d’une loi C-45, qui viole, selon les manifestants, des traités ancestraux. Quelles sont les revendications autochtones et comment trouver des solutions à ces revendications?

    Les peuples autochtones

    Selon la définition proposée par l'Organisation des Nations Unies, les peuples autochtones ou aborigènes sont les descendants de ceux qui habitaient dans un pays ou une région géographique à l'époque où des peuples de cultures ou d'origines ethniques différentes y sont arrivés et sont devenus par la suite prédominants, par la conquête, l'occupation, la colonisation ou d'autres moyens.

    Selon des études archéologiques et anthropologiques, la présence des peuples autochtones en Amérique remonte à au moins 11 000 ans. La population des premières Nations était estimée entre 500 000 et 2 millions de personnes à l’arrivée des Européens (Bouchard et al, 2008, p.33). Malheureusement, cette population a diminué rapidement à cause de maladies apportées par les Européens. Selon les estimations, au cours des 50 premières années, suivant l’arrivée de Samuel de Champlain(1603), près de 93 % de la population autochtone a été décimée par les maladies apportées par les Européens, car le système immunitaire de la population autochtone n’était pas habitué aux microbes européens (Bouchard et al, 2008, p33)! Selon les statistiques, la population autochtone est actuellement formée à plus de 50 % par les jeunes de moins de 30 ans.

    Relations entre les autochtones et les européens

    Au début de la colonisation, les peuples autochtones étaient considérés comme des partenaires incontournables pour les Européens, à cause de leurs connaissances géographiques et de leur rôle dans le commerce de fourrures. Cependant, avec le déclin du marché des fourrures en Europe et la demande de plus en plus grande pour le bois des forets canadiennes, les autochtones deviennent inutiles, voire des obstacles au développement de la colonie (Bouchard et al, 2008).

    Ce changement dans les relations entre les colons et les premières nations a eu comme conséquence la remise en question des droits d’occupation du territoire et la validité des traités conclus entre les deux peuples, voire même niés par les autorités coloniales. La politique autochtone devient alors assimilatrice, mettant l’accent sur l’imposition de l’autorité coloniale sur les autochtones et l‘occupation territoriale par les colons (Bouchard et al, 2008, p.179). En effet, avec la loi sur les Indiens (Acte des Sauvages), adoptée en 1876, les peuples autochtones sont considérés comme des mineurs, car ils sont placés sous la tutelle du gouvernement fédéral qui impose son autorité sur toutes les sphères de leur existence, de la naissance à la mort, en passant par l’éducation, le mariage et les activités sociales (Bouchard et al, 2008, p.180).

    Quelles sont les solutions?

    Bien qu’il y ait une certaine reconnaissance des injustices historiques subies par les peuples autochtones et des conditions désastreuses dans lesquelles ils vivent, on assiste toujours à un statu quo en matière d’engagements du gouvernement canadien pour trouver des solutions aux revendications des  peuples autochtones. En effet, les différents traités que le gouvernement canadien et les gouvernements provinciaux ont conclus avec les peuples autochtones dans le passé sont jusqu’aujourd’hui restés lettre morte.

    Aujourd’hui, les premières nations veulent être consultées avant la prise de décisions affectant leurs terres et les ressources qu’on y trouve. Des négociations franches et sincères entre le gouvernement et les premières nations seront certainement la meilleure voie pour résoudre les revendications autochtones. Cependant, à la table de négociation, il faut faire des concessions de part et d'autre. Il ne faut pas que les peuples autochtones fassent seulement des demandes, il faut qu’ils proposent aussi des moyens raisonnables pour résoudre leurs revendications. En effet, le temps de vivre de cueillette et de piégeage est révolu, il faut que le peuple autochtone abandonne certaines habitudes de leur culture pour pouvoir améliorer leurs conditions de vie. Il serait naïf et peu réaliste de penser que la question autochtone sera résolue sans changements profonds dans les modes de vie des peuples autochtones.

    Conclusion

    Bien que la tâche ne soit pas facile, car les enjeux sont nombreux et complexes, il est temps que les Canadiens et les autochtones reconnaissent le défi de taille qu’ils doivent relever ensemble. Le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux doivent passer des paroles aux actes, afin de corriger des injustices historiques subies par les autochtones. Je peux conclure, sans trop me tromper, que les deux parties, c’est-à-dire les peuples autochtones d’une part, les gouvernements fédéral et provinciaux d’autre part, ont intérêt à trouver ensemble, les moyens convenables de résoudre la question autochtone.

     

    François-Xavier NK.

  • SIKA - Femmes et logements.

    Femmes et logements.

    Pour remplir ma mission qui est une participation citoyenne, j’ai choisi de me rendre au  conseil de ville de Montréal du 18/03/2013  pour participer à la période de questions. D’abord, il faut  composer la question et trouver une ou un conseiller comme allié. Ma question a trait au logement social permanent  pour les femmes itinérantes.

    Démarches et formulation de ma question. 

    Le 16/02/2013 : coup de fil à une collègue qui travaille au  long terme d’une maison d’hébergement pour femmes en difficultés que je nommerai : la CITÉ pour garder son anonymat. Discussions et échanges pendant environs 30 mn. Nous sommes arrivées à la conclusion que le changement de critères  d’octroi des Habitations à Loyer Modique (HLM)  peut  aider les femmes itinérantes.

    Fière de ma question, je prends RVD avec Proftrudel le 22/02/2013 à 14h30.  Contrairement à ma première proposition qu’il a refusée, pour celle-ci,  il a dit : « oui, tu  peux continuer ».  J’ai fait un rapport de mes trouvailles sur des articles du FRAPRU : Front d’Action Populaire  en Réaménagement  Urbain.

    Proftrudel me propose alors d’inviter Mr François SAILLANT coordonnateur du FRAPRU à notre brunch du 10 mars 2013. Je me suis dépêchée d’envoyer l’invitation le même jour.

    Le 25/20/2013 :   coup de fil à Mr François Saillant. J’espérais secrètement tomber sur sa boîte vocale et lui laisser un message mais Oups, c’est lui-même qui répond. J’hésite un peu avant d’engager ma conversation téléphonique.  Mais très vite, il me rassure et me donne son e-mail personnel. Je lui envoie  sur le champ un courriel expliquant en détails l’objet de mon appel  de même que l’invitation du brunch. 

    Le 27/02/2013 : réponse de Mr Saillant qui est négative mais il s’est empressé de m’inviter pour venir discuter de ma problématique directement avec lui.  J’étais très heureuse.

    Le 08/03/2013 : rencontre avec Mr. Saillant dans la matinée. Discussion, composition de ma question. Il me suggère alors de contacter Mme Émilie Thuillier, conseillère  responsable de la condition féminine à la ville de Montréal.  En venant au cours dans l’après –midi, j’ai pris le journal métro et à ma grande surprise, j’ai vu la photo de Mme Émilie Thuillier. J’ai pu mettre un visage sur le nom. L’article dans le journal était intitulé : L’engagement politique au féminin. Il faisait l’éloge des femmes en politique pour souligner  la journée internationale de la femme.

     le 11 /03/2013 : courriel à Mme Thuillier. Réponse par un coup de fil le lendemain mardi matin. Elle me donne son e-mail direct pour une rapidité dans notre correspondance.

    Le lundi le 18/03/2013 : participation à la séance de question. Malheureusement, je n’ai pas pu poser ma question faute de temps.

    Le mardi le 19/03/2013, Mme Thuillier m’envoie un courriel  et me fait par de ses recherches par rapport à  ma question. Alors, je reste positive parce que la conseillère a  pris mon dossier en main.

    Je vous communique  maintenant ma question préparée le 08/03/2013 avec Mr François Saillant.
    J'ai travaillé comme intervenante sociale dans une maison d'hébergement pour femmes en difficultés de 2006 à 2012. Je travaille également dans une autre maison d'hébergement depuis 2005, cette dernière est une maison de femmes victimes de violence conjugale, (avec ou sans enfants.). J'ai pu constater que contrairement aux femmes victimes de violence conjugale, les femmes itinérantes, restent longtemps sur la liste des Habitations à Loyer Modique: les HLM (majoritairement 10 ans).
    Ces femmes itinérantes, accueillies en hébergement d'urgence, passent ensuite en appartements supervisés qui sont des logements de transition. (maximum 4 ans). Ensuite, elles tombent dans un vide  faute de HLM et leur rêve d'avoir un logement à elle s'envole.

    Par mes lectures et mes consultations, je sais que vous n'avez pas le pouvoir de changer les critères d’octroi des HlLM. Mais vous êtes mandataires des nouveaux logements sociaux de Montréal. Vous avez le pouvoir de faire en sorte qu'une partie significative de ces nouveaux logements sociaux soient attribués aux femmes itinérantes.
    Allez-vous le faire? 

    Vous avez également le pouvoir de convertir certains  des appartements de transition en logements permanents. Allez-vous le faire?

    SIKA A.



     

     

     

  • PD L.-Blogue #2 - Les limites du privé

     

     

                  Dans notre société néo-libérale, l'opinion publique oppose souvent le secteur privé au secteur public. L'une des raisons pour cette dichotomie est en raison de la nature des activités de ces deux entités. Le privé, afin d'assurer des profits, se doit de contrôler les risques et de les éviter si cela s'avère impossible. Cependant, les besoins de la population ne se limitent pas uniquement aux secteurs rentables et dépourvus de risques. Du coup, l'un des mandats du secteur public est de prendre la relève dans ces domaines. Par exemple, le public investit fréquemment dans les recherches fondamentales afin d'assurer la compétitivité future de l'État. D'autres domaines, tels que l'exploration spatiale, sont certainement moins répandus dans l'ensemble des États de droit, mais restent d'une grande importance et ont besoin de l'intervention du secteur public en raison des dangers et incertitudes de leurs opérations. Néanmoins, le secteur privé jouit de très bons porte-parole. Celui-ci, constamment vanté dans les tribunes et des gens de la droite, est maintenant synonyme d'efficience. Pourtant, comme nous allons le voir avec l'exemple du secteur de la santé, la voie du privé n'est pas toujours efficace ou l'option logique à adopter.

     

                   Dans son blogue du 30 mars 2013 sur le site web du Journal de Montréal intitulé Vive le privé (quand il est à sa place), Jean-Martin Aussant s'attaque à la croyance qu'un système de santé géré par le privé serait plus efficient que celui que nous possédons au Québec en ce moment. Le chef d'option nationale souligne l'incompatibilité de la mission du privé, qui est, non seulement de faire du profit, mais d'assurer de nouveaux profits (donc une clientèle!) à long terme à celui de bien soigner les Québécois afin de les revoir le moins possible dans nos hôpitaux. Dans ce sens, un système de santé entièrement privé n'aurait aucun avantage à soigner parfaitement ses patients, si son véritable but est d'obtenir le plus de profits possible. Cette logique va de soit et est bien connu chez les gens s'opposant à la vague de privatisation qui a suivi les années Reagan et Tatcher. Cependant, il faut souligner les valeurs du privé. Il est vrai que celui-ci est, toute chose étant égale par ailleurs, plus efficient que le public. Ceci s'explique, entre autres, par les contraintes auxquels ces deux secteurs doivent faire face. Comme nous le savons, dans le secteur public, tout doit être approuvé alors que dans secteur privé, tout est permis jusqu'à ce qu'ils rencontrent une loi. Dans ce sens, il n'est pas surprenant que les opérations de ces deux secteurs prennent des formes très différentes. Le processus bureaucratique du public sera, inévitablement, bien plus lourd. Or, ce processus bureaucratique a aussi ses bienfaits. Il assure une imputabilité, un respect des règles du domaine et une impartialité dans la priorité des clients à servir.

     

                Comme Jean-Martin Aussant le souligne, nous avons qu'à observer le système de santé américain qui, malgré les temps d'attente non existants, coute deux fois et demie plus cher per capita que la moyenne des pays de l'OCDE. De plus, nos voisins américains ont 2.4 physiciens per 1000 capita comparativement au 2.0 du Canada et au 3.1 de l'OCDE[1]. Le Canada semble souffrir dans ce domaine, cependant, la différence de .2 n'est pas suffisante pour expliquer ces temps d'attente si différents[2] entre ces deux systèmes. En effet, l'attente pour voir un médecin spécialisé au Canada est de deux à trois fois celle aux États-Unis[3]. Cependant, le système canadien, étant beaucoup plus accessible, obtient des trafics de clientèle bien plus importants. L'accessibilité de notre système malgré les temps d'attentes se répercute favorablement dans la santé publique des Canadiens. Les Canadiens vivent, en moyenne, 2.5 ans plus longtemps que les Américains et se classent onzièmes dans le monde[4]. Ce succès de notre système de santé occasionne, à son tour, davantage de stress sur les temps d'attente. Malgré tout, très peu de Canadiens seraient prêts à échanger leur système de santé avec le modèle privé des États-Unis.

     

                Considérons maintenant ces facteurs. Les États-Unis ont une quantité défaillante de médecins per capita, le taux d'utilisation de leur système par les citoyens est moindre qu'au Canada et l'espérance de vie en est réduite. Tout cela, logiquement, au prix d'un système de santé plus efficient donc, moins couteux. Or, comme le rapport de l'OCDE le démontre[5], les dépenses en santé per capita sont, aux États-Unis, les plus hautes dans le monde. En comparaison, le Canada se classe septième dans le monde dans ce domaine. De plus, notre espérance de vie est parmi les meilleures et nous devons couvrir un large territoire en comparaison à notre petite population. Dans ce sens,  le système de santé canadien est un succès, même si imparfait, et l'intégration du privé afin d'alléger les temps d'attentes ne serait pas nécessairement bénéfique à long terme à notre société.

     

                Bref, depuis ces fameuses années Reagan et Tatcher, il semble que le discours public assume toujours qu'il y existe un choix de société irréconciliable entre le public et le privé. Sans aborder un système de santé à deux vitesses pour les raisons philosophiques entre le privé et la santé que nous avons évoqué, il est possible pour une société de concilier ces deux modèles afin d'obtenir le meilleur des deux mondes. À la suite de la Révolution tranquille, nous avons instauré, au Québec, notre version nord-américaine de la sociale démocratie. Notre société française qui valorise la justice sociale et la répartition de la richesse se retrouve sur un continent entouré de sociétés anglophones, typiquement néolibérales et dans un système politique hérité de nos anciens maitres britanniques. Du coup, devant se doter d'institutions et d'assurer la survie à long terme de celles-ci, le Québec a adopté un modèle où les services vitaux tels que la santé, l'éducation et la gestion des ressources naturelles, sont étatisés, tout en laissant place, dans les autres domaines, au marché privé nord-américain. Du coup, nous nous sommes dotés d'une société dynamique possédant ses défauts, certainement, mais aussi plusieurs qualités de ces deux secteurs qui sont injustement perçus comme des antagonistes.



    - Pierre-David Labre



    [1]THE WORLD BANK DATA (Page consultée le 11 avril 2013). Physicians (per 1000 people), [en ligne], http://data.worldbank.org/indicator/SH.MED.PHYS.ZS

    [2] FRASER INSTITUTE (Page consultée le 11 avril 2013). Longer than ever a patients wait for healthcare, [en ligne], http://www.fraserinstitute.org/uploadedFiles/fraser-ca/Content/research-news/research/articles/longer-than-ever-a-patients-wait-for-healthcare.pdf

    [3] INSTITUT CANADIEN D'INFORMATION SUR LA SANTÉ (Page consultée le 12 aveil 2013). Temps d'attente et soins de santé au Canada : ce que nous savons et ce que nous ignorons, [en ligne], https://secure.cihi.ca/free_products/WaitTimesReport_06_f.pdf

    [4] ECONOMIC & SOCIAL AFFAIRS (Page consultée le 12 avril 2013). World Population Prospects, The 2010 Revision, [en ligne], http://esa.un.org/wpp/Documentation/pdf/WPP2010_Highlights.pdf

    [5] OECD (page consultée le 12 avril 2013). OECD Health Data 2012 - Frequently Requested Data, [en ligne], http://www.oecd.org/els/health-systems/oecdhealthdata2012-frequentlyrequesteddata.htm

     

  • AMINE S.- Le cas de la municipalité de Saint-Hippolyte - Amine Soulhi

     

     

    Traditionnellement, la gestion semble être pensée naturellement selon le mode hiérarchique. Le président-directeur général commande à ses responsables, qui dictent aux directeurs, qui prescrivent aux chefs d’équipe, qui commandent aux employés. Il est certain que ce mode de gestion, par ailleurs très répandu, engendre des aboutissements fortement teintés des couleurs du président-directeur général. Malgré les différents filtres par lesquels passe le message initial, celui-ci en sort relativement intact, et on obtient des institutions façonnées à l’image de leur(s) dirigeant(s). Or, depuis la fin du vingtième siècle, on commence à penser davantage la gestion sur le mode inclusif. Sans doute les nouveaux défis posés par les vagues d’immigration massives (entre autres facteurs) et leurs impacts sur le vivre-ensemble ont-ils sommé la redéfinition de la gestion sociétale. On peut penser que la gestion participative vient en quelque sorte en réponse à ces défis contemporains. En effet, la gestion participative reflète davantage l’idéal démocratique prôné par les sociétés occidentales. On y préconise la prise en compte de l’avis des membres de l’institution, leur participation au processus décisionnel. Ceci se veut un procédé respectueux des contributions et des différences de chacun. Sans verser dans « l’égalitarisme » de la gestion collective, la gestion participative considère l’individualité des parties sous un étendard commun.

     

    La municipalité de Saint-Hippolyte, située dans les Laurentides au Québec, a entamé le virage vers ce mode de gestion. Il s’agit d’une véritable innovation. Pour ce faire, le personnel administratif de la municipalité a principalement investi des efforts pour aller rallumer l’élan volontaire après de son personnel, en se basant sur le postulat que « l'outil de gestion le plus important est des employés municipaux passionnés, efficaces, impliqués et dédiés »[1]. On a donc embauché notamment des formateurs en gestion et en motivation, tout en publiant, en parallèle, des mises-à-jour régulières sur l’avancement et les débouchés des différentes pratiques. Il est à noter que la municipalité s’était d’abord dotée d’un plan d’action détaillé, disponible non seulement à l’échelle administrative, mais également à l’échelle citoyenne, puisque les habitants de Saint-Hippolyte y avaient également accès. On dénote donc une véritable volonté de transparence.

     

    Ce qui frappe dans cette volonté innovante, c’est qu’au lieu de débloquer des fonds pour démarrer des commissions et des comités chargés d’examiner les problèmes de la municipalité et d’y apporter des solutions « en huis clos», on a mobilisé directement les troupes sur le terrain en leur fournissant les outils adéquats – « budget, équipement, support, reconnaissances, employés, infrastructures, coaching »[2] –, bref, en aiguisant leur sens de la gestion et en les éduquant à la gestion participative.

     

    Par l’entremise d’un communiqué, la municipalité de Saint-Hippolyte résume bien l’esprit qui habite cette pratique : l’expression « dynamique »[3]. Somme toute, cette innovation semble tendre vers un bilan positif. Certains pourraient donc penser que la gestion participative est en réalité « le nouveau mode de gestion » vers lequel tendre. Il est vrai que la gestion participative représente la solution tout indiquée pour combattre notamment la gangrène du cynisme citoyen grandissant vis-à-vis de la politique, à plus forte raison dans un système démocratique reposant sur la participation citoyenne. Toutefois, il faut garder à l’esprit que la municipalité de Saint-Hippolyte ne compte que quelque 8 000 habitants. Pourrait-on envisager une telle mobilisation de la population montréalaise ? Il est fort à parier que ce style de gestion répondrait pauvrement à la mosaïque de la métropole.

     

     

     



    [1]Ville de Saint-Hippolyte. 2011. Gestion participative. Municipalité de Saint-Hippolyte. En ligne. http://www.umq.qc.ca/grands-dossiers/vitrine-des-pratiques-innovantes/liste-des-pratiques-innovantes/gestion-participative/ (page consultée le 10 avril 2013).

    [2] Ibid.

    [3]Ibid.

     

  • Bladimir Charles-Gestion particiative ENAP2013

    Mission de création d'un organisme de bienfaisance à Montréal: une expérience enrichissante!

    Dans le cadre du cours de « Gestion participative et Défense des droits» dispensé par l’éminent professeur Rémy Trudel pendant  la session d’hiver 2013, il incombait à chaque étudiant comme exigence partielle de remplir une mission. Ainsi, des exemples de missions ont été présentés en classe,mais chacun après l’aval du professeur pouvait choisir de mener sa propre mission. En ce sens, mon projet qui consistait à monter un organisme de bienfaisance au profit des enfants démunis d’Haïti a été validé par monsieur Rémy Trudel.

    Mais pour démarrer le projet, il fallait trouver un groupe de concitoyens conscients de multiples problèmes auxquels font face les enfants les plus défavorisés d’Haïti, dans le but de pouvoir former une équipe dynamique de travail. Étant dupés à maintes reprises, les Haïtiens de la diaspora ne veulent plus croire à ce genre d’initiative. Poussé par une extrême motivation, j'ai cherché à trouver la meilleure stratégie possible me permettant de briser le spectre  de toutes les mauvaises expériences qui ont secoué la communauté haïtienne à Montréal durant les années passées, et instaurer un pacte de solidarité entre tous ceux qui accepteraient de collaborer avec moi pour remplir cette noble mission.

    C'est ainsi que le 15 janvier 2013 j’ai eu l’idée géniale d’écrire à une trentaine d’amis et de connaissances via la poste Canada et les médias sociaux, en les invitant à participer à une grande rencontre d’information dont l'objectif est porté essentiellement sur le projet de création d’un nouvel organisme de bienfaisance au Canada. Grande a été ma surprise de consater que la majorité des invités étaient présents dans la salle. J’avais donc profité de l’opportunité pour expliquer à l'assistance les raisons qui m’ont values cette brillante de l’approfondir. De plus, cette rencontre nous a permis d’initier le processus de formation d’un comité central par l’élection de nouveaux membres selon la structure suivante proposée :

    • Un Président
    • Un Secrétaire Général
    • Un Secrétaire-Rapporteur
    • Un Trésorier
    • Un Conseiller
    • Un Délégué
    • Un Responsable des relations publiques

    Ce comité a été constitué de façon démocratique au cours de la deuxième réunion qui a eu lieu le 09 février 2013. À partir de là, les membres du comité se mettaient au travail en rédigeant un plan d’action. Ensuite, une assemblée constituante avait été convoquée, à l’issue de laquelle le nom de l’organisme « FOYER PLEIN SOLEIL» a été choisi ainsi que sa devise « S’unir Pour Aider».

    MISSION DE FPS

    En effet, Le FPS se donne pour principale mission de mettre en place des mécanismes appropriés en vue de contribuer à l’amélioration et à  la promotion des conditions socio-économiques des enfants les plus défavorisés de son milieu d’intervention en Haïti.

    OBJECTIFS

    Le FPS a notamment pour objectifs de :

    a) Aider les enfants les plus nécessiteux dans le domaine de l’éducation, la santé, l’alimentation, les loisirs et tout autre domaine où son intervention s’avérait nécessaire;

    b) Œuvrer pour la bienfaisance, la solidarité sans discrimination de région, de religion et de sexe;

    c) Œuvrer pour une éducation saine et de qualité, une orientation socioprofessionnelle et une réhabilitation sociale adéquate en vue d’une réinsertion sociale complète;

    d) Encourager et soutenir les initiatives de création et d’animation pour les enfants défavorisés;

    e) Diriger l’aide vers l’autonomie et non la dépendance des bénéficiaires;

    f) Lutter contre la violation des droits de l’enfant;

    g) Attaquer les problèmes de base qui portent les jeunes à fuir le toit familial, décrocher à l’école et se retrouver sur le pavé pour compromettre leur avenir.

    Le projet grâce à la détermination des membres de FPS, est évalué actuellement  à 40% de sa réalisation. Nous misons donc sur la capacité, l’expérience et surtout l’esprit de solidarité qui anime chacun de nos membres pour arriver à bon port.

    PERSPECTIVES :

    Soucieux d’atteindre les objectifs que nous nous fixons, il est fondamental de scruter l’avenir avec un œil tout à fait positif. Dans ce contexte, toute une panoplie de programmes est envisagée :

    • Soumettre le dossier de demande de reconnaissance légale de FPS auprès des Gouvernements fédéral (Canada) et provincial (Québec)
    •  Procéder au recrutement des membres adhérents, bienfaiteurs et d’honneurs pour l’avancement de FPS;
    • Concevoir le site Internet de FPS pour ue meilleure visibilité et de promotion des projets réalisés;
    •  Implanter un bureau de Représentation de FPS en Haïti;
    •  Enclencher le processus d’inscription des enfants et des jeunes démunis au FPS;
    •  Réaliser des événements socioculturels au bénéfice des jeunes et de la famille;
    •  Sortir un documentaire sur le quotidien des enfants démunis d’Haïti;
    •  Appuyer le fonctionnement de certaines cantines scolaires en Haïti venant en aide aux enfants en situation d’insécurité alimentaire;
    • Recourir au système de parrainage en faveur d’écoliers orphelins et de jeunes professionnels haïtiens frappés par le séisme du 12 janvier 2010.

    Membres du Directoire de FPS

    1. Bladimir Charles              Président
    2. Jean-Claude Hyppolite     Secrétaire Général
    3. Patricia Jean                   Secrétaire
    4. Félix Vil                          Trésorier
    5. Léon Laurore                  Conseiller
    6. St-Vil Donal                    Délégué
    7. Maude Pierre-Charles      Responsable des relations publiques
  • H+A : création du Club social des étudiants maghrébins de l'ÉNAP-Montréal

    L’idée de créer un club social pour les étudiants maghrébins de l’ENAP- Montréal a surgit dès mon arrivée à l’ÉNAP en septembre 2012. Ayant fréquenté plusieurs universités au Québec, j’ai été surprise de voir qu’il n’existait qu’une seule association étudiante, L’AEENAP. Non pas que celle-ci ne soit pas suffisante mais plusieurs de mes collègues m’ont fait part d’une inquiétude: celle-ci n’était pas représentative de la diversité des étudiants de l’ÉNAP.

     

    Je me suis alors posée la question suivante : pourquoi ces étudiants maghrébins ne se présentaient pas aux élections. Après tout, l’association des étudiants de l’ÉNAP est fondée, à ma connaissance, sur des principes démocratique et transparents. Ayant réfléchi à cette question, je suis arrivée à la conclusion suivante, qui n’engage que moi. Premièrement, l’esprit associatif dans nos pays, et je parle bien entendu des pays maghrébins, n’est pas très développé contrairement au Québec. Ceci explique que certains étudiants ignorent tout de cet organe important dans une institution académique. Deuxièmement, et avoir moi même atterrie au Québec comme étudiante étrangère, s’intégrer dans une société totalement différente tout en ayant comme objectif la réussite de ses études laissent peu de place, au départ, à la participation estudiantine.

     

    Puisqu’on est dans un cours qui porte sur la gestion participative, nous avons eu l’idée de créer ce Club pour permettre aux étudiants maghrébins de participer à la vie étudiante de l’ENAP,  échanger sur leurs expériences, leur cheminement académique, discuter de l’actualité des pays du Maghreb et ceci toujours dans un esprit de coopération et de dialogue avec les autres étudiants et en collaboration avec L’AEENAP.

     

     La première étape du déroulement de cette mission a été de réfléchir sur la meilleure façon de faire connaitre notre existence. Rien de mieux que les médias sociaux de nos jours !! Nous avons donc créé une page Facebook du Club, avec un logo, une description et quelques photos pour une plus grande visibilité sur la toile et nous comptons sur le téléphone arabe pour faire le reste. Une fois la page complétée, plusieurs de nos collègues ont manifesté leur soutien et ont aimé la page. Nous souhaitons par ailleurs souligner le travail formidable de notre collègue Hanafi Tessa qui nous a accompagnés dans cette aventure. Une fois cette étape franchie, nous avons contacté la personne chargée à l’ENAP pour réserver un local où se dérouleront nos rencontres.

     

    Par la suite, j’ai essayé de contacter des professeurs de l’ENAP d’origine maghrébine pour leur faire part de notre projet et puis pour les inviter à se joindre à nous lorsqu’il s’agira d’organiser des conférences, colloques etc. ainsi que d’autres personnalités publiques d’origine maghrébines au Québec (députés, congrès maghrébin du Québec etc.) pour leur informer de l’existence du Club pour des contacts futurs. En plus de rassembler étudiants et professeurs de tous les horizons, nous avons établi comme objectif de contacter les autorités officielles de nos pays respectifs qui nous représentent ici au Québec. À titre d’exemple, un courriel a été envoyé à l’attaché culturel du Consulat général du Maroc à Montréal pour l’informer de la création de notre Club et de la mission qu’on s’est fixé.

     

    Pour ce qui est des activités et des projets à venir, nous souhaiterons accompagner les nouveaux arrivants et les étudiants étrangers issus des pays maghrébins pour faciliter leur intégration dans la société québécoise en les aidant par exemple dans la recherche de logement, de travail, d’organiser des sorties de découverte de la ville de Montréal etc. Ces activités seront chapeautées par d’anciens étudiants qui agiront comme des parrains pour les nouveaux. Notre souhait le plus cher est que ce club prenne vie, qu’il devienne et pourquoi pas une association et qu’elle soit présente dans tous les campus de l’ENAP à travers le Québec.

  • Binta-Mission:Bénévolat dans une école primaire pour une activité appelée le "Dodo a l'école"

     

    Ma mission de bénévolat se déroule dans une école primaire qui s’appelle Katimavik Hébert et qui se situe à ville Saint Laurent.

    Mon petit frère âgé de sept ans est en première année à l’école Katimavik et son enseignante Madame Caroline Raphael a été la première enseignante a vouloir organiser pour la première fois au sein de l’établissement une activité extra-scolaire appelée le « Dodo à l’école » qui consiste à passer la nuit à l’école avec l’enseignante dans leur salle de classe. L’école avait prévu un défilé en pyjama le lendemain durant la journée pour toutes les classes.

    Voulant menée à bien son activité Madame Raphael a envoyée à tous les parents une lettre en leur demandant l’autorisation pour que leur enfant puisse participer à cette activité en nous laissant un délai pour pouvoir donner notre réponse. Cette lettre expliquait aussi le but de l’activité, l’heure à laquelle les enfants devraient arrivée à l’école, les affaires personnelles que les enfants devront apporter en venant, son déroulement et en nous demandant aussi si les parents seraient disposés à être bénévoles afin de l’aider pour la gestion des enfants durant cette activité et à rester aussi pour le défilé en pyjama que l’école organisait le lendemain matin. Mes parents ont accepté que mon petit frère puisse participer à l’activité et j’y ai participée en tant que parent bénévole. Les enfants devaient prendre leur souper à la maison avant de se rendre à l’école pour participer à l’activité.

    Le jour du « Dodo à l’école » l’heure d’arrivée à l’école était prévue à 18 heures. A notre arrivée la maîtresse nous a accueillis à l’entrée de l’école en nous indiquant la salle de classe ou nous allions passer la nuit. Elle avait déjà disposée les tapis et les avaient serrés les uns contre ils constituaient un grand matelas et chacun d’entre nous a choisi l’endroit où nous voulions étendre notre sac de couchage. Lorsque tous les enfants sont arrivée et que les parents sont parti Madame Raphael a écrit sur le tableau de la classe le groupe d’enfants dont chaque parent bénévole devra s’occuper durant toute la nuit tout en pouvant s’occuper aussi des autres enfants si nécessaire. Après qu’on ait pris connaissance de chaque groupe d’enfants dont on était responsable et qu’on ait tous disposé nos sacs de couchage on s’est rendu dans le gymnase pour faire des jeux avec la maîtresse et les enfants. Dans le gymnase la maîtresse a organisé des jeux très amusants (bateau des pirates, des jeux de ballon,…) auxquels on a participé avec les enfants pendant près d’une heure. Après les jeux, nous sommes allés dans la salle où ils suivent des films et nous sommes installés pour suivre le dessin animé Toys story. Pendant que les enfants suivaient le film on leur offrait des cookies à grignoter mais il y avait aussi des enfants qui avaient commencé à avoir sommeil on les a emmenés dans la salle de classe ou on passait la nuit et on les a mis dans leur sac de couchage pour qu’ils puissent dormir paisiblement.  A la fin du film nous avons emmenés les enfants à tour de rôle aux toilettes pour qu’ils se brossent les dents et qu’ils fassent leurs petits besoins avant d’aller au lit. Nous nous sommes tous retrouvé dans la salle de classe avec la maîtresse et on s’est mis chacun sous nos couettes avec les enfants, on a discuté un peu et on s’est tous endormi aux alentours de 23 heures.

    Nous avons passé une bonne nuit, nous nous sommes tous réveillé vers 8h et les enfants étaient en pleine forme. On les a laissés avec leur pyjama et nous avons tous pliés nos sacs de couchage que nous avons rangé d’un côté dans la salle de classe pour que les enfants puissent avoir assez d’espace pour pouvoir prendre leur petit déjeuner sur les tapis que nous avons nettoyé. Nous avons emmené les enfants se brosser les dents et se débarbouiller le visage avant qu’ils puissent prendre leur petit déjeuner. Madame Raphael avait prévu un petit déjeuner pour les enfants (elle avait apporté du pain plat, des fruits, du Nutella, de la confiture, du ficello, du jus de fruit..) et nous l’avons aidé a disposé le mini buffet pour les enfants sur des tables en face de la salle de classe. Nous nous sommes partagé les tâches il y avait des parents qui étaient resté dans la salle de classe pour aider les enfants a bien s’installer pour pouvoir manger leur petit déjeuner et d’autres parents étaient au niveau du mini buffet pour servir les enfants. Les enfants venaient par groupe de trois et on leur demandait ce qu’ils voulaient manger pour leur petit déjeuner parmi toute la nourriture qui était proposée. Après que chaque soit servi il allait s’asseoir sur les tapis dans la salle de classe et les enfants ont pris leur petit déjeuner tous ensemble dans la joie en formant en cercle. Lorsqu’ils ont fini de prendre leur petit déjeuner nous avons ramassé les saletés ainsi que la nourriture du petit déjeuner. Madame Raphael a ensuite demander aux enfants de faire un câlin et un bisou en groupe à chaque parent pour nous remercier de notre présence. Elle a prononcée à tour de rôle le nom d’un parent et les enfants nous ont couverts de bisous et nous ont donné des câlins en nous disant merci d’être resté avec eux durant la nuit pendant ce temps Madame Raphael prenait des photos de ce moment d’affection que nous ont témoigné les enfants. Elles aussi les enfants lui ont témoigné leur affection et se fut des moments très émouvants.Ca a été une tres belle activité et tous les parents ont félicité Madame Raphael pour la réussite de cette activité qui a étévécue avec beaucoup de joie avec les enfants.

    Binta Sylla

  • Caro J. -Les services de garde au Québec

     Mon premier blog

     

    Je les vois froncer les sourcils, ça semble compliqué!

    Il y a le CPE, centre de la petite enfance, un OSBL subventionné par le gouvernement qui offre des places à contribution réduite (7$/jour), qui a pignon sur rue dans une belle bâtisse d’environ un million de dollars, dirigé par un conseil d’administration et une direction générale qui sont  appuyés par un adjoint à la direction, un commis-comptable syndiqué, un nutritionniste syndiqué, des responsables de l’entretien syndiqués et finalement des éducatrices de la petite enfance syndiquées. Chacun est rémunéré selon le « Guide concernant la classification et la rémunération du personnel salarié centres de la petite enfance, garderies subventionnées et bureaux coordonnateurs de la garde en milieu familial ». Pour aller dans ce beau CPE notre nom doit être inscrit au BILA (bureau d’inscription sur une liste d’attente centralisée) et ensuite tu attends l’appel, pour certain qui ont déjà un frère ou une sœur au CPE c’est rapide, pour les autres l’appel peut être long à arriver ou ne jamais arriver, on ne sait pas!

    Il y a aussi les services de garde en milieu familial, une dame qui dans sa maison accueille  un maximum de sept enfants, ce service est à contribution réduite (7$/jour). C’est comme une famille nombreuse mais seulement sur les heures d’ouverture (selon le cas de 7h00 à 17h00 ou de 7h00 à 16h00), et la famille nombreuse  doit se dissoudre pendant les vacances de la dame variant de 2 à 6 semaines selon son expérience. Pour intégrer ce service de garde tu  dois être au BILA ou être chanceuse et trouver une annonce sur « magarderie.com » dans les minutes suivant l’émission de l’annonce.

    Il y a aussi les services de garde privés, en installation à 42$ / jours si tu es petit (4-18 mois) et 37 $ / jours si tu es grand (+18 mois). Pour moi ça varie de 840$ à 924$ par mois, payable le 1er. En milieu familial c’est variable soit de 25 à 40 $ par jours. Une facture de plus de 10 000$ par année, les parents ont droit à un remboursement anticipé du gouvernement provincial le 15 du mois, ce remboursement est calculé en fonction du revenu familial.

    Ma mère a décidé d’être proactive et de tenter de changer les choses, elle propose sont aide à la Coalition des garderies privées non-subventionnées. Nous allons manifester à Québec, elle prend des images et fait un montage pour la Coalition, elle propose un « plan d’action stratégique pour faire infléchir le gouvernement dans le dossier des appels d’offre pour les places à contribution réduite en service de garde » à la Coalition et fait une demande d’accès à l’information au Ministère de la Famille. Elle aimerait bien savoir combien nous sommes sur BILA pour faire le lien  avec les places offertes dans le nouvel appel d’offre du gouvernement Marois (Gouvernement du Québec, 2012). Cet accès à l’information lui a été refusé! Pour tenter de faire changer de direction le gouvernement La Coalition a présenté avec l’appui du député libéral Danielle St-Amand une pétition à l’Assemblée Nationale et depuis, a fait appel à une firme de relation publique .pour un mandat de lobby.

    Les parents du Québec demande au gouvernement d’utiliser les fonds publics à bon escient et ce pour offrir à tous les services attendus. Le gouvernement à mis en place en 1997 un système de service de garde subventionné. Le développement de ce système a pour objectif d’offrir un service de garde de qualité et à coût modeste à l’ensemble de la population. Les impacts souhaités au sein de la communauté sont nombreux : uniformité des programmes, qualité égale pour tout les milieux, amélioration de la qualité de vie globale des familles québécoises et favoriser le développement, toutes choses égale par ailleurs, des enfants d’âge préscolaire au Québec. Ce système, lors de sa mise en place, devait être universel, offert à l’ensemble des citoyens-parents et si, aujourd’hui, nous tentons d’évaluer les résultats après plusieurs années de mise en place, ceux-ci sont peu probant car insuffisant pour répondre aux besoins légitimes de la population. Pour répondre à ce besoin, l’environnement s’est adapté et un système parallèle a vu le jour, les garderies privées non-subventionnées accréditées par le gouvernement. Ce système fonctionne et offre le service attendu aux parents québécois. Le gouvernement dit vouloir faire preuve de « bonne gouvernance », être efficace et efficient, pourquoi refuse-t-il d’utiliser cette ressource disponible et qui lui permettrait, à moindre coût, d’atteindre ses objectifs? Quelles sont les cibles de résultats visées par le ministère de la famille? Offrir une place à contribution réduite à chaque enfant du Québec ou réaliser un rêve idéologique peu importe les impacts pour ceux-ci et leur famille?

    J’ai aussi une autre solution, un enfant, une place! Mme Marois, si  vous êtes dans l’impossibilité de rencontrer vos engagements, versez la subvention aux parents et eux se trouveront un service de garde. Le ministère de la famille a adopté le slogan « DES SERVICES DE GARDE POUR TOUS, UN ENFANT, UNE PLACE »,  moi j’ai 10 mois et madame Marois, je n’ai pas de place à contribution réduite.

     

    Caroline Joly

    Pour Jolyanne

    Bibliographie

    Gouvernement du Québec. (2012). RÉPARTITION DES 15 000 NOUVELLES PLACES PAR TERRITOIRE DE BUREAU COORDONNATEUR. Consulté le 04 10, 2013, sur Famille Québec: http://www.mfa.gouv.qc.ca/fr/publication/Documents/Repartition_places_bc.pdf

  • M. Rousse - Dynamiser la participation citoyenne en santé

    Tous les centres de santé et de services sociaux (CSSS) doivent avoir leur comité des usagers, dont le rôle et les fonctions sont clairement définies dans la Loi sur les services de santé et des services sociaux (LSSSS).  Le mandat principal du comité des usagers est tout simplement d'être le gardien des droits des usagers.  Pour ce faire, il doit veiller à ce que les usagers soient traités dans le respect de leur dignité et en reconnaissance de leurs droits et libertés.  Il se doit également d'avoir une préoccupation particulière envers les clientèles les plus vulnérables et travailler à promouvoir l'amélioration des conditions de vie des personnes hébergées.

    Depuis leur création, les comités des usagers ont été principalement utilisés pour leur fonction de défense des droits et des intérêts des usagers.  Ils ont souvent été sollicités pour accompagner et assister les usagers lorsqu'ils désirent porter plainte.  Cependant, avec la mise en place des commissaires aux plaintes et à la qualité (fonction essentielle dans tout CSSS) et l'amélioration des médias sociaux, les usagers ont trouvé d'autres avenues pour les aider dans leurs démarches lorsqu'ils se sentent lésés dans leurs droits.  Les comités des usagers tombent graduellement dans l'oubli et les membres sont de moins en moins nombreux autour de la table.  Avons-nous encore besoin de comités des usagers?

    En fait, le comité des usagers a d'autres fonctions essentielles qui sont malheureusement inexploitées.  Une des plus importante consiste à renseigner les usagers sur leurs droits et leurs obligations.  Bien sûr, toute personne est en droit de s'attendre à recevoir des soins de qualité.  Mais n'y a-t-il pas d'autres droits qui mériteraient l'attention d'un comité des usagers?  Attardons-nous à un droit qui est parfois méconnu ou mal compris autant par les usagers que par les professionnels prodiguant des soins de santé et de services sociaux. 

    Le consentement aux soins:

    Selon la loi québécoise, une personne ne peut être soumise à des soins ou services sans qu'elle ait donné son consentement, son autorisation.  Elle peut également refuser un soin ou service et consentir à certains autres.  Lorsque l'usager consent, il accepte de recevoir un soin ou un service.  Cependant, consentir à un soin ne signifie pas uniquement signer au bas de la feuille que la commis à l'accueil nous présente.  Un consentement doit avoir les deux qualités suivantes:

    Libre, c'est-à-dire donné de son plein gré, sans contrainte ni pression;

    Éclairé, donné en toute connaissance de cause, ce qui implique que l'information qui a été transmise par le professionnel de la santé est complète.

     

    Un objectif rassembleur pour un comité des usagers

    Un comité des usagers qui choisit de jouer son rôle d'informateur et de formateur auprès des usagers et même des professionnels qui procurent des soins de santé et des services sociaux choisit une approche positive et proactive et permet d'offrir un support dynamisant à sa communauté.  Un thème à la fois, un droit à la fois, une responsabilité à la fois, le comité des usagers peut utiliser plusieurs médiums pour faire connaître ces droits et ces responsabilités.  Un comité des usagers qui choisit cette voix aura sans doute plus de succès à combler ses postes et rajeunir ses adeptes.  La participation citoyenne en santé, c'est possible, à condition d'améliorer l'image que nous en avons.  Le comité des usagers n'est pas uniquement un medium pour se plaindre du goût de la soupe à la cafétéria de l'hôpital.  Le comité des usagers doit être fier de jouer un rôle de premier plan auprès des conseils d'administration des CSSS et de sa communauté afin de s'assurer que chaque usager connaisse ses droits et les fasse respecter, connaisse ses obligations et les assume pleinement.

     

    Manon Rousse

     

     

  • #2 J BB -Le Canada est une nation faible ?

     

    Le Canada est une nation faible? 


    Notre civilisation se trouve actuellement au début d'une très longue période de transition qui nous fera passer d'une structure primitive, basée sur des considérations géographiques essentiellement fictives, vers une superstructure naturellement formée par l'interconnexion de l'information, l'abondance de l'énergie, la primauté du droit inter-national ainsi que la rapidité du transport des biens et personnes. Cependant, cette tendance n'aboutira pas avant plusieurs siècles et sans aucun doute après de nombreux conflits armés. Pour l'instant alors, le paradigme de la division des territoires par nations distinctes restent entiers. Dans ce contexte, je m'interroge à savoir si le Canada est une nation qui s'affaiblit relativement aux autres pays industrialisés, ou si au contraire, gagne-t-elle en force? Voici un aperçu des éléments à étudier pour résoudre cette question.

     

    Tout d'abord, nous savons que la constitution est l'acte fondateur de tout état de droit. Il est donc normal de juger de la solidité des bases d'un pays par la fortitude de ses assises légales. À juste titre, les fondations du Canada ont des fissures notables, comme la non-signature de la constitution par la province du Québec ou l'impasse dans l'harmonisation des revendications des autochtones. D'ailleurs, les révélations récentes[1] faites par l'historien Frédéric Bastien à partir de documents déclassifiés par l'Angleterre remettent en question la légitimé de la Cour suprême du Canada quant à son indépendance réelle. Malgré tout cela, nous devons bien admettre que dans la pratique, le pouvoir judiciaire du Canada est en bonne santé. Nonobstant de sérieuses critiques à son endroit, le système de justice canadien est, dans les faits, fonctionnel.

     

    Ensuite, l’économie, c’est-à-dire, la création de biens et services ainsi que les interactions commerciaux nécessaires pour la distribution de cette richesse, est le facteur principal pour évaluer la vigueur d’une nation. En ce sens, le Canada fait très bonne figure comparé aux autres puisqu’il a connu de 1993 à 2008 une croissance annuelle moyenne de son produit intérieur brut (PIB) de 3%, soit le meilleur rendement économique des pays du G8 durant cette période (USA, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie, Canada et Russie). Qui plus est, le Canada est le pays qui maîtrise le mieux la croissance de sa dette ainsi que le niveau de son inflation. Il accuse toutefois un certain retard, car le ratio de sa dette brute par rapport au PIB en 2011 s’élève à environ 85%, ce qui reste assez élevé.

     

    Évidemment, la dépendance économique du Canada envers les États-Unis d’Amériques (USA) est notable puisque 75 % des exportations du Canada vont chez leur voisin du sud tandis que 50% des importations viennent d’eux. Par contre, bien que l’économie du Canada soit tributaire de celle des USA, la diversité de ses sources de revenues (matières premières, énergie, agriculture, haute technologie, services, etc.) lui confère une force et une capacité d’adaptation enviable. Nombreux sont ceux qui attribue à la diversification de son économie le fait que le Canada s’est très bien tiré de la crise économique de 2008. De cette manière, le Canada gagne en rapport de force, car pendant que les autres pays du G8 s’enlisent dans leur crise financière et budgétaire, celui-ci continue à faire son petit bout de chemin, progressant tranquillement, mais sûrement.

     

    La population du Canada est de l’ordre de 35 millions en date de 2012 avec un taux d'accroissement démographique de l’ordre de 5,9% entre 2006 et 2011, ce qui est plus élevé que les USA (4,4), Royaume-Uni (3,5), Italie (3,2), France (3,2), Japon (0,0), Russie (0,1) et Allemagne (-0,8). La puissance relative d'un pays est nécessairement lié à sa richesse économique, à son niveau technologique et au poids de sa population. Il est donc de bonne augure que le Canada ait une croissance démographique plus élevé que ses compétiteurs.

     

    Au plan historique maintenant, il faut savoir que le Canada fut au départ un dominion de l'empire Britannique et qu'il fut donc vassal jusqu'à la chute de l'influence anglais à la fin de la deuxième guerre mondiale. Les USA ont alors remplacé l'Angleterre quant à l'Empire dominant et ceux-ci ont eu une influence considérable quant au développement industrielle du Canada, entre autres.

     

    Dans son ouvrage «Le Grand Échiquier»[2], Zbigniew Brzeziński, ancien conseiller à la sécurité nationale du président Carter, élabore une grande stratégie de contrôle planétaire pour l'Empire des États-Unis d'Amérique. Avec une candeur machiavélique, il décortique l'ensemble des confrontations géopolitiques à venir (21ème siècle) et analyse les meilleures options pour établir une domination durable. Dans son ouvrage de référence, professeur Brzezinski parle du Canada comme d'un pays respecté pour l'utilisation constructive de sa richesse et de son pouvoir souverain, mais dont aucun ne s'effraie ou ne se préoccupe vraiment.

     

    C'est donc dire que bien que le Canada fait partie du groupe des pays les plus industrialisés du globe et qu'il fait bonne figure quant aux points discutés précédemment, son influence diplomatique et militaire reste faible.  La force et la capacité militaire dicte toujours le fait d'être réellement respecté ou non. Dès lors, les derniers soubresauts de la politique étrangère du présent gouvernement du Canada ne reflète-t-il pas une certaine frustration en ce sens ?  Qu'en pensez-vous ?

     
    Bugs Bunny
     

    [1]Chouinard, Tommy. «Rapatriement de 1982: Québec demande à Ottawa d'ouvrir ses livres», la Presse, 9 avril 2013, [http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/201304/09/01-4639093-rapatriement-de-1982-quebec-demande-a-ottawa-douvrir-ses-livres.php], page consultée le 10 avril 2013.

     

    [2] Brzezinski, Zbigniew. «The Grand Chessboard; American Primacy and it's Geostrategic Imperatives», Basic Book Edition, 1997, p.185

  • Blogue # 2 : Un regard sur la cooperation Canado-haitienne

    #2 Théralien : Un regard sur la coopération Canado-haïtienne

    « Même le plus petit État est plus fort que tout multinational ». Pourtant, les autorités haïtiennes quoique élus démocratiquement est à la merci des dictats des organismes internationaux. Les organisations non gouvernementales font donc la loi. Qu’est ce qui explique une telle attitude ? Eh bien quand l’État a failli à ses missions fondamentales, la coopération internationale impose ses lois et il y a toujours un peuple qui en subit les conséquences.

    Certains ont dénoncé dans le temps une aide internationale en particulier l’aide canadienne qui ne répond pas aux politiques publiques gouvernementales haïtiennes mais préfère plutôt fonctionner en parallèle. L’aide est attribuée plutôt à des Organisations non gouvernementales (ONG). Ces ONG devraient avoir comme obligation de rendre compte au gouvernement d’accueil afin d’expliquer comment l’argent a été dépensé. Il s’avère aussi une obligation pour un organisme international de rendre compte aux citoyens et citoyennes qui ont contribué en amont à ce fonds. En bout de ligne, il en est de même qu’un organisme à la hauteur de l’ACDI veille à ce que les fonds débloqués en faveur d’Haïti améliorent effectivement la situation des plus défavorisés. Telle n’est pas le cas. Le constat est patent. Est-ce que l’ACDI a failli à sa mission ? Il a fallu attendre l’arrivée en Haïti en novembre 2012 du Ministre canadien de la Coopération Internationale Julian Fantino qui avait annoncé dans la presse canadienne un gel de tout nouveau financement de projet de développement en Haïti. Julian Fantino a indiqué que « depuis 2006, le Canada a versé environ 1 milliard de dollars à Haïti ». «Le fait est qu'Haïti est toujours en mauvais état. Et on va à côté, en République dominicaine, et les choses vont beaucoup mieux. Allons-nous continuer à faire la même chose de la même manière en Haïti? Je ne pense pas! Parce que nous n'obtenons pas le progrès auquel les Canadiens sont en droit de s'attendre », a-t-il déclaré. On peut présumer qu’il ne connait pas trop bien la réalité sociopolitique d’Haïti quand il fait une telle déclaration. Par contre, le coopérant est en son droit de demander des comptes sur la façon dont l’argent a été dépensé toutefois un État (Haïti) ne pourrait pas répondre à cette question si en amont les fonds ne lui ont pas été attribués. De la même manière, un État démocratique avec à sa tête des autorités légitimes est en droit de demander à l’organisme donateur d’injecter les fonds dans son budget national afin de créer une sorte de cohérence dans les actions à entreprendre.

     Cette déclaration du Ministre canadien crée beaucoup d’animosités un peu partout. C’est dans cette optiqueque le patron de l’Agence canadienne de développement international va poser la question suivante à savoir : « est ce qu’on va continuer à faire la même chose de  la même manière en Haïti ».

    Et, la ministre des finances haïtienne Marie Carmelle Jean Marie a de son côté fait une déclaration accablante « le financement canadien n’entre pas directement dans le budget du gouvernement mais passe par les organisations canadiennes qui mettent en œuvre des projets sur le terrain ». Voilà une vérité qui blesse mais qui reste quand même une vérité.

    C’est à ce moment précis que le Président de la République d’Haïti Monsieur Michel Joseph Martelly allait faire une déclaration publique demandant au Canada de mener une enquête sur le comment l’argent des contribuables canadien a été dépensé au pays. Cette déclaration allait avoir une incidence sur la survie même de l’organisme international. Ainsi le mois de mars dernier le gouvernement canadien a annoncé que les fonds canadiens seront gérés par le Ministère des Affaires Étrangères du Canada et que parallèlement l’ACDI ne sera plus. Dans une telle démarche, on peut constater deux choses : premièrement même le plus petit des États est plus fort que tout multinational parce que cet État là détient le dernier mot dans toute les décisions à prendre concernant son avenir et deuxièmement les organismes internationaux de leur coté ont une obligation de reddition de compte à leur population. Aujourd’hui le constat est là, le monde est en pleine décroissance économique.

    Il semble que le gouvernement canadien est en entrain d’appliquer la loi de Wagner c’est--à-dire  de réduire les dépenses publiques au profit de sa population. Il faut donc rappeler et ne le jamais oublier qu’en matière de coopération international, il n’y a que des intérêts quoiqu’inavoué.

    Toutefois, il y a peut-être actuellement un « conflit de coopération entre le Canada et le Québec ». Le moment est opportun pour que le Québec profite l’occasion afin d’étendre ses tentacules en Haïti s’il souhaite éventuellement faire la différence. C’est peut-être dans cette perspective que le ministre québécois de la coopération internationale M. Jean François Lisée a récemment  déclaré que « les québécois et leur gouvernement ont fait du soutien au peuple haïtien la priorité de notre action d'aide internationale. Jusqu'ici, le gouvernement canadien a été un partenaire important de l'aide internationale ……». Quel est donc l’avenir de cette coopération ? Est-ce qu’il y aura assez de neutralitédans l’attribution future des fonds. C’est dans cette perspective qu’il y a lieu de rappeler qu’un État est fort quand il est en mesure d’assurer son destin et celui de ses citoyens. Quand l’État est affaibli, l’État de droit brille automatiquement par son absence. L’aide internationale n’est pas susceptible de développer le pays. C’est la réalité ! Qu’est ce qu’il faut faire. Dans le contexte de la mondialisation, ce sont les échanges commerciaux, les coopérations internationales, etc. qui dictent la norme. Il semble qu’Haïti ne peux pas s’en échapper s’il veut survivre.

     

     

     

    Références

    Mercier, Jean (2002). L’administration Publique : De l’École classique au nouveau management public, Sainte-Foy, PUL, p. 518.

    Michaud, Nelson et coll. (2011). Secrets d’États ? Les principes qui guident l’administration publique et ses enjeux contemporains, PUL, p. 810.

    Notes de cours ENP7505-Proftrudel, hiver 2013.

    www.alterpresse.org/spip.php?article13903page consultée le 06 avril 2013.

    communiques.gouv.qc.ca › ... › Actualité gouvernementale

  • Blogue # 2, MOUMEN; Défis de gouvernance : entre efficacité économique et équité sociale

    Le 5 mars 2013, la ministre de l'Emploi et la Solidarité sociale a dévoilé, dans la Gazette officielle, un nouveau règlement qui prévoit une compression de près de 20 millions de dollars par année dans les prestations à l'aide sociale. À cela s’ajoute les décisions prises lors du Sommet sur l’enseignement supérieur relatives à l’indexation,  à court termes, à 3 % des frais de scolarité. Les universités demeurent, en effet, aux prises avec des compressions budgétaires de l’ordre de 250 millions $.

     

    On voit très clairement que le gouvernement du Québec poursuit partout des actions de réduction et de désengagement : réduction des dépenses, abolition des programmes, réduction de la taille de la fonction publique et des mesures diverses destinées àalléger la pression sur les finances publiques. Ces décisions montrent que l’administration publique québécoise est en pleine mutation et que de nouveaux défis apparaissent.

     

    Le financement des programmes publics et sociaux est l’un des problèmes les plus aigus auxquels doivent faire face les gouvernements démocratiques pour tenir leurs engagements et assurer leur légitimité sociale. Pour ce faire, le gouvernement doit se donner les moyens de répondre aux inévitables et multiples exigences de la population et de satisfaire aux innombrables besoins particuliers et collectifs. Ces besoins, de plus en plus croissants, et la réduction des recettes rendent la gouvernance dans les régimes démocratiques difficile. Pour pérenniser et améliorer le système social québécois, qui est parmi les plus efficaces au monde, il faut continuer à offrir des conditions de vie justes et équitables pour tous les citoyens, et ce, sans remettre en cause la compétitive des entreprises et mettre en déséquilibre l’économie nationale.

     

    La problématique de la relation entre l’efficacité économique et l’équité sociale se trouve posée à tous les gouvernants et la réponse à un certain nombre de questions n’est pas aisée : est-il possible de maintenir les deux en même temps? Suffit-il que l’État soit efficace économiquement pour assurer une justice sociale? L’efficacité économique passe-t-elle obligatoirement par une équité sociale?La justice sociale est-elle compatible avec la croissance économique?

     

    Pour tenter de répondre à ces questions, nous évoquerons l’exemple des États-Unis. Le pays le plus puissant et parmi les plus riches au monde en terme de PIB par tête (45.674 dollars), alors que le seuil de pauvreté est très élevé. Selon le plus récent recensement publié par le bureau de recensement américain, US Consus Bureau, près de 43,6 millions d'Américains vivent sous le seuil de pauvreté. Le nombre d'Américains qui vivent dans l'extrême pauvreté a atteint, quant à lui, un niveau record de 20 millions et demi de personnes, soit 7 % de la population.

     

    Ces chiffres expliqués par l’idéologie économique dominante aux États-Unis qui justifie que la croissance dépend essentiellement des riches, créateurs de richesses. Ces derniers doivent être imposés le moins possible afin qu’ils investissent et que leur prospérité engendre des retombées économiques qui permettent ensuite aux autres de mieux vivre. Mais selon les données sur la pauvreté, la réalité économique et sociale fait que les Américains les plus démunis souffrent du caractère inéquitable de la répartition de la richesse à l’américaine. Cette redistribution pourrait même être considérée comme injuste. Si on ne touchait pas aux riches pour une, on doit absolument toucher aux pauvres, et on se trouve avec des riches qui s’enrichissent et des pauvres qui s’appauvrissent.

     

    Nous affirmons que la prospérité économique n’est pas incompatible avec la justice sociale. En prenons l’exemple des pays scandinaves où l’équité sociale accompagne la prospérité économique et les nombreux indicateurs d’équité sociale montrent que les pays nordiques sont parmi les plus avancés. À titre d’exemple, en 2009, les taux de pauvreté des pays nordiques étaient les plus faibles de l’OCDE. Par ailleurs, le forum économique mondial, en 2005, classe cinq pays nordiques dans les dix premières places parmi les économies les plus compétitives au monde.

     

    Ceci démontre que les sociétés productives les plus efficaces ne sont pas nécessairement les moins solidaires. Au contraire, les coûts de l’exclusion peuvent être générateurs d’inefficacités économiques, alors que la cohésion sociale contribue à l’efficacité économique. Ce qui confirme que l’efficacité économique passe d’abord par l’équité sociale, et pour faire relancer l’économie, tout le monde doit participer, riches et pauvres, faute de quoi la dynamique de l’économie risque d’être perturbée.

     

    Mais la réalité dit que l’état emploi la politique de réduction sur l'aide sociale, parce que c'est plus facile de s'attaquer aux pauvres que de s'attaquer aux gens qui touchent de gros salaires, car ces derniers peuvent constituer des groupes de pression suffisamment puissant, contrairement aux pauvres qui peuvent difficilement exercer des pressions sur l'état.

     

    Pour conclure, je vois que l’idée de faire des coupures dans les prestations d’aide sociale pour épargner quelques millions de dollars est totalement fausse, car l’exclusion de cette catégorie de citoyens engendre d’autres effets néfastes sur l’économie. À titre d’exemple, une baisse de pouvoir d’achat chez cette catégorie peut affecter d’autres secteurs, et certainement, d’autres citoyens. On se retrouve dans un cercle vicieux et une sorte de boule de neige qui ne cesse de s’agrandir. Au lieu de limiter la pauvreté, nous sommes bien en train de l’élargir.

     

    Mebarek Moumen

     

    Références:

    Joelle Affichard et Jean-Baptiste de Foucauld, Justice Sociale et Inégalités, édition Paris ESPRIT, c1992, 270P

    B. Guy Peters et Donald J. Savoie, Les nouveaux défis de la gouvernance, les Presse de l’Université Laval, 1995, 305P

    http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/201303/07/01-4628732-aide-sociale-le-pq-fait-ce-quil-denoncait-en-2010.php

    http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2011/11/04/003-etats-unis-pauvrete-record.shtml

     

     

     

  • #2- Wane; Êtes-vous sûr de ne jamais avoir recours à l'aide sociale?

     

    Bien- être social, aide sociale, assistance sociale : différents termes ont été utilisés pour désigner l’aide financière de dernier recours. Les programmes ont évolué au fil du temps et en fonction des gouvernements mis en place. De  nos jours, l’aide sociale vise à fournir un soutien financier aux personnes qui ne présentent pas de contraintes sévères à l’emploi. Les personnes considérées comme inaptes relèvent du budget de la solidarité sociale. La catégorisation apte /inapte au travail a été décriée par des organismes de défense de droits car elle sous-entend que les bénéficiaires aptes seraient responsables de leur situation et manquent de volonté pour se trouver un emploi. Être apte signifie t-il l’absence de maladie physique et mentale ? La personne doit elle accepter n’importe quel type d’emploi même si elle est surqualifiée ou que cet emploi entraine des conséquences néfastes sur la santé?

        

    En janvier 2013, on dénombre 458 085 prestataires soit environ 7 % de la population. Le soutien financier de dernier recours occupe moins de 5% du budget du Québec mais fait couler beaucoup d’encre [1]. Les mythes et préjugés sur l’aide sociale sont monnaie courante. Combien de fois n’ai-je pas entendu dire que les assistés sociaux sont des fainéants et des incompétents qui vivent sur le dos de la société. Ces préjugés ont des conséquences désastreuses : souffrance, exclusion, atteinte à la dignité, perte d’estime de soi, déni de leurs droits. Ils sont malheureusement autant véhiculés par monsieur et madame tout le monde que par les fonctionnaires de l’État. Une grande partie des citoyens  ne font pas  la distinction entre les personnes aptes et les personnes inaptes au travail. Leur regard sur les « B.S », expression populaire désignant les assistés sociaux, est impitoyable voire méprisant.   

      

    J’ose espérer que les personnes qui entretiennent une image négative à l’endroit de l’aide sociale auront un emploi garanti, pourront toujours bénéficier de l’assurance emploi, ne seront jamais malades physiquement ou psychologiquement, auront une assurance salaire, une assurance invalidité, un régime enregistré d'épargne-retraite (REER) suffisant. En un mot, elles auront réuni tous les moyens possibles pour échapper à la fatalité. 

     

    Mon discours ne se veut pas alarmiste encore moins philosophique. Je ne peux m’empêcher de penser que nul n’est à l’abri d’un coup dur et dans un climat économique caractérisé par une grande incertitude nul ne peut prévoir l’avenir. Des ingénieurs, des hommes d’affaire, des avocats, des fonctionnaires, des professeurs, des psychoéducateurs ont eu recours à l’aide sociale. Ils n’on pas vu venir la maladie, la dépression, la faillite, la séparation, l’alcoolisme et tout une série de facteurs indéterminés.

     

    La protection sociale instaurée par l’État-providence permet de faire face aux aléas de la vie. Au niveau économique, le rôle de l’État est de redistribuer les richesses. Chaque individu au cours de sa vie va bénéficier directement ou indirectement d’un des différents programmes sociaux élaborés par l’État [2]. La solidarité collective est indispensable pour réduire les inégalités et favoriser la cohabitation et la paix sociale.  Cependant, si  les prestations issues de l’assurance sont perçues comme la contrepartie normale de contributions passées et sont exigées sans état d’âme, le recours à la solidarité nationale est vécu bien souvent comme un retour à l’assistance[3].Le concept d’aide sociale renvoie essentiellement au fait de percevoir un revenu sans travailler et à la notion d’assistanat. Des citoyens qui seraient éligibles à des prestations d’aide sociale renoncent à leurs droits et refusent de les utiliser pour échapper à la stigmatisation. Certains extrémistes pensent même qu’il est préférable de mourir. Que faire lorsque des personnes éligibles et informées renient leurs droits sociaux?

     

    La marginalisation et la stigmatisation des personnes assistées sociales compromettent fortement leurs chances d’insertion sociale et professionnelle. Il est facile de prôner la responsabilité individuelle et d’oublier les causes structurelles des problèmes sociaux et de la pauvreté. Les mesures incitatives au travail risquent de manquer leurs cibles si les bénéficiaires ne sont pas traités avec respect et dignité et si les préjugés ne sont pas combattus. Souvent, l’aide sociale constitue le dernier recours après avoir tout essayé en vain. Et, contrairement à la croyance populaire, la fraude et les abus sont minimes. Il ne s’agit pas de faire l’apologie de l’aide sociale mais de porter un regard critique sur un programme social diabolisé par la majorité des citoyens et des administrateurs qui risque d’avoir un impact sur la capacité des personnes à réintégrer le marché du travail. Les citoyens ne considèrent plus l’aide sociale comme un tremplin pour s’en sortir mais comme un échec personnel.

     

    Le gouvernement québécois a mis sur pied une stratégie nationale de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale et a un rôle à jouer dans la déconstruction des préjugés, dans la vulgarisation des droits sociaux et dans la sensibilisation publique à propos des effets pervers de la stigmatisation. L’objectif n’est pas de faire  la publicité de l’aide sociale mais de faire en sorte que des citoyens dans le besoin se prévalent de leurs droits, puissent se sortir du cercle vicieux de la pauvreté et vivre dignement sans faire l’objet de critiques et de jugements incessants.  De plus, il serait intéressant de se questionner sur l’intégration en emploi à tout prix, quel qu’il soit, au détriment des compétences de la personne et des conséquences sur la santé physique et mentale.

     

    Au niveau fédéral, dans le cadre des modifications de l’assurance-emploi, sur Radio-Canada, la ministre des ressources humaines et du développement des compétences du Canada a laissé entendre « qu'il serait mieux pour un enseignant de travailler dans un restaurant à temps plein que de travailler dans une école à temps partiel » [4].

     

    Le travail peut être autant un vecteur d’intégration qu’un facteur de déshumanisation et de détresse sociale. Même s’il n’est pas le seul moyen de l’épanouissement individuel et du fondement du lien social, il demeure une valeur centrale dans la construction de l’identité et du statut social. Par peur du chômage, de l’inactivité ou en raison de la pression sociale et des règlements gouvernementaux, des individus vont occuper un « emploi alimentaire »où ils ne se réalisent pas et vont développer à plus ou moins long terme des problématiques de santé mentale. Un emploi pour tous devrait idéalement signifier  un emploi qui tienne compte des compétences, des aptitudes et des intérêts de chaque personne. 

     

    En conclusion, la valeur d’un être humain ne peut être réduite à son statut socioéconomique et un changement de perception permettrait l’inclusion sociale des personnes défavorisées et prestataires de l’aide sociale. Les valeurs de la société québécoise sont basées sur la solidarité et la justice sociale. La pauvreté est un phénomène complexe et n’importe quel citoyen pourrait éventuellement avoir recours à l’aide sociale ou à d’autres formes de programmes sociaux.

     

     

    Raqui Barédio Wane

     

     

     

    Sources

     

    [1]- http://www.mess.gouv.qc.ca/statistiques/aide-sociale/index.asp

     

    [2]- Réjean Pelletier : « L’État-providence est là pour rester ». Journal de Montréal, 22 janvier 2012

     

    [3]-http://sociologies.revues.org/3338#tocfrom1n2

     

    [4]-http://www.lapresse.ca/le-soleil/opinions/points-de-vue/201304/09/01-4639146-assurance-emploi-ou-lemploi-a-tout-prix-.php

     

     

    Institution de recherche et d’information Socio-économiques. « Les prestations d’aide sociale sont-elles trop généreuses ? » Octobre 2012

     

    MICHAUD, N. et coll. (2011). Secrets d’États ?, Enjeux contemporains sur le plan social : concepts et évolution, p.609-p.630

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • JC Gourdet-Restructuration du registre civil en Haiti

     Auteur:Jean Chenier Gourdet.  (Gestion Participative.)

    Mission : Restructuration du registre civil après le séisme du 12 janvier en Haïti.

    Le ministère de la justice et de la sécurité publique est cette branche du pouvoir de l’État qui coiffe l’organisation de l’état civil en Haïti dont la mission consiste a dresser les différents faits vitaux d’état civil et a identifier tous les citoyens qui naissent dans le pays. Il doit être à l’avant-garde des défis posés par le système tels : l’identification du citoyen soit à la naissance, à sa disparition et son décès en cas de catastrophes naturelles ou désastres.

    Le tremblement de terre du 12 janvier 2010 a sévèrement frappé le système qui fonctionnait déjà mal. Ainsi pour répondre a sa mission, l’état haïtien envisage un projet portant sur la restructuration du registre civil et a confié sa réalisation au ministère de la justice. Sachant mon intérêt et mon expertise sur la question de l’état civil, le Ministre de la justice Me. Jean Renel Sanon  a fait appel à moi pour intégrer l’équipe déjà mise sur place pour la réalisation d’un tel projet. J’ai profité de la semaine de lecture pour se rendre en Haïti afin de  répondre à cette invitation. Y arrivé, j’ai rencontré tous les acteurs et on a eu notre première séance de travail a la salle de conférence du ministère de la Justice pour une distribution de taches et la définition des priorités.

    Définition de taches..

      En qualité de coordonnateur, je supervise en outre les travaux des différents membres de l’équipe et fais des recommandations pertinentes. Dans le cadre de cette mission, nous nous proposons de jeter les bases d’une restructuration du système par la révision du cadre normatif et l’enregistrement systématique des enfants à la naissance. Ce qui nous a conduit à associer à notre travail des avocats chevronnés ayant leur spécialisation dans le droit de la famille.

     Le Directeur des Archives, quant à lui, s’occupera de la partie portant sur la numérisation avec la mise sur pied d’un système informatique fiable. Bien avant le tremblement de terre du 12 janvier 2010, les données de l’état civil sont inscrites manuellement dans des registres qui sont déposées au début de chaque année aux archives nationales, exposés à la poussière et à l’humidité.

     Le Directeur du budget est responsable de la section des finances et a pour mission de rencontrer les bailleurs de fonds sur le terrain tels que : U. S. A. I. D; B. I.D ; O N I… Le Directeur du service de contrôle et d’inspection de l’état civil prépare la quantité de matériels mobiliers et immobiliers pour une couverture géographique.

     Le Directeur de l’état civil travaille à côté du Directeur de contrôle,  souligne les besoins urgents pour dynamiser le système et fait des propositions pertinentes. Enfin, l’avocat travaille sur le cadre légal du projet et assure la liaison entre les membres du groupe et le bureau du Ministre de la justice.

    Pour bien cerner le problème, nous avons préparé un questionnaire et les données recueillies nous ont persuadés que l’organisation de l’état civil reçoit beaucoup plus de demandes que prévu après le tremblement de terre et dispose selon le vœu de la loi de trois jours ouvrables  pour traiter chaque dossier.

    Vu l’urgence nous avons mobilisé toutes nos énergies et sommes arrivés à rencontrer et à convaincre des partenaires importants sur le bienfondé de notre mission, entres autres des usagers de service, des avocats et des responsables de la société civile. Les élus locaux (maires, députés, sénateurs) ont applaudi l’initiative du ministère de la justice et se portent garant pour faciliter la mise en œuvre du projet.

    Après un travail minutieux de toute une équipe motivée de participer à la réalisation d’une mission si noble et de si grande envergure, nous avons  réalisé notre mission et l’avons remis au Ministre de la justice pour son lancement officiel.