Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

communication

  • Barack Obama: Modèle d'administrateur public

    Obama: un beau modèle d’administrateur public

    Par Jean Fils-Aimé, blogue #2

    Depuis l’investiture de Barack Obama  comme président  des États-Unis d’Amérique en janvier dernier, on ne compte plus les articles qui ont paru pour montrer la signification de l’événement pour l’Histoire.  En sorte que c’est presqu’un cliché de tirer des leçons du phénomène Obama.  Pourtant, je choisis de ne pas résister à la tentation de relever deux traits caractéristiques de sa gestion, qui sont des vertus en Aministrion publique.  Ces deux traits sont les suivants: diriger en  s’expliquant , savoir se donner du temps pour éviter de prendre une décision sous l’effet de la pression.

    1-Diriger en s’expliquant

    Ceux qui, comme moi, ont suivi les débats houleux qui entourent le projet de la Réforme du système de santé aux États-Unis, ont compris—s’il en était encore besoin!—le rôle cardinal de la communication dans tout processus devant conduire à une réforme quelconque.  Par communication, je n’entends pas seulement la transmission, forcément unilatérale, d’informations, mais aussi et surtout la détermination d’entrer en dialogue avec la partie ou  le camp adverse dans l’intention de le convainvre du bien-fondé de son point de vue. Durant l’été 2009, les Républicains ont contaminé la mentalité américaine de toutes sortes de fausses informations au sujet du projet, pourtant noble, de la réforme du système de santé.  En sorte que l’appui populaire a chuté notablement, allant de 58 %, selon certains sondages, à 44 % à un certain  moment donné.  Ainsi, tout observateur de la scène politique américaine croyait que ledit projet de réforme était perdu.  Devant la chute de popularité de son maître-projet, Barack Obama a décidé de reprendre les choses en main.  Qu’a-t-il fait alors?  Il choisit de gérer le projet de la réforme du système de santé en s’expliquant.  Or, depuis son fameux discours sur l’ "état de l’union", le projet retrouve sa cote d’amour dans le coeur des américains.  En sorte que les différentes associations concernées par ladite réforme expriment ouvertement leur appui pour la réforme Obama en matière de santé. Conséquemment, tour à tour, la chambre des représentants du Congrès a  voté en faveur du projet de la réforme.  De plus, le Sénat, moyennant quelques modifications, est en train de lui emboîter le pas.  Morale de l’histoire:  en matière d’administration publique, il faut savoir gérer en s’expliquant.

    2-Savoir se donner du temps, pour éviter de prendre une décision sous l’effet de la pression

    Il s’est écoulé pas moins de 90 jours, entre le moment où les généraux américains ont ouvertement demandé à leur commandant en chef, Barack Obama,  des troupes supplémentaires pour l’Afghanistan, et son fameux discours du 1er décembre 2009, où il a annoncé l’envoi de 30 000 soldats supplémentaires sur le théâtre opérationnel.  Sur ces entrefaîtes, il s’est imposé le temps et le devoir d’entendre les différents sons de cloche: les pour et les contre.  Il a eu le temps de peser  chaque option.  Entre-temps, ses adversaires l’ont accusé de faiblesse et de tergiversation( Flip flop leader).  Cependant, malgré la marée montante des pressions, Barack Obama a su prendre du recul, évaluer froidement chaque option, chaque choix, de manière à tirer le mieux de chaque parti.  Résultat: 90 jours plus tard, il annonce une stratégie qui est applaudie, pour son réalisme, même par ses adversaires républicains.  Morale de l’affaire:  «Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage».   Savoir prendre du temps avant de décider.

    Jean Fils-Aimé