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FX-NK-Le problème autochtone au Canada

Le problème autochtone au Canada

Nous assistons à une multiplication de manifestations et de grèves de la faim de certains membres des premières nations depuis le début de cette année. On se souvient surtout du mouvement Idle no more qui débute le 11 décembre 2012, lorsque Madame Theresa Spence, la chef autochtone ontarienne, décide de faire la grève de la faim, en réaction à l’adoption par le gouvernement conservateur d’une loi C-45, qui viole, selon les manifestants, des traités ancestraux. Quelles sont les revendications autochtones et comment trouver des solutions à ces revendications?

Les peuples autochtones

Selon la définition proposée par l'Organisation des Nations Unies, les peuples autochtones ou aborigènes sont les descendants de ceux qui habitaient dans un pays ou une région géographique à l'époque où des peuples de cultures ou d'origines ethniques différentes y sont arrivés et sont devenus par la suite prédominants, par la conquête, l'occupation, la colonisation ou d'autres moyens.

Selon des études archéologiques et anthropologiques, la présence des peuples autochtones en Amérique remonte à au moins 11 000 ans. La population des premières Nations était estimée entre 500 000 et 2 millions de personnes à l’arrivée des Européens (Bouchard et al, 2008, p.33). Malheureusement, cette population a diminué rapidement à cause de maladies apportées par les Européens. Selon les estimations, au cours des 50 premières années, suivant l’arrivée de Samuel de Champlain(1603), près de 93 % de la population autochtone a été décimée par les maladies apportées par les Européens, car le système immunitaire de la population autochtone n’était pas habitué aux microbes européens (Bouchard et al, 2008, p33)! Selon les statistiques, la population autochtone est actuellement formée à plus de 50 % par les jeunes de moins de 30 ans.

Relations entre les autochtones et les européens

Au début de la colonisation, les peuples autochtones étaient considérés comme des partenaires incontournables pour les Européens, à cause de leurs connaissances géographiques et de leur rôle dans le commerce de fourrures. Cependant, avec le déclin du marché des fourrures en Europe et la demande de plus en plus grande pour le bois des forets canadiennes, les autochtones deviennent inutiles, voire des obstacles au développement de la colonie (Bouchard et al, 2008).

Ce changement dans les relations entre les colons et les premières nations a eu comme conséquence la remise en question des droits d’occupation du territoire et la validité des traités conclus entre les deux peuples, voire même niés par les autorités coloniales. La politique autochtone devient alors assimilatrice, mettant l’accent sur l’imposition de l’autorité coloniale sur les autochtones et l‘occupation territoriale par les colons (Bouchard et al, 2008, p.179). En effet, avec la loi sur les Indiens (Acte des Sauvages), adoptée en 1876, les peuples autochtones sont considérés comme des mineurs, car ils sont placés sous la tutelle du gouvernement fédéral qui impose son autorité sur toutes les sphères de leur existence, de la naissance à la mort, en passant par l’éducation, le mariage et les activités sociales (Bouchard et al, 2008, p.180).

Quelles sont les solutions?

Bien qu’il y ait une certaine reconnaissance des injustices historiques subies par les peuples autochtones et des conditions désastreuses dans lesquelles ils vivent, on assiste toujours à un statu quo en matière d’engagements du gouvernement canadien pour trouver des solutions aux revendications des  peuples autochtones. En effet, les différents traités que le gouvernement canadien et les gouvernements provinciaux ont conclus avec les peuples autochtones dans le passé sont jusqu’aujourd’hui restés lettre morte.

Aujourd’hui, les premières nations veulent être consultées avant la prise de décisions affectant leurs terres et les ressources qu’on y trouve. Des négociations franches et sincères entre le gouvernement et les premières nations seront certainement la meilleure voie pour résoudre les revendications autochtones. Cependant, à la table de négociation, il faut faire des concessions de part et d'autre. Il ne faut pas que les peuples autochtones fassent seulement des demandes, il faut qu’ils proposent aussi des moyens raisonnables pour résoudre leurs revendications. En effet, le temps de vivre de cueillette et de piégeage est révolu, il faut que le peuple autochtone abandonne certaines habitudes de leur culture pour pouvoir améliorer leurs conditions de vie. Il serait naïf et peu réaliste de penser que la question autochtone sera résolue sans changements profonds dans les modes de vie des peuples autochtones.

Conclusion

Bien que la tâche ne soit pas facile, car les enjeux sont nombreux et complexes, il est temps que les Canadiens et les autochtones reconnaissent le défi de taille qu’ils doivent relever ensemble. Le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux doivent passer des paroles aux actes, afin de corriger des injustices historiques subies par les autochtones. Je peux conclure, sans trop me tromper, que les deux parties, c’est-à-dire les peuples autochtones d’une part, les gouvernements fédéral et provinciaux d’autre part, ont intérêt à trouver ensemble, les moyens convenables de résoudre la question autochtone.

 

François-Xavier NK.

Commentaires

  • FX -sujet préocucant mais toujours esssentiel d'y réféchir ici ou ailleurs..
    Prof

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