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SÉMINAIRE INTÉGRATION AUT-16 - Page 3

  • EN-7505 Une visite à l’Assemblée Nationale : le théâtre de la démocratie nous ouvre ses portes.

    Fin prêt à percer le mystère du fonctionnement générale de la plus haute administration provinciale, et à découvrir l’environnement physique dans lequel députés et ministres exercent leurs responsabilités gouvernementales, nous poussons portes et faisons face aux 125 sièges accueillant les acteurs de notre démocratie dans une salle au style architectural Second Empire.
    Côté cour, le Parti Libéral du Québec fait face au Parti Québécois, à la Coalition Avenir Québec, à Québec Solidaire et autres indépendants, côté jardin.
    L'assemblée est réunie et la séance débute. Véritable témoin des enjeux les plus vastes de notre société, nous assistons à une pièce dans laquelle chaque protagoniste dont les rôles, les responsabilités et les visions varient, sont pourtant mu par un désir commun de plaider en faveur des citoyens qu'ils représentent. Ainsi, afin que chacun puisse faire valoir son point et que sa parole soit entendue, commence la mise en scène des communications parallèles. Intégrée dans le fonctionnement protocolaire lui-même, des petits papiers s'écrivent, se plient, se déplacent , se replient et se verbalise tout au long de l'assemblée alors que les députés sans se laisser perturber par cette agitassions continuent leur allocution. La technologie cellulaire n'aura su que se faire détrôner par cette coutume ancrée.
    L'acte deux est sonné, la période des questions-réponses est débutée. Jacques Chagnon, président de l'assemblée Nationale et député de la circonscription de Westount-Saint-Louis, préside un échange captivant sur les sujets d’actualité. Mais ne nous y trompons pas, ce théâtre n'est pas une farce, chacun porte la responsabilité de son titre et le regard de ses consœurs et confrères autour de lui. L'improvisation n'a pas sa place, les questions doivent être connues à l'avance et les réponses mûrement réfléchies avant d'être partagées à l'ensemble des citoyens. Ainsi, lorsque l'on aborde la fameuse question de Bombardier, les réponses apportées ont été mesurées de façon à ce que chacun assume pleinement le poids de son intervention. Idem , lorsque la députée de Montarville, Mme Nathalie Roy, demande quelles actions ont été posées par la ministre de la culture, Mme Hélène David, sur la question des livres de propagande islamiques provenant d'Arabie Saoudite introduits dans cinq bibliothèques québécoises. Ce à quoi cette dernière a répondu dans un flegme immuable que l’imputabilité des bibliothèques est sous la responsabilité municipale et qu'il appartient donc à celle-ci de classer et de choisir leur collections, en exerçant leur jugement critique, face aux ouvrages qui seront mis à la disposition de la population. Il est fort peu probable que Mme la députée n'eut été au courant que ce sujet incombe de la responsabilité municipale. Cet échange, particulièrement marquant en direct, démontre à quel point les prises de paroles et de positions ont également pour objectif de mettre en lumière des problématiques qui importent à la population bien que relevant d'un autre niveau. Parce que les députés se font les portes paroles des besoins populaires sur la scène suprême de notre administration provinciale.
    Karen Vespier

  • ENP-7930 Réorganisation du travail suite à une fusion de services

    Les connaissances acquises tout au long de mon parcours à la maîtrise de gestion des services de santé et de services sociaux de l’ÉNAP m’ont permis de développer une vision globale des enjeux et défis présents au sein de l’administration publique et plus particulièrement au sein du système de santé et de services sociaux. La complexité, l’incertitude et l’ambiguïté sont très présentes. Transformer, innover, mobiliser et accompagner sont des éléments clés.

    Le projet réalisé à la fin de mon parcours de maîtrise m’a permis d’intégrer ces connaissances. Il concerne la réorganisation du travail dans un secteur du service de santé au travail né en janvier 2015, à la suite de la fusion des 3 services qui existaient auparavant. Les sites ont toutefois été conservés pour mieux desservir la population. Le service se trouve sous la responsabilité de la direction de santé publique de Montréal. Le secteur concerné est celui des programmes de santé spécifiques aux entreprises (PSSE). Bien que le mandat lié à la réalisation de ses PSSE soit le même, chaque site s’était organisé différemment. Le projet visait à harmoniser les pratiques et les outils. Pour réussir cela, nous avons choisi de revoir, au préalable, les rôles et responsabilités des différents acteurs (médecins, infirmières, hygiéniste du travail, ergonomes, techniciens en hygiène).

    L’approche de gestion choisie est basée sur un leadership transformationnel, cherchant à mobiliser les acteurs pour qu’ils s’approprient les enjeux, participent à la recherche de solutions, osent innover et mettent en œuvre les nouvelles façons de faire. Les valeurs mises de l’avant sont la collaboration, la transparence, l’ouverture et la coopération. La stratégie se base sur une conduite du changement dont la progression se fait étape par étape pour éviter de tout déstabiliser, favoriser la créativité et permettre des ajustements réguliers. Le modèle de Rondeau est l’outil privilégié. À travers les 5 étapes (orientation, sensibilisation, habilitation, intégration, régénération) préconisées, il permet de considérer les éléments clés qui font qu’un changement est réussi comme l’implication de la direction, la réalisation d’un bon diagnostic, une politique de communication solide et efficace ou encore la mobilisation des acteurs.

    Ainsi, après avoir convaincu la direction de la nécessité d’agir, nous avons affiné le diagnostic de la situation et établi une fiche synthèse qui nous a servi de guide tout au long du développement et de la mise en œuvre du projet. L’orientation étant bien définie, nous avons déterminé les tâches à réaliser, les responsables de ces tâches, les délais et les coûts. Dans le même temps, nous avons défini une stratégie de communication qui permette d’informer, de mobiliser et de responsabiliser les acteurs tout au long du cheminement du projet. Le plan de communication aux intervenants mis en place avait pour objectif d’être transparent sur ce qui devait être fait et comment cela se ferait. Il a été accompagné d’un sondage à réaliser auprès des destinataires sur l’implantation du nouveau mode de fonctionnement qui sera réalisé à deux moments stratégiques (une fois la nouvelle organisation expliquée ainsi que les modalités de mise en œuvre et une fois le changement implanté) pour évaluer les perceptions et s’ajuster si besoin. Une fois cela réalisé, nous avons sensibilisé les acteurs sur les orientations, les enjeux, les attentes envers eux. Nous avons formé l’ensemble des intervenants sur la collaboration interprofessionnelle dans le but d’amener une première réflexion commune et de favoriser l’apprentissage collectif. Cette formation a été donnée par une infirmière du service ayant de solides connaissances et une expérience dans le domaine. Nous voulions valoriser les ressources de l’équipe. Par la suite, nous avons travaillé les rôles et responsabilités avec plusieurs intervenants de chaque site. Ils avaient la responsabilité de faire des propositions. En ce qui concerne l’élaboration des nouveaux processus, nous avons choisi de déléguer la responsabilité de l’avancée des travaux dans des groupes de travail à des professionnels reconnus pour leur expérience et leur rigueur. C’est un bon moyen pour favoriser l’innovation et avancer. Des séances d’information régulière ont été planifiées aux deux semaines sur chaque site. Elles sont prévues courtes dédiées au projet, laissant place aux échanges et remerciant les intervenants pour leur implication. Des séances plus longues ont été réalisées à des moments clés : après la validation des rôles et responsabilités et au moment de la mise en œuvre du projet.

    Afin de favoriser l’habilitation et l’intégration des différents acteurs, une formation sur les processus et les outils a été donnée. Des intervenants ont joué le rôle de coach pour soutenir la mise en place dans les équipes. Des rencontres régulières du comité de suivi ont eu lieu pour s’assurer que tout se passait bien et ajuster les processus, les outils si besoin. Des indicateurs de suivi du projet et des résultats ont été mis en place et seront suivis pour permettre l’amélioration continue de la qualité qui s’inscrit dans la dernière étape du modèle de Rondeau, la régénération.

    Le projet de réorganisation du travail s'appuie sur la capacité des intervenants à trouver des solutions pour harmoniser les pratiques et outils utilisés. La dynamique d'apprentissage instaurée favorise la collaboration interprofessionnelle, au profit
    de la clientèle du service que sont les entreprises de Montréal.

  • La gestion d'une équipe évoluant sur deux sites

    L'optimisation de la gestion d'une équipe évoluant sur deux sites, suite à un manque de locaux au pavillon principal, dans un contexte de coupures budgétaires et de départ à la retraite à moyen terme de certains employés tel est le mandat qui m'a été octroyé. Les problématiques identifiées se situent principalement au niveau des communications, de l'organisation du travail et de la gestion du changement.

    D'entrée de jeu, un certain lien peut être fait concernant la relation employé-gestionnaire avec les employés évoluant en télétravail. Le concept de lien psychologique, de clarté des attentes et des objectifs à atteindre sont très importants. Les défis des gestionnaires se situent principalement au niveau du pouvoir, des contrôles, des communications et aux relations interpersonnelles. Le rôle des gestionnaires devant en être un de conseiller afin de guider son équipe vers l'autonomie et l'autorégulation. L'approche des gestionnaires ne sera plus une approche traditionnelle, mais une approche innovante s'ils veulent que leur équipe soit performante.

    Les recommandations suivantes ont été proposées aux gestionnaires afin d'atteindre les résultats escomptés:

    1 - Valider les perceptions de ceux-ci relativement aux impacts des changements vécus par les membres de l'équipe. L'organisation est en constante évolution et s'ajuste aux facteurs internes et externes de son environnement. Il est primordial de s'assurer dès le départ que la perception que les gestionnaires ont de la situation est le reflet de la réalité et du vécu de l'équipe.

    2- Analyser en profondeur le profil des membres de l'équipe afin de mieux comprendre les interactions et optimiser les interventions des gestionnaires. En tenant compte du niveau de maturité de l'équipe de travail, il est proposé d'opter pour une formation d'équipe sur le sujet.

    3 - Continuer les rencontres individuelles et d'équipe. Planifier et étendre les rencontres interservices. Ces rencontres permettent d'alimenter la confiance entre les gestionnaires et leurs employés, de briser le sentiment d'isolement et alimenter la perception de soutien. Elles permettront aussi d'alimenter les réflexions entourant l'optimisation des processus en optant pour une démarche basée sur la transparence et la collaboration. Ces rencontres se veulent des moments privilégiés ayant comme bases communes les valeurs, la mission et la vision de l'organisation.

    4 - Optimiser le site web et s'assurer de l'appropriation de celui-ci par les employés du service. En s'assurant que cet outil est convivial et mis à jour en continu, il sera un élément favorisant l'optimisation de la performance de l'équipe.

    5 - Analyser les processus et rédiger les procédures qui seront accessibles à tous les employés du service et ceux à venir. Ceux-ci doivent évoluer avec les opérations et une veille constante doit être effectuée par un porteur de dossier afin de s'assurer de leur mise à jour en continu.

    En terminant, la communication entre les gestionnaires est aussi un facteur crucial à maintenir afin que les décisions soient prises en cohérence et de façon soutenue.

    Josée Piché

  • Communication publique et gestion des médias

    Dans le cadre du séminaire d’intégration des connaissances, il m’a été proposé, étant donné mon cheminement scolaire, de m’intéresser à la communication publique et à la gestion des médias. L’objectif de cette démarche étant de documenter cet enjeu de taille en explorant les différentes facettes de cette réalité afin de mettre en place un grand séminaire pour saisir l’importance et les enjeux des médias dans la communication publique et l’administration publique.

    Nul besoin d’argumenter sur la place prépondérante que prend la communication dans l’espace de la gestion publique. En effet, l’imputabilité des gestionnaires et la multiplication des plateformes médiatiques en font un enjeu stratégique pour toute organisation qui veut demeurer en dialogue avec sa clientèle. Toutefois, fort est de constater que face aux changements rapides des différentes plateformes médiatiques, le secteur public a prit un important retard. Afin de mieux comprendre cette réalité et de s’interroger sur les pistes d’amélioration, 4 volets ont été abordés dans le cadre du séminaire:

    1. Les médias devenus redresseurs de torts sont-ils nécessaires pour corriger les dérapages ?
    2. Les conflits de droits en administration publique. Quelles solutions ?
    3. Les systèmes de traitement des plaintes sont-ils efficaces et efficients ?
    4. Les médias de confrontation avec l’administration publique. Comment agir ?

    À titre d’organisateur du séminaire et de présentateur, je me suis intéressé plus spécifiquement à l’efficacité et l’efficience du système de traitement des plaintes dans le réseau de la santé et des services sociaux du Québec.

    Fort est de constater que le réseau de la santé et des services sociaux est omniprésent dans l’espace public québécois. Accaparant près de 50 % du budget de l’État et employant plus de 250 000 professionnels, il est normal que ce dernier attire l’attention des médias.
    Nous pouvons nous questionner sur la capacité et l’objectivité des analyses effectuées par les acteurs médiatiques, souvent plus motivés par leur cote d’écoute que par l’amélioration des services publics. Toutefois, peu importe notre position sur le sujet, les médias et les réseaux sociaux sont là pour rester et de plus en plus de citoyens préfèrent se tourner vers ceux-ci pour obtenir justice. Il s’avère donc important de questionner les structures en place, mais surtout leur intégration aux nouvelles plateformes médiatiques.
    Si on s’intéresse plus précisément au Commissaire aux plaintes, nous pouvons faire les constats suivants :
    • Le pouvoir d’intervention offerte par la Loi est souple, mais pas les balises d'intervention.

    • Le commissaire ne peut intervenir lorsqu’il s’agit de services offerts par un médecin, un dentiste, un pharmacien de même qu’un résident qui sont référés au Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens (CMDP).
    • Le protecteur du citoyen peut agir en deuxième recours suite à une plainte, mais ce dernier n’a pas accès au rapport du commissaire.
    • La Loi ne prescrit pas de délai d'intervention, mais il est proposé, par différentes sources, un délai de 45 jours.
    • Le cadre de référence n’oblige pas le commissaire à divulguer ses actions ou ses recommandations.

    Nous croyons que plusieurs améliorations sont possibles afin que la structure en place puisse faire face aux exigences des différentes plateformes médiatiques et devenir l’interlocuteur de choix des usagers du réseau :

    • Mise en place de mécanismes de réponse rapide (24 à 48 heures) afin de prendre en charge la plainte.
    • Ajout d’un Cadre de référence plus contraignant comme outil d’intervention précisant les balises d’intervention et l’imputabilité du Commissaire.
    • Le Commissaire devrait pouvoir agir auprès des professionnels composant le CMDP.
    • Les recommandations et actions du Commissaire aux plaintes devraient être accessibles au protecteur du citoyen afin d’éviter le dédoublement, diminuer les délais et augmenter le pouvoir d’intervention.
    • Gestion par résultats des actions du Commissaire et reddition de compte sur ses interventions auprès de l’établissement, mais également du citoyen.
    • Modification de la Loi sur l’accès à l’information pour permettre une divulgation non nominative des recommandations du Commissaire.
    • Processus accéléré du traitement des plaintes
    o Suivi régulier auprès des usagers
    o Rapport des actions
    o Rapport sur les résultats et modifications apportés
    • Courage managérial du Commissaire permettant de réfuter ou confirmer les plaintes auprès des médias.
    • Le Commissaire devrait devenir le répondant principal au niveau médiatique et avoir la responsabilité de la mise en place d’un dialogue (médias sociaux) avec la population et les différents acteurs afin d’optimiser la transparence du processus

    À la lumière de ce qui précède, l’administration publique doit rapidement intégrer les différentes plateformes médiatiques en se donnant les moyens pour répondre aux attentes des usagers. Il est également urgent que l’administration publique change ses perspectives face à ces nouveaux acteurs. En effet, les média sociaux doivent devenir une occasion de dialogue avec les citoyens et non pas une menace. Face à l’abolition des différentes structures démocratiques traditionnelles permettant aux citoyens d’agir sur les services publics, il important de saisir l’opportunité d’ouvrir un nouveau mode de participation sociale et de dialogue.

    Frédéric Parizeau




  • Projet d'intégration: résumé de cette mise en valeur

    Projet d’intégration : Mise en valeur d’une unité de soins infirmiers

    Voici le résumé de mon projet d’intégration qui boucle tous mes apprentissages réalisés au cours de ma maîtrise en administration publique volet services de santé et services sociaux.

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  • Visite à Québec : L'Assemblée nationale

    Visite à Québec : L’Assemblée nationale

    Par D.Grégoire
    Dans le cadre d’activités parascolaires offertes par l’ENAP, j’ai eu la chance de visiter l’Assemblée nationale, à Québec. À mon entrée dans le merveilleux salon bleu orné de multiples lustres et tableaux, on me désigne un siège faisant face au parti au pouvoir, celui des libéraux. À la période des affaires courantes, la première intervention fut celle de Pierre-Karl Péladeau, chef de l’opposition officielle, qui critique la décision du gouvernement Couillard d’octroyer un montant d’un milliard à la société Bombardier pour venir en aide à une catégorie en difficulté, celle des avions de la C Series. Les deux partis de l’opposition (Parti québécois, CAQ) remettent en question la réussite de la négociation qui, selon eux, n’a pas avantagé les contribuables, car ils considèrent que cette transaction porte des risques trop élevés. Ils auraient préféré que l’argent soit octroyé à l’ensemble des activités de Bombardier, qui vit des problèmes de liquidités. Monsieur Couillard se défend en soutenant que cette décision repose sur le désir de venir en aide au fleuron de l‘entreprise québécoise afin de conserver les emplois au siège social de Montréal. S’ensuit une question épineuse : «Pourquoi la Caisse de dépôt n’a-t-elle pas participé à cette transaction? ». Cette question est restée sans réponse.
    Les débats suivants couvrent divers sujets. La ministre de la Culture, Hélène David, se fait questionner sur les dons de livres de provenance douteuse aux bibliothèques du Québec, et sur la vente d’une propriété du patrimoine du célèbre architecte Ernest Cormier. Le ministre des Finances, Carlos Leitao, se fait pour sa part demander si la TVQ augmentera prochainement. Il répond qu’il n’avait pas l’intention d’augmenter le fardeau fiscal des Québécois. De son côté, la députée caquiste Sylvie d’Amours, de Mirabel, s’enquiert auprès du ministre Pierre Paradis, délégué aux transports et à l’implantation de la stratégie maritime, de la possibilité d’expropriation des agriculteurs de la région de Vaudreuil pour un projet. La porte-parole de l’opposition en santé et accessibilité aux soins, Diane Lamarre, dénonce la double facturation qu’exige une clinique privée à proximité de l’hôpital pour enfants à Montréal. Le député péquiste Gaétan Lelièvre, de l’opposition officielle, questionne le président du Conseil du Trésor, Martin Coiteux, sur la possibilité d’augmenter la taxe des microbrasseries. « Ça ne fait pas partie de mes réformes », répond M. Coiteux. Après ces nombreux échanges qui dureront environ une heure, les ministres et les députés ont à prendre une décision sur le projet 33, selon lequel, «les députés qui quittent avant leurs mandats ne reçoivent pas d’allocation de transition » à moins que ce soit pour des raisons familiales ou de maladie. Le but de cette motion est de redonner la confiance des citoyens envers les acteurs de la fonction publique selon le péquiste Bernard Drainville. Un vote est requis; les acteurs se lèvent pour exprimer leur vote. La motion est adoptée avec une majorité pour le changement.
    L’heure du repas venue, nous nous dirigeons vers le restaurant Le Parlementaire. Après le dîner, de nombreux ministres viennent à nos tables pour nous serrer la main. Des échanges animés rendent l’ambiance palpitante. Leur contact est fort apprécié de tous . Nous poursuivons notre visite dans une autre salle, où se déroule une commission parlementaire. Il est question de discussions sur l’amendement d’un article de la loi qui concerne le traitement des animaux; cette consultation permet aussi aux partis de l’opposition de proposer et de poser des questions de clarification sur l’amendement. Cette démarche rigoureuse implique que l’on étudie en détail le libellé de chaque article du projet de loi. Ce travail semble demander aux acteurs beaucoup de patience et de minutie.
    En conclusion, cette visite m’a apporté beaucoup, car elle m’a permis de mieux comprendre le rôle des acteurs de l’Assemblée nationale et de voir concrètement les enjeux auxquels ils doivent faire face. En connaissant les diverses démarches et procédures, on saisit mieux le sens des échanges et du rôle important que jouent les différents acteurs de l’Assemblée nationale dans notre société.

    D. Grégoire

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  • Gestion participative et journée de grève

    Mon travail sur le bilan de la formation acquise et ses impacts dans mon milieu professionnel consiste à expliquer ma contribution ainsi que les principes et enjeux de la participation en situation de perturbation qui ont été mis en cause dans mon organisation.

    Dans le cadre de son plan de travail 2015-2016, la Direction des ressources humaines (DRH) s’est donné comme mandat d’offrir aux gestionnaires de mon organisation quelques ateliers portant sur différents thèmes. À la lumière de l’avancement des négociations tant à la table centrale que sectorielle, les gestionnaires de la DRH ont convenu d’inviter obligatoirement pour leur premier atelier tous les gestionnaires afin de leur exposer l’état des négociations et la gestion des moyens de pression pour les différentes catégories de personnel. Dès lors, la direction générale (DG) a décidé de me nommer avec mon confrère de travail représentante officielle pour tout le dossier de la gestion des moyens de pression. Nous savions que les votes de grève débutaient dans le réseau et pour mon employeur, les assemblées générales pour obtenir le droit de grève étaient planifiées du mercredi 23 au vendredi 25 septembre. L’invitation faite, nous nous sommes mis en mode de préparation à la mi-septembre pour organiser cette journée du lundi 21 septembre. Nous avons décidé de faire trois groupes de gestionnaires afin de permettre à tous d’échanger sur les préoccupations de la situation, d’évaluer les possibles perturbations, d’en dégager certains constats et de discuter du rôle que chacun aurait pour la gestion de la grève soit avant, pendant et après.

    J’ai collaboré avec mes collègues à la DRH pour préparer la présentation, et diviser les tâches pour l’exposé. Cette démarche apprenante fut un moyen d’intégrer trois champs d’intervention de la gestion participative dans mon travail au quotidien à titre de gestionnaire. En effet le volet stratégique a été le premier élément ou nous devions avoir la même vision du dossier notamment sur les plans d’action, le contrôle et l’évaluation. Le deuxième élément du champ d’intervention a été le volet organisationnel. Nous retrouvions les aspects des structures et des processus par exemple le partage des responsabilités, des tâches, des méthodes et techniques de travail. Le dernier champ d’intervention a été le volet opérationnel pour la gestion des ressources et les tâches du personnel. Par conséquent, en procédant de cette façon, nous renforcerions le mode de gestion participatif avec l’ensemble des gestionnaires, car nous allions partager une vision commune et des valeurs semblables, un engagement de tous, une gestion axée sur les résultats, de l’information partagée, une communication améliorée et une plus grande transparence du comité de direction.

    Plusieurs des gestionnaires n’ayant jamais vécu une grève étaient enchantés de cette invitation. Le succès fut immédiat, car les participants ont souligné qu’ils avaient un besoin de bien comprendre ce qui se pointait à l’horizon et de connaître leur rôle et responsabilité face aux enjeux des négociations.

    Voici le plan d’action des présentations :
    • Négociations – état de la situation (table sectorielle, centrale, vote de grève);
    • Gestion des moyens de pression : Objectifs; Grève; Piquetage; Mesures à prendre avant la grève;
     Mesures à prendre pendant la grève;Mesures à prendre après la grève;
    • Autres moyens de pression;
    • Messages clés.

    Parallèlement, nous avions le mandat de nous entendre avec nos représentants syndicaux du déroulement de la journée de grève. Une première invitation a été faite pour débuter nos discussions et s’entendre sur certains points techniques notamment qui allait être nos porte-paroles lors des discussions tant avant, pendant et après la grève et d’échanger nos numéros de cellulaire. Plusieurs rencontres et appels téléphoniques furent nécessaires pour arriver à la rédaction de deux versions de l’entente relative à l’arrêt de travail du 28 octobre 2015 que j’ai rédigées et présentées.

    Dès le début de nos échanges avec nos partenaires syndicaux, nous avons convenu que nous allions fonctionner en mode de gestion participative. Nous voulions maintenir dans les circonstances un bon climat de travail, une confiance entre gestionnaires et employés, une continuité dans les communications, une diminution des risques de perturbations, et un prolongement de la synergie existante au sein de la communauté. Cette démarche participative a été l’assise de nos entretiens et délibérations avec tous nos partenaires tant syndicaux que gestionnaires ou locataires. Nous nous sommes entendus que les interventions devaient se faire dans le respect mutuel c’est-à-dire chacun aurait un droit de parole, son opinion et surtout d’avoir le droit d’être écouté activement. De plus, nous avons incorporé la transparence, la confiance mutuelle et l’ouverture d’esprit. En un très court laps de temps, j’ai organisé de nombreuses réunions et je suis arrivée à faire signée toutes les parties la version finale la veille de la grève.

    Tout au cours du processus de négociation, nous avons consulté de part et d’autre nos différentes instances. De notre côté, le comité de direction, tous les gestionnaires et les locataires ont été sollicités et informés de l’avancement des négociations et des conclusions des pourparlers de cette entente. Évidemment, il a fallu que j’utilise mes habiletés de persuasion pour arriver à convaincre certains gestionnaires et locataires d’accepter les modalités de l’entente, car la ligne de piquetage se voulait ferme. Les enjeux étaient grands, car pour certains gestionnaires et locataires les pertes de revenu allaitent être considérables. Tandis que les syndicats ont obtenu les mandats de grève de façon démocratique et que les journées de grève doivent perturber et même déranger la communauté et à la population tant au niveau économique que social pour faire bouger le gouvernement.

    Nous avons réalisé que cette forme de participation est plus facile à l’échelle locale et s’exerce même dans le domaine de l'enseignement. Malgré toute attente, j’ai réussi à faire signer nos partenaires syndicaux l’entente de l’arrêt de grève du 28 octobre 2015. Le mot d’ordre qu’ils avaient reçu de leurs centrales syndicales était de refuser toute entente signée et de convenir verbalement au fonctionnement de la journée de grève. La résistance d’élaborer une démarche participative provenait des syndicats nationaux et non locaux. Après vérifications auprès de d'autres DRH, il semble que nous sommes le seul à avoir obtenu cet exploit.

    Toutefois, je me questionne pour les prochaines discussions sur les journées de grève si nous arriverons à une entente signée.Une dernière réunion avec nos gestionnaires quelques jours avant la première date fatidique a été organisée pour leur expliquer les délibérations (le climat de travail) et surtout les consignes par exemple les messages clés sur les négociations, la notion «no work no pay», qu’aucun employé ne peut faire une demande de modification à son calendrier de vacances pour éviter d’être coupé, ou un employé devra fournir un certificat médical avec diagnostic la journée même s’il est malade. Il y avait beaucoup de fébrilité par les gestionnaires, car nous devions discuter avec eux la pertinence d’être au travail avant la ligne de piquetage et de rester cloîtrer toute la journée dans les édifices. Chacun a pu exprimer son opinion et participer au processus décisionnel. Après plusieurs échanges, il a été convenu que chacun resterait chez lui pour faire du télétravail.

    La journée de grève s’est déroulée de façon pacifique et sans embûches majeures. À la blague avec tous nos partenaires, je leur ai dit que c’était une générale! Très tôt le matin, j’étais présente sur place pour m’assurer de la bonne marche à suivre que nous avions établie avec les syndicats. Je suis revenue au cours de l’après-midi pour discuter avec mes représentants syndicaux de la progression de la journée et du retrait de la ligne de piquetage. Force est de constater que les conditions de réussite au mode de gestion participative a été un franc succès. En effet, l’ouverture personnelle des décideurs, l’adhésion de nos partenaires, l’investissement en temps que j’ai consacré et surtout la cohérence entre le discours que je véhiculer et nos actions ont été des conditions gagnantes pour traverser cette journée de perturbation annoncée en Montérégie.

    J’ai organisé deux jours après la grève une rencontre avec nos porte-paroles syndicaux pour faire un bilan de cet évènement. Chaque partie a procédé à un bilan très positif et souhaite continuer de poursuivre le mode de gestion participatif adopté pour faire face aux turbulences mises en cause dans notre milieu. En effet, cette gestion participative a été un mode de gestion authentique permettant d’utiliser le potentiel créatif des différents acteurs, aux différentes étapes du processus décisionnel, en vue d’atteindre les résultats attendus. Également, j’avais la responsabilité de réaliser avec mon équipe la coupure de salaire pour cette journée de grève qui devait être effectuée dès la prochaine paie.

    Cet exercice a été pour moi une activité à valeur formatrice. Elle a requis de ma part une implication intense engendrant la manifestation d’un esprit d’initiative, la poursuite du développement de mes capacités d’analyse et de synthèse ainsi que de mon esprit critique. Également, cela m’a permis d’accroître mes compétences personnelles, telles mes habiletés de gestion, en coordination et en planification, ma capacité de travailler en équipe, de faire preuve d’autonomie et de rigueur, de bien communiquer, d’exercer ma créativité et de manifester de l’ouverture face au changement et à l’innovation. L’investissement de mon temps dans ce projet est considérable et important. J’évalue depuis la mi-septembre les heures consacrées à la réalisation de cet évènement perturbateur dans mon milieu de travail de l’ordre de plus de 250 heures.

    Nous nous préparons pour la suite des journées de grève annoncées du 12 et 13 novembre prochain. À moins qu’une entente négociée entre le gouvernement et le front commun survient entre temps.

    Marie-Renée Foisy

  • La période de questions à l'Assemblée nationale

    La période de questions à l'Assemblée nationale
    par Caroline St-Laurent, 1er novembre 2015

    Lors de notre visite à l’Assemblée nationale le 29 octobre dernier, nous avons eu l’occasion d’assister à la période de questions au cours de laquelle les ministres répondent aux questions orales des députés sur des sujets d’actualité. Du haut de notre balcon, nous pouvions enfin observer nos élus à l’œuvre et juger de leur performance sans le filtre habituel des médias. Témoins curieux de ce spectacle démocratique toujours étonnant, nous avons pu scruter quelques échanges musclés entre les parlementaires, discutant de petits et de grands enjeux, les doigts pointés et le regard vif. Le théâtre parlementaire à l’œuvre dans sa grande enceinte bleue ! Cette période n’est pas considérée, dans la réalité parlementaire, comme une période de débat. Toutefois, elle donne lieu à de nombreux échanges animés et permet aux députés de démontrer leur savoir-faire. Dans cette joute, un débat en particulier aura retenu l’attention des étudiants - fonctionnaires du groupe. Un débat plus délicat qui concerne directement le salaire et les conditions de travail des membres de la chambre. Un débat qui traîne depuis plusieurs années et qui fait perdurer le cynisme des contribuables, soit le projet d’abolition des indemnités de départ des députés démissionnaires et la modification des conditions salariales des élus.

    Dans le contexte actuel où le marché du travail québécois fait face à de grands défis, où les gels d’embauche sont répandus à l’ensemble du domaine public, où de nombreux syndicats pataugent dans de difficiles négociations avec le gouvernement et où les finances publiques demandent aux fonctionnaires de l’état de faire d’importantes concessions face à leurs conditions de travail, le sujet est vraiment d’actualité. En fait, il est brûlant et il traîne depuis trop longtemps. Il faut couper, nous dit-on, pour sauver le système de santé, l’éducation, pour atteindre l’équilibre budgétaire. Le ministre québécois des Finances, Carlos Leitao, soutient depuis son arrivée au pouvoir que les Québécois sont prêts à faire des sacrifices, à accepter les choix difficiles que le gouvernement fera pour réduire le déficit. Or, depuis les dernières élections de 2014, neuf députés ont démissionné en cours de mandat et sept d’entre eux ont touché de généreuses indemnités de départ de plus de 100 000 $.

    Quand un citoyen, travailleur ordinaire, quitte volontairement ses fonctions au milieu d’un mandat, il ne touche rien. Ses vacances, peut-être. Mais ses impôts paient les primes de départ des députés qui larguent leur mandat en plein vol. Le sujet n’est plus à débattre et la loi doit entrer en vigueur rapidement.

    Ainsi, lors de notre visite, Jean-Marc Fournier, leader parlementaire du gouvernement, a finalement proposé par un avis de motion que l’Assemblée nationale abolisse les allocations de transition aux députés qui quittent leurs fonctions en cours de mandat et que l’ensemble des députés actuels s’engage à y renoncer, à moins que leur démission ne soit attribuable à des raisons exceptionnelles de santés ou d’ordre familiales. Les raisons invoquées seraient d’ailleurs soumises au Commissaire à l’éthique et à la déontologie. Suite au débat, la motion sera finalement adoptée par vote, avec 87 députés pour et 17 contre, soit les représentants de la CAQ. Ouf ! Il était temps.

    Du haut de notre balcon, nous nous questionnions sur le refus des députés de la CAQ d’adopter ce vote. Après coup, il semble que la Coalition avenir Québec invoquait que le projet de loi touche parallèlement les conditions de travail des députés. La CAQ prétend que le gouvernement ne devrait pas traiter les deux dossiers au même moment. En effet, le gouvernement Couillard prévoit mettre en œuvre le rapport L’Heureux-Dubé, qui a été déposé à l’Assemblée nationale il y a deux ans. Bien que les recommandations du rapport prévoient l’abolition des indemnités de départ et une économie globale de 400 000 $, elles entraîneraient aussi des augmentations salariales pour les députés, qui passeraient alors de 88 000 $ à 136 000 $. L’allocation annuelle des dépenses serait intégrée au salaire, devenant alors imposable. De plus, les députés se verraient augmenter de 20 % leurs cotisations au régime de retraite, passant ainsi à 41 %. Or, au bout du compte, peu importe l’économie et les bonnes mesures, les citoyens pourraient y retenir uniquement les augmentations salariales. La CAQ défend aussi l’idée qu’on ne peut adopter un projet de loi ayant pour objectif d’augmenter le salaire des députés alors qu’on veut de l’autre côté geler le salaire des enseignants et des infirmières. En effet, le moment est bien mal choisi…

    En soirée, Jean-Marc Fournier, ministre responsable de l’accès à l’information et de la réforme des institutions démocratiques, a finalement décidé de déposer deux projets de lois d’ici à la fin novembre plutôt que de traiter le dossier comme un tout. Le gouvernement Couillard a ainsi espoir d’obtenir le consensus de la chambre sur l’abolition des indemnités de départ pour faire adopter cette loi avant le congé des fêtes. Ils tenteront ensuite de faire adopter les modifications aux conditions de travail des députés. Cette mesure touchera alors les salaires, les allocations de dépenses et les cotisations à leurs régimes de retraite. D’autres échanges sont d’ailleurs à prévoir quant à ces cotisations. En effet, les députés de la CAQ proposent de les faire passer à 50 %, comme c’est le cas pour les employés municipaux. Or, les rumeurs actuelles dans l’administration municipale veulent que l’organisation ne cotise plus du tout pour ses cadres d’ici à quelques années. Monsieur Fournier a précisé aux médias qu’hormis l’abolition des indemnités de départ qui entrerait en vigueur dès la signature de la loi, les autres changements des conditions de travail, ne seraient applicables qu’après les prochaines élections. De nombreux débats en vue à l’Assemblée nationale.

    Bismarck cité par le premier ministre Philippe Couillard : « Les lois sont comme les saucisses. C’est mieux de ne pas voir leur préparation. »

    Photo : Courtoisie de RDI, Les Ex

  • UN MODE DE GESTION PARTICIPATIVE-LAMALICE

    Bonjour,
    Je me nomme Hélène Lamalice et suis à mon avant dernier cours avant de terminer ma maîtrise en administration publique. Je suis cadre supérieur dans le réseau de la santé et des services sociaux. Un temps de grand changement est en cours.
    Pour ce blogue, je veux vous partager un bref résumé de mon bilan de ma formation acquise durant ma maîtrise et mon projet d'intégration qui se veut '' le développement et l'implantation d'un mode de gestion visuelle et participative au sein d'une direction clinique d'un nouveau CISSS.

    Pour débuter, voici le résumé:


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  • Bilan de formation acquise-New York

    Le 15 octobre 2015, je partais en mission étudiante universitaire de l’ÉNAP à New York. Je ne pouvais pas imaginer un tel voyage et comment j’en ressortirais grandi à plusieurs niveaux. Ce fut une expérience extraordinaire.

    Dès la première journée où nous avons visité l’Organisation des États-Unis, j’ai été émerveillée. Je ne pensais pas cet édifice, hautement sécuritaire, aussi grand et en même temps tout est bien pensé et orchestré d’une main de maître. J’ai vu les salles utilisées pour les assemblés générales, les sièges attitrés selon la couleur, les pays et les places qu’occupent les dirigeants au sein du conseil. J’ai été impressionnée par le travail des interprètes et le stress auquel ils sont confrontés. Ils n’ont pas le droit à l’erreur. J’ai pu faire le parallèle avec les interprètes embauchés pour les services judiciaires de la Métropole. Les enjeux ne sont pas du tout les mêmes. Nous avons des opérations policières d’envergure où plusieurs accusés de différentes nationalités ont besoin des services d’un interprète. J’ai constaté que la rigueur et la rapidité ne se comparent pas à ce que vivent les interprètes embauchés à l’ONU.

    La journée s’est terminée avec la rencontre de monsieur Jean-Claude Lauzon, délégué général du Québec à New York. La présence du Québec à l’étranger et surtout aux États-Unis est incroyable. Je ne pensais qu’il y avait autant de québécois qui œuvrent à New York. Le monde des affaires et de la culture ouvre tout grand ses portes aux gens de talents. J’ai fait de belles rencontres et j’ai accru mon réseau social.

    La deuxième journée a débuté avec l’allocution de Son excellence Monsieur Paul-Robert Tiendrébéogo, Ambassadeur de l’organisation international de la francophonie. C’est un homme passionné et d’une grande générosité. Il a répondu aux questions des étudiants et j’ai appris comment se présenter et formuler ses questions avec le professeur Trudel. J’ai y vu toute l’importance et les subtilités d’être bien préparé, comme il l’a mentionné à quelques reprises. Il prône la spontanéité planifiée et même l’Ambassadeur l’avait remarquée. J’ai élargi mes horizons face à la francophonie et je ne pensais qu’elle était aussi présente à travers le monde.

    En après-midi, nous avons continué notre mission en rencontrant des hauts fonctionnaires de la mission permanente du Canada auprès des Nations Unies. Ils nous ont expliqué leurs principaux dossiers et leurs parcours professionnel. Je me considère peut-être un peu trop âgée pour changer de carrière, mais j’avoue que si j’étais plus jeune j’aurais sûrement postulé au sein du Ministère des affaires étrangères. Je n’ai pas beaucoup voyagé durant ma vie, car j’avais des obligations familiales. Pour ces motifs, je me suis sentie moins interpellée par cette activité. Par contre, je crois que cette rencontre peut offrir des opportunités aux autres candidats à la maîtrise parmi mon groupe.

    Par la suite, nous avons terminé cette journée en rencontrant des personnes dévouées gérant le programme alimentaire mondiale- (World Food Program ONU). Encore une fois, ce fut une très belle rencontre. Je ne savais pas du tout qu’il existait un tel programme, afin de venir en aide aux enfants sous- alimentés à travers le monde. J’ai vu le type de nourriture qu’ils envoient et toute la logistique que cela requiert quotidiennement. Ils ont augmenté la quantité livrée et ils tentent, dans la mesure du possible, de «faire affaire» avec les gens locaux. Ils font un travail remarquable.

    La dernière journée, nous étions libres de s’aventurer dans les rues de New York et le Central Park. J’en ai profité pour découvrir le «High Line», un ancien chemin de fer rénové en sentier pédestre. Nous pouvions y admirer les rues de New York et la végétation. On s’est rendus dans le quartier de la Petite Italie où nous avons pris notre dernier repas de ce périple à New York, tout en admirant l’architecture des bâtiments.

    En terminant ce blog, je retiens énormément de choses de cette mission. Je sens que j’ai évolué tant au niveau professionnel que personnel. Je ne vois plus le pays des États-Unis de la même manière. Au chemin du retour, j’avais tellement hâte d’arriver afin de raconter mon voyage à mes proches. J’aimerais, qu’un jour, mes enfants vivent une telle expérience universitaire.

    De plus, je ne peux passer sous silence tout le travail que cela a nécessité aux organisateurs de planifier cette mission académique. J’en suis très reconnaissante et je veux remercier toutes les personnes impliquées de près et de loin avec une mention spéciale aux professeurs Champagne et Trudel. Mille fois bravo !!!!!

    Nathalie Vallières
    Étudiante à la maîtrise cours ENP 7930

  • Membre d’un CA CAVAC et bilan de la M.A.P : perspective gagnante

    Regard sur mes compétences acquises dans le cadre ma maîtrise et de mon expérience comme membre d’un conseil d’administration (CA) - CAVAC

    Par Sophie Côté

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  • Mission universitaire à New York 15 au 17 au septembre 2015


    Dans le cadre des activités parascolaires offertes, j’ai eu la chance de participer à cette mission à l’étranger. Malgré le fait que je n’étudie pas en profil international, cette mission m’a permis de mieux comprendre un organisme aussi omniprésent qu’est l’Organisation des Nations Unies (ONU) et de saisir l’importance de la représentation du Québec et du Canada à l’étranger. Ces trois journées ont été remplies de rebondissements et nous avons dû faire preuve d’une grande capacité d’adaptation (particulièrement pour nos organisateurs). Malgré tout, ce fût le plus intéressant voyage pédagogique de ma vie. :)

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  • ENP-7930 Débat élections fédérales

    Dès le départ, le jeudi 1er octobre dernier, nous avons eu droit à une ouverture de débat enlevante avec une présentation de cinq minutes de chacun des programmes par les cinq candidats présents. Certains étaient en mode attaque face au programme de l’autre et ce, dès l’énoncé de leur programme. Entre autres, le candidat du parti Conservateur, monsieur Rodolphe Husny, qui semblait n’avoir rien de nouveau à communiquer sinon que son programme repose sur la continuité du dernier mandat de son parti. La majeure partie de son intervention de cinq minutes a servi à discréditer les programmes des autres candidats.

    Malgré tout, le débat s’est déroulé dans une ambiance courtoise. Le modérateur, monsieur Simon Durivage, a su mener de main de maître les quelques affrontements plus musclés intervenant avec assurance auprès des belligérants pour que ceux-ci suivent la ligne de conduite préétablie et que tout soit « fair-play ». De plus, monsieur Durivage, grâce à sa vaste expérience en entrevue de personnages publics, a pu réorienter les candidats qui tentaient d’éviter certaines questions.

    Soulignons aussi la qualité de l’auditoire. Les gens étaient respectueux de toutes les réponses et commentaires des différents candidats quel que soit le parti. Ce public était composé en majeure partie d’étudiants en maîtrise en administration publique.

    Certains étudiants sélectionnés par monsieur Rémy Trudel, notre professeur, ont eu l’immense privilège d’énoncer une des questions de cette séance. Ces questions étaient bien ciblées, elles portaient sur des sujets brûlants d’actualité concernant divers secteurs d’activités; la même question, le même temps de réponse pour chacun des candidats.

    Monsieur John Parizalla, chroniqueur politique et ancien délégué général du Québec à New-York était présent à titre d’observateur. À la fin de la soirée, celui-ci s’est adressé à nous. Il a dit un bon mot pour chacun des candidats et il a indiqué sa grande satisfaction d’avoir assisté à cette assemblée.

    Cette soirée a sûrement permis à certains individus de se faire une opinion plus éclairée quant aux choix qui nous sera offert le 19 octobre 2015, jour des élections. Les candidats présents lors de cette tribune étaient monsieur Rodolphe Husny du parti Conservateur, madame Hélène Laverdière du parti NPD, monsieur Christian Picard du Bloc Québécois, monsieur Cyrille Giraud du parti Vert du Canada et monsieur Stéphane Dion du parti Libéral.

    Le hasard a permis à monsieur Christian Picard (BQ) d’être le premier à nous livrer les grandes lignes du programme de son parti. Il nous a surtout mentionné leurs réalisations antérieures qui ont forcé les partis au pouvoir à tenir compte des besoins du Québec. Le parti se proclame comme étant le seul qui défend les vraies valeurs des québécois. Le deuxième candidat, monsieur Rodolphe Husny (PCC), tel que mentionné au préalable, ne propose rien de nouveau, seulement une continuité des cinq dernières années avec un budget équilibré sans augmentation d’impôt. Le troisième candidat en liste, monsieur Cyrille Giraud (parti vert) qui a remplacé à pied levé monsieur JiCi Lauzon, a su tirer son épingle du jeu compte tenu du peu de temps mis à sa disposition. Leur programme est axé naturellement sur l’environnement : la nécessité de s’occuper des changements climatiques, l’énergie verte, l’économie fleurissante verte, l’opposition au pipeline et l’éthique du vert dans tous les ministères, pas seulement au ministère de l’environnement. Ensuite, madame Hélène Laverdière (NPD) nous a livré les enjeux auxquels son parti veut s’attaquer, entre autres, élaborer un plan d’urgence concernant les changements climatiques et être prêt pour la conférence de Paris en novembre prochain, combattre l’invasion fiscale, augmenter les transferts en santé, couper les subventions aux pétrolières, ouvrir nos portes à plus de syriens et instaurer un nouveau programme de garderie. Monsieur Stéphane Dion (PLC), le dernier des cinq candidats, a proclamé dès le début de son allocution qu’il était urgent de sortir les conservateurs du pouvoir pour augmenter l’emploi ainsi que la croissance économique. Le parti Libéral propose d’investir en masse dans les infrastructures, dans l’art et la culture afin de stimuler l’économie. De plus, toujours en verbes, monsieur Dion a promis un train léger sur le nouveau pont Champlain, une augmentation des allocations familiales non imposables pour la classe moyenne et une augmentation de l’imposition pour les plus riches.

    Suite à leurs boniments, les étudiants ont posé leurs questions et ont demandé aux candidats d’élaborer certains thèmes plus en détails. Certains d’entre eux ont retenus plus mon attention que d’autres. Les voici avec un bref résumé des commentaires et propositions de chacun des candidats :

    1- L’environnement
    S. Dion (PLC) veut atteindre les objectifs du protocole de Kyoto et augmenter l’investissement dans la technologie verte. Il critique l’intervention du parti Conservateur dans le dossier des pipelines.
    R. Husny (PCC) désir entreprendre une discussion avec les États-Unis pour harmoniser les normes environnementales.
    H. Laverdière (NPD) critique la dernière intervention du parti Conservateur sur l’environnement, car celui-ci ne discute même pas avec les provinces. Le NPD veut graduellement investir dans les énergies vertes.
    C. Picard (BQ) indique que le carbone en partenariat avec la Californie doit être réduit. Le bloc est contre le pipeline qui n’alimente pas du tout le Québec et ne rapporte rien au québécois. Il désire accélérer l’électrification des transports.
    C. Giraud (Vert) mentionne que les sables bitumineux sont un désastre et que nous devons passer progressivement à l’énergie verte. Suite à une question ciblée, il a dû se prononcer sur le transport du pétrole le moins dangereux : il opterait plus pour le transport par train que par pipeline.

    2- Garde d’enfants et prestation universelle
    R. Husny (PCC) indique que son parti a remplacé le crédit d’impôt enfant par le programme PUGE et qu’ils ont ajouté le crédit sportif. Il affirme qu’il n’y a aucune autre mesure à venir.
    H. Laverdière (NPD) soutient que les mesures prises par le parti Conservateur n’aident pas les plus pauvres. Le NPD propose plutôt des garderies pour toutes les provinces et un transfert d’argent pour le Québec afin de maintenir son programme actuel de garderie et l’annulation du fractionnement du revenu.
    S. Dion (PLC) affirme que le parti Libéral préconise une aide substantielle aux familles à revenu moyen et non imposable avec une allocation familiale.
    C. Picard (BQ) indique que le Bloc demande une allocation familiale non imposable.
    C. Giraud (Vert) que son parti considère que la PUGE n’aide presque personne, selon eux elle n’est que cosmétique.

    3- Le port du niqab
    H. Laverdière (NPD) rapporte qu’il n’y a que deux cas qui ont fait la demande du port du niqab à la cérémonie d’assermentation. Selon le NPD, c’est une manœuvre du parti Conservateur pour éviter de discuter des vrais problèmes. Elle mentionne que ces derniers devraient plutôt se concentrer sur la disparition des femmes autochtones.
    R. Husny (PCC) indique que son parti désire adopter une nouvelle loi afin de l’interdire.
    S. Dion (PLC) déclare qu’il ne suffit pas de désapprouver le port du niqab et que Stephen Harper s’est rendu indigne de la fonction de premier ministre. Selon lui, c’est une «tactique» du chef du parti Conservateur du Canada.
    C. Picard (BQ) maintient que le bloc exige l’assermentation à visage découvert, le vote à visage découvert et les services publics à visage découvert.
    C. Giraud (Vert), qui lui-même est fraîchement assermenté, croit plutôt que c’est un problème d’intégration.

    4- L’aide médical à mourir
    Tous les partis sont pour et désirent prendre le modèle du Québec, sauf le parti Conservateur qui ne veut pas prendre position malgré la décision de la cour.

    5- Les réfugiés syriens
    H. Laverdière (NPD) affirme que le NPD désir accélérer les processus et voudrait plus de gens sur le terrain pour aider. Ils veulent accueillir 10 000 réfugiés cette année et ensuite 9 000 par an.
    R. Husny (PCC) déclare que ce sera l’intervention militaire contre l’état islamique qui aidera le plus la population syrienne.
    S. Dion (PLC) soutient que les libéraux veulent accueillir 25 000 réfugiés d’ici la fin de l’année. Selon eux, il devrait y avoir moins d’intervention militaire, ainsi, il y aurait plus d’argent pour accélérer le traitement des demandes d’asile. .
    C. Picard (BQ) est en accord pour recevoir plus de réfugiés syriens et pour l’intervention militaire.
    C. Giraud (Vert) est en accord pour ouvrir les portes pour 10 000 réfugiés et plus. Il prétend que la position du parti Conservateur nuit à la réputation du Canada.

    6- Le peuple autochtone
    R. Husny (PCC) maintien que la justice et les lois vont résoudre les problèmes et qu’aucune enquête sur les femmes disparues ne doit être entreprise.
    S. Dion (PLC) demande une enquête sur les femmes disparues et plus investissement dans l’éducation.
    H. Laverdière (NPD) affirme que, tout comme les femmes autochtones, le NPD veut la commission d’enquête.
    C. Giraud (Vert) exige une commission d’enquête.
    C. Picard (BQ) déclare que nous devons prendre nos responsabilités et réclamer une commission d’enquête comme les femmes autochtones la désirent.

    En conclusion, vous me permettrez de traiter brièvement des performances de chacun des candidats. Il était bien évident que le candidat du parti Conservateur, monsieur Rodolphe Husny, dont le parti politique est au pouvoir serait la cible de tous les candidats. Mise à part cette vérité, celui-ci n’a pas su tenir tête : il était continuellement sur la défensive, il tentait de prévoir les coups des adversaires avant que ceux-ci ne surviennent. La candidate du NPD, madame Hélène Laverdière, et le candidat du bloc québécois, monsieur Christian Picard, ont bien livré leurs messages. On pourrait qualifier leur performance de convenable sans toutefois avoir réussi à capter outre mesure l’attention du public. Le candidat du parti vert, monsieur Cyrille Giraud, malgré le peu de temps qu’il avait eu pour se préparer a fait bonne figure, il m’a semblé répondre aux questions avec sincérité et confiance même s’il sait pertinemment que son parti ne formera pas le prochain gouvernement canadien. La surprise de la soirée est venue de monsieur Stéphane Dion. Le candidat libéral a vraiment pris toute la place avec un sens de la répartie que je ne lui connaissais pas. Il a su capter toute l’attention de l’auditoire. Malgré que je n’aie jamais été un partisan du personnage et de son parti, je crois bien qu’il a étonné. Lui qui semble toujours si sérieux et austère, il nous est apparu même rigolo durant toute cette soirée. Ce vieux renard, après toutes ces années, semble toujours aussi passionné par la vie politique. Bref, une performance efficace.

    Jean-Marc Cloutier
    ENP-7930 Séminaire d’intégration des apprentissages