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Mission universitaire à New York 15 au 17 au septembre 2015


Dans le cadre des activités parascolaires offertes, j’ai eu la chance de participer à cette mission à l’étranger. Malgré le fait que je n’étudie pas en profil international, cette mission m’a permis de mieux comprendre un organisme aussi omniprésent qu’est l’Organisation des Nations Unies (ONU) et de saisir l’importance de la représentation du Québec et du Canada à l’étranger. Ces trois journées ont été remplies de rebondissements et nous avons dû faire preuve d’une grande capacité d’adaptation (particulièrement pour nos organisateurs). Malgré tout, ce fût le plus intéressant voyage pédagogique de ma vie. :)

Jeudi, 15 octobre

La mission a débuté avec une petite déception, car nous devions rencontrer l’UNESCO, mais nous sommes arrivés en retard dû au trafic. Cet organisme de l’ONU responsable de la science, de l’éducation, de la culture et du développement est un des plus importants. La préservation de la langue française est pour moi très importante, et c’est l’UNESCO qui en permet la défense. Nous avions préparé des questions sur le développement durable, les politiques de droits d’auteur, l’éducation des enfants dans les camps de réfugiés, le réchauffement climatique, et j’en passe. C’était la visite qui me parlait le plus dans ce voyage, mais j’ai dû m’adapter. Qui dit voyage, dit rebondissement !

Nous avons profité d’un bon repas dans la salle réservée aux « personnes importantes » qui se rendent à l’ONU. Le buffet servi, un mélange de saveurs et d’odeurs de 7 pays différents, était excellent. J’ai bien apprécié ce repas où j’ai parlé avec un sénégalais, un égyptien et une algérienne, qui ont tous des visas d’étudiants pour l’ENAP. Quel repas international intéressant.

Par la suite, nous avons eu le grand privilège d’avoir une visite guidée de l’ONU. Ces trente minutes de visite étaient rapides, mais bourrées de connaissances. Nous avons visité la salle du Conseil de Sécurité où des chaises bleues (pour les membres du conseil), rouges (le reste des états membres) et les chaises vertes (pour les journalistes) semblaient danser dans cette salle, cadeau de la Norvège. La tapisserie montrait des cœurs (pour la paix, charité), du blé (pour l’abondance et la prospérité) et des ancres (pour la stabilité). Nous avons aussi visité la salle de l’Assemblée Générale (qui fête cette année son soixante-dixième anniversaire). Ce qui m’a épatée de cette salle est la place réservée aux interprètes. La guide nous racontait que ceux-ci travaillent simultanément (entendre et répéter les paroles dans une autre langue) pendant trente minutes sans arrêt. Finalement, nous sommes passés devant un tableau qui mentionnait le nombre d’argent (en US) dépensé depuis minuit en armes. À 16h, il y était inscrit 1,903,802,124$.

Le jeudi soir, nous sommes allés à la Délégation du Québec à New York. Nous avons été reçus comme des rois avec des petites bouchées et une présentation très intéressante de cet organisme qui représente le Québec depuis soixante-quinze ans. J’y ai appris que les trois secteurs en croissance sont la santé, l’économie verte (réchauffement climatique) et le cyber espace. Un emploi sur cinq du Québec dépend de cette délégation. J’ai apprécié cette rencontre, mais celle qui m’a le plus rejoint a été la présentation de la directrice d’Expansion Québec à New York ; Marie-Christine Bibeau. Cette organisation à but non lucratif créée en 2011 permet un réseautage, des solutions pour diminuer des coûts et des risques et un support/coaching pour les entreprises québécoises qui désirent s’implanter à l’étranger. Elle nous expliquait que la mondialisation est un phénomène omniprésent et que le marché américain possède une culture d’affaire très accélérée. Par exemple, il se produit plus d’artistes du Québec à New York que partout en Europe. Malheureusement, le Québec et le Canada ne suivent pas le mouvement de la mondialisation, puisque seulement 4 % des compagnies canadiennes exportent, dont 2% sont des PME). Il était peut-être question qu’elle puisse prendre des stagiaires à l’avenir. Je souhaite que ce projet se concrétise, car Mme Bibeau parlait de son organisation avec beaucoup d’espoir et de passion et il pourrait être grandement profitable pour un stagiaire de vivre cette expérience.


Vendredi le 16 octobre

Le matin, nous sommes allés à l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), présidée par Mme Mickaelle Jean, défenseure des valeurs et de la langue française. Présente sur les cinq continents et ayant plus de quatre-vingt pays membres, cette organisation possède 274 milliers d’élocuteurs.

Ensuite, nous sommes allés à la Mission Permanente du Canada aux États-Unis (Délégation canadienne à l’ONU). Nous y avons rencontré Simon Colar, 1er secrétaire et Kent Vachon, conseiller sénior. La salle et les vitres étaient blindées pour une haute sécurité. Ils nous ont expliqué leurs rôles principaux soit le maintien de la paix, l’égalité des femmes et des hommes, les enfants-soldats, les droits de la personne, la sécurité internationale, etc. L’ONU offre au Canada l’opportunité de se faire entendre et de défendre les valeurs de notre pays via ces personnes qui nous représentent.

Nos rencontres officielles se sont terminées le vendredi après-midi avec le Programme d’Alimentation Mondiale (PAM). Cette rencontre est celle qui m’a rejointe le plus. Cet organisme combat la faim dans le monde avec plus de 90 milliers de bénéficiaires et environ 3,7 tonnes de nourriture distribuées chaque année. Leur objectif ultime serait d’éradiquer la malnutrition d’ici quinze ans. Pour ce faire, ils devraient augmenter leur performance du quadruple de ce qui a été fait dans les quinze dernières années. Ils nous ont expliqué qu’ils ont plusieurs programmes pour lutter contre la famine. L’un d’entre eux est le programme d’alimentation scolaire qui a un double impact ; ils nourrissent les enfants à l’école et les parents se sentent encouragés de poursuivre l’étude des enfants puisqu’ils savent que ceux-ci seront nourris. Aussi, selon le nombre de jours de présence à l’école, les étudiants auront l’opportunité de rapporter de la nourriture à la maison à la fin du mois. Il y a aussi un programme de support pour les agriculteurs locaux, puisqu’ils achètent parfois d’eux les provisions qui sont distribuées dans les familles. Encore une fois, cela a un double impact puisque le PAM permet aussi de soutenir l’économie du pays.


Le samedi 17 octobre

Cette dernière journée de la mission à New York a débuté avec une « pédagogie mobile » fournie par Professeure Juliette Champagne, qui nous a donné un court cours dans l’autobus sur l’ONU. Elle m’a permis de comprendre certains aspects qui m’étaient restés imprécis et elle nous a expliqué les défis rencontrés par les membres de l’ONU ( manque de transparence, difficulté de représentativité et droit de véto des 5P ( permanents et vainqueurs de la 2e Guerre Mondiale  Chine, Russie, France, Royaume-Unis, États-Unis)). Son cours s’est terminé avec des pistes de solutions (ajouts nouveaux membres permanents, etc). J’ai bien apprécié cette grande générosité de connaissances internationales.

La journée s’est terminée avec du temps libre, dont une marche sur le High Line (ancien chemin de fer transformé en promenade), du magasinage et un diner dans un restaurant de pâtes fraîches du quartier Italien. Puis, ce fût la fin, avec un retour en autobus.



Pour conclure, mon plus grand apprentissage, qui me servira tout au long de ma carrière est l’habileté politique. Nous avons passé du temps à préparer des questions pour faire preuve de « spontanéité planifiée ». Aussi, j’ai appris comment structurer des questions. J’ai pu comprendre l’importance de bien me préparer afin de démontrer une bonne crédibilité auprès d’un interlocuteur. Je termine mon cheminement à la maîtrise à la session prochaine et une mission universitaire semble s’organiser vers Washington. J’espère grandement avoir la chance d’y participer, car les connaissances qu’on y acquiert, les partenariats qu’on y crée et les gens qu’on rencontre valent plus, selon moi, que plusieurs heures de cours magistraux. Faites comme moi et … Engagez-vous!

Commentaires

  • Différentes voies pour apprendre...

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