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  • Bilan positif-Séminaire d'intégration des connaissances

    J’ai décidé d’entreprendre une maîtrise en administration publique (profil gestionnaire) à l’ENAP à la suite des encouragements de ma directrice et d’une collègue de travail. Ces dernières y avaient complété un programme d’études et en avaient gardé un souvenir très positif. Elles me recommandaient l’ENAP sans aucune hésitation. Avec deux baccalauréats et un certificat en poche, je me demandais ce que ce programme allait m'apporter. En faisant le bilan de mon parcours, je réalise combien la formation suivie à l’ENAP est une véritable valeur ajoutée pour moi. Et, je suis certaine que je n’aurais pas le même sentiment si j’avais complété un programme similaire dans une autre institution.

    D’abord, tout au long de mon parcours, j’ai eu la chance de rencontrer des enseignants passionnés avec une expérience exceptionnelle et une expertise remarquable. Ce bagage, habilement partagé par les professeurs, m'a permis d'avoir une meilleure compréhension des notions. Grâce aux anecdotes racontées, j’ai obtenu un apprentissage durable car cela a assuré une meilleure rétention. Certains professeurs ont été des modèles inspirants pour moi. Certains m'ont transformée tant sur le plan professionnel que personnel.

    De plus, dans le cadre de certains cours, j’ai eu l’opportunité de participer à plusieurs activités, conférences et voyages formateurs. Toutes ces activités, fort intéressantes et pertinentes, ont permis de complémenter mes apprentissages. Elles m'ont permis d'avoir un accès privilégié à des invités de marque comme John Parisella, Jean Charest, Stéphane Dion, Louis Aucoin, Bruno Guglielminetti et Ian Lafrenière pour ne nommer que ceux-là. Toutes ces rencontres ont grandement enrichi et bonifié mon bagage de connaissances et mon parcours.

    Outre la qualité des professeurs et des activités, j’ai eu l’occasion de rencontrer des professionnels remarquables de divers milieux de la fonction publique. Les échanges avec les collègues de classe ont contribué significativement à élargir mes connaissances. Le partage des expériences et les travaux d'équipe m’ont permis de découvrir les meilleures pratiques et les réalités de d'autres organisations dans différents domaines comme la santé, l'agriculture, la sécurité et l'alimentaire. Les présentations orales ont également été bonifiantes. L'atelier 'war room', présenté par une collègue, par exemple, s'est avéré pertinente pour mon organisation. La majorité des professeurs ont privilégié une approche pratique qui favorisait les discussions de groupe et par le fait même l'assimilation des notions.Les rencontres avec les collègues de classe, les professeurs ainsi que les conférenciers de haut vol ont réellement eu un impact sur mon cheminement. Ces relations ont été formatrices et enrichissantes. Tous ces éléments m'ont permis de vivre une expérience académique riche en connaissances et en souvenirs.

    En conclusion, j'établis un bilan positif de mon cheminement à l’ENAP. Pour toutes les raisons susmentionnées, je suis heureuse d’avoir choisi l’ENAP, cette prestigieuse école d’administration publique. J'en sors transformée et grandie avec des outils et des connaissances solides et actuelles. Comme mentionné dans mon auto-évaluation, le séminaire d'intégration m’a permis de réaliser tout le bagage accumulé et la pertinence des notions acquises. Mon parcours a pris tout son sens, son importance et son utilité. J’ai la perception d’avoir une meilleure compréhension de mon environnement et une plus grande capacité d’adaptation. Je réalise que ces solides habiletés et connaissances m'ont donné une maturité, une confiance et une assurance plus grande. J’ai aussi réalisé que j'applique quotidiennement un bon nombre de concepts acquis tant dans mon organisation que dans ma vie personnelle. Ce qui témoigne de la pertinence du programme. De plus, je constate que mon employeur reconnaît également la valeur d'une formation de l'ENAP. Ma maîtrise m'a permis de me positionner et me démarquer dans mon institution comme une ressource précieuse. Depuis, mon employeur a élargi mon mandat en me confiant de nombreux dossiers stratégiques d'envergure. Je suis de plus en plus sollicitée pour l'expertise acquise. La fin de mon parcours à l'ENAP signifie en réalité le début d'un nouvel élan stimulant.

    Merci à tous les professeurs de l'ENAP qui ont facilité ce projet d'études qui a demandé tant d'efforts,d'énergie et de sacrifices. Ces derniers ont suscité mon intérêt et ma motivation tout au long de mon cheminement. Ils ont toute ma reconnaissance.
    Un merci tout particulier à M. Trudel.

    MHelou

  • Trois petits tours et puis s'en vont...

    L’obtention d’un grade de maître à l’ENAP symbolise une finalité et témoigne d’un accomplissement qui va bien au-delà d’un cursus universitaire. Près de cinq années se sont écoulées depuis mon arrivée sur les bancs d’école de cette prestigieuse institution qui gagne néanmoins à être mieux connue de nos organisations publiques. Cinq années qui m’ont permis de m’ouvrir sur le monde et de rencontrer des professionnels passionnés qui ont généreusement partagé leurs expériences et leurs connaissances avec des étudiants motivés et déterminés à contribuer à l’avancement de la fonction publique.

    Cette démarche a souvent suscité incompréhension et questionnement de la part des membres de mon entourage. Occupant un poste de directrice des communications dans une petite municipalité, ce cheminement semblait étrange pour certains. « Pourquoi tu fais ça ? » « C’est quoi le rapport avec les communications ? » « Qu’est-ce que ça va te donner ? » J’ai longtemps eu comme seule réponse : « Pour me donner le choix », tout simplement. Mais au fond, quel choix ?

    La réponse, je l’ai trouvée en cours de programme en réalisant que travailler dans le secteur public allait de soi pour moi et qu’avec un diplôme de maîtrise à l’ENAP, je pourrais choisir l’organisation pour laquelle j’ai envie de travailler, qui partage mes valeurs et qui agit avec éthique au service du public. Est-ce utopique ? Peut-être.

    Bien que j’avais entamé cette démarche pour élargir mes options professionnelles, j’ai rapidement réalisé qu’elle ferait de moi une meilleure personne. Relever le défi de réussir avec succès un enchaînement de cours s’échelonnant pendant près de cinq ans tout en maintenant un équilibre entre mes activités professionnelles, ma vie familiale et mes engagements bénévoles, a également contribué à mes apprentissages.

    Le programme de maîtrise pour gestionnaire de l’ENAP prend son sens, surtout en fin de parcours lors du cours Séminaire d’intégration des apprentissages. En rédigeant un bilan des connaissances acquises au cours des dernières années, on réalise le bagage accumulé et la pertinence des thèmes qui composent le programme. La beauté d’étudier tout en étant sur le marché du travail nous permet d’appliquer nos apprentissages sur le champ au bénéfice de nos organisations. L’intégration se fait donc insidieusement et en douceur.

    Est-ce que je suis une meilleure gestionnaire depuis que j’ai entrepris cette formation ? Oui. Une meilleure employée, une meilleure collègue et une meilleure patronne aussi, enfin, je l’espère. Pendant mon cheminement universitaire, j’ai pris conscience du rôle que je peux jouer dans mon organisation et dans la société. En tant qu’employée de la fonction publique, j’ai un certain pouvoir de changer des choses et d’agir en tant qu’actrice du changement.

    Les cours Habileté de direction, Compétences de gestion et de développement de carrière, Mobilisation des acteurs locaux, Management des politiques publiques, Gestion des services locaux et régionaux, pour en nommer que quelques-uns, ont contribué à améliorer indubitablement mes connaissances et mes compétences de gestionnaire et d’employée des services publics.

    Entreprendre des études en gestion m’a donné l’opportunité d’acquérir de habiletés et des savoirs dans un domaine parallèle à mon secteur professionnel. Ces études m’ont permis d’approfondir plusieurs théories, de découvrir des auteurs réputés, d’affiner mon sens critique, de m’ouvrir à des thèmes qui nous touchent aujourd’hui et qui deviendront les enjeux de demain. L’effort soutenu de poursuivre ces cours mois après mois, années après année, m’a aussi épargné de ne pas sombrer dans une paresse intellectuelle qui, avouons-le, nous guette tous.

    C’est avec un gros pincement au cœur que je m’apprête à fermer les livres et à retrouver un semblant de « vie normale ». Je tire des conclusions fort positives de ces cinq dernières années où j’ai côtoyé des gestionnaires chevronnés qui excellent tous dans un domaine ou l’autre et dont la mission se résume à servir le public avec passion. Je lève mon chapeau à mes collègues pour leur engagement, ils font honneur à notre profession.

    Par Stéphanie Bélisle

  • Réseaux d'Echanges Réciproques de Savoirs

    Les Réseaux d'Échanges Réciproques de Savoirs
    Je profite de ce blog pour partager avec vous une de mes expériences de travail en gestion de projet. En 2009, je coordonnais un projet dont une des activités consistait à mettre en place un réseau d'échange réciproque de savoir entre des patients diabétiques et leur communauté.
    Mon objectif est de vous faire découvrir cette expérience d'échange que j'appellerai "échange collaborative" par sa réciprocité et son organisation autour d'un réseau.
    A la différence de l'économie collaborative, c'est une démarche volontaire à visé pédagogique seulement dont on n'exige pas de monnaie ni de comptabilité entre les membres.
    Qu'est-ce qu'un Réseau d'Échanges Réciproques de Savoirs ?
    Selon http://www.rers-asso.org/qui_intro.htm consulté le 30 octobre 2016
    Le Réseau d'Échanges Réciproques de Savoirs, "C'est un projet collectif porté par des citoyens et citoyennes, pour que tous les savoirs soient partagés et que toute personne qui accepte de partager ses savoirs accepte aussi d'apprendre des autres".
    "C'est un projet de mise en circulation des savoirs où chaque participant choisit à la fois d'offrir et de demander des savoirs qu'il a construit tout au cours de sa vie professionnelle, personnelle, militante, associative, familiale, etc".
    Ces échanges sont fondés sur deux principes : les savoirs et la réciprocité.
    Pour le savoir, j'ai noté du même site que " Tous les savoirs sont de droit pour tous et la diversité des savoirs est une richesse et une chance. Nous refusons, dans le réseau, de hiérarchiser les savoirs".
    Pour ce qui de la réciprocité, on rapporte que "Donner et recevoir sont un droit pour chacun. Chacun a le droit de vivre le bonheur de donner des savoirs à d’autres, de recevoir des savoirs des autres ... parce tous les savoirs peuvent être des étapes vers d’autres savoirs.".
    Historique
    En effet, la création du premier réseau découle de l'initiative de Claire et Marc Héber–Suffrin dans les années 1970 à Orly en France selon le site https://fr.wikipedia.org consulté le 30 octobre 2016. En 1980 est né le réseau à Evry en France. C'est c'ainsi que se développa progressivement des réseaux d'échanges réciproque de savoir en France et un peu partout dans le monde.
    Expérience du Mali
    Au Mali, en Afrique de l'Ouest, Handicap International avait mis en place une activité de réseaux d'échanges réciproque de savoir (RERS) en 2008 à travers le projet de prise en charge des complications du diabète. Ce RERS offrait un espace permettant des échanges de savoirs entre les personnes diabétiques et leur communauté sur diverses activités. Parmi celles ci, on peut citer la couture, le tricotage, la teinture, la peinture, la fabrication de savon, la fabrication de pâte d'arachide. ...etc.
    Le principe est que chaque individu inscrit au RERS prenne de son temps pour apprendre de nouvelles choses et en échange transmettra une de ses compétences à certaines personnes qui en font la demande ou autrement qui manifestent le besoin sans aucun frais.
    Cette activité ayant commencée avec un petit groupe, a pris de plus en plus d'ampleur avec l'augmentation progressive des membres qui s'inscrivent. Au fil du temps, nous nous sommes retrouvés face à un manque de ressources financières et des produits finis qu'on n'était pas censé vendre. L'évolution de la situation nous a amené à réfléchir sur la pérennisation des activités d'échange qui nécessitent des ressources à la fin du projet. Une nouvelle façon de gérer les ressources du réseau s'est alors imposée. Bien que ceci ne soit pas prévu par le projet. C'est ainsi que les membres ont décidé de vendre les produits finis de leur apprentissage pour continuer de financer les activités. C'est ainsi qu'est né l'idée de ce que je peux appeler aujourd'hui une économie collaborative sans but lucratif autour d'un "apprentissage collaboratif" voir "social".
    Conclusion
    Les compétences que j'ai acquises dans ce cours m'ont beaucoup inspiré pour comprendre ce mode de gestion d'activités, qui dans leur démarche d'apprentissage initial ne prévoyait pas de comptabilité ni de valeur monétaire. C'est quelque chose qui s'est imposée dans le fonctionnement du RERS. Le RERS a continué à fonctionner tout en respectant ses principes de base. Cependant, il s'est créé une économie sociale parallèle permettant de générer des ressources pour accéder à des matières premières pour la continuité des activités d'échanges.
    Il est évident que l'on peut s'inspirer de cette méthode d'échange de savoir "collaborative" pour le formaliser et le développer très facilement dans le milieu scolaire et universitaire.
    Quelques citations intéressantes du site http://www.rers-asso.org/qui_intro.htm
    "Le simple désir pédagogique d'éveiller l'esprit des enfants a conduit à une aventure /ouverture. Ouvrir l'école, s'ouvrir soi-même, ouvrir l'autre… En offrant satisfaction à la curiosité naturelle des enfants."
    "Chaque personne est à la fois porteuse de connaissances et d'ignorances, de beaucoup plus de savoirs et d'ignorances qu'elle ne le sait elle-même".
    " Apprendre et transmettre : tels sont les mots-clés des Réseaux d'Échanges Réciproques de Savoirs".
    "Dans cette démarche : chacun est tour à tour enseignant et apprenant, c'est la réciprocité !"
    Bibliographie :
    1. http://www.rers-asso.org/qui_historique.html consulté le 30 octobre 2016.
    2. https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9seau_d%27%C3%A9changes_r%C3%A9ciproques_de_savoirs consulté le 30 octobre 2016

  • L'autobus de la démocratie

    L’autobus de la démocratie

    Le jeudi 27 octobre dernier, dans le cadre de mon séminaire d'intégration des apprentissages en administration publique de l’École Nationale d'Administration Publique (ÉNAP), j’ai eu le plaisir d’aller pour la première fois de ma vie à l'Assemblée Nationale du Québec. Pour cette journée, nous étions accompagnés par le légendaire Rémy Trudel, guide touristique par excellence à l’assemblée nationale et ancien député et ministre du parti Québécois. D’entrée de jeu, alors que nous étions tous dans l’autobus en direction de Québec, M. Trudel nous avisa que cette journée serait « la plus belle journée de notre vie !». Fidèle à ses habitudes, plusieurs anecdotes politiques ont été évoquées par Monsieur Trudel lors du trajet en autobus. Pour joindre l’utile à l’agréable, nous avons reçu une formation sur les droits aborigènes. Saviez-vous que les peuples autochtones n’ont jamais été militairement conquis ? C’est l’une des raisons pour lesquelles le statut des (Loi sur les Indiens) semble si complexe au Québec. Cette revue historique m’a fait prendre conscience de la méconnaissance des enjeux majeurs concernant cette nation et de l’importance de trouver des moyens de coexister avec ce peuple fondateur.

    Nous sommes arrivés pour la période de questions, vers 10:00. J’ai été impressionné par l’architecture de l’assemblée nationale, mais également par la disposition des espaces permettant d’assister à la période des questions. La vue du Salon bleu, du haut des estrades, est impressionnante. J’ai constaté que la disposition des sièges des élus avait également son importance. La disposition des sièges des ministres a une fonction et une symbolique stratégique. Par ailleurs, toujours en lien avec cette disposition, les élus d’arrière-scène semblaient avoir un niveau d’attention peu soutenu pendant toute la durée de la période de questions. J’avoue que j’ai ressenti un certain malaise face à l’attitude de plusieurs de nos élus. Ce qui m’a surpris le plus, c’est le manque d’écoute, et le non verbal des députés lors de la période des questions. Je me questionne même sur l’éthique de nos députés en matière de décorum. Certains lisaient même La Presse+ ! Je ne crois pas que l’attitude démontrée par nos élus à l’assemblée Nationale lors de la période des questions représente les valeurs de notre système politique, administratif et législatif au Québec. Par contre, devant de telles attitudes, je ne suis pas surpris que la population démontre de plus en plus de cynisme et de mépris envers les élus.

    Heureusement, notre participation à la commission parlementaire sur le projet de loi 62 - Loi favorisant le respect de la neutralité religieuse de l’État et visant à encadrer les demandes d’accommodements religieux dans certains organismes, m’a permis de voir l’autre facette des responsabilités de nos élus au niveau législatif. Je ne peux passer sous silence la présence et la prestation de Mme Fatima Houda-Pépin qui, à notre grand plaisir, nous accompagnait lors de ce voyage. Voici en résumé ce que je retiens de cette expérience.
    Il faut souligner que madame Fatima Houda-Pépin a proposé un projet de loi sur la neutralité religieuse - le 491 et par la suite a été exclue du caucus libéral en 2014 par son chef, Philippe Couillard, en raison d'un désaccord sur le port de signes religieux par les fonctionnaires.

    Dans ce contexte, je crois que les membres du gouvernement libéral appréhendaient à juste titre la présence de Mme Houda-Pépin à cette commission. Avec un aplomb hors du commun, elle a affirmé que dans la version actuelle du projet de loi sur les accommodements religieux, cette proposition permettrait le port de vêtements tels le tchador, le niqab et la burqa par les employés de l'État. Elle a ajouté que le premier paragraphe de l'article 9 autorise le port du tchador. Pour supporter son propos, elle a fait un rappel historique sur les origines du port des vêtements selon l’islam. Elle a démontré qu’il n'y a aucun dogme religieux relié à leur port, mais qu’il s’agit plutôt d’une volonté politique d'asservissement de la femme. Pour elle, le niqab, le tchador et la burka, sont des symboles d'oppression des femmes et non des signes religieux, et ce n'est pas l'islam, mais l'islamisme, la doctrine politique, qui veut les imposer.

    Du point de vue stratégique et politique, Mme Houda-Pépin a interpelé directement la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, de cette façon «Vous êtes ministre, vous êtes une femme, vous êtes députée,» «Qu'est-ce que ça vous dit l'égalité entre les femmes et les hommes?» C’est à ce moment précis que nous vu l’étendue des ressources stratégiques de Madame Houda-Pépin. Elle a également profité de la situation pour écorcher le parti libéral. Elle a indiqué que le gouvernement libéral n’allait pas assez loin avec son projet de loi qui oblige uniquement que les services publics soient donnés et reçus à visage découvert. Dans un dernier tour de force, elle a réclamé une définition plus précise la neutralité de l'État dans le projet de loi portant sur la neutralité religieuse et souhaité que l'esprit partisan soit mis de côté pour régler cette question qui traîne depuis plusieurs années. «Si vous voulez faire œuvre utile, pas pour le Parti libéral, le PQ, la CAQ ou Québec solidaire, mais pour le Québec, ce projet de loi doit être réécrit.»

    Au niveau procédural, j’ai particulièrement apprécié les modalités d’échange et de questions entre madame Maltais du parti québécois et Mme Roy de la CAQ, qui représentent les partis d’opposition. Dans ces échanges, j’ai constaté une véritable volonté de comprendre la position de Mme Houda-Pépin. Il faut également souligner, malgré la joute politique libérale, l’ouverture de la ministre Vallée pour ajuster, s’il y a lieu, le projet de loi en fonction des interventions des divers acteurs de la commission sur la neutralité religieuse.

    En conclusion, je constate que les travaux de la commission parlementaire sont un exercice très pertinent pour notre démocratie. Que la population, et je m’inclus, ne soit malheureusement pas au courant du travail indispensable de nos élus en matière de législation dans notre société libérale, est malencontreux. Nous devons nous considérer privilégiés de vivre dans un environnement où le droit de parole et de pensée sont des valeurs essentielles de notre démocratie.
    En terminant, je dois souligner notre rencontre avec les députés au restaurant le Parlementaire. Nous avons pu discuter avec plusieurs députés de tous partis confondus. En autres, j’ai eu le privilège de discuter avec François Gendron, député de la circonscription de l'Abitibi-Ouest pour le Parti Québécois depuis maintenant 40 ans. Monsieur Jean François Lisée, député et nouveau chef du Parti Québécois, est venu prendre une photo avec les électeurs de sa circonscription, dont je fais partie, et il s’est empressé de la publier par la suite. Mes enfants et ma conjointe ont été impressionnés!

    Merci, M. Trudel, de nous avoir permis de vivre cette journée qui restera toujours gravée en ma mémoire.
    Stéphane Roy

  • Question du conseil municipal sur le rôle de la ville en matière d'économie sociale Olivier Gignac le 24 octobre 2016

    Question du conseil municipal sur le rôle de la ville en matière d'économie sociale Olivier Gignac le 24 octobre 2016

    Président : Prochain intervenant, monsieur Olivier Gignac, bonsoir monsieur,
    Olivier Gignac : Bonsoir chers membres du conseil, bonsoir M. le président. Je fais aussi partie de la délégation de l'ENAP. C'est un privilège d'être parmi vous ce soir. Ma question s'adresse aux membres du conseil exécutif.
    En septembre dernier, Montréal a accueilli le Forum mondial de l'économie sociale, un évènement grandiose qui a permis à l'ensemble des acteurs municipaux et responsables des gouvernements locaux de manifester la nécessité de soutenir et d'encourager le développement de l'entrepreneuriat collectif, donc les coopératives, les OBNL, et on voit de plus en plus de jeunes montréalais et montréalaises se lancer en affaires de cette manière-là dans de nouveaux secteurs : informatique, développement immobilier, audionumérique, aménagement du territoire.
    Donc, ma question, c'est, quel rôle se donne et peut se donner pour soutenir l'entrepreneuriat collectif à Montréal
    Président : Monsieur le Maire,
    Denis Coderre : Je pense qu'il faut saluer que depuis 2009 au Canada, on est la seule ville qui a un plan. Actuellement, c'est 2 milliards de dollars, c'est 2300 employeurs, 60 000 jobs au niveau de Montréal, au Québec on parle de 7 milliards de dollars, et le simple fait que vous avez eu, justement, cette relation au niveau international entre le maire de Séoul et moi, ça envoie un message très clair que, au niveau de notre administration, ça fait partie aussi des priorités en termes de développement économique. Et, de plus en plus il faut envoyer comme message qu'on ne peut pas faire de développement économique sans parler de développement social et sans parler de développement durable. Pour nous, c'est une priorité, l'économie circulaire, l'entrepreneuriat collectif, il y a plein d'appellations, mais le but c'est de s'assurer qu'il puisse y avoir un développement économique avec une cohésion sociale tout en respectant notre planète, et, il y a eu 1500 personnes lors de notre dernier congrès, il y a eu 62 pays, 330 villes, on a mis sur pied l'observatoire CITIES qui va permettre, justement, et Bilbao, avec Séoul, Paris va embarquer également, vous avez Barcelone avec Montréal. Ça montre à quel point que Montréal est un chef de file, que Montréal est un modèle en matière d'économie sociale, d'autant plus que dans la réfection de PME Montréal, on s'est assuré que, dans les points de services, que dans tous les 6 points de services, on parle également d'économie sociale donc il y a un partenariat en ce sens entre la ville et les entrepreneurs, donc l'économie sociale fait partie de notre ADN et c'est de cette façon-là que, à notre avis, on va développer davantage notre métropole. Merci.
    Président : Complémentaire monsieur,
    Olivier Gignac : Oui, merci monsieur le Maire. Justement à propos de PME Montréal, le réseau de soutien de première ligne a accusé beaucoup de coupes quand il y avait les CDEC, mais là ce qu'on se rend compte c'est que ce soutien est beaucoup assumé par PME MTL, mais semble-t-il que l'expertise en économie sociale varie beaucoup selon les différents secteurs, et donc, à ce moment-là, je me demandais si c'est un constat que vous avez, et si oui, comment vous appréhendez ce nouveau contexte-là?
    Président : Monsieur le Maire,
    Denis Coderre : En fait on est dans une phase transitoire, vous savez qu'on a sauvé la mise, parce que, à l'époque, il y avait la réalité des CLD, il y en a eu 19, et je remercie l'ensemble de mes collègues au niveau des arrondissements, on a sauvé la mise, on s'est assuré... on est passé de 19 à 6 points de services, mais, ce qui est important, c'est de s'assurer que dans la mosaïque qu'on veut mettre de l'avant en matière de développement économique, qu'il puisse y avoir ce développement également basé sur l'économie sociale. Donc, c'est une première étape, avec la loi de la métropole qui s'en vient, on aura des outils supplémentaires au niveau du développement économique, et pour nous, c'est une bonne chose. Je vous ai dit qu'il y a 60 000 emplois et ça ne fait qu'augmenter 2300 employeurs qui travaillent pour assurer une cohésion sociale également et un développement durable, c'est 2 milliards de dollars en matière de PIB, alors, pour moi, c'est l'avenir et ça fait partie de l'avenir. Alors, quand on va parler, en matière de grappe industrielle, il va toujours y avoir un pan qui va toucher cette économie sociale, donc on va mettre les outils à la disposition, mais il est important d'envoyer un message d'harmonisation que ce n'est pas juste à un endroit qu'on fait de l'économie sociale, le territoire Montréal équivaut également à l'économie.
    Président : Merci monsieur Gignac, Bonne soirée
    Olivier Gignac : Merci beaucoup bonne soirée.