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H2020 Examen (no 2) de fin de session Intra2

  • Enjeux de l’administration publique

    Barry Thierno Ibrahima ; cours 7505 Professeur Rémy Trudel, Hiver 2020 Montréal.
    Source de l'article : https://www.ledevoir.com/politique/quebec/540552/la-caq-et-le-ballet-des-transfuges
    Résumé de l'événement :
    Le nouveau gouvernement du Québec est désormais connu. Un véritable melting-pot de ministres, de sous- ministres et chefs de cabinet. Pour exemple, les 26 postes de directeurs de cabinets sont composés comme suit : 12 nommés sont issus du PQ, 6 nominations de personnes d'aucune affiliation politique ; 2 nominations issues du PLQ, 2 autres du PCC, 2 autres du PLC et seulement 2 postes pour la CAQ.
    Des nominations ayant eu pour exigences : « une expérience dans un cabinet ministériel, ne pas être trop spécialisé, ne pas être en congé et être loyal ».
    L'objectif étant de former un « Esprit de corps » au sommet de l'État et non de forger des rivalités comme par le passé. Même l'opposition est satisfaite de ce mélange de compétences lors de ces nominations : « C'est du jamais vu » dira Luc Ouellet du PL, ils (la CAQ), ont laissé de côté l'allégeance pour prendre l'expérience ». C'est la compétence qui a primé sur la partisannerie dans le choix des intéressés et leur loyauté est beaucoup espérée par la CAQ qui pense ainsi fonder une future base solide et compétente à l'arrivée.

    Dans cet article de presse, il est particulièrement questions des notions de nomination dans les ministères et organismes de Hauts fonctionnaires (Sous-Ministres, Sous- ministres Associés...) et de la politisation. Bien que dans maints pays de par le monde, la composition et le cadre même de l'administration du gouvernement dépendent du régime politique du jour, le nouveau Premier Ministre François Legault a préféré des collaborateurs pour leurs compétences et non pas pour leur appartenance politique comme il l'avait promis durant la campagne électorale.

    Le fait aussi de recruter des cadres n'appartenant à aucun parti politique, peut être perçu comme une grande exception et une sorte de quête d’experts professionnels. Il sera difficile dans ce cas de parler ici de nomination partisane mais de politisation idéologique dans la mesure où les 24 nommés ne viennent pas de la CAQ mais sont choisis du fait du rapprochement de leurs éventuelles idées et valeurs avec celles que porte M. Legault et son parti.
    Par ailleurs, en analysant les quatre conditions ayant servies à sélectionner ces hauts cadres, ceux-ci sont nommés car « n’étant pas trop spécialisés », et ils correspondent à ceux que Bourgault et Dunn (2013) appellent les gurus : ils sont choisis du fait de leurs expériences, études, de leur connaissance du champ des politiques publiques etc. Il s'agit, pour le gouvernement d'asseoir une équipe solide et ainsi obtenir la confiance des populations sur leurs institutions et administrations publiques et par ricochet, sur le Premier Ministre qui apparaîtra donc comme un bon leader qui sait partager sa vision, par exemple sa gestion de la crise actuelle du Covid-19 est appréciée par la majorité des québécois.
    À notre avis, toutes ces nominations constituaient en des nominations politiques et quelque peu partisanes en ce sens qu'à l'avenir ces nouveaux venus auront rempli des missions et rôles qui seront à l’actif de la CAQ et à son PM mais aussi beaucoup d'entre eux rejoindront le parti qui les a nommés là et deviendront donc des partisans au sens véritable du terme.
    D'ailleurs, Martin Koskinen de la CAQ leur a bien dit lors d’un conseil des ministres « débarrassez- vous de vos étiquettes péquiste, libérale ou conservateur pour devenir membre de la famille de la CAQ ». Ce qui pourrait se traduire comme une sorte de recrutement d'experts et expérimentés en principes et enjeux de l'administration publique qui manquent au départ dans le rang du nouvel parti au pouvoir, la CAQ.