La ville aux citoyens! - La participation citoyenne via le PB.
Par Claude Cardinal - Étudiant ENAP
14 octobre 2016
À Montréal, le CEUM (Centre d’écologie urbaine de Montréal) a une expertise reconnue au Québec en ce qui concerne la participation citoyenne. En plus d’œuvrer au cœur de la région métropolitaine, le CEUM offre ses services pour accompagner les organismes qui désirent mettre en place une mécanique d’implication directe des acteurs d’un milieu.
Pour le CEUM, la ville se définit comme un système où l’humain est au centre d’un ensemble de systèmes. L’humain interagit directement ou indirectement avec les systèmes et doit donc avoir un impact dans l’évolution de ses systèmes, il doit participer!
Cette définition cadre avec l’approche que préconise le PbP (Participatory Budgeting Project) qui est l’organisme phare dans le monde en ce qui a trait à la mise en place de PB (budget participatif) avec qui le CEUM collabore.
Depuis 2008-2009, le CEUM offre des services-conseils dans des activités de participation citoyenne. L’expertise qu’ils ont développée pour la mobilisation est sollicitée de toutes parts. Lors de la présentation en classe le jeudi 6 octobre dernier à École National d’administration publique, madame Isabelle Gaudette, chargée de projet et de développement est venue nous présenter ce que le CEUM peut offrir comme accompagnement. Nous avons pu constater que la philosophie qui se dégage de la gestion de projets au CEUM cadre directement avec le principe de gestion participation citoyenne.
Pour le CEUM, le budget participatif peut de réaliser sous diverses formes, tel que l'aménagement d’une cour d’école, gestion communauté d’habitation, cela dépasse le cadre du budget municipal et peut s’adapter à une multitude de formes.
Le CEUM offre ses services pour encadrer et accompagner les gens et organismes dans les quatre étapes importantes d’un PB. Ces étapes sont : idéation, le projet, le vote et la réalisation.
Le budget participatif est un exercice de démocratie qui se situe à mi-chemin entre la démocratie représentative et la démocratie directe. C’est un exercice décisionnel avec un pouvoir réel pour les citoyens.
Un des grands défis pour le CEUM est de faciliter l’intégration par les citoyens des mécanismes de participation. Les réflexes de démocratie représentative des citoyens sont difficiles à changer. Lorsque ces derniers constatent l’impact réel qu’ils ont dans l’évolution de leur milieu, il devient très difficile d’effectuer un retour en arrière.
Selon le CEUM et le PbP, le succès d’un tel processus réside dans une participation du citoyen la chacune des quatre étapes du processus. Le citoyen s’approprie alors les décisions et devient un acteur dans l’évolution de l’idée, et ce, jusqu’à la réalisation du projet.
Selon PbP, cette approche combinée à l’utilisation de données ouvertes a même permis de réduire les malversations contractuelles dans certaines villes américaines.
Actuellement, c’est plus de 2500 projets de PB dans le monde. Pour Paris, c’est un demi-milliard d’euros qui est géré via budget participatif, à New York c’est 31.8M$ répartis en 114 projets qui est sous PB. Au Québec, nous avons eu l’expérience du plateau Mont-Royale et tout récemment les villes de Matane et de Saint-Basile-le-Grand avec 200 000$ sous le PB. Est-ce une tendance marginale?
Commentaires
Un sujet qui vaut la peine d'être interpellé...et qui nous conduit à s'arrêter quelques instants
pour prendre position. Proftrudel