L’importance des communications dans la gestion participative
Dans le cadre du cours ENP-8007 Gestion participative et défense des droits poursuivi auprès de M. Rémi Trudel à l’École nationale d’administration publique, nous avons eu le grand privilège de participer à de nombreuses activités d’apprentissage de type séminaire. Au “menu pédagogique”, les étudiants ont pu bénéficier de visites sur le terrain, de rencontres avec des acteurs économiques et politiques de l’administration publique, au niveau local, municipal, provincial et fédéral, de lectures et de travaux préparatoires aux rencontres. Tout au long de la session d’études, le thème de la gestion participative a été couvert de ses nombreux angles. Nous avons appris que la gestion participative est une forme de partage et d'exercice du pouvoir, fondée sur le renforcement de la participation des citoyens à la prise de décision politique. Dans le cadre de ce billet, nous avons choisi d’aborder la question de l’importance de la communication dans la gestion participative et de témoigner de manifestations tangibles que nous avons observées lors de nos rencontres.
Il existe plusieurs définitions de la communication. Débutons par une définition à la fois très simple et assez complexe : “la communication est l’action d’établir une relation avec autrui dans le but de lui transmettre un message”. De façon plus descriptive, on reconnait que “la communication est l’ensemble des moyens et techniques utilisés permettant de diffuser un message à une audience”. En gestion participative, la communication est une pierre angulaire. On comprendra qu’elle permet de rejoindre la population afin d’inciter celle-ci à participer dans le processus décisionnel.
Si l’on souhaite une participation réelle, on doit utiliser les meilleures moyens et outils afin d’atteindre des acteurs-clés qui pourront potentiellement prendre part à la conversation. L’expérience de budget participatif toujours en cours à la municipalité de Saint-Basile le Grand a démontré qu’on doit utiliser que les outils traditionnels de communication ne sont pas aussi efficaces que le bouche à oreille, les médias sociaux et les assemblées publiques. Règle générale, des communications ouvertes et honnêtes produisent habituellement de bons résultats, à la fois pour l’organisation publique, que les clientèles visées. Les principes de base de la communication en gestion participative semblent être assez simples : on doit tout d’abord communiquer (ça va de soit), on utilisera un ou plusieurs canaux de communication multi-directionnel; on doit faire preuve de respect et d’ouverture afin de permettre à tous de contribuer et de le faire de leur mieux.
On connait de belles réussites de la gestion participative en entreprise, pour en nommer quelques unes. Au Québec, la plateforme de socio-financement Haricot est une belle extension de la gestion participative : les internautes sont invités à financer les projets les plus prisés. Dans le cas d’Haricot, l’outil de communication principal est aussi la plateforme sur lequel il est hébergé, l’Internet. Un autre bel exemple de chez nous de gestion participative, la firme Aluminerie Alouette, elle s’est dotée d'une structure organisationnelle reposant sur la gestion participative. Cette dernière attribue son succès aux valeurs que la firme partage avec ses employés, à commencer par la communication. British Airways est un autre bel exemple de gestion participative. C’est en optant de faire participer ses employés à trouver des solutions et en utilisant les bienfaits des communications, que British Airways a réussi à couper ses frais d’opérations d’une somme astronomique et de se sortir d’une fâcheuse situation.
Au-delà des études de cas qui ont été proposés lors des séminaires, nous avons aussi été témoins d’un travail en coulisses incroyable. M. Trudel et son équipe “sculptaient” chaque rencontre minutieusement, autant avec les invités qu’avec les étudiants de la maitrise. Le terme “spontanéité planifiée” a été allègrement utilisé pour préparer chaque période de questions et pour alimenter les discussions. M. Trudel et son équipe nous ont enseigné l’art de bien communiquer afin d’inciter une participation optimale de chaque intervenant et d’en retirer le maximum. La formule pour ce cours a largement permis d’atteindre les objectifs d’apprentissage et de mieux comprendre l’importance de la communication, surtout en gestion participative.
Denis Gratton
ENP-8007, AUT-2015
Commentaires
Communiquer devient en ce début de siècle, la clef du succès dans les relations avec les citoyens.