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Lutte Droits Aborigènes par Geneviève Ollivier

Voici une deuxième publication car j’avais trop de choses à dire…


Quoi de plus représentatif de la défense des droits que la lutte des Premières Nations pour faire respecter leurs droits ancestraux!


Les droits aborigènes sont transversaux à toute l’administration publique. Nous sommes dans un état de droit et on ne peut pas prendre de décision majeure dans un état de droit sans se poser la question suivante : qu’en est-il des droits aborigènes?


Même si les Québécois ont une perception relativement positive des Premières Nations, leur lutte pour faire reconnaître leurs droits ancestraux est loin d’être terminée. Les premières Nations doivent sans cesse trouver la bonne façon de faire en sorte d’engager le gouvernement en place.


La plus grande différence entre nos peuples est la façon de percevoir la terre. Pour les européens, la terre leur appartient alors que pour les Première Nations, nous appartenons à la terre…


À l’époque du débarquement des européens il n’y a pas de langue écrite chez les peuples des premières nations. Il était donc impossible pour eux faire reconnaitre leurs droits.


Nous n’avons jamais conquis les peuples des premières Nations. Nous avons seulement occupé un territoire qui était déjà occupé par eux… Les autochtones eux, ont décidé de faire reconnaître leurs droits ancestraux non pas par la voie de la guerre mais par les voies légales des tribunaux.


Les tribunaux de droits communs incluant la Cour Suprême reconnaissent effectivement que les Nations autochtones ont des droits sur le territoire et pourront les exercer sur l’ensemble du territoire canadien.


Comme exemple, citons le jugement Marshal de 1999, dans lequel, la Cour suprême du Canada rendait une décision qui a changé la pêche le long de la côte est du pays. Cette décision, a reconnu aux Micmacs et aux Malécites un droit de participation aux différentes pêches et le droit de vendre leurs captures pendant 12 mois par année. À cette époque après une série d’évènements malheureux, grâce aux idées ingénieuses des certains fonctionnaires de l’administration publique des solutions profitables pour toute la communauté (autochtone et les autres) ont été adoptées et ont donné des résultats positifs… C’est donc la preuve que des solutions existent. Il s’agit de trouver un terrain d’entente et que les gouvernements s’engagent dans cette direction.


Vers 1534 il y avait au Québec 2 000 000 d’autochtones en raison des maladies européenne en 1871, il ne reste qu’une population de 102 000… On parle même de génocide. Il y a eu des gestes ignobles comme celui du gouverneur Anglais Amherst avait distribué des couvertures aux Iroquois infestées par la petite vérole…


Les défis sont grands pour les autochtones. Leurs conditions de vie sont difficiles sur les réserves. On estime que la moitié des enfants autochtones vivent dans la pauvreté et tout ce qui vient avec, pauvreté, violence, problème de santé chronique, trouble affectifs, etc. Ces enfants se heurtent à des obstacles lorsqu’ils tentent d’atteindre un niveau de scolarité adéquat et ils sombrent dans la toxicomanie et le suicide. Les statistiques sont alarmantes : l’espérance de vie est inférieure de 6 ans à la moyenne canadienne, le taux de suicide chez les jeunes autochtones est de cinq à huit fois supérieur à la moyenne nationale, la mortalité infantile est presque le double de la moyenne canadienne. Et la condition féminine…


En effet, la condition de certaines femmes autochtones est inacceptable. Les femmes autochtones sont trois fois plus à risque de violence que les autres Canadiennes et surreprésentées parmi les femmes disparues et assassinées au pays.


En tant que société nous devons nous questionner. Dans quelle société voulons-nous évoluer? Est-ce acceptable? Il est temps d’ouvrir le débat et d’obliger les gouvernements à agir.


En raison de la pression sociale et de l’opinion publique, notre nouveau Premier Ministre a promis une enquête publique nationale sur la disparition de plus 1200 femmes autochtones. Il est temps de faire la lumière sur cette tragédie nationale.


La gestion participative fait appel à l’implication des citoyens dans la gouvernance publique à tous les niveaux. Je crois que le dossier des Premières Nations est un bel exemple de gestion participative et de défense de droits.


Nous devons être sensibles aux revendications des Premières Nations, notre évolution en tant que société ne peut se dissocier de leurs influencent. D’ailleurs, Le nom de la province et de la capitale nationale, qui désigne toute une nation, est un emprunt à la langue algonquienne Kebec… 1



Geneviève Ollivier
ENP-8007, AUT-2015




1Kébec, Québec Cinq siècles d’échanges entre nous, Denis Bouchard, Éric Cardinal, Ghislain Picard, 2008, Éditions les intouchables, 337p.


Commentaires

  • C'est la connaissance qui va nous rapprocher des autres nations ...dont les 11 nations aborigènes du Kébec !

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