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LE MARATHON ACADÉMIQUE 2008 -2019

Bonjour chers collègues apprenants, je me nomme Martin Tétreault et le séminaire d’intégration de cet hiver 2019 avec le
professeur Rémy Trudel représente mon dernier lieu d’enseignement avant la fin de ma maîtrise. Je profite de ce blogue pour faire un résumé de cette riche expérience qu’a été mon parcours à l’école nationale d’administration publique.

Au fil du temps, ma conjointe m’a souvent reflété que mes études à l’ÉNAP ont été une longue route d’apprentissages vers des nouveaux savoirs. À titre de témoin privilégiée, elle prend pour exemple mes débuts en 2008 dans le programme court de 2e cycle en gestion et le fil d’arrivée qui est maintenant à portée de vue en cette fin d’hiver 2019. Résident de Mont-Saint-Hilaire, mon parcours à l’ÉNAP m’a permis de réfléchir et aussi d’enrichir ma compréhension de mon métier de gestionnaire, tant pendant mes cours et mes travaux que sur la route entre la Rive-Sud et l’île de Montréal en traversant le magnifique Pont Jacques Cartier. C’est d’ailleurs en franchissant le pont et en pensant à ce blogue que l’allégorie avec un marathon m’est apparue. C’est bien cela, une épreuve académique qui demandait un investissement tant professionnel que personnel.

Le Marathon de Montréal amorce habituellement son parcours de 42 kilomètres à partir du Pont Jacques Cartier. Tout comme à l’ÉNAP, les femmes et les hommes se rassemblent ensemble avec dans la tête et le cœur le même objectif : atteindre la ligne d’arrivée. Ils se tiennent tous debout côte à côte, marchant ou sautillant avant le grand départ. Bien concentrés sur leurs objectifs, plusieurs de ces personnes ne se connaissent pas et ne savent pas encore comment elles vont se soutenir et seront essentielles aux succès à venir. Elles communiquent d’abord par des regards et des sourires bienveillants ponctués d’un ou deux mots d’encouragement bien sentis. Tous connaissent la destination, mais pour la majorité des participants c’est le chemin pour y arriver qui représente le plus grand défi. Ce fut mon cas. Je suis dans le réseau de la santé et des services sociaux depuis 1993. J’ai œuvré comme clinicien pendant 15 ans auprès de personnes vulnérables et ayant une problématique de dépendance et de santé mentale. Ils ont été mes premiers enseignants de maitrise car ils m’ont appris un premier outil utile en gestion : la persévérance. Pendant des années, ma nature engagée m’a amené à m’impliquer plus directement dans mon établissement avec un passage significatif de 7 ans comme président de mon syndicat local. J’y ai découvert une grande passion pour l’organisation du travail et la participation du personnel à la gestion, mais plus encore j’ai pu vérifier que l’engagement n’est pas une affaire qui appartient aux patrons ou aux syndicats, mais bien aux individus.

En 2006, j’ai 39 ans avec toute la flamme et l’énergie que je me promets de ne jamais perdre. Je poursuis mon engagement auprès de la même clientèle et de mes collègues, mais cette fois à titre de gestionnaire. J’arrive à me « dépatouiller » pendant 2 ans avec un style de gestion « gros bon sens », mais je réalise rapidement et humblement mes limites. Je me fais le cadeau d’être accompagné pour approfondir mes connaissances théoriques, professionnelles et personnelles et je m’inscris à l’ÉNAP. Je ne savais pas que cette action allait marquer significativement mes 11 prochaines années. À l’automne 2008, ça fait 20 ans que j’ai quitté l’école. Le retour dans mon rôle d’étudiant est un choc. Mon premier cours « Enjeux contemporains de gestion dans le réseau de la santé et des services sociaux » avec la professeure, Madame Nassera Touati, me sort de mes bottines et m’aide à mieux comprendre les enjeux de gestion qui sont beaucoup plus larges que ceux que je côtoyais dans mon organisation de 100 employés. Mon 2e cours « Management des organisations publiques » avec Monsieur Jean-Noël Tremblay me bouscule puisqu’il m’initie aux grandes théories du management. Je mets des mots sur des impressions et des façons de faire et j’en découvre de nouveaux. J’apprécie mes premiers cours, mais mon premier coup de cœur se produit avec M. Raymond Vaillancourt. Ce dernier me donne une véritable leçon sur l’administrateur et le changement, incluant l’importance de savoir lire son environnement et d’identifier les détenteurs d’enjeux. L’organisation du travail et ma lecture des processus de travail s’enrichit par l’élaboration d’outil visuel et de cartographie faits avec M. Patrick G. Mbassegué. Ma bibliothèque s’enrichit au fur et à mesure que les années et les kilomètres passent, Henry Mintzberg et Omar Aktouf remplacent progressivement Agatha Christie, Stephen King et Patrick Senécal comme auteurs fétiches. En plus des théories managériales, l’enseignement de maîtrise à l’ÉNAP me rappelle l’importance de bien se connaître et de demeurer en concordance avec ses valeurs et ses racines comme individu, merci à Madame Isabelle Fortier, Monsieur Jean-Claude Laurin et Monsieur Dominique Morneau pour cet enseignement précieux.

En conclusion de cette course qui se termine bientôt, il est impossible de passer sous silence toute la richesse héritée des savoir académiques et expérientielles transmises par 2 anciens ministres et professeurs exceptionnels, merci infiniment Monsieur Gil Rémillard et Monsieur Rémy Trudel. En plus des règles et du fonctionnement entourant la gouvernance publique, ils ont tous les deux rappelé l’importance de ne jamais oublier que l’administrateur publique a le devoir d’assurer une saine gestion des fonds publics dans un contexte d’intégrité et de transparence et qu’il est redevable et imputable d’abord et avant tout envers la population. C’est ce que l’on nomme la responsabilité populationnelle. Je termine en soulignant l’immense contribution de mes consœurs et confrères de classes pour le sens donnés à ce parcours.

Commentaires

  • Toujours apprendre est un défi qu'il ne faut jamais cesser d'entretenir . Les découvertes sont toujours au rendez-vous. Mais faudrait savoir ton nom...sur proftrudel@hotmail.com

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