ENAP, ce n'est qu'un au revoir !
Au printemps 2016, je me suis inscrite au DESS en gestion publique de l’ENAP, à temps plein. J’avais planifié une année d’arrêt, le temps de remplir mon sac à dos d’outils pour par la suite, poursuivre mon chemin dans le réseau de la santé et des services sociaux. Au bout de l’année, mon sac à dos était plein, mais j’ai eu l’opportunité de prendre six mois supplémentaires pour poursuivre à la maîtrise, ce que j’ai fait. En décembre, après 16 mois sur les bancs de la prestigieuse ÉNAP, j’aurai presque terminé une maîtrise en administration publique et c’est avec fierté que je me présenterai à la collation des grades !
Ces 16 mois ont été riches d’apprentissages, autant au niveau académique que personnel puisque le programme de l’ÉNAP laisse une grande place à la réflexion et au développement personnel du gestionnaire. A ce titre, le cours « habileté de direction », avec Claude-Michel Gagnon, a été une révélation et j’en retiens une phrase et un principe de base : On gère comme on est et la carrière se bâti sur un ensemble d’expériences desquels on retient certains apprentissages.
Par la suite, certains cours obligatoires, comme « Management des organisations publiques » ou « principes et enjeux de l’administration publique » m’ont donnée des principes de base en gestion publique et m’ont permis de mieux situer mon rôle dans son contexte. Ces cours ont constitué la fondation sur laquelle l’ensemble des apprentissages allaient se bâtir. Un autre cours obligatoire, « gestion financière du secteur publique », m’a ouvert les yeux sur une réalité qui était auparavant inconnu. Les apprentissages à ce niveau me seront d’une grande utilité pour comprendre la fonction publique, mais aussi pour mener à terme, évaluer ou demander du financement pour un projet. Aujourd’hui, je peux dire que les chiffres qui auparavant me rebutaient, sont devenus mes alliés.
Pour ce qui est les cours spécifiques aux gestionnaires du secteur de la santé et des services sociaux, ils m’auront permis de situer mes actions dans un grand système complexe. En plus d’avoir une vision systémique et critique du réseau, je connais maintenant les grands enjeux du système de santé et on m’a donné des moyens pour le faire progresser et déjouer les pièges auxquels je serai possiblement confronté. A travers ces cours, j’ai réalisé que la meilleure intervention sera toujours de miser sur les forces du réseau et d’utiliser les leviers de changements qui sont à notre disposition. Aussi, vu la complexité du système, mieux vaut miser sur les petites interventions qui seront porteuse que sur de grands changements qui seront difficiles à instaurer.
Finalement, certains cours au choix, comme « structures organisationnelles et processus de travail » et « gestion des ressources humaines dans les administrations publiques » sont venus répondre à des besoins spécifiques considérant les caractéristiques propres à mon milieu de travail. D’ailleurs, j’envisage très prochainement de m’inscrire au microprogramme pour aller chercher les connaissance et habiletés nécessaires pour continuer à progresser, selon les besoins et défis qui se présenteront tout au long de ma carrière.
Bref, suite à mon passage à l’ÉNAP, je suis maintenant outillée pour devenir une gestionnaire accomplie dans le réseau de la santé et des services sociaux, mais ce n’est qu’un au revoir !
Marie-Michèle Croteau
Commentaires
Avec un tel bilan...il y a lieu de progresser encore pour aller plus loin...à la maîtrise ?