Quand la communication publique fait défaut, on peut s’attendre au pire.
Dans la nuit du 14 au 15 mars, plusieurs usagers de l’autoroute 13 ont été bloqués en raison d’une tempête de neige qui rendait la circulation quasi impossible. Ces usagers ont dû attendre plusieurs heures pour avoir droit au secours de l’État au sens strict du terme.
Au lendemain de ce cauchemar beaucoup de questions sont posées sur la responsabilité des autorités publiques. Ce qu’il faut comprendre, les autorités publiques dans chaque niveau essayait de justifier cette incroyable situation en 2017 au Québec. Pour certaines autorités, il y avait tout simplement un problème de communication dans le sens que les informations n’ont pas été clairement partagées pour permettre une réaction rapide et pour débloquer la situation (Bovet, 2016)
Que faut-il entendre par communication publique? Quelle est sa place dans l’administration publique?
Selon Pierre Zémor cité par (Mégard, 2005, p. 27), la communication publique peut être définie comme « la communication formelle qui tend à l’échange et au partage d’informations d’utilité publique ainsi qu’au maintien du lien social et dont la responsabilité incombe à des institutions publiques».
Au niveau de l’administration publique, la communication publique reste un outil indispensable pour prendre des décisions, pour apporter des éléments de réponses et pour agir dans le temps quand cela est nécessaire. En d’autres termes, aucune autorité publique ne saurait faire un mauvais usage ou passer outre de cet outil lequel en cas de manquement peut causer des dégâts irréparables. Cette communication implique pour les autorités publiques de savoir poser les bonnes questions pour pouvoir prendre la bonne décision. Les gens qui sont restés coincés dans leur véhicule ou abord de l’autobus constituent une importante illustration des conséquences du mauvais usage de la communication. D’ailleurs, certains témoignages ont même révélé qu’aucune autorité ne s’est présentée pour rassurer les gens qui en avaient grandement besoins dans ces moments troublants et incertains. Comme il est cité par (Mégard, 2005, p.26) « les agents publics sont les premiers acteurs de l’action publique. A ce titre, ils devraient être, du haut en bas de l’échelle, les premiers informés». Aucun responsable public ne saurait ne pas être informé que des centaines d’usagers des voies publiques sont restés immobilisés.
En somme, les autorités de l’administration publique sont dans l’obligation de faire un bon usage de la communication publique. Elle reste un outil indispensable pour informer les citoyens et pour donner une image positive de tout ce qui se fait. Quand elle fait défaut les citoyens peuvent être méfiants et on peut dans certains cas remettre en question les missions accomplies par les responsables.
Référence :
MEGARD, Dominique(2005). « Sur les chemins de la communication publique». Les cahiers dynamiques, p. 26-30
BOVET, Sébastien (2017). « Chaos sur l’autoroute 13. Québec reconnait un problème de communication» http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1022376/automobilistes-coinces-autoroute-13-montreal-reactions-gouvernement-couillard
préparé par WT
Commentaires
Voilà un sujet "brulant" qui se prête bien à une analyse de communications !