Film Documentaire DEMAIN

Bonjour à tous,

Je m’appelle Isabelle Lefebvre et je suis étudiante à l’ÉNAP de Montréal. Dans le cadre de mon séminaire d’intégration des apprentissages en administration publique nous avions le choix de participer à certaines activités pédagogiques. Parmi les activités, j’ai choisi d’assister à la représentation du film documentaire Demain qui a été réalisé en 2015 par Cyril Dion et Mélanie Laurent. J’aimerais partager avec vous mes impressions et qui sais peut-être vous donnez le goût de le visionner à votre tour.

Suite à une étude qui annonce la disparition d’une partie de l’humanité d’ici la fin de siècle, les deux réalisateurs décident de partir avec une équipe au quatre coins du monde afin de voir comment on peut éviter cette catastrophe et démontrer qu’il y a toujours de l’espoir pour Demain. Mélanie Laurent venant d’avoir un petit garçon veut lui démontrer que malgré toutes les désolations qui nous entourent en ce moment, comme par exemple; les changements climatiques, l’extinction de certains animaux, la limitation des ressources, etc. Qu’il y a tout de même beaucoup de mobilisation sociale et des gens activement impliqués à travers le monde pour faire une différence. Étant moi-même présentement enceinte et m’étant également déjà questionné sur ce que le monde de demain allait offrir à mon enfant j’avais bien hâte de voir si effectivement il y avait toujours de l’espoir.


Comment mobiliser les gens pour envisager le problème et comment agir quand les gens sont déjà tannés de parler de catastrophes? Ils se sont donc mit à la recherche de personnes qui proposent des solutions.

Comment se nourrir autrement? La population de la planète s’accroît à une vitesse phénoménale, bientôt on aura une limitation des ressources importante et donc un besoin de nourriture. Est-ce réaliste de penser qu’un jour on pourra nourrir la planète autrement que la façon dont on fonctionne présentement? Ils démontrent un exemple réel dans une ville de Détroit ou la population a due se mobiliser suite à la fermeture d’une entreprise qui embauchait la plupart des gens de la ville. De 2 millions d’habitants, ils sont passés à 700 000, les maisons furent abandonnées et la ville laissée à l’abandon. La nourriture se faisant de plus en plus rare, les habitants les plus pauvres se sont retroussés les manches et on décidé de faire revivre la ville en développant l’agriculture urbaine. De cette manière, ils ont accès à des produits frais, locaux, de qualité tout en redonnant un sentiment d’appartenance et de solidarité aux gens. Des personnes témoignent que se retour à la terre leur permettent de faire le vide, de retrouver un lieu paisible dans un monde qui est si mouvementé. Un autre exemple qui se passe cette fois-ci dans une ville de Grande-Bretagne ou deux femmes après avoir assistées à une conférence portant sur l’épuisement des ressources décident de mobiliser les gens afin de les sensibiliser. Elles s’attendaient à rejoindre 5-6 personnes et puis finalement, plus de 60 personnes sont venues assister à leur rencontre. Maintenant, on retrouve des potagers partout dans la ville, sur les coins de rues, en face du poste de police, dans les parcs. Tous les citoyens participent à l’entretien, viennent chercher ce dont ils ont besoin. Elles expliquent à quel point cela a changé la façon dont les citoyens s’impliquent dans la communauté.

Comment produire de l’énergie? Un jour nous ne pourrons plus compter sur le pétrole. Serons nous capable de nous en passer? En Islande on ne veut plus utiliser de l’énergie fossile. Ils veulent être 100% autonome et utiliser les produits du soleil, du vent, de l’eau. Ils utilisent des panneaux solaires. Au Danemark il y a de plus en plus d’éolienne pour produire de l’électricité renouvelable. Les gens investissement dans l’achat des éoliennes et peuvent en tirer des bénéfices. On explique également qu’il ne s’agit pas uniquement de trouver des façons de produire de l’énergie, il faut aussi diminuer notre consommation. Il faut réfléchir sur notre surconsommation d’énergie mondiale, car un grand pourcentage de consommation actuel pourrait être évité. Il faut utiliser les ressources efficacement et trouver des moyens alternatifs comme l’utilisation du vélo au lieu de l’auto, améliorer les espaces publics et repenser nos infrastructures pour favoriser la marche, le vélo. Il faut favoriser le recyclage et viser zéro déchets. San Francisco a fournit à l’ensemble de ses citoyens trois types de bacs de récupération. Un bleu pour la nourriture, un vert pour le recyclage et un noir pour les autres déchets. Tout est recyclé et renouvelé.

Repenser l’économie? Comment peut-on créer de la richesse et des emplois? Il faut trouver un moyen de récupérer la matière première, la recycler, la renouveler pour créer une circularité. Le documentaire présente une compagnie dont tout le fonctionnement a été pensé pour être productif. On n’utilise plus de boite de carton pour entreposer, on réchauffe la bâtisse avec des matériaux réutilisé, on utilise l’eau de pluie et des panneaux solaires. On nous amène à prendre conscience que tout système vivant est limité et ne peut pas grossir éternellement. On doit prioriser l’économie locale. On donne l’exemple d’une ville dans le monde ou certaine personne se sont questionnées si elles avaient le droit de produire de l’argent. N’ayant pas de réponse claire, elles se sont dites pourquoi pas? De cette manière on encourage les commercent locaux et on n’envoie pas l’argent vers des multinationales. Ils ont donc créé leur propre monnaie locale ce qui fait que l’argent est réinvestie dans la communauté et que si un jour une crise économique venait à arriver il y a aurait moyen de faire revivre l’économie simplement en remettant la monnaie en circulation. Il faut développer le réflexe de partager au lieu d’acheter continuellement et encourager local.

Repenser l’éducation? Il faut cesser les modèles d’éducation rigides que l’on connaît de nos jours et créer des écoles qui ont pour mission de permettre aux enfants de gagner en confiance et d’aimer l’école. Il faut réinventer le modèle économique des écoles alternatives pour permettre une meilleure égalité des chances. En Finlande, l’éducation est très importante. On fait confiance aux écoles, aux enseignants, il n’y a pas d’évaluation afin de savoir qu’elle est la meilleure école. Les enseignants visent à ce que les enfants gagnent en confiance, échanges entre eux et deviennent plus ouverts socialement. L’éducation, les livres, la cantine sont gratuits pour les 7 à 16 ans. On aide les enfants à trouver les connaissances qu’ils auront besoin dans leur vie future.


La démocratie ? Nous vivons de plus en plus avec la sensation de perte, de vol de méfiance. Les citoyens perdent de plus en plus confiance en leur gouvernement. L’avis est de plus en plus partagé que nous ne sommes plus en démocratie. Le capitalisme global tue les sociétés à petit feu. Comment redonner du pouvoir au peuple? En Islande, suite à des déceptions et de fausses promesses de leur gouvernement, des citoyens ont décidé de former le groupe des 25. Ce mouvement a mobilisé la population et ainsi arrivé à faire démissionner le gouvernement en 2010. Ils ont pensé à une nouvelle représentation de peuple. On ne voulait plus d’élection mais plutôt un tirage au sort parmi les citoyens pour les représenter. Peut être que ses gens avaient moins de compétences que les politiciens, mais au moins il y avait plus de liberté. On retrouve également une nouvelle forme de démocratie dans un village en Inde. Une démocratie locale ou les décisions sont prisent par l’ensemble des citoyens. Les priorités du peuple sont entendues et la population surveille et participe au bon fonctionnement.

Bref, je m’attendais à un documentaire imprégné par le sensationnalisme, mais finalement pas du tout. Le film tourné bien simplement nous aide à prendre conscience des enjeux qui nous attendent si nous laissons les choses aller. Les solutions qu’ils donnent en exemple nous donne un regain d’espoir et nous donne même l’envie de quitter notre monde effréné pour aller se partir une ferme agro-alimentaire. Reste à savoir si ces gens qui ont su redonner espoir resteront des cas isolés au quatre coins du monde ou si un jour ces solutions seront véritablement nos nouveaux modes de vie…