Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

eve

  • #1 Gen-INTERDICTION DE FUMER

    Si on devrait se situer dans le temps, nous pourrions le positionner après la crise de 1929 où l’État détienne tous les pouvoirs sur les moyens de production tout comme la consommation. De cette même époque apparut une nouvelle société de service dans laquelle la nature des communications et des relations humaines changeait. Et la situation économique est passée d’un secteur à valeur ajoutée moins élevée vers ceux à valeur ajoutée plus élevée.

    Les autorités publiques de leur côté n’étaient plus capables de comprendre et encore moins de contrôler un monde devenu complexe et impossible. En fait, l’intervention du gouvernement en ce temps-là avait pour but de stabiliser l’activité économique en un mot de créer la richesse et de permettre également aux ressources d’utiliser à bon escient. Comme dans la majorité des cas, l’intervention gouvernementale surgit à la défaillance ou au déséquilibre du marché. Est-ce le principe de son intervention qui engendre des impacts ou la nature de son intervention?  C’est dans cette optique que nous allons essayer de dégager les caractéristiques de cette interdiction de fumer.

     

    Généralement, quand on parle de déséquilibre du marché, on se réfère évidemment aux échecs rencontrés et qui exigent en retour l’intervention du gouvernement. De cet aspect, cela ne veut pas forcément dire que le gouvernement n’a pas bien identifié ou ciblé le problème du marché en interdisant aux consommateurs de ne pas fumer dans certaines places requises. Mais la stratégie employée représente un niveau de risques de dérapage trop élevé aujourd’hui qu’il y a vingt ou trente ans et les moyens appliqués pour résoudre le problème ne sont pas tout à fait appropriés.

     

    Dans le cadre de notre réflexion, plusieurs études et rapports scientifiques ont été portés  sur la thématique à savoir que la santé est un droit au citoyen et un devoir pour l’État. Et plus loin encore, Kernaghan, Langford et Inwood (1999, 334 p) précisent dans leur liste de commandements que l’État doit agir dans l’intérêt du public. Ce qui peut conforter l’intervention de l’État en ce qui a trait à l’interdiction de fumer, et ce, à préserver la santé de la population contre les effets nocifs liés au tabac.

     

    Certes, ces mêmes études reconnaissent que la consommation du tabac représente un problème majeur de santé publique. À telle enseigne, certaines personnes prônent quasiment l’interdiction de la production du tabac. Sur le plan de santé publique, l’idée paraît être intéressante. Par contre, un seul État ne pourra jamais interdire la production du tabac.

     

    Ces consommateurs se trouvent devant des choix complexes et cela va être très difficiles et coûteux de concevoir des politiques efficaces pour changer leurs attitudes. Il est nécessaire que les mesures incitatives soient conformes aux objectifs de la société et que le régime de la réglementation de surveillance soit cohérent et que les consommateurs soient correctement informés.

     

    Nous sommes, toutefois, d’avis que l’interdiction relative de fumer, c’est-à-dire dans certains lieux et places précis est tout à fait réaliste, objective et socialement réalisable. Par contre, pour élaborer des politiques efficaces, il est souhaitable d’analyser les actions et les recommandations mises en œuvre par les acteurs ciblés; mentionnons les auteurs de Public Choice dans leur recommandation sur la dynamique du secteur public (Jean Mercier, 2004, adm pub, p.280-320). L’État détient toujours les moyens de responsabiliser les citoyens quant aux conséquences nocives du tabac. Il faut tout simplement qu’il fasse preuve d’imagination et de leadership responsable afin de veiller à l’ensemble d’infrastructures sociales.

     

    La consommation du tabac est un facteur fondamental et contributeur au problème de la santé publique. Et pour agir sur ce phénomène; l’intervention de l’État devient si nécessaire car seule la puissance publique peut réguler le marché du tabac pour limiter les effets à condition que le processus politique établit sur le marché atteint le même objectif dans sa méthode d’application en d’autres termes vers un processus bureaucratique avec un contrôle limité. Tout ceci résume que le marché devient un élément naturel, qu’on ne peut éviter et avec lequel on doit composer (Jean Mercier, 2004,  adm pub p317).

     

    En terminant, demandons-nous si l’État vise vraiment d’en rayer la consommation du tabac? La politique de l’État est-elle trop timide pour atteindre ses objectifs? Y-a-t-il vraiment une politique transcontinentale visant à résoudre le problème de la consommation du tabac? Qu’en est-il de toute la richesse économique découlant de la consommation du tabac?