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L’Assemblée Nationale : une visite mémorable!

Le 29 octobre dernier, près d’une centaine d’étudiants de la Maîtrise à l’École nationale d’administration publique se sont rendus dans l’antre du poumon de la démocratie québécoise : l’Assemblée nationale. Le but de cette mission était de nous faire découvrir l’appareil en arrière de plusieurs décisions qui ont un impact quotidien dans notre vie de citoyen. Ce qui à mon avis était très pertinent dans le cadre du cours Gestion participative et défense des droits. En effet, les 125 députés élus par la population québécoise siègent au sein de cet édifice.

Donc, notre mission a débuté par une prise de photo avec le premier ministre du Québec monsieur Philippe Couillard. Suite à cela, nous nous sommes rendus dans la salle de l’Assemblée nationale pour assister aux débats. Pour la petite histoire, cette salle a longtemps été appelée le salon vert ou le salon bleu à cause de ses couleurs et ce n’est qu’en mars 1984, que le président Richard Guay proposa de la renommer salle de l’Assemblée nationale. Refermons la parenthèse.

Comme le gouvernement du Québec est responsable devant l’Assemblée, l’une des formes de contrôle de ses activités est la période de questions. Période à laquelle nous avons pu assister lors de notre visite. L’opposition a posé plusieurs questions au gouvernement, mais celle qui a le plus retenu mon attention est la question de monsieur François Bonnardel sur l’augmentation des taxes de ventes au Québec. Le ministre des finances Carlos J Leitão a été vivement interpellé par son vis-à-vis de la Coalition Avenir Québec. À la question : « Je répète ma question, M. le Président : Est-ce qu'il est prêt à mettre son siège en jeu si la TVQ augmente d'ici la fin du mandat libéral? Oui ou non? ». Le ministre des finances a répondu : « Est-ce que le député de Granby s'engage, oui ou non, à ne plus déformer les pancartes électorales en Beauce et dans les autres circonscriptions, M. le Président? ». C’en est évidement suivi une cacophonie de voix qui de part et d’autres fustigeaient le député pour ne pas avoir répondu à la question. Cela pour moi a été une démonstration qu’au sein de l’institution où le et la politique se mêlent, la joute verbale que se mènent les opposants peut parfois friser l’absurde. On a assisté au même jeu dans l’après-midi lorsque nous avons fait un tour à la Commission de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie et des ressources naturelles. Messieurs les députés Villeneuve et Paradis se sont lancés la balle à maintes reprises sur un amendement par rapport à l’article 63 du projet de loi 54 sur la Loi visant l’amélioration de la situation juridique de l’animal. Voici un extrait du débat :
M. Paradis (Brome-Missisquoi) : Oui, M. le Président, moi, j'essaie, là, d'être ouvert. Si je disais qu'il n'y aura pas d'amendements, on dira que c'est un ministre entêté, têtu, qui ne veut pas écouter, qui n'a rien compris, puis si je propose des amendements, on ne sait pas de quoi on se trouve. Ça fait que si j'essaie, là, de prendre juste la partie... partie des fleurs, puis j'oublie le pot, ça... maintenir l'atmosphère ».

C’est à mon avis là où l’on constate que ce haut lieu où devraient être placardés des photos de citoyens afin de rappeler que, c’est grâce et pour eux que les députés sont là, est et restera toujours teinté par ce fond d’allégeance politique. On joue la ligne du parti, la partition fournie par le chef d’orchestre pour déstabiliser, discréditer l’autre. Toutefois, force est d’admettre que malgré ce théâtre politique, les échanges qu’ils soient partisans ou non, favorisent la prise de décision dans l’intérêt des citoyens. Ils poussent le gouvernement à répondre de ses actes, parfois de façon virulente, mais, je crois, toujours dans l’optique d’instaurer une transparence et une imputabilité nécessaires à la bonne marche de la démocratie. En conclusion, cette journée très instructive m’a permis d’être en contact direct avec les principaux gardiens et acteurs d’un fondement important de la société dans laquelle on vit : la séparation des pouvoirs et la représentation des citoyens au sein de l’appareil étatique. Il s’agit donc, d’une journée pour laquelle je remercie grandement un maître incontesté en matière législative : monsieur Trudel.

Bineta Gueye
ENP 7505 : Gestion participative et défense des droits.

Sources :

http://www.assnat.qc.ca/fr/patrimoine/lexique/salle-de-l-assemblee-nationale.html

http://www.assnat.qc.ca/fr/travaux-parlementaires/commissions/capern-41-1/journal-debats/CAPERN-151029.html#15h30









Commentaires

  • Les institutions de la démocratie nous enseignent ...la pratique de la primauté du droit et la séparation des pouvoirs

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