Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Assemblée nationale du Québec | 29 octobre 2015

La visite de l’Assemblée nationale, le 29 octobre, a été un moment particulièrement intéressant du cours de Gestion participative et défense des droits.

Nous étions attendus à l’Assemblée nationale pour assister à la période de questions. Avant notre arrivée au Salon bleu, nous avons le privilège d’être accueillis par le Premier ministre, Philippe Couillard, qui cite Bismarck*, puis enchaîne sur une boutade de l’ancien Premier ministre, Robert Bourassa, qui disait que « la période de questions, c’est une période de questions. Pas une période de réponses! ». M. Couillard, hilare, nous dit qu’il espère que nous ne serons pas déçus, maintenant que nous sommes prévenus.

Ce jour-là, grosse nouvelle : le gouvernement annonçait que le gouvernement investirait 1 milliards de dollars américains pour aider l’entreprise Bombardier en échange d’une participation de 49,5 % dans une société en commandite. La période de questions est houleuse. Les députés de l’opposition se déchaînent contre les ministres du gouvernement qui prennent la parole, à tour de rôle, pour défendre cet investissement. Puis, on passe à un autre débat sur un éventuel projet de loi pour hausser le salaire éventuel des députés et l’abolition des allocations de transition pour les députés démissionnaires.

L’Assemblée nationale est un symbole fort pour les étudiants d’un cours sur la Gestion participative et de voir tous ces élus au Salon bleu incarner la démocratie représentative et participative devrait nous tirer les larmes. En théorie. Ces principaux acteurs des grands débats nationaux qui incarnent la plus haute mission de l’État sont si empêtrés dans la forme que prennent leurs débats que l’exercice semble un peu burlesque (vu d’en haut, soit la tribune du Premier ministre où j’avais la chance d’être assise). En dehors du fait que nous avons peu entendu, en effet, de vraies réponses aux questions qui étaient posées, il me semblait y avoir, dans cet auguste Salon bleu, une certaine dilution du Politique : les débats tournent en rond, chacun préserve la ligne de parti, les quolibets fusent, les députés d’arrière-banc lisent leurs courriels... On avait la curieuse impression de l’illusion d’une participation citoyenne à cet idéal démocratique qui est le nôtre.

Heureusement, le dîner au restaurant Le Parlementaire est venu rattraper le tout. J’ai eu la chance de partager un repas avec Carlos Leitao, ministre des Finances, avec qui nous avons pu discuter du modèle économique québécois pendant plus d’une heure. À partir des conclusions du rapport Godbout, nous avons eu la chance de débattre sur la place de l’État dans la société québécoise et sur les défis auxquels la Société québécoise est confrontée, notamment dans le domaine de la santé et de l’éducation. Par la suite, nous avons pu échanger avec plusieurs députés sur des sujets très intéressants, notamment avec Marie-Claude Nichols, députée de Vaudreuil-Dorion et ancienne mairesse de la ville de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot sur la participation des femmes à la politique, et aussi avec Richard Merlini, Député et vice-président de la Commission de l'administration publique. Il nous a aussi parlé des travaux qui sont menés par cette Commission, expliqué le travail en commission parlementaire. Nous avons aussi discuté de la possibilité pour les citoyens et les groupes organisés de participer à un consultation sur un sujet d’intérêt public, soit par le biais d’une consultation générale (mémoire, intervention, consultation en ligne, etc.) ou particulière en fonction de notre connaissance d’une question (mémoire ou audition). Malheureusement, le député que j’avais invité, M. Jean-François Lisée, n’était pas disponible pour le repas.

Tout au long de la journée, M. Trudel nous a entretenus des fondements de la procédure parlementaire, l’organisation des travaux de l’Assemblée nationale, le travail en commission parlementaire, les projets de loi, et le rôle de député en général. J’ai beaucoup apprécié cette visite.

*Je ne me rappelle plus de la citation, mais ça aurait pu être celle-là : « Les lois c'est comme les saucisses, il vaut mieux ne pas être là quand elles sont faites. »

Pascale Sirard

Commentaires

  • Nos institutions en mouvement !

Les commentaires sont fermés.