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Réflexion suite au séminaire Communications publiques et Gestion des médias

La société de l’information domine de plus en plus le monde où le média est devenu une institution sociale. Il est nécessaire et incontournable au point de constituer un levier essentiel du système démocratique. Les médias désignent tout support permettant la communication d’information à travers les acteurs traitant, stockant et transportant l’information à petite, moyenne et grande échelle…la presse écrite, la radio, la télévision et l’internet qui devient de plus en plus omniprésent dans nos existences. Au-delà de leur rôle reconnu par tous, ses rapports avec le politique semblent de plus en plus difficiles au point qu’on a tendance à les considérer comme un quatrième pouvoir. En effet, A. de Tocqueville ajoute un quatrième pouvoir, outre les pouvoirs central, local et associatif, celui des médias.

Considérés comme intermédiaires entre l’opinion publique et l’action politique incarnée par l’administration publique, on s’attend à ce qu’ils mènent à bien leur mission d’informer et aussi de service de l’administration publique dans la promotion de ses actions et idées.

Au vu de ces considérations, je me suis souvent demandé quels seraient les comportements attendus des gestionnaires de l’administration publique ou précautions à prendre pour faciliter la cohabitation avec ce « contre-pouvoir » ?

L’intervention de certains panélistes à ce séminaire a apporté quelques réponses quant au comportement et précautions à prendre pour une bonne gestion des médias face à leur obligation de communiquer sur l’action publique…et garantir un meilleur travail avec ces médias comme disait Mr Rémy Trudel. Un facteur de succès essentiel pour nous futurs serviteurs de l’État, selon Mr Trudel, est d’apprendre de ceux qui ont réussi à travailler avec les professionnels des médias de haut calibre comme Louis Lemieux sur les attitudes et comportements à adopter. Par ailleurs, la communication omniprésente quant à la présence de l’État dans nos vies est souvent de mauvaise communication d’où la nécessité d’avoir un encadrement afin que le message soit bien reçu et recevable.

J’ai retenu quelques réponses à mes questionnements sur l’intervention de Mr Ian Lafrenière des Services de Police de la Ville de Montréal. Selon lui la première erreur de communication est de « connaître »; dans le sens que « connaître » est comprendre de quoi il s’agit et de ne pas assumer…l’écoute étant la première attitude à adopter. De ce point vu, il a exposé les deux formes à maîtriser pour être un bon relationniste média :

- Déterminer sa responsabilité : qu’est-ce qui m’appartient ? connaitre son « carré de sable ». ce qui permet de délimiter les frontières et cadre d’intervention de chaque partie prenante;
- Qui parle ? quand ? avec ses cinq niveaux d’intervention :
o factuel, pas de prise de position et on rapporte que les faits;
o mode de fonctionnement;
o experts et technique;
o prise de position engageant l’organisation;
o crise organisationnelle, lien de confiance…

La transparence et l’honnêteté demeurant les facteurs de succès à privilégier et en faire une valeur organisationnelle partagée.

Dans la peau du professionnel, le journaliste, le communicateur, Mr Louis Lemieux défend les attentes des médias dans sa dimension de donner les informations telles quelles dans une volonté de restituer une information et non l’occulter…en faisant allusion à l’information divulguée sur le déversement des déchets dans le Saguenay qui n’a pas été du goût de l’administration locale. C’est une question de crédibilité.

D’autre part, selon lui, il est important de placer les choses dans leur contexte en sachant à qui on s’adresse et faire la distinction entre les différents médias : sociaux, « poubelles », en ligne, politiques,… afin d’identifier devant chaque situation avec quel média on veut faire travailler. Les journalistes sont des « fondés de pouvoirs » dont la crédibilité est associée à l’organisation à laquelle on appartient.

Les différentes interventions me ramènent à l’influence des médias dans nos vies et particulièrement dans la vie politique. Qu’on le veuille ou pas, les médiaux, surtout les nouveaux comme internet et les médias sociaux ont permis un rapprochement entre les gouvernants et les gouvernés. Ils ont permis aux citoyens de s’exprimer, bien ou mal, et de s’immiscer dans le champ de l’action politique et publique. Ils ont aussi une capacité de persuasion pour autant cette force peut être remise en question dans le sens que ces médias peuvent altérer le bon déroulement de l’action publique et du débat public. Ce qui a surement poussé Mr Louis Lemieux à dire que : « …nous n’avons que les médias qu’on mérite…et l’auditoire qui va avec… » Et qu’il faille plutôt dire : Communications publiques et gestion des relations avec les médias.
Mais que les médias, en tant qu’écho et miroir, sont aussi un service public, ils sont là pour donner à tous voie au chapitre pour se faire entendre, répondre aux interrogations et aux besoins de savoir des gens. La dimension essentielle autour de laquelle tout le monde (politique, économique, citoyen,…) devrait se retrouver, comme le dit Louis Lemieux, est le GROS BON SENS !!!

Mbaye Coulibaly

Commentaires

  • Une écoute attentive ...nous fait progresser dans nos rapports !

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