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  • Débat électoral fédéral | 1er octobre 2015

    Le débat électoral du 1er octobre a donné lieu à un échange de très grande qualité entre la centaine de personnes réunies à l’auditorium et les candidats à l’élection. Cette tribune a permis aux différents représentants des partis politiques soit Stéphane Dion (PLC), Rodolph Husny (PC), Hélène Laverdière (NPD), Nicolas Bourdon (Bloc Québécois) ainsi que Cyrille Giraud (Parti Vert) de présenter leur point de vue. L’animation du journaliste Simon Durivage fut sans failles et les commentaires, en conclusion, de John Parisella, ont fait de cette soirée une grande réussite. La « spontanéité planifiée » des échanges y a certainement été pour beaucoup, car les questions ont permis d’aller au fonds des choses, et ce, bien plus que ne le permet normalement ce genre de format.

    Les élections donnent souvent l’illusion que la mobilisation politique et la participation citoyenne vont de pair, et ce, grâce aux machines bien huilées des organisations des différents partis. Or, en se rassemblant dans l’auditorium de l’ÉNAP pour échanger sur les enjeux de l’heure, j’ai été surprise de constater la qualité des réponses apportées par le candidat qui était le moins bien préparé, soit Cyrille Giraud, qui a accepté de participer au débat à pied levé afin de remplacer M. JC Lauzon. Excellent orateur, M. Giraud a su donner de la profondeur à cet échange en ramenant des préoccupations importantes au cœur du débat (immigration, économie, éthique citoyenne, etc.). À mon sens, il a remporté plusieurs des échanges de la soirée. J’ai aussi apprécié l’échange qui a suivi ma question sur le triste sort réservé aux femmes autochtones, laquelle était adressée à M. Husny. L’envolée de M. Dion était bien sentie et je suis rassurée de voir que le Parti Libéral semble tenir ses engagements, pour le moment, à s’occuper enfin de la question des peuples autochtones.

    Ce type de débat dynamise la participation citoyenne et donne envie de mettre en commun nos forces pour améliorer le sort de tous ; merci au Prof Trudel de l’avoir organisé.

    Pascale Sirard

  • Réflexion suite au séminaire Communications publiques et Gestion des médias

    La société de l’information domine de plus en plus le monde où le média est devenu une institution sociale. Il est nécessaire et incontournable au point de constituer un levier essentiel du système démocratique. Les médias désignent tout support permettant la communication d’information à travers les acteurs traitant, stockant et transportant l’information à petite, moyenne et grande échelle…la presse écrite, la radio, la télévision et l’internet qui devient de plus en plus omniprésent dans nos existences. Au-delà de leur rôle reconnu par tous, ses rapports avec le politique semblent de plus en plus difficiles au point qu’on a tendance à les considérer comme un quatrième pouvoir. En effet, A. de Tocqueville ajoute un quatrième pouvoir, outre les pouvoirs central, local et associatif, celui des médias.

    Considérés comme intermédiaires entre l’opinion publique et l’action politique incarnée par l’administration publique, on s’attend à ce qu’ils mènent à bien leur mission d’informer et aussi de service de l’administration publique dans la promotion de ses actions et idées.

    Au vu de ces considérations, je me suis souvent demandé quels seraient les comportements attendus des gestionnaires de l’administration publique ou précautions à prendre pour faciliter la cohabitation avec ce « contre-pouvoir » ?

    L’intervention de certains panélistes à ce séminaire a apporté quelques réponses quant au comportement et précautions à prendre pour une bonne gestion des médias face à leur obligation de communiquer sur l’action publique…et garantir un meilleur travail avec ces médias comme disait Mr Rémy Trudel. Un facteur de succès essentiel pour nous futurs serviteurs de l’État, selon Mr Trudel, est d’apprendre de ceux qui ont réussi à travailler avec les professionnels des médias de haut calibre comme Louis Lemieux sur les attitudes et comportements à adopter. Par ailleurs, la communication omniprésente quant à la présence de l’État dans nos vies est souvent de mauvaise communication d’où la nécessité d’avoir un encadrement afin que le message soit bien reçu et recevable.

    J’ai retenu quelques réponses à mes questionnements sur l’intervention de Mr Ian Lafrenière des Services de Police de la Ville de Montréal. Selon lui la première erreur de communication est de « connaître »; dans le sens que « connaître » est comprendre de quoi il s’agit et de ne pas assumer…l’écoute étant la première attitude à adopter. De ce point vu, il a exposé les deux formes à maîtriser pour être un bon relationniste média :

    - Déterminer sa responsabilité : qu’est-ce qui m’appartient ? connaitre son « carré de sable ». ce qui permet de délimiter les frontières et cadre d’intervention de chaque partie prenante;
    - Qui parle ? quand ? avec ses cinq niveaux d’intervention :
    o factuel, pas de prise de position et on rapporte que les faits;
    o mode de fonctionnement;
    o experts et technique;
    o prise de position engageant l’organisation;
    o crise organisationnelle, lien de confiance…

    La transparence et l’honnêteté demeurant les facteurs de succès à privilégier et en faire une valeur organisationnelle partagée.

    Dans la peau du professionnel, le journaliste, le communicateur, Mr Louis Lemieux défend les attentes des médias dans sa dimension de donner les informations telles quelles dans une volonté de restituer une information et non l’occulter…en faisant allusion à l’information divulguée sur le déversement des déchets dans le Saguenay qui n’a pas été du goût de l’administration locale. C’est une question de crédibilité.

    D’autre part, selon lui, il est important de placer les choses dans leur contexte en sachant à qui on s’adresse et faire la distinction entre les différents médias : sociaux, « poubelles », en ligne, politiques,… afin d’identifier devant chaque situation avec quel média on veut faire travailler. Les journalistes sont des « fondés de pouvoirs » dont la crédibilité est associée à l’organisation à laquelle on appartient.

    Les différentes interventions me ramènent à l’influence des médias dans nos vies et particulièrement dans la vie politique. Qu’on le veuille ou pas, les médiaux, surtout les nouveaux comme internet et les médias sociaux ont permis un rapprochement entre les gouvernants et les gouvernés. Ils ont permis aux citoyens de s’exprimer, bien ou mal, et de s’immiscer dans le champ de l’action politique et publique. Ils ont aussi une capacité de persuasion pour autant cette force peut être remise en question dans le sens que ces médias peuvent altérer le bon déroulement de l’action publique et du débat public. Ce qui a surement poussé Mr Louis Lemieux à dire que : « …nous n’avons que les médias qu’on mérite…et l’auditoire qui va avec… » Et qu’il faille plutôt dire : Communications publiques et gestion des relations avec les médias.
    Mais que les médias, en tant qu’écho et miroir, sont aussi un service public, ils sont là pour donner à tous voie au chapitre pour se faire entendre, répondre aux interrogations et aux besoins de savoir des gens. La dimension essentielle autour de laquelle tout le monde (politique, économique, citoyen,…) devrait se retrouver, comme le dit Louis Lemieux, est le GROS BON SENS !!!

    Mbaye Coulibaly

  • Le séminaire sur les communications pupliques et gestion des médias

    J’ai assisté jeudi soir dernier, à une présentation sur les communications publiques et la gestion des relations avec les médias à l’École Nationale d’Administration Publique de Montréal (ÉNAP). Ce fût une soirée fort pertinente pour saisir l’importance des médias dans les communications des organismes publics. Les trois invités ainsi que les étudiants qui ont réalisé un projet sur ce thème ont soulevé des questions qui amènent à des réflexions intéressantes et qui réaffirment la nécessité de traiter de ce sujet dans le cadre de la formation en administration publique. D’ailleurs, Monsieur Rémy Trudel a développé un nouveau cours qui sera offert dans certains programmes de l’ENAP dès la session de l’hiver 2016.

    Tous reconnaissent que minimalement dans le processus de la communication, il y a un émetteur et un récepteur. Mais aujourd’hui avec internet et l‘évolution des technologies, un émetteur s’adresse souvent à plusieurs récepteurs simultanément. Ces derniers deviennent fréquemment à leur tour, des émetteurs et la chaîne se continue ainsi sans fin. De plus, tout se diffuse, se communique et devient public rapidement; des histoires, des façons de faire, des images, des émotions, etc. Grâce à internet et à l’évolution technologique, les médias sont devenus omniprésents dans notre vie et ce, 24 heures par jour et 7 jours par semaine. Cette omniprésence change les façons de faire au niveau des communications et cela se répercute dans les administrations publiques qui sont régulièrement interpellées ou mis en cause dans les grands débats de société.

    Comme professionnelle œuvrant dans une organisation publique, j’ai retenue des différentes présentations de jeudi soir, que l’absence de communication ou les communications vides de sens avec les médias ne sont plus une option. Monsieur Ian Lafrenière du service des communications du SPVM, mentionnait à ce sujet lors de sa présentation, que «si tu ne prends pas ta place quelqu’un d’autre la prendra rapidement avec le risque de faire plus de tort que de bien». Toujours selon M. Lafrenière , il y a 3 côtés à une pièce de monnaie; «le côté pile qui peut-être la version des médias, le côté face qui est celui de l’organisation qui transmet le message et le rebord de la pièce qui représente possiblement la réalité». En tant qu’organisation publique, il faut donc aujourd’hui, composer avec cette nouvelle réalité en s’assurant de contrôler le message et ainsi éviter un vide qui pourrait être occupé de façon inappropriée par une tierce partie (média ou autres). Il faut également bien cerner le combat engagé avant l’intervention avec les médias, être à l’écoute des besoins et demandes et être disponible au bon moment.

    Un autre élément important que j’ai retenu suite à la présentation de Monsieur Louis Aucoin, spécialiste des communications stratégiques, est l’identification du cadre médiatique dans lequel un thème ou un sujet se trouve avant d’élaborer la stratégie de communication. Comme ce cadre influence l’interprétation du message que feront les récepteurs, on doit s’en servir pour adapter ou moduler la stratégie de communication. II existe souvent une constance dans la façon dont les médias traitent un sujet et cette constance se trouve en réalisant une revue dans les médias. La simplicité et l’honnêteté dans la transmission des messages sont aussi des caractéristiques importantes à appliquer.

    La présentation de jeudi soir a donc mis la table pour le nouveau cours «Communications publiques, interactions médias et prise de décision» qui débute à l’hiver 2016. Je souhaite beaucoup de succès et longue vie à ce cours.