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L’instauration de l’État de doit le révère de la médaille: Cas du printemps arabe





Dans le cadre de notre cours « principes et enjeux de l’administration publique », on a mis l’accent sur l’importance de l’état de droit et sur le fait que chaque pays doit avoir une constitution et des institutions qui assurent le respect de cette dernière.

De nos jours, le modèle démocratique est vu comme le meilleur mode de gouvernance. En effet, loin de ce cadre théorique, on remarque que l’instauration de l’état de droit peut avoir de sérieuses répercussions sur le destin des peuples et peut être une arme à double tranchant qui peut servir à affaiblir l’état voire à le détruire.
Le peuple opprimé lutte contre la tyrannie et défend sa liberté, que pour lui n’a pas de prix, mais hélas, des fois non seulement il paie le prix et ne devient pas libre mais aussi il se trouve face à une nouvelle dictature basée sur l’injustice, l’anarchie et l’absence totale de l’état.

Dans ce qui suit, on va mettre en lumière l’expérience de chaque pays de ce qu’on appelle le printemps arabe.
Pour commercer, on va prendre l’exemple de la Tunisie, ce pays qui a fait la première étincelle et a déclenché le cycle de ces révolutions. En effet, sur le plan théorique, l’expérience tunisienne est considérée comme le triomphe du modèle démocratique et le symbole du succès révolutionnaire qui a été récompensé par un prix Nobel. Mais sur le plan pratique, on remarque que d’une part, la Tunisie a passé quatre ans d’instabilité politique qui ont mené à une crise économique, un surendettement et une forte dépendance envers les bailleurs de fonds. D’autre part et malgré la crise économique elle a dépensé une fortune tout au long de la période post-révolutionnaire afin d’avoir une nouvelle constitution, mais malheureusement cette dernière n’est pas respecté et on ne cesse pas de faire des exceptions à travers des lois anticonstitutionnelles telles que la loi de lutte contre le terrorisme qui met en doute les libertés garantis par la constitution..
Bien que le peuple tunisien a pu se pencher vers la liberté et il a réussi à arracher l’ancien gouvernement répressif de ses racines mais l’environnement d’instabilité, la crise économique…vont encourager le retour puissant de ce qu’on appelle l’ancien système et peu à peu les gouverneurs vont tendre vers l’utilisation des vieilles méthodes de gouvernance qui préservent les intérêts des lubies ce qui va laisser la place à une dictature plus forte et plus dangereuse que la précédente comme le cas de l’État Égyptien.

En effet, l’Égypte a voté pour une constitution qui a servi à diviser le peuple en deux puisque cinquante pourcent du peuple a été contre cette dernière et puis à travers un « coup d’État », l’armée a pris le pouvoir pour finir par une crise économique et faire régner le pays dans un climat d’instabilité et d’insécurité. Et à cause de la division du peuple, le scénario de la guerre civile n’est pas exclu et l’Égypte le pays du Nil pourra partager le même destin que sa voisine la Libye.

La Libye, ce pays riche avec ses ressources naturelles où la révolution a engendré une disparition totale de l’état et a laissé la place aux gangs et aux organisations extrémistes pour gouverner. Et actuellement, ce pays demeure une menace pour les pays voisins et même pour le monde entier puis qu’il peut être un abri et une source de financement pour les organisations terroristes.

En ce qui concerne le dernier pays du printemps arabe qui est la Syrie qui lui aussi comme les autres pays déjà cités, voulait finir avec l’oppression et l’abus de pouvoir et visait à garantir un avenir prometteur pour son peuple à travers sa révolution, se trouve actuellement dans le désordre et l’insécurité et une bonne partie du peuple syrien sont devenus des réfugiés et l’autre partie vit dans un climat d’insécurité et d’anarchie totale.

Pour conclure on va dire que d’après ces exemples, on remarque qu’il faut des préalables pour l’instauration d’un état de droit, autrement dit, il faut que le peuple soit prêt pour un tel changement radical et surtout pour être gouverné par un tel système. Également il est primordial de mettre en place des institutions qui veillent et assurent la continuité de l’état de droit.

Personnellement, je pense que si on n’est pas bien préparé pour l’instauration d’un système démocratique, la situation va se détériorer et les conséquences que ceux soient sur le pays ou sur le peuple vont être dramatiques et dans ce cas je préfère la gouvernance par une dictature stable que d’être gouverné par l’anarchie et la loi du plus fort. Et c’est bien pour cela que Donald Trump, en tête des sondages de la primaire républicaine pour 2016 aux États-Unis a déclaré dans une interview que « Le monde se porterait nettement mieux si les anciens dictateurs irakien Saddam Hussein et libyen Mouammar Kadhafi étaient toujours au pouvoir ».

Aussi il y a des pays comme la Chine et la Russie, ou le modèle démocratique n’est pas le plus adéquat et son application peut avoir des répercussions néfastes sur le pays lui-même et sur le monde entier.

Tlili Souheil étudiant en maîtrise administration publique

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Commentaires

  • Une grande réflexion pour nous intéresser au États de droit.
    -prof

  • Bonjour,
    Ton article est intéressant, car il dresse un portrait de ce qui se vit dans les pays qui ont connu des révolutions afin d'ouvrir la voie à la démocratie. De plus, les révolutions remettent en question la dictature et amènent des nouvelles pratiques en administration publique.
    Toutefois, je ne suis pas en accord avec ta conclusion. Je me pose beaucoup de questions :
    Est-il sensé de préférer une dictature stable à une démocratie en apprentissage aussi claudicante soit elle. Certes, la démocratie se mérite, elle se travaille aussi. Mais, tous ses peuples sortis dans les rues lors du printemps arabe n’y ont-ils pas droit? Puis, c’était la volonté des peuples pendant longtemps opprimés si le règne des tyrans tels que Saddam, Kadhafi et Ben Ali a pris fin.
    Comment peut-on aussi parler de « gouvernance» dans le cas de ces dictatures? Cela n’a jamais été le cas. Nombreux sont les maux dont souffraient ces pays : clientélisme, népotisme, corruption, absence de reddition de compte et redevabilité, et la liste est longue….
    Certains nostalgiques de ces dictateurs parleront de « moindre mal»… quelle iniquité, quelle injustice à l’égard des martyrs qui ont versé leur sang comme prix pour la démocratie!

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