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Petite analyse comparée de deux situations vécues dans deux milieux complètement différents

Loin de moi l’idée de vouloir comparer deux systèmes qui sont aux antipodes. L’action de certains hommes à l’intérieur de ceux-ci m’amène à un tel exercice qui demeure somme tout complexe vu qu’il n’est jamais aisé de comparer une situation vécue dans un état de «non droit» à celle dans un état de droit. Le but d’une telle démarche étant la recherche de la place accordée au citoyen lorsque certaines décisions de nature publique sont prises par les pouvoirs publics.

Cas de situation vécue en Côte d’Ivoire.

Il n’est pas faux, comme ce n’est également pas un secret de  polichinelle de dire que la Côte d’ivoire (Pays de l’Afrique de l’ouest) n’est pas un pays de droit; l’état de droit étant fondé sur la distinction et l’indépendance du Législatif, de l’Exécutif et du Judiciaire.

À titre d’exemple, un gouvernement qui est dissout par le Président de la République. A première vue normale, cela fait partie de ses prérogatives; mais la raison : «Les députés des groupes parlementaires du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et de l’Union pour la démocratie et la paix (UDPCI) se sont opposés au vote du projet de loi portant sur le code de la famille sans un certain nombre d’amendements. Celui-ci visait à apporter de nouvelles dispositions dans le Code de la famille, en mettant notamment l’homme et la femme sur un strict pied d’égalité au sein du foyer alors que, précédemment, l’homme restait le seul chef de famille».

Le fort taux d’analphabétisme, qui selon les statistiques de l’Unesco, est de 51%  en 2013  -terreau fertile des politiques sans véritable projet de société- en rajoute. Les élections législatives n’en étant que de nom, le parti au pouvoir se retrouve toujours avec une majorité parlementaire. Une partie des citoyens est donc aiguillonnée et transformée en club de soutien des décisions anti-démocratiques.  

Conclusion : rien n’est fait pour promouvoir le bien-être des citoyens mais plutôt des décisions démagogiques qui ont pignon sur rue; le système éducatif et de la santé qui tombent en ruine et la jeunesse qui se retrouve en manque de repère et ne rêve plus.

Cas de situation vécue au Québec

Le Québec est incontestablement une province du Canada où règnent les règles de gestion classique d’un état de droit. Mais la situation qui nous amène à réagir fait suite au projet de loi 10, concernant la réforme du système de santé.

Le système de santé québécois est plus ou moins un succès mais n’empêche qu’il y a incontestablement un problème d’accessibilité aux soins.

D’après l’Institut C.D. HOWE, en 2012, le Québec comptait 115 médecins de famille par 100 000 habitants, par rapport à 100 en Ontario et 109 pour l’ensemble du Canada. Toutefois, environ 15 % des patients québécois interrogés n’ont pas de médecin de famille, par rapport à environ 4 % des Ontariens. De plus, selon 68 % des Québécois, il est « plutôt difficile » ou « très difficile» d’accéder aux soins après les heures normales (comparativement à 58 % des Ontariens). Pourquoi? Au Québec, les médecins ont tendance à passer moins de temps au travail que leurs homologues ontariens. En fait, le Québec représente un cas exceptionnel dans la plupart des pays développés, car il s’agit de l’endroit où la semaine de travail du médecin est la plus courte, à savoir 34,9 heures par rapport à 43 en Ontario. Les médecins plus jeunes (âgés de moins de 45 ans) travaillent encore moins, avec 32,7 heures par semaine. Le Québec compte également moins de patients inscrits par médecin, soit 1 081 en moyenne par rapport à 1 539 en Ontario. Ces chiffres sont encore plus bas pour les médecins plus jeunes.

Il aurait été pertinent de s’attaquer à ce problème pour  permettre à tout habitant du Québec d’avoir accès à un Médecin le moment  opportun (d’après une vidéo mis en ligne, les listes d'attente dans le réseau de santé au Québec et à travers le Canada sont un problème persistant qui nuit à la santé et à la qualité de vie des patients : www.youtube.com/watch?v=OZbdH0ve9Yo).

En lieu et place de cela, c’est avec stupéfaction qu’il nous a été donné de constater lors d’une commission parlementaire à laquelle nous avons eu la chance d’assister, la présence d’un groupe de représentants de Médecins venus appuyer ledit projet de loi.

Diane Lavallée, directrice générale de l’Association québécoise d’établissements de santé et de services sociaux (AQESSS) affirme même que « Tous les directeurs généraux devront postuler aux nouveaux postes après la réforme. S’ils veulent avoir une chance, ils ne peuvent pas commenter autre chose que les points positifs de la réforme ».

Selon plusieurs sources bien placées, le sentiment général est aussi que, pour avoir la « chance » d’être invité à la commission parlementaire sur le projet de loi 10, il importe de faire preuve de discrétion sur la place publique d’ici là. De fait, les PDG des agences ont tous dû signer une déclaration de confidentialité portant sur la réorganisation, a-t-on précisé au cabinet du ministre.

Une catastrophe attend le système de santé québécois si la réforme Barrette est mise à exécution sans changements substantiels, prévient le père de l’assurance maladie, Claude Castonguay « Il est maintenant évident que votre ministre à l’ intention de faire adopter son projet de loi 10 malgré l’opposition généralisée qu’il suscite. La nécessité d’alléger les structures administratives du système ne justifie aucunement le changement majeur projeté par votre ministre. Ce projet de loi, s’il est adopté, va enfermer de façon définitive notre système de santé dans une bureaucratie étouffante. »

 

  Références
Jeuneafrique.comGouvernement ivoirien | Côte d'Ivoire : les dessous de la dissolution du gouvernement | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique 
http://www.cdhowe.org/pdf/Commentaire_410.pdf consulté le 03/11/2014 à 16h 04 min

http://www.ledevoir.com/politique/quebec/422825/reforme-de-la-sante-castonguay-prevoit-une-catastrophe

http://www.ledevoir.com/politique/quebec/420175/la-revolte-gronde-en-sante-et-en-education

 

Kouadio G. G

Commentaires

  • BIEN REÇU G.G.
    ON VA MAINTENANT SCRUTER ÇA AVEC ATTENTION.
    BRAVO POUR AVOIR OSÉ.

  • Il apparaît en effet que nous avons assisté à un exercice totalement inutile où chaque parti invite des intervenants qui épousent sa position. Par conséquent, ce temps est perdu par tous et cela sans parler du fait que le ministre Barette était entouré de 6 autres députés qui n'ont j'imagine aucunement le droit d'intervenir. Je crois que la commission parlementaire combinée à la période des questions amène à la conclusion que certaines parties de la "démocratie" ne sont en fait qu'un spectacle ou une parure plus qu'un véritable exercice pour en arriver à un consensus négocié et acceptable.

  • Je voulais préciser que plusieurs groupes ont quand même osé dire leur désaccord (heureusement) face au Projet de Loi 10 lors des autres séances de commission parlementaire : ce fut le cas notamment de l'AQESS (l'Association Québécoise d'Établissement de Santé et de Services sociaux) et l'AGESS (l'Association des Gestionnaires des Établissements de Santé et de Services sociaux) qui parlent d'une démolition du réseau actuel.

    Samedi 15 avril, Bernard Descôteaux mentionnait même dans Le Devoir que « Les consultations sur le projet de réforme du réseau de la santé du ministre Gaétan Barrette se sont conclues jeudi. Il se dégage de l'exercice une rare unanimité contre ce projet que le gouvernement ». Je crois que lors de notre journée au Parlement de Québec, jeudi 30 octobre dernier, nous sommes tombés sur le groupe d’exception,…

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