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  • Les défis spécifiques dans la gouvernance municipale au Québec

    Les municipalités québécoises et leurs institutions font face de nos jours à un certain nombre de défis liés à la gouvernance municipale, aux finances et la fiscalité, à la performance et rendement des services offerts aux citoyens et à son monde diversifié (sociodémographique et ethnoculturel).  

    S’agissant de la gouvernance municipale, il est couramment admis que les municipalités sont des écoles de démocratie représentative et participative par excellence. Mais au-delà, comme toute organisation ou institution, les municipalités ne sont pas épargnées des problèmes liés à leur fonctionnement même et les insuffisances de leur vie démocratique. En effet, si aujourd’hui, le mode de scrutin uninominal qui y a cours fait débat, et que le taux de participation y est aussi faible, c’est parce qu’il aurait, par des calculs « politiques » une volonté de discréditer la politique partisane, le jeu d’opposition et réduire le conseil municipal à un conseil d’administration avec consensus comme règle. Aussi la faible politisation des enjeux électoraux, le désintéressement des jeunes, la sous-représentation des femmes et la quasi absence des villes dans des domaines de compétences qui font le quotidien des citoyens (la santé, l’emploi, les services sociaux et l’éducation)  ne sont pas de nature à rendre effective cette démocratisation des instances municipales d’où le défi de régénération de la démocratie locale. 

    Outre le défi démocratique des instances municipales, ces dernières font face de plus en plus à la nécessité de diversification de leur source de revenus, à l’obligation de produire des budgets équilibrés et de financement de leurs activités pour ce qui a trait aux logements sociaux, la rénovation des infrastructures et l’amélioration du système de transport en commun. Les réponses à cette situation à l’échelle provinciale (gouvernement) qui joue le premier rôle en matière d’affaires locales selon l’article 92(8) de la Loi constitutionnelle de 1867, demande une plus grande tarification des services et une meilleure gestion des dépenses, ce qui met des pressions supplémentaires sur les finances municipales. Dans tout ceci, c’est le citoyen qui paye une fois encore le prix fort. Il aura dans ce cas soit un service surtaxé ou soit un service de qualité moindre.

    Dans le cas des attributions des contrats, il y a beaucoup  d'irrégularités surtout dans les contrats de réparation des trottoirs, des égouts, et autres. Cette façon de faire a ébranlé la confiance du public quant à l'intégrité des élus et des gestionnaires du réseau.

    Il va falloir que  les citoyens soit informés sur les contrats municipaux accordés et connaître le coût de réalisation. Également l’appel d’offre doit être ouvert à tout le public et ainsi toutes les entreprises peuvent soumettre leur candidature. Il faut qu’on développe une politique de gestion contractuelle à l’intérieur afin de mettre en valeur les ressources internes (les gestionnaires d’opération, les ingénieurs et les cols bleus etc.,,)

    Les municipalités québécoises affrontent également la question de la performance et rendement au quotidien. En effet, pour être compétitive et opérationnelle à rendre service au citoyen, à encadrer, règlementer et faire respecter les lois, elles se doivent de se doter de moyens à la fine pointe de la technologie (e-gouvernement local), d’indicateurs de gestion, d’améliorer la productivité et les relations de travail, mieux de développer le concept de co-production.  La force des municipalités en ce moment serait la facette dans laquelle les leaders sociaux peuvent travailler ensemble pour la réalisation d’actions sociales d’où la nécessité de profiter de l’expertise des élus, des gestionnaires et fonctionnaires.

     Le dernier des défis spécifiques à l’administration municipale au Québec n’est autre que sa diversité sociodémographique et ethnoculturelle. Ce défi est de taille puisse que loin  d’aborder des questions de disparité économique, l’intégration locale et nationale des communautés, et mieux la question d’intégration des immigrants, il touche autant l’épineux problème des compétences et ordres de gouvernements et les arrangements institutionnels.

     

    Komi Biaou Amouzou

  • Ebola ou la faiblesse des administrations publiques en Afrique de l'Ouest

    Ebola ou la faiblesse des administrations publiques en Afrique de l'Ouest

    À l'heure où la crise de l'Ebola traverse les frontières de l'Afrique de l'Ouest avec l'apparition du premier cas aux États-Unis, on réalise de plus en plus que la bataille est loin d'être terminée et on ne peut que constater le rôle clé des administrations publiques nationales dans la prévention des épidémies telles que celle-ci.

     

    Qu'est-ce que le virus Ebola?

    L'Ebola est une fièvre hémorragique, souvent mortelle si elle n’est pas traitée. Les premiers symptômes peuvent facilement passer inaperçus: fatigue, douleurs musculaires, maux de tête, maux de gorge. Ces symptômes peuvent s'apparenter à ceux d'une "simple" crise de paludisme, pour laquelle peu de gens se déplaceront dans des institutions de soins de santé. Ils sont suivis de vomissements, de diarrhée, d’une éruption cutanée, de symptômes d’insuffisance rénale et hépatique et, dans certains cas, d’hémorragies internes et externes.

    Le virus de l'Ebola peut être transmis à la suite de contacts directs avec des liquides organiques (sang, sperme, excréments) de personnes infectées, mais aussi par la sueur, ce qui, on le comprend, est particulièrement problématique sur le continent africain où les températures sont généralement très élevées. Il peut également se transmettre par le contact avec des surfaces contaminées (draps, vêtements, etc.). Il a donc un potentiel de propagation extrêmement rapide et particulièrement difficile à prévenir, y compris pour le personnel de soins de santé sur place. Les rites funéraires au cours desquels les parents et amis du défunt sont en contact direct avec la dépouille peuvent également jouer un rôle dans la transmission du virus Ebola. De plus, les personnes affectées restent contagieuses tant que le virus est présent dans leur sang et leurs liquides biologiques, y compris le sperme et le lait maternel, ce qui peut durer jusqu'à sept semaines après la guérison clinique.

    Aucun médicament ni vaccin homologué n'existe contre ce virus pour le moment. Des essais cliniques ont lieu aux États-Unis pour un vaccin expérimental, efficace sur des singes, mais même si les résultats sont probants, ce vaccin ne sera pas prêt avant fin 2015.

     

    Portrait de la situation

    Il faut savoir que le virus de l'Ebola n'est pas nouveau : il existe depuis 1976 et plus de 25 éclosions avaient déjà eu lieu, de façon ponctuelle, à travers les années. Cependant, cette épidémie est la plus importante depuis l'apparition du virus. En effet, jusqu'à présent, on recense 7470 personnes infectées et près de 3500 décès (chiffres de l'OMS en date du 3 octobre 2014). En comparaison, la plus importante crise avant cela avait eu lieu lors de l'apparition du virus en 1976 et un peu plus de 600 décès y avaient été dénombrés. Selon l'OMS, la crise actuelle a produit plus de cas et de décès que toutes les précédentes flambées réunies, et ce, avant même que nous soyons parvenus à enrayer l'épidémie.

    On constate actuellement le passage à une phase de progression exponentielle de la propagation du virus. Si 3000 cas de personnes atteintes avaient été dénombrés en six mois, on en compte presque autant seulement dans le dernier mois. Tout cela, sans compter que selon l'OMS, il y aurait de deux à quatre fois plus de cas effectifs que ceux qui sont officiellement déclarés. « Dès qu'on ouvre un nouveau centre de traitement, il se remplit immédiatement jusqu'à déborder, révélant un nombre de cas important, mais invisible jusque-là » (extrait d'un rapport de l'OMS au Liberia).

    L'OMS a mis en garde la communauté internationale : en l'absence d'un renforcement significatif des moyens mis en œuvre, l'épidémie pourrait contaminer 20 000 personnes d'ici à novembre et, dans le pire des scénarios, jusqu'à 1,4 million de cas en janvier.

    Trois pays sont particulièrement touchés: la Guinée, la Sierra Leone et le Libéria. Le Nigéria et le Sénégal ont également eu quelques cas, mais qui semblent jusqu'à maintenant être sous contrôle et rester une « transmission localisée ». Les frontières étant particulièrement perméables et les mesures de prévention inadéquates, c'est ainsi que le virus, qui avait commencé ses ravages en Guinée, s'est propagé dans les pays environnants.

     

    L'Ebola et l'administration publique

    La crise de l'Ebola a mis à nu la grande faiblesse des administrations publiques de la région ouest-africaine, et tout particulièrement celle de ses systèmes de santé. Les pays les plus touchés sortent à peine de longues périodes de conflits et d’instabilité qui ont gravement affecté l'état des administrations publiques nationales. L'appareil d'État étant un « produit de la société à un stade de son développement », on a pu constater que ces pays manquent cruellement d'une administration publique organisée qui dispose de moyens et de ressources afin de mettre en œuvre des politiques de prévention sanitaire et l'administration publique actuelle n'a malheureusement été que peu efficace face à cette crise.

    Bien sûr, les constitutions nationales contiennent des clauses concernant la santé de leur citoyens et citoyennes. Par exemple, l'Article 15 de la Constitution de Guinée précise que « Chacun a droit à la santé et au bien-être physique. L'État a le devoir de les promouvoir, de lutter contre les épidémies et les fléaux sociaux ». Il en est de même en Sierra Leone, où l'on mentionne que l'État « shall direct its policy towards ensuring that there are adequate medical and health facilities for all persons » (Article 8.3 C). Cependant, sans les institutions requises pour faire respecter de telles clauses, elles ne servent pour le moment que de décorum.

    Les systèmes de santé de ces pays manquent cruellement de ressources humaines, d'infrastructures et de ressources financières. Il est extrêmement difficile de recruter du personnel qualifié, les moyennes de scolarisation étant très basses et les formations professionnelles peu accessibles. Les infrastructures sont parfois quasi inexistantes et trop souvent désuètes et insuffisantes pour répondre aux besoins des populations locales, même hors de situations de crise comme celle-ci. En termes d'économie et de finances publiques, les gouvernements des pays en voie de développement font face au même défi que tous les gouvernements : les attentes sont grandes, et les moyens pour y répondre, limités. Cependant, ce défi est pour eux littéralement décuplé; les besoins sont immenses, et les moyens, ultra limités. Les administrations publiques peinent à entrer en contact avec leurs populations pour diffuser de l'information ou atteindre les malades: l'accessibilité y est un enjeu fondamental, dans des pays où les routes et les moyens de communication (téléphones, internet), par exemple, sont loin d'atteindre l'ensemble de la population. La faiblesse de l'administration publique se répercute jusqu'à avoir un impact sur la sécurité de ses fonctionnaires : faute d'avoir les moyens de mettre en œuvre des précautions anti-infectieuses strictes (et peut-être faute d'avoir eu de l'information à ce niveau?), les agents de santé de ces régions sont fréquemment infectés en traitant des cas d'Ebola.

    En présence d'une crise sanitaire aussi importante, d'autres problématiques d'envergure émergent, menacent la sécurité des citoyens et citoyennes de ces pays et soulignent, encore une fois, la faiblesse des administrations. Par exemple, on craint à l'heure actuelle des pénuries alimentaires dans les pays en proie à l'épidémie: non seulement la main d'œuvre manque dans les champs en raison de décès ou de mises en quarantaine, en plus certains pays ont décidé de fermer leurs frontières ou leurs voyages aériens avec les pays touchés, ce qui nuit grandement à l'approvisionnement et réduit les possibilités de recevoir de l'aide alimentaire. De plus, on craint pour la stabilité de cette région, et particulièrement pour celle des pays touchés. Le Liberia et la Sierra Leone, qui sortent à peine de longues années de guerres civiles, sont malheureusement encore très vulnérables aux tensions internes et, face à la fragilité des gouvernements en ce temps de crise, une reprise des conflits armés reste à craindre.

    Face à l'épidémie, les mesures de santé publique ont donc été insuffisantes dès le départ faute de moyens, et sachant pertinemment l'absence de ressources financières des pays touchés, la communauté internationale aurait très certainement dû agir dès l'apparition des premiers cas, en mars dernier. Malgré les appels répétés des organisations telles que Médecins sans frontières et les sociétés de la Croix-Rouge, elle a pourtant fait la sourde oreille jusqu'à ce que la situation devienne une potentielle menace pour les pays occidentaux. C'est ainsi qu'il y a peu de temps, l'Organisation des Nations Unies (ONU), l'administration publique internationale par excellence, et son Conseil de Sécurité ont voté à l'unanimité une résolution déclarant que l'épidémie d'Ebola constitue une « menace pour la santé et la sécurité internationale », et une mission spéciale a été établie pour tenter de résorber la crise. Trop peu, trop tard...

     

    L'Ebola dans les pays occidentaux

    Dans les pays occidentaux, l'épidémie a peu de chance d'avoir de graves répercussions. Médecins sans frontières Luxembourg rassurait ses citoyens et citoyennes sur la probabilité d'une épidémie d'Ebola au Luxembourg :

    « Comme notre système de soins de santé et notre administration publique fonctionnent bien, toute personne contaminée par le virus Ebola au Luxembourg serait immédiatement dépistée, mise en quarantaine et traitée.  Et grâce à la qualité des soins, les chances de survie du malade seraient élevées. Les personnes susceptibles d’avoir été contaminées feraient l’objet d’un suivi étroit. L’épidémie serait donc tuée dans l’œuf. »

    Il en est de même au Canada et au Québec, où d'importantes mesures ont été prises afin de dépister et prévenir la propagation éventuelle du virus. Des plans d'action et des stratégies ont été mises en place dans nos institutions, de la formation a été dispensée, et il y a donc très peu de chances que l'épidémie ait des répercussions importantes à l'échelle nationale.

    Face à la différence colossale des impacts de l'épidémie en Afrique de l'Ouest et dans les pays occidentaux, on constate clairement le rôle crucial des administrations publiques dans le bon fonctionnement des États, et d'autant plus dans la prévention sanitaire et épidémiologique.

     

    Conclusion

    Il est de notre responsabilité d'agir pour soutenir les pays les plus touchés par l'épidémie, et j'espère que nos gouvernements prendront la mesure de la gravité de la situation et agiront en conséquence.

    « Ebola : un virus, deux façon de mourir », titrait le Courrier international en août dernier.

    Certainement, on le constate avec ce malade aux États-Unis qui attire tous les regards, tandis qu'on ne parle plus beaucoup de ces milliers de morts dans les pays les plus touchés.

    Certainement, on le constate lorsque l'on voit qu'au moindre soupçon, le personnel de soins de santé international est rapatrié et, bien souvent, traité avec des remèdes expérimentaux disponibles dans les pays occidentaux. Pendant ce temps, localement, les agents de santé n'ont, bien entendu, pas ces recours en cas de contagion. Et les patients non plus...

     

    Ariane Sylvain-Salvador

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    Sources :

    1 Organisation mondiale de la santé (page consultée le 3 octobre 2014). Maladie à virus Ebola : informations générales, [en ligne] : http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs103/fr/

    2 GAGNON, Lysiane (page consultée le 2 octobre 2014). Ebola, la peste moderne, [en ligne] : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/lysiane-gagnon/201410/01/01-4805437-ebola-la-peste-moderne.php

    3 Organisation mondiale de la santé (page consultée le 3 octobre 2014). Ebola response roadmap update, [en ligne] : http://apps.who.int/iris/bitstream/10665/135765/1/roadmapupdate3oct14_eng.pdf?ua=1

    4 Radio-Canada (page consultée le 3 octobre 2014). L'évolution de l'épidémie d'Ebola en 3 questions, [en ligne] : http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/science/2014/09/19/003-evolution-epidemie-ebola-questions-reponses-yanick-villedieu.shtml

    5 Radio-Canada (page consultée le 30 septembre 2014). Le monde « perd la bataille » contre l'Ebola, selon MSF, [en ligne]: http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/international/2014/09/02/009-onu-msf-afrique-ebola-guinee-liberia-sierra-leone.shtml

    6 MERCIER, Jean (2002). L’administration publique : de l’École classique au nouveau management public, Sainte-Foy, PUL, 518 p., ISBN 2763778313.

    7 Organisation internationale du travail (page consultée le 3 octobre 2014). Constitution de la République de Guinée, [en ligne]:  http://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/---ed_protect/---protrav/---ilo_aids/documents/legaldocument/wcms_127006.pdf

    8 Gouvernement de Sierra Leone (page consultée le 3 octobre 2014). The Constitution of Sierra Leone, [en ligne] : http://www.sierra-leone.org/Laws/constitution1991.pdf

    9 Le Monde (page consultée le 18 septembre 2014). Ebola menace la paix et la sécurité internationales, déclare le Conseil de sécurité, [en ligne] : http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/09/18/ebola-menace-la-paix-et-la-securite-internationales-declare-le-conseil-de-securite_4490388_3244.html

    10 Médecins sans frontières Luxembourg (page consultée le 3 octobre 2014). L'Ebola au Luxembourg, [en ligne] : http://www.msf.lu/thematiques/maladies/ebola/ebola-au-luxembourg.html

    11 The Globe and Mail (page consultée le 3 octobre 2014). Ebola: What Canada is doing to prepare, [en ligne]: http://www.theglobeandmail.com/life/health-and-fitness/health/ebola-how-the-texas-case-is-being-contained-and-what-canada-is-doing-to-prepare/article20886115/

    12 Courrier international (page consultée le 13 septembre 2014). Ebola : un virus, deux façons de mourir, [en ligne] : http://www.courrierinternational.com/dessin/2014/08/13/ebola-un-virus-deux-facons-de-mourir

    13 The Daily Vox (page consultée le 3 octobre 2014). Caricature « Ebola Fatalities », [en ligne]: http://www.thedailyvox.co.za/

    14 Arthur Bok (page consultée le 3 octobre 2014). Caricature « Ebola », [en ligne]: http://bokbluster.com/

  • Les gens sont-ils en sécurité lorsqu'ils circulent à vélo ?

    Bien que le vélo soit de plus en plus en vogue chez nous, qu’il fasse partie des activités reconnues par le ministère de l’éducation, de la santé et du sport, ce moyen de transport est-t-il sécuritaire ? 

    Mise en contexte :

    Le déplacement à vélo peut avoir plusieurs impacts positifs dans la vie des gens puisqu’il permet d’augmenter le bien-être, d’améliorer la santé, de diminuer le stress, de se déplacer à peu de frais et d’améliorer les impacts sur l’environnement tout en diminuant les embouteillages sur le réseau routier. Avec cet engouement grandissant à utiliser le vélo comme activité sportive, récréative ou comme moyen de transport, nos routes sont maintenant convoitées par les automobilistes et les cyclistes. 

    Dans certaines villes on développent des pistes cyclables qui permettent une certaine sécurité lors des déplacements à vélo. Toutefois lorsque nous les utilisons, nous pouvons rapidement constater que des automobilistes se stationnent temporairement dans ces voies, d’autres voulant entrer dans un commerce y circulent sans égard aux cyclistes. On peut aussi voir des cyclistes ne pas emprunter ces pistes ou ne pas faire d’arrêts aux intersections. Sans parler des routes qui n’ont pas d’espaces cyclables, parfois on a accès à un accotement et parfois même les cyclistes circulent sur la route, au travers les voitures.

    Les faits 

    Plusieurs cyclistes décèdent à chaque année sur nos routes. La SAAQ nous indique que : « les collisions impliquant un vélo et un véhicule routier sont à la source de plus de 80 % des décès chez les cyclistes. En 2013, au Québec, 19 cyclistes sont décédés, 114 ont été blessés gravement et 1 768 ont été blessés légèrement sur les routes. »[i]

     Le devoir publie : « Un peu partout émerge différentes solutions afin de s’adresser à la situation. Le maire de l’arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie, François Croteau, a décidé d’agir pour la sécurité de ces citoyens en implantant plus de 350 dos d’ânes, Outremont limite la vitesse et rétrécie ses rues comme le plateau l’a fait. Selon la société de transport Canada, plus de 55 % des gens circulent autrement qu’en auto à Montréal. »[ii]

    Dans notre administration publique, le ministère des transports est responsable de la sécurité routière. Afin de tenter de mieux informer les gens quand à la sécurité routière et aux comportements sécuritaires à adopter de part et d’autres... En août dernier, Vélo Québec avec l’appui du ministère a mis en ligne des capsules portant sur différents conseils, attitudes à adopter et respect des règles de circulation routière.[iii]

    Le ministère de l’éducation, loisirs et sports est aussi responsable de faire appliquer la loi sur la sécurité dans les sports. Nous avons enfin de corps policier chargé de faire appliquer tous ces règlements et voir à la sécurité citoyenne. Malgré tout, chaque année des gens se blessent gravement et meurent sur nos routes par manque de vigilance. [iv]

    Le chercheur François Gagnon de L'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) nous indique que « dans la plupart des grandes villes où les zones de 30 km/h ont été instaurées, les déplacements à vélo et à pied ont augmenté, Il faudra rendre la circulation plus fluide, pense M. Gagnon. Synchroniser les feux, par exemple, ferait gagner du temps aux automobilistes. » [v]

    Voulons-nous comme société développer un réseau de transport responsable et sécuritaire ?

    Si tel est le cas, je crois qu’il nous faudrait un plan commun de développement du réseau routier qui réponde aux besoins actuels et futurs de la population. Avec un système de transport en commun efficace autant à Montréal, sur la rive-nord ou la rive-sud, il y aurait du même coup moins de gens qui circuleraient en auto. Avec un plan de développement nous pourrions aussi penser à faire toutes nos routes avec un accotement respectable afin de permettent aux piétons et cyclistes de circuler de manière sécuritaire.

    Conclusion

    Je suis certaine qu’un bon plan de restructuration du réseau routier qui répondrait à l’ensemble des besoins des gens permettrait à long terme une circulation routière plus fluide et un environnement routier plus sain. Impliquer les gens dans la démarche permettrait d’augmenter le sentiment de responsabilité  face aux comportements à adopter lors de nos déplacements et d'en faire leur réseau . Nous devons nous donner des moyens permettant d’utiliser des moyens de transports efficaces et sécuritaires pour tous. Finalement il y a beaucoup plus qu’une diminution de la vitesse proposée dans les villes et la recherche. Les cyclistes empruntent aussi les boulevards, les voies rapides et routes secondaires là où la vitesse ne sera pas diminuée. Il nous faudra promouvoir la responsabilité citoyenne et s’adresser aux embouteillages si nous voulons améliorer la sécurité à vélo.

    Pascale

    [i] Société de l’assurance automobile du Québec, (4 octobre 2014), sécurité routière, (en ligne)http://www.saaq.gouv.qc.ca/salle_presse/commJo.php?GUID=ff5ec2b399c78368ce0ff64b2c87ff09

    [ii]Hacker-B., Daphnée (4 octobre 2014) Le virage « déplacement actif » de Rosemont, dans le devoir (en ligne), http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/417826/rosemont-vire-au-vert

    [iii] Vélo Québec, (4 octobre 2014) Le virage « Partager la route est l’affaire de tous » (en ligne) http://www.partagelaroute.com

    [iv] Ministère Éducation, Loisir et Sports (4 octobre 2014) « Sécurité, intégrité et éthique » dans organisme de loisir et de sport (en ligne) http://www.mels.gouv.qc.ca/organismes-de-loisir-et-de-sport/securite-integrite-et-ethique/

    [v] Leblanc, Étienne (4 octobre 2014) « Sécurité à vélo : des chercheurs proposent de réduire les limites de vitesse », (en ligne), http://ici.radiocanada.ca/nouvelles/societe/2014/05/06/001-securite-velo-inspq-reduire-vitesse-voitures.shtml