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  • Le 2 novembre prochain il y aura….

    Des élections !

    La population devra choisir les 709 commissaires qui les représenteront à l’intérieur des 72 commissions scolaires du Québec.

    Afin de mieux comprendre cette structure à la fois administrative et politique, j’ai rencontré le 19 septembre dernier M. Ben Valkenburg, commissaire sortant du Plateau-Mile-End (Commission Scolaire De Montréal (CSDM)) et candidat pour le Mouvement pour une École Moderne et Ouverte (MEMO) aux présentes élections.

    Vous trouverez ci-dessous un petit résumé de notre entretien.

     

    Quelle est la mission des commissions scolaires ?

    Le principal mandat des commissions scolaires est de trouver une diversité de moyens afin d’assurer la réussite des élèves. Les commissions scolaires s’occupent de répartir les ressources disponibles selon les besoins des quartiers. Il est donc de la responsabilité des commissions scolaires et des commissaires d’être à l’écoute des citoyens et écoles afin de répartir les ressources selon les besoins exprimés.

    Les commissaires ont comme responsabilité de faire vivre la démocratie scolaire. Ils ont également comme rôle d’entretenir la qualité des écoles afin de maintenir la fréquentation des jeunes dans les écoles publiques.

     

    Quelles sont les relations entre la CSDM et le Ministère de l’éducation ?

    De nombreux contacts ont lieu entre l’administration de la CSDM et le Ministère de l’Éducation, des Loisirs et du Sport (MELS). Le ministère choisit le contenu des programmes (ex : les standards à respecter en mathématique) et les commissions scolaires s’occupent de trouver la façon d’atteindre ces objectifs selon les spécificités du territoire. Pour faire avancer certains dossiers, l’administration des commissions scolaires doit obtenir un permis ou une approbation du Ministère (par exemple : la construction d’un bâtiment).

    La Loi sur l’instruction publique est le principal texte qui oriente le travail des fonctionnaires.

    Les contacts entre le ministre et la présidente de la CSDM sont plus rares. Ils ont lieux lorsqu’il y a des demandes ou des transformations importantes comme en ce moment.

     

    Quelle relation l’administration publique de la CSDM entretient-elle avec les élus (commissaires)?

    Dans la pratique, l’administration publique travaille en étroite relation avec les commissaires sur les différents enjeux reliés à l’éducation. Plusieurs comités de travail regroupent des fonctionnaires de la CSDM, des commissaires, du personnel des écoles et des parents. Ces comités apportent des propositions au directeur général de la CSDM.

     

    Quelle est la valeur ajoutée d’avoir des élus dans la CSDM ?

    L’indépendance.

    L’administration publique doit réaliser ce que le ministère et les lois prescrivent. Les commissaires jouissent d’une plus grande liberté, ce qui leur permet de mieux donner les orientations aux commissions scolaires. Les commissaires scolaires sont redevables à la population; ils doivent donc être à l’écoute des citoyens.

    Ils ont aussi une plus grande légitimité pour régler certains problèmes autour de l’école, dans le quartier, toujours avec l’objectif de faciliter la réussite des élèves.

     

    Le budget voté cette année prévoit un déficit de 29,4 M$. Le ministère demande des coupes additionnelles de 9 M$, alors que la CSDM propose 5 M$ de coupes supplémentaires. Quelles sont les pistes de solutions afin d’atteindre l’équilibre budgétaire?

    La CSDM est au cœur d’une restructuration afin d’atteindre l’équilibre budgétaire. Elle a un plan qui s’étale sur 5 ans. Elle a aboli tous les réseaux l’année dernière en plus de 100 postes. Elle a aboli 60 postes supplémentaires cette année. Elle propose d’accélérer la vente de bâtiments excédentaires afin de recueillir le 5 millions demandé par le Ministère.

    85% du budget de la CSDM est consacré aux ressources humaines et un certain pourcentage va aux réparations majeures à effectuer dans les écoles (réparations, moisissures). Seulement 3,4% de son budget est consacré à l’administratif.

    La CSDM a besoin de temps afin de consulter le milieu pour préparer le changement et faire les coupes proprement.

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    Parce que l’éducation est un enjeu majeur au Québec.

    Parce que la démocratie scolaire permet à notre système d’éducation d’être mieux outillé pour répondre aux besoins des réalités locales.

    Informez-vous sur vos candidats !

     

    Allez voter !

    Julien Lemieux

     

  • Réforme majeure du système de santé Québécois : Quand bien même utile, est-elle pertinente?

    Réforme majeure du système de santé Québécois : Quand bien même utile, est-elle pertinente?

     

    Le ministre québécois de la Santé, Gaétan Barrette, a déposé son projet de loi de réforme du réseau de la santé et des services sociaux, un virage radical au plan administratif qu'il qualifie de changement de culture au profit des usagers.

    Le projet de réforme du réseau de la santé en bref :

    ·         Création des Centres intégrés de santé et de services sociaux (CISSS), qui chapeauteront tout le réseau, à raison d'un CISSS pour chacune des 16 régions socio sanitaires du Québec, exception faite de Montréal qui disposera de 5 CISSS;

    ·         Abolition des 18 agences de santé et de services sociaux de la province;
    Fusion des 182 centres de santé et de services sociaux (CSSS) qui ne seront plus que 28 sous la responsabilité des CISSS.

    ·         Le Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM), le Centre universitaire de santé McGill (CUSM), le Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine et l'Institut de cardiologie de Montréal conserveront leur gouvernance distincte;

    ·         Les conseils d'administration des hôpitaux, tels qu'on les connaît actuellement, vont disparaître.

    ·         Le nombre de conseils d'administration dans le réseau passera de 200 à 28

    Mais vu que les conseils d’administration seront désignés, n’y a –t-il pas à s’inquiéter que le Ministre s’arroge trop de pouvoir? Mme Lamarre porte-parole de l'opposition officielle en matière de santé et d'accessibilité aux soins n’a-t-elle pas malheureusement raison quand elle s'inquiète du rôle accru que jouera maintenant le ministre de la Santé? « Le ministre prend littéralement le contrôle du système de santé. Il y a 107 fois le mot ministre dans ce projet de loi, alors que dans la loi précédente, on l'avait 22 fois. Le ministre s'approprie, se confie des pouvoirs multiples à tous les niveaux et enlève à la population la possibilité de traduire la réalité d'une région. »

    Cependant là n’est pas l’objet de mon intervention. Nous savons tous au Québec, le problème d’accessibilité aux soins. Alors, en quoi est-ce que ce projet de loi règle ou aidera à solutionner ce problème majeur?

    C’est donc à juste titre que Régine Laurent, présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec affirme que « Il n'y a pas de mesure dans ce projet de loi pour mieux s'occuper des patients, pour mieux soigner. On comprend que c'est un gouvernement d'austérité qui a fait une réforme de comptable et qui ne propose rien pour la qualité des soins. » Et Jean Lacharité, vice-président de la CSN et responsable des questions de santé d’ajouter que « Ce n'est pas par de la "structurité" qu'on va régler les problèmes d'accès au système ».

    Les syndicats rappellent que c'est Philippe Couillard, alors ministre de la Santé, qui a créé les CSSS en 2003, avec la même promesse de régler les problèmes d'accessibilité.

    Par ailleurs, pour Damien Contandriopoulos, chercheur à l'Institut de recherche en santé publique de l'Université de Montréal, « Si on occupe tous les gestionnaires pendant des années à jouer à la chaise musicale de l'organigramme, (alors) ces gestionnaires-là n'ont pas de temps pour régler des problèmes concrets d'accès aux services, de dysfonctionnement des services, pour développer les modalités d'accès ou gérer les listes d'attente. » Il affirme aussi que le modèle a déjà été testé ailleurs, comme en Alberta, et que les résultats ne sont pas encourageants.  « Les économies promises sont très peu probables de se réaliser (et) l'accès aux services n'est probablement pas meilleur après. Mais ça a donné des années de travail, en termes d'efforts, pour donner du sens à la structure ».

    Conclusion : Changer la structure ne donne nécessairement pas un sens au contenu.

    De mon point de vu l’équilibre budgétaire est très important mais l’accessibilité aux soins l’est tout autant; la productivité demandant une population en bonne santé. Il serait donc souhaitable d’administrer les bons remèdes aux bons maux à savoir épouser l’idée originelle de GMF (Groupe Médical de Famille au lieu de Groupe de Médecins de Famille) comme préconisé par le Professeur Remy Trudel à l’un de nos cours de Principes et Enjeux de l’Administration Publique.

     

    Références

    http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/politique/2014/09/25/001-barette-projet-loi-sante.shtml consulté le 26/09/2014

    http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/politique/2014/09/25/004-syndicats-reacton-reforme-sante-barrette.shtml consulté le 26/09/2014

     

     

    Kouadio Gilbert GOSSE