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#2-François Lefebvre: MONTRÉAL, Centralisation ou décentralisation?

Centralisation versus décentralisation

 

La ville de Montréal, victime de sa croissance fusionnelle, ne sait plus où donner de la tête quant à sa structure administrative. Devrait-elle opter pour une structure organisationnelle centriste ou bien pour une option laissant plus de pouvoir aux arrondissements?

Après les déboires dus aux fusions forcées des villes de  l’ile de Montréal, le gouvernement municipal a voulu acheter une paix certaine et fragile en établissant des mairies d’arrondissement. Malgré ça, plusieurs ville ont défroqué à l’annonce du premier ministre Charest de permettre aux villes désireuses de regagner leur identité propre et de retrouver leur statut d’origine. C’est alors que la ville de Montréal s’est restreinte à dix-neuf arrondissements comme on la connait aujourd’hui.

La constitution actuelle de la ville se structure en dix-neuf arrondissements élisant chacun un maire d’arrondissement. Le maire de l’arrondissement Ville-Marie (centre-ville de Montréal) agit également comme maire de la ville de Montréal. Cette approche, disons-le plutôt décentralisée, permet l’adhésion douce à un nouveau partage des ressources municipales. En élaborant ainsi sa structure, la ville permet un passage moins drastique des villes fusionnées à la ville-centre en prônant le respect de l’identité de chaque arrondissement.  Ce qui occasionne des infrastructures importantes en plusieurs points : 19 mairies d’arrondissement, 19 maires d’arrondissement, quelques 85 conseillers et conseillères et le personnel attaché aux tâches administratives de chaque arrondissement.

Chacun des dix-neuf arrondissements possède un certain champ de compétence. Ils peuvent s’échanger des services inter-arrondissement : égouts-aqueduc, éclairage de rue, signalisation et services mécaniques, pour ne nommer que ceux-là. Certains arrondissements quant à eux possèdent à l’interne, l’ensemble de ces sections. Ces arrondissements sont surtout d’anciennes villes fusionnées.

Voilà que les choses tendent à vouloir changer, ou disons à évoluer. La ville-centre centralise certains services : certains services de réfection artérielle, certains services d’éclairage de rue, certains services mécaniques, services d’approvisionnement, ressource-humaines, de la paie, d’ingénierie, de planification territoriale et j’en passe. Le tout en juxtaposition partielle avec des services déjà offerts en arrondissement.

Le gouvernement municipal opère présentement une ville axée sur une décentralisation identitaire marquée tout en voulant centraliser des services en partie centralisables  mais pour ne pas trop choquer, elle  laisse un pouvoir discrétionnaire aux arrondissements afin de continuer d’offrir en parallèle les mêmes services ou une partie de ceux-ci. Ce phénomène apporte quelque peu de confusion quant à la responsabilisation des mandats de gestion des services, quant aux dédoublements des coûts et l’arrimage des dix-neuf standards  montréalais.

La grandeur du territoire montréalais force, en quelque sorte la décentralisation quant à l’offre de service direct aux citoyens : Loisirs, entretien des parcs et espaces verts, travaux de voirie pour ne citer que ceux-là.

 

D’autres services plus spécialisés pourraient être dispensés régionalement, en regroupant un certains nombres d’arrondissement par leur géographie et le nombre d’habitants : services mécaniques, dépôts de marchandises, égouts-Aqueduc, signalisation, éclairage de rue et électricité, taxes et permis, cour municipale, bibliothèques, gestion de l’eau…

D’autres services plus généraux et ciblant les mêmes besoins dans chaque arrondissement pourraient être offerts par la ville-centre : Urbanisme,  ingénierie et planification, ressources-humaines, approvisionnement, formation des employés …

Je crois sincèrement que le politique montréalais devrait mettre ses culottes et redéfinir la carte de la ville en imposant une répartition de mairies régionales, par exemple Nord, Sud, centre, Est et Ouest. Que cette répartition offre les services de proximité aux citoyens et que le central soit représenté par un maire et cinq maires régionaux.

Les dix-neuf mairies n’ont plus de raison d’être. À mon avis, elles dilapident les fonds nécessaires au bon déroulement et à la seine gestion d’une grande ville en constante évolution.

Il est impératif de centraliser partiellement en région la ville de Montréal et de segmenter ces régions en district qui respecteront l’identité de leurs habitants.

Nous pourrions alors organiser la ville de Montréal avec un maire, 5 maires régionaux et 76 conseillers de district qui siègeront tous à l’hôtel-de-ville  de Montréal.

Les cinq régions possèderaient alors chacune un centre de services regroupant les services administratifs dédiés aux régions. Les cinq régions répartiraient sur leur territoire les services de proximité offerts aux citoyens et chacun des 76 districts aurait pignon sur rue avec un bureau accès-Montréal. Cela permettrait aux citoyens d’être bien orientés dans la mégastructure d’un Montréal intelligent, d’un Montréal proche de ses citoyens et surtout,  réaliste dans son organisation structurelle.

À VOS MARQUES, PRÊTS, PARTEZ!

Francois Lefebvre

 

 

Commentaires

  • Je dirais... retour à la case départ. Le but initial de la fusion des villes était sans contredit le regroupement de services généraux et de bénéficier des économies d'échelles. Le manque de leadership a nécessité un recul afin de favoriser l'adhésion, mais cette décision avait une vision à court terme ayant pour effet une insatisfaction générale.
    La proposition de scinder le territoire en quelques régions me semble justifié afin d'assurer des services de proximité. Mais un concept est impératif, il doit y avoir qu'un capitaine à bord et non 19 aspirants capitaines.

  • Je suis tout à fait d'accord avec vous pour dire que Montréal est une ville ingouvernable. Il y a beaucoup trop de chefs et trop peu de vision. La Ville a besoin d'un projet mobilisateur centré sur sa population et son développement économique.

    Une refonte importante est nécessaire afin de relancer l'activité économique de cette grande ville. Cependant, qui osera réformer Montréal ? Qui aura cette vision et surtout, l'audace de mettre de l'avant un projet de cette ampleur ?

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