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Blog #1-Les agents de la paix ou du désordre?

Comme bien des concitoyens, je suis restée bouge bée devant les propos tenus par le fameux matricule 728 du SPVM.  En effet, cette policière (Stéfanie Trudeau) nous en a fait voir de toutes les couleurs lorsqu’elle a malencontreusement enregistrée une conversation téléphonique qu’elle a eue suite à une intervention policière «musclée» le 2 octobre dernier. Dans cette conversation, tout le monde y passe et je la cite: « des osties de sans coeur!, ostie de gratteux de guitare!, toute des osties de carrés rouges!, ostie de conne de platonienne!» et j’en passe! Wow! Vous m’excuserez pour tout ce langage grossier et de bien mauvais goût, mais il me fallait rappeler les paroles qui lui sont reprochées, car pour quelqu’un qui se doit représenter l’ordre et la paix, ces mots là ne s’oublient pas!

Premièrement, ma chère Stéfanie, il se trouve que cette platonienne à qui tu as saisi le téléphone (chose qu’elle n’avait d’ailleurs pas le droit de faire) n’est pas si nulle que cela puisqu’elle a vite fait de s’assurer que soit diffusée cette conversation. Depuis, le SPVM, organe essentiel du système judiciaire est dans l’eau chaude, voire bouillante.  Non seulement, on reproche à cette policière son comportement et ses gestes lors de l’intervention policière, mais cette conversation téléphonique s’ajoute aux circonstances aggravantes qui planent autour de cette affaire qui n’est plus qu’une affaire de métropole, mais véritablement une affaire d’État de droit.

Parlant d’État de droit, on a vu qu’après le pouvoir exécutif et législatif, il y a ce fameux pouvoir judiciaire qui est ma foi bien occupé ces temps-ci... Ce qui est important de se rappeler par rapport au pouvoir judiciaire va ainsi: « Tant l’indépendance que l’impartialité sont fondamentales pour rendre justice et pour assurer la confiance de l’individu et du public dans l’administration de la justice » (réf: Secrets d’États, p.199) Je n’ai pas besoin de vous faire un dessin pour que vous compreniez que cette policière a dérogée à toutes ces règles de base et c’est là le nerf de la guerre: des principes fondamentaux qui n’ont pas été respectés et qui viennent maintenant mettre en cause tout le système judiciaire dont font partie les agents de la paix.

Par ailleurs, on parle beaucoup de cette policière qui maintenant suspendue, doit se terrer dans un coin en attendant de savoir ce que l’avenir lui réserve. À ce sujet, l’opinion publique est très forte, les gens sont en colère et disent dehors!, mettez-là dehors! À notre tour, nous avons envie de l’insulter et de la traiter de tous les noms, mais peut-on mettre le blâme sur une seule personne? Et le SPVM dans tout cela? Est ce que les hauts dirigeants du SPVM ne sont pas tout aussi imputables dans cette affaire? Si le patron de Stéfanie savait qu’elle avait dans le passé reçues de multiples plaintes à son attention à cause de son comportement trop agressif et parce qu’elle a de la difficulté à garder son calme, pourquoi l’envoyer sur le terrain et risquer qu’elle sème le désordre à nouveau? Ne peut-on pas alors avancer qu’il y a peut-être une mauvaise gestion dans le système judiciaire? Normalement quand un citoyen récidive, on sévit plus durement, pourquoi alors avoir attendu si longtemps dans son cas? Pourquoi avons-nous l’impression que le SPVM défend ses policiers? Elle est passée où cette impartialité et cette indépendance dont il était question plus tôt?

Maintenant que le SPVM fait «enquête» sur toute cette histoire et que son directeur (Marc Parent) s’est excusé, plusieurs questions très simples subsistent dans la tête des citoyens: Est-ce que n’importe qui peut être policier? Est-ce que notre système judiciaire est lui aussi corrompu? On espère bien que non, mais il reste que l’image des policiers est ternie, leur réputation est mis en cause et on se demande jusqu’à quel point il s’agit d’un cas isolé ou du simple reflet de la réalité dans le milieu policier? Pour corroborer le tout, le SPVM a annulé le 16 octobre dernier la mise en comparution de deux des accusés qui avaient été interceptés le 2 octobre dernier faute de preuves tangibles. N’est-ce pas là en effet la preuve que le SPVM a vite accusé suite aux constats d’infraction émis par le matricule 728 et qu’il se rend compte maintenant que ce n’était pas justifié? En fait selon leur porte-parole, Ian Lafrenière : « compte tenu des circonstances… », autrement dit en bon québécois on dirait « je pense qu’on va laisser faire hein?…»

À leur défense, je crois qu’il faut faire la part des choses et que non ce n’est pas tous les policiers qui adoptent ce genre de langage et de comportement. Je crois aussi que les médias on fait comme bien souvent beaucoup de « sensationnalisme » avec cet évènement. De plus, je me pose la question, si le matricule 728 n’avait pas eu des mots si injurieux, mais qu’elle aurait eue une conversation chaude, mais dite plus correcte, aurions-nous été aussi durs à son égard? En fait ce qui se passe est simple, si on avait entendu cela de la bouche d’un autre citoyen, on aurait dit : « quel pauvre imbécile! » Toutefois, venant de la part d’un agent de la paix, c’est inacceptable, car il doit représenter l’État de droit et justement il n’a pas le droit de parler comme ça! Et de là tout le désordre qui s’ensuit....

Dyna Hamdani, ENP-7505-GR:25

Références : Secrets d’États?, Nelson Michaud, p.199

                    ledevoir.com, paru le 16 octobre 2012

                    radio-canada.ca, paru le 12 octobre 2012

                  

Commentaires

  • Décidément l'agent 728 anime bien des débats...
    voyons celui-çi.
    Prof

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