#2- Stéphane Tr. - Partis politique…continuité recherchée!
À la lecture du blog concernant les pauvres et les riches, il est discuté des effets des prises de décisions politiques précipitées. Cette tendance m’incite à la comparaison entre le secteur publique et privé. La prise de décision du privé est orientée par la rentabilité, à priori disons que la rationalité est d’ordre économique. Au public, la rationalité est d’ordre politique et cela implique plusieurs acteurs supplémentaires. Je pense rapidement aux citoyens, qui contrairement au privé, ne sont pas des « clients commerciaux», donc ils n’ont pas la possibilité d’acheter ailleurs s’ils ne sont pas satisfait, il n’y a qu’un gouvernement en place. Je pense également aux médias, qui sont des acteurs importants avec lesquels les dirigeants politiques se doivent d’être sensibles.
À mon sens, un des facteurs les plus nuisibles au plan politique en comparaison avec le privé est le manque de continuité et de constance. Nous assistons actuellement à une pièce de théâtre politique qui démontre clairement les engagements pris vis-à-vis l’électorat (contrainte sociétale) par le Parti Québécois et qui représente que le tier (32%) de la population du Québec. Un principe fondamental a été soulevé par ma collègue(A-M.V.), en administration publique tout doit être approuvé. Pour ma part, ce principe doit obligatoirement être respecté afin d’assurer la continuité entre les différents Parti politique au pouvoir, ce qui n’est absolument pas le cas des dernières décisions précipitées du parti Québécois. On comprend que les 35 années d’expériences de la nouvelle gouvernante laisse sous-entendre une stratégie bien calculée pour ces prises de décisions hâtives. Mais au plan de la continuité, on s’attarde ici à la roue qui grince le plus fort sans toutefois s’assurer que le chariot se rende à destination.
Cette destination pour ma part doit être la gestion et le contrôle de l’accroissement du déficit public, en lien avec la loi de Wagner, la contrainte sociétale la plus importante actuellement. Si vous n’êtes pas convaincu, simplement jeter un coup d’œil sur ses effets négatifs auprès de nos voisins du sud et à l’Est de l’Atlantique et vous constaterez tout comme moi que l’improvisation n’a plus sa place. Nous ne pouvons plus nous permettre de changer de direction sans l’approbation de l’assemblée nationale à tous les quatre ans (au plus) pour des enjeux aussi significatifs. Advenant que le nouveau gouvernement (PQ) soit défait au prochain budget, sommes-nous prêt à revivre les expériences du printemps 2012? Combien de fois la même histoire pourrait se répéter?
Ma collègue (A-M.V.) nous rappel que l’administration publique est un art et une science. Le nouveau gouvernement en place (PQ) semble basé ses décisions en ayant comme toile de fond l’expérience politique en utilisant les meilleures pratiques pour tenir loin des rues les musiciens de casseroles et s’assurer la faveur de l’opinion populaire. Ces orientations sont basées sur l’art en administration publique selon moi, au détriment de la science. La science en administration publique nécessite une attitude objective qui évite de mêler les jugements de faits et de valeur. Parmi les faits, il existe un fondement scientifique tel que la comptabilité, qui ne trouve pas d’équation en équilibre et qui nécessite des décisions politiques courageuses qu’on ne peut modifier en se basant que sur l’art et surtout…sans l’approbation de l’assemblée nationale qui représente la majorité.
Références :
PROULX, Denis (2011) Management des organisation publiques
MERCIER, Jean (2011) L’Administration publique
Commentaires
Je ne crois pas que le concept d’administration publique qui édicte que tout doit être approuvé s’applique de la même manière à la machine étatique qu’au gouvernement. En effet, la fonction publique existe afin de mettre en œuvre les décisions du législatif à travers des directives de l’exécutif. C’est dans le but de respecter les directives du second et l’intention du premier que l’administration doit faire approuver tous ses faits et gestes. Dans le cas d’un parti politique qui prend le pouvoir, son obligation d’approbation se retrouve dans l’obligation de garder la confiance du législatif et de se soumettre au vote de la population à la fin de son mandat. Ainsi, je ne crois pas que le Parti Québécois ne respecte pas ses obligations de reddition de compte avec ses décisions récentes. La population lui a donné un mandat minoritaire en tenant compte des propositions mises de l’avant par ce parti. Au niveau de la confiance de l’Assemblée nationale, il est certain qu’un contexte de gouvernement minoritaire oblige le PQ à négocier avec les partis d’opposition. Cette portion de l’obligation d’approbation est déjà en marche malgré que l’Assemblée nationale ne siège pas encore. C’est dans cette optique qu’il faut comprendre l’obligation de faire approuver ses actions pour la fonction publique.
Ça carbure ...ça carbure dans cette tête...bravo ! Prof