Blog 1. Anne-marie Vézina - Les pauvres et les riches
Malgré ce sentiment de fierté pour plusieurs québécoises d’avoir une première femme au pouvoir, il n’en demeure pas moins que certaines décisions précipitées du nouveau gouvernement laissent perplexes et choquent une bonne partie de la population Québécoise. Bien que les décisions en matière de développement économique du Québec semblent être orientées par des préoccupations écologiques selon le nouveau gouvernement en place, je crois qu’il est effectivement de sage décision d’exploiter nos richesses en ce sens.
Avec tout le doigté d’une gouvernante disant être préparé depuis 35 ans, de toute évidence, maîtriser le flux financier lui permet d’exercer ses actions politiques. D’ailleurs, peu de jour après sa victoire, déjà annonçait-on la hausse des impôts pour les Québécois qui gagnent plus de $ 130 000 par an pour le cinq millions de personnes qui ne paieront plus la taxe santé de $200 que le gouvernement a décidé d’annuler.
Il y a peut-être des éléments qui m’échappent n’étant pas un ministre et diplômé en sciences politiques mais il ne faut toutefois pas oublier qu’il s’agit d’un gouvernement minoritaire et que les orientations devraient être présentées à l’assemblée nationale pour être adoptées par la majorité. N’est-il pas nécessaire d’avoir l’approbation de la fonction législative d’approuver la mise en application d’un budget? En administration publique, tout doit être approuvé. Je doute fort de l’approbation de ces orientations
L’histoire financière est empreinte d’expériences récentes qui amène son lot de manifestations tel que vécues récemment dans le milieu de l’éducation. Une nouvelle forme d’imposition est toujours mal perçue. Il est bien de mettre à exécution ses promesses mais au détriment d’autres acteurs c’est un bien grand risque. (Extrait de Domat Droit Public, Paul Marie Gaudement / Joël Molinier, Finances publiques).
Avec de multiples coupures et annulations de frais, on doit bien aller chercher de l’argent quelque part et la bonne idée, aller la chercher dans les poches des plus fortunés. La question qui se pose, lesquels? L’idée n’étant pas si farfelue mais le fondement est de savoir comment s’y prendre au détriment de ceux qui reçoivent un petit chèque du gouvernement bénéficiant de la protection sociale « Bien être social » et qui ne se lèvent pas tous les matins pour aller travailler ou pour au moins se chercher un emploi et aider sa cause. Je ne parle pas ici de ceux qui n’ont d’autre choix à cause de leurs vraies limitations que de recevoir leur chèque chaque mois mais plutôt de ceux qui fraudent l’état, ceux qui ont des regains d’énergie ou des guérisons miraculeuses pour se lever le matin et travailler au noir, cela aide notre économie!
« L'objectif de quelqu'un qui veut unir, ce n'est pas d'appauvrir les riches, c'est d'aider la classe moyenne. » — Raymond Bachand
Il est possible que les frais de scolarité réduits permettent l’accès à l’éducation à ceux qui en ont moins les moyens et probablement pour arriver à la suite du diplôme reçu, à obtenir un chèque salarial convenable et non gouvernemental. D’un point de vue très personnel, j’ai pu suivre une éducation malgré ses coûts en me payant moi-même mes études dans le but de me bâtir une carrière intéressante. J’avais une personne qui porterait le nom de « papa » que l’on peut considérer de la classe des riches, qui après une séparation n’a jamais payé de pension alimentaire depuis notre bas âge. Un effet direct sur les personnes dans le besoin. Une mère qui devant les contraintes financières et sans emploi, s’est prise en main, est retournée aux études en travaillant à la fois à temps partiel à taux minimum avec 2 enfants à charge pour enfin se trouver un emploi de base et nous mettre du pain sur la table. Aujourd’hui, elle fait presque parti de la définition des riches… Elle y a travaillé et en toute honnêteté!
Pour favoriser l’accès à l’éducation pour tous les niveaux de notre société, certaines personnes bien à l’aise financièrement devront payer pour les autres non seulement pour l’éducation mais pour d’autres services. Comment aller chercher l’argent dans les poches de ceux qui en ont les moyens afin de réduire les inégalités sociales de notre population. Y aurait-il d’autres moyens que de pêcher dans les déclarations de revenus des personnes honnêtes pour en faire bénéficier la population dans le besoin? Y aura-t-il des résultats sur ces investissements? Qui en profitera vraiment, l’état ou la population visée? Avons-nous pensé à aller chercher dans la poche des « vrais riches malhonnêtes et des vrais pauvres malhonnêtes» ceux qui ne déclarent pas leur vrai revenu? Je crois que les énergies ne sont pas placées aux bons endroits.
En analysant l’administration publique par une approche de perspectives, diverses idées peuvent en émerger et y trouver des solutions pour recueillir une partie financière provenant des portefeuilles visés sans nécessairement se mettre à dos une certaine classe de gens et les petites et moyennes entreprises par exemple qui contribuent à l’avancement économique du Québec.
L’administration publique étant une science et un art, en poursuivant l’élan de la première ministre afin de réaliser ses actions politiques parlons d’art. L’art peut être abstrait, moderne, contemporain, etc., bref, soyons artiste et proposons une taxe provinciale sur l’essence par exemple visant la population qui ne s’abaisse pas à utiliser les transports en commun, ceux qui ont de gros véhicules utilitaires sports et de gros cylindres plus assoiffés. Qui se paie ce genre de véhicule? Ceux qui se sentent un peu concernés penseront-ils maintenant à l’environnement, ils n’auront pas le choix. Certaines entreprises fournissant des véhicules de hauts standards à leurs représentants y réfléchiront-ils par soucis d’économie avant de se doter d’une flotte automobile à taux onéreux. Les montants épargnés tant pour l’achat que le fonctionnement et la maintenance pourront alors être investis ailleurs, profitables à l’entreprise et l’économie du Québec. Un petit pas vers les véhicules économiques, bons pour notre environnement, pourquoi pas! Il faut forcer la réflexion de notre population Québécoise face à l’environnement, le volet financier est un bon levier. Il y a si peu de temps, les propriétaires de motocyclettes ont été contraints de payer des frais d’immatriculation assez coûteux pour leurs véhicules, pourquoi ne pas faire la même chose avec les supers bolides, ce sont les gens qui ont les moyens qui s’achètent ce genre de véhicule. Ainsi, ces fonds iront dans nos coffres pour que nos québécois dans le besoin en profitent. J’ajouterais l’implication et l’engagement de la fonction publique démontrant sa bonne volonté en renouvelant au besoin ses véhicules en fin de vie par des hybrides ou économiques d’essence. Des faits et résultats bien documentés feraient la faveur populaire!
Je poursuis mon développement artistique ainsi. Combien y a-t-il de rendez-vous d’affaire dans les restaurants gastronomiques, les soupers 4 ou 5 étoiles pour épater la demoiselle parce que monsieur est plein à craquer, etc. La classe moyenne n’a que rarement fréquenté ces établissements, pourquoi pas un tarif substantiel sur le couvert. Ceux qui pensent à leurs finances apportent leurs lunch au bureau, magasinent les spéciaux au super marché et courent les hot-dogs à 0.99$
L’achat de vêtements de haute gamme hors de prix. À plus de $1000 par item, un % par tranche de $100 de plus de contribution au profit de la classe sociale dans le besoin. C’est une belle taxe sur les biens de luxe n’est-ce pas?
Et pour la science, suivant le modèle de Westminster, toutes ces taxes doivent inévitablement être soumises à un examen financier par l’état dans le but de démontrer une véritable redistribution des profits à la population. Pour ce faire, des mécanismes de vérification et de contrôle transparents et adaptés doivent faire l’objet de reddition de compte par l’état au moins une fois l’an.
Enfin, notre ministre des finances à de quoi s’amuser un peu et jouer au « Robin des bois » s’il veut rayonner. L’équilibre économique n’est-il pas la prémisse adoptée? Un gouvernement responsable qui se respecte doit respecter les gens qui méritent leur salaire honnêtement, l’état a la responsabilité de répartir la richesse, il faut toutefois savoir semer des opportunités et les cueillir. L’article 53 de la loi constitutionnelle de 1867 parle de projet de loi lorsqu’il y a création de taxes ou d’impôts par rapport au principe « No taxation without representation » Je ne crois pas que tous les niveaux de la société soient bien représentés. Elles sont ou les représentations?
Anne-Marie Vézina
Références :
- Domat Droit Public, Paul Marie Gaudement / Joël Molinier, Finances publiques
- MICHAUD, Nelson et coll (2011). Secrets d’États : Les principes qui guident l’administration publique et ses enjeux contemporains
- Radio Canada, dimanche 23 septembre 2012 à 21 h 30, Raymond Bachand attaque le gouvernement Marois
Commentaires
Bravo pour avoir osée Anne-Marie et autres pseudos .... On va lire c¸a avec grande
attention. Prof
Quel beau commentaire, bien étoffé et sensible. À mon avis, l'idée d'une taxe à la consommation des biens et services de luxes est une façon simple, efficace et naturelle de rejoindre les ¨riches¨ sans faire de chasse aux sorcières. Je crois que l'empressement à imposer les ¨riches¨, dès les premiers jours au pouvoir de Mme Marois démontre que la campagne électorale se poursuit de plus belle. Le Parti Québécois au pouvoir d'un gouvernement minoritaire cherche à séduire une partie de l'électorat qui lui a échappé. Je pense évidemment à celui de Québec Solidaire qui favorise ce type de politique fiscale. Nous verrons aux prochaines élections si cela sera suffisant pour ramener les sympathisants au bercail et pourra offrir au Parti Québécois le gouvernement majoritaire tant convoité. D'ici là, la campagne se poursuit au détriment de la gouvernance...