Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

#2-Sanaa M.-la question de la gouvernance autochtone -Sanaa Matrag

 

Tout le monde est d`accord sur le fait que les problèmes des populations autochtones du Canada se rangent parmi les plus grandes faiblesses de notre pays. A vrai dire j`étais littéralement sidérée en prenant connaissance des fossés inacceptables  qui séparent les Autochtones des autres Canadiens, en ce qui a trait à la réussite scolaire, à l’emploi et au logement et que  Les communautés autochtones continuent de faire état de pourcentages disproportionnellement élevés de syndrome d’alcoolisation fœtale, de suicides chez les adolescents et de maladies chroniques comme le diabète et de pauvreté.

 

Il y avait beaucoup de marques d`interrogations qui s`affichaient dans mon esprit. Pourquoi cette injustice envers cette population ? Pourquoi tant d`écart entre eux et les canadiens ?est ce qu’on est vraiment dans un pays de droit ? Pourquoi ils n`ont pas le droit à la propriété  ?

 

Et c’est pour répondre à ces questions que j’ai commencé à faire des recherches .et la première des choses que je devais comprendre c`était les origines et  l’impact de la Loi sur les Indiens, qui s’inspirait de la vision fondamentale que la société euro canadienne dominante avait des peuples autochtones du milieu à la fin du 19e siècle.

 

Ses objectifs de base, qui consistaient à « civiliser, protéger et assimiler », étaient liés au fait que le gouvernement du Canada considérait les Autochtones

 

comme des pupilles de l’État, que les collectivités et les gouvernements autochtones étaient  incapables de gérer leurs affaires,  et que les premiers peuples devaient être séparés du reste de la société canadienne jusqu’à ce qu’ils soient prêts pour la transition. La Loi sur les Indiens était alors (et demeure aujourd’hui) un outil puissant aux mains du gouvernement fédéral, qui conférait aux fonctionnaires fédéraux le pouvoir de gérer les affaires des bandes, de superviser les terres et les fonds de fiducie autochtones, de régir la vie privée et la vie de famille de chaque Autochtone, et de priver des centaines de milliers de « pupilles » de l’État fédéral des droits civiques canadiens et des droits personnels de base.

 

Les Autochtones avaient beaucoup moins de droits que la plupart des autres Canadiens. À une époque où le droit de vote accordé à la population canadienne était étendu à un plus grand nombre de citoyens, même aux  ressortissants des autres pays qui viennent s`installer au Canada et qui acquièrent le statut de citoyen après 3 ans de résidence en territoire canadien.

 

Les conséquences sociales et culturelles de cet interventionnisme gouvernemental à grande échelle sont  la dépendance, la perte de culture, la déspiritualisation et un profond sentiment d’aliénation par rapport au système politique national : ce sont là les conséquences logiques d’un système qui laissait peu de place à l’individualisme, aux mesures collectives ou à l’établissement de priorités constructives pour les Autochtones.

 

               

 

Ces faits me poussent à conclure qu` il est temps pour le gouvernement de définir  avec les autochtones ce que pourrait être la forme de gouvernance qui leur convient plutôt que de s’en remettre aux rapports de force et laisser les choses se détériorer . Il faut essayer  d’établir un modèle d’interrelations harmonieuses entre peuples autochtones et gouvernement canadien.
 La Cour suprême a reconnu l’existence des droits ancestraux et ceci inclut le droit de se gouverner. Ce nouveau contexte juridique nous oblige à penser les relations dans cette perspective de gouvernance autonome et à réfléchir sur les notions de souveraineté, de territoire et de droits fondamentaux. Donc il vaut
mieux  déterminer avec les autochtones la portée des droits ancestraux plutôt que de laisser la question aux tribunaux.
Il faut laisser les autochtones se réapproprier
une partie de leur destin collectif et de se considérer comme des citoyens a part entière dans un État de droit. Et ceci ne peut être que par 
une saine gouvernance qui est sans doute une condition essentielle pour l'amélioration du bien-être des citoyens vivant dans les collectivités et nations autochtones.

 

Commentaires

  • http://fngovernance.org/ncfng_research/coates_fr.pdf

    Voir p. 2

    Faites attention au plagiat - vous devez toujours citer vos sources.

Les commentaires sont fermés.