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Toufitri AMARIR : Maroc, une exception du printemps arabe?

Il était une fois, le monde arabe, la Tunisie, l’Égypt, la Lybie, avec des présidents  qui ont régné pour plus de 40 ans.

Un jour, en Tunisie, plus précisément  à Sidi Bouzid, un jeune homme  de 27 ans qui avait une charrette de légumes comme seul moyen de survie, a été giflé par une policière  Fadia Hamdi.

Mohamed Bouazizi,  ce marchand ambulant sentant l’humiliation,  il s’immole par feu devant le siège du gouvernorat.

Le 4 Janvier 2011, Mohamed Bouazizi est déclaré mort, ce qui allume la première flamme des révolutions dans tout le monde arabe.

Suite à ces manifestation, Ben Ali fuit la Tunisie vers l’Arabie Saoudite, Housni Moubarak démissionne de ses fonctions de président de la République Égyptienne, Muammar Kaddafi,  qui a traité son peuple de rats, s’est fait tuer par les rébellions.

 A coté de ses trois pays voisins, trois présidents qui ont connu des sorts différents, il y’a un pays qui n’est pas une république, c’est un royaume avec un roi appelé Roi des pauvres, Roi des jeunes,  qui règne plus de 10 ans d’une manière plus au moins démocratique.

Le Maroc, un pays que nous appelons la porte de l’Europe vu sa proximité avec ce continent, connais beaucoup de problèmes au niveau territorial, Sebta et Melilia qui sont encore colonisées par les espagnols, le Sahara qui se fait couper sur la plupart des cartes géographiques, tout en sachant que la communauté internationale reconnait la légitimité du Maroc vis-à-vis de son Sahara.

Ce pays là, n’a pas fait vraiment l’exception en ce qui concerne le printemps arabe, ce printemps qui été responsable de la naissance d’un mouvement appelé le 20 février  , grâce aux manifestations,  il a pu créer une sorte de pression sur le Roi qui est sorti le 9 mars 2011 par son fameux discours annonçant  une réforme de la constitution, soumise à  un référendum, visant à renforcer du pluralisme, des droits de l'Homme et des libertés individuelles, ainsi que réduire ses pouvoirs au profit d'un Premier ministre élu par le Parlement et non plus nommé par lui, et enfin reconnaitre le berbère et l’arabe comme étant les langues officielles du Maroc.

Trois mois après le discours royal, la commission de la révision constitutionnelle a présenté le nouveau projet de constitution qui a été soumis à référendum le 1er juillet 2011. Près de 75 % des 13 millions d'électeurs marocains auraient participé au scrutin et 97,58 % d'entre eux voté oui, la nouvelle constitution est ainsi adoptée, quoique le mouvement du 20 février à revendiqué la transparence du référendum en démontrant d’une manière mathématique, raisonnable que le chiffre annoncé par le ministère est biaisé, toute en sachant que les marocains qui vivent à l’étranger avaient trois jours pour voter, alors que la décision de l’adoption de la nouvelle constitution est donnée le jour même, c.-à-d. le 1 juillet, ce qui laisse la place à plusieurs point d’interrogation.

Après la révision constitutionnelle, le ton du discours du 20 février est monté, puisque la constitution dans sa globalité ne posait pas vraiment de problème, par contre ce qui embarrassait le peuple marocain, c’était plutôt le gouvernement qui ne présentait en aucun cas le peuple marocain.

Nous savons que pour évaluer un pays, il faut se focaliser sur la justice, l’éducation et la santé.

Malheureusement ces trois axes étaient très défaillants, et le sont encore, pourquoi? La réponse est vraiment simple.

Pour la santé, la ministre était une avocate qui ne connaissait rien du tout de son ministère, lors  des questions du parlement, elle se trouvait tout le temps avec des questions sans réponses, les médecins, qui leur métier est perçu comme le plus noble, sont entrés dans des grèves à plusieurs reprises puisqu’ils voient qu’ils parlent à une personne qui favorise son clan, tout en sachant qu’au Maroc, les médecins internes ont comme salaire 200 dollars par mois.

On parle de la gratuité du service médical, par contre, nous trouvons que la plupart des gens qui veulent avoir un bon service, se dirigent vers le privé, qui est devenu de plus en plus cher pour la classe moyenne, mais les gens preferent payer plus d’argent que de recevoir un service gratuit puisque le marocain voit dans un hôpital public un abattoir humain que tout marche par corruption.

Pour la justice, il n’y a pas une indépendance, c.-à-d., que le système judiciaire est corrompu, et ces derniers temps, plus précisément en 2011, a monté en surface l’affaire                    des salafistes, qui ont stipulés qu’ils étaient emprisonnés après les attentats du 16 mai 2003, accusés des faits et des crimes qu’ils n’ont pas commis, et plus ce de ca ils stipulent qu’ils étaient même violés, torturés à mainte reprises pour obtenir des aveux qui sont erronés.

 En ce qui concerne l’éducation, dans un axe de temps de 5 ou 6 ans, le système a changé minimum deux fois, le problème ne réside pas dans la non compétence des ministres, au contraire, mais le problème c’est que la plupart des ministres précédents ne connaissent pas bien le système d’éducation marocain, vu que la plupart d’entre eux ont suivi leurs études en étranger, ou bien leurs enfants étudient dans des missions, sinon dans des écoles privées qui ne reflètent pas la réalité marocaine.

 De ce fait, le mouvement de 20 février, ainsi que le peuple marocain étaient d’accord sur une chose, le changement du gouvernement, pourtant les élections législatives étaient programmées pour 2012, et dans ces élections, les marocains étaient presque sûre que c’est le parti de modernité et d’authenticité  (PAM) qui le remportera, puisque c’est un parti qui a la bénédiction royal dans la personne de Fouad Ali Hemma qui n’est que l’ami du roi.

Ainsi pour absorber la tension du peuple qui a commencé à manifester son désaccord avec le gouvernement, le roi a décidé de tenir des élections prématurées à la date du 25 novembre 2011.

C’est dans cet aspect que le printemps arabe a servi le PJD (parti de la justice et du développement), puisqu’il a remporté les élections tout en écrasant le PAM, qui est le parti de Fouad Ali Hemma dont  il occupait le poste Secrétaire général adjoint.

Celui qui examine le discours du PJD depuis sa constitution jusqu’au  son élection, remarquera qu’il a fait beaucoup d’effort pour pouvoir conquérir la confiance du marocain qui ne supporterai plus l’arnaque, puisque ce parti a pu comprendre que le marocain de 2011, est un marocain qui a fait des études poussés, un marocain qui est ouvert sur le monde extérieur, un marocain qui a grandi dans l’ère des traités internationaux, un marocain qui utilise l’internet, un marocain qui peut partager l’information avec le monde entier dans une fraction de seconde,  non pas le marocain de 1956 qui a fait ses études au msid, qui vivait dans les montagnes ou bien dans les villages et que le seul moyen de communication était les lettres postales.

Aussi, au niveau des références de ce parti, le discours a changé, certes il a une base plutôt islamique, mais il respecte les libertés individuelles et il met comme objectif le service des marocains.

Après que le PJD a remporté les élections, le calme est revenu d’une façon temporaire au Maroc, avant que le roi ne décide de nommer son ami Fouad Ali Hemma (après avoir démissionné du PAM) comme son conseiller, évènement différemment interprété dans la classe politique, et créant l'indignation et la déception générale pour le peuple marocain, pourtant les manifestations que le 20 février  ont tenu, n’ont rien changé à cette décision, malgré le slogan adopté antérieurement de " Himma dégage".

En ce qui concerne le  mouvement du 20 février, il a connu beaucoup de partitions à l’interne ce qu’il a affaibli de plus en plus, surtout que le mouvement  ne bénéficie plus du support des marocains.

En terme de conclusion, le nouveau gouvernement actuel a deux options, soit réussir sa mission, soit réussir sa mission, Pourquoi?

La réponse est simple, le marocain veut du changement dans sa vie quotidienne, veut vivre une vie de dignité, pas celle où le riche s’enrichit de plus et le pauvre s’appauvrit de plus,  parce que la plupart des ministres sont vraiment issues du peuple, ils comprennent la souffrance du marocain pour gagner son pain, ils ont fait des études dans des écoles marocaines qui sont défaillantes, ils ont travaillé dans le secteur de justice qui est independant, c’est un gouvernement purement marocain, fait pour les marocain, s’il échoue dans son mandat, alors le peuple perdra totalement confiance dans la politique et le printemps arabe qui est un printemps tunisien, un printemps égyptien, un printemps libyen et bientôt un printemps syrien, ne serai qu’un HIVER MAROCAIN.

Commentaires

  • Bien recu. À la correction maintenant.

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