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NKO'O profilage des minorités JACQUIS... - la Police de Montréal à la une de l'actualité.

Nous sommes lundi soir 16 janvier 2012 et l'écran tactile de mon cellulaire indique 18:20 au moment ou je sors de la station du métro - université de Montréal - Il fait très froid et le temps est maussade, il a beaucoup neigé, un '' sale temps pour un nouvel immigrant que je suis '' pensé -je en entrant dans le hall de HEC-Montréal d'ou j'ai rendez-vous avec un ami étudiant vers 18:30. Mon regard est subitement attiré par une pile de journaux - LA PRESSE MONTRÉAL no.73 - avec en gros plan, titré à la une '' HASARD OU PROFILAGE  je m'empare d'un exemplaire et plonge dans la lecture, ma curiosité en sera récompensée.

Sur la page A5, l'auteur de la chronique, la journaliste RIMA ELKOURI souligne qu'il y-a  du ''plomb dans les ailes'' des recommandations de la Commission Bouchard - Taylor - Relative à la mise en place d'une politique gouvernementale de lutte contre le racisme et la discrimination(séance du 30 août 2006) sources: voir les publications du Prof. Gilles Bourques, sociologue, tels que, Un Québec ethnique et inquiet (2008) et La diversité québécoise en débat (2010) -  Bibliothèque et Archives nationales -UQAM-  Par ricochet, les journalistes Hugo Meunier et Martin Leblanc, mettent aussi à la une de la Presse, un fait divers de mauvais traitement à l'encontre d'un citoyen québécois, de la minorité ethnique, un fait qui a récemment eu lieu à Montréal et qui s'inscrit dans le cadre du rapport de la commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse - Jeunes en action contre le racisme et les discriminations( CDPDJ-2010)

 

L'équipe des journalistes Hugo Meunier et Martin Leblanc de la Presse Montréal, nous font vivre en pages A2 et A3, une autre de ces histoires malheureuses survenues à Jeff Cléophat, un Lavallois d'origine haïtienne qui dit faire l'objet de contrôles de police régulièrement. L'équipe de la Presse Montréal  a suivi l'intéressé pendant un mois à travers les rues de la capitale.  En ce mercredi soir, Jeff Cléophat sera intercepté pour une sois-disant << vérification au hasard >> dès sa première ronde en compagnie de l'équipe de la Presse Montréal. Cet entrepreneur en marketing sans histoire rentrait chez lui en voiture et n'avait pourtant enfreint aucun règlement au Code de la sécurité routière, ni même reçu aucune contravention. À noter que Jeff Cléophat est au coeur d'une saga judiciaire depuis le 17 janvier 2008. En arrivant chez lui, il va croiser deux policiers à bord d'une autopatrouille, les policiers actionnent donc les gyrophares. Les agents demandent au jeune homme de fournir ses papiers, ''à des fins de vérifications'' refus de l'intéressé qui argumente qu'il n'ya aucune raison valable pour l'interpeller. Le ton monte, les policiers lui passent les menottes et appelent même des renforts.

Jeff Cléophat sera accusé d'entrave au travail des policiers, sentence qu'il contestera par la suite. L'affaire sera plutard portée devant les tribunaux. Le jugement rendu en août 2010 le proclame non coupable et selon le juge, son arrestation était illégal. L'analyse du jugement soulève néanmoins quelques questions: le défenseur s'est-il vu poursuivre par les policiers parcequ'il était noir? Était-il dans une situation de profilage racial? La ville de Laval qui représente les deux agents de police a fait valoir que; ''toute personne interceptée par la police doit fournir ses papiers à tout prix.

L'Équipe de la Presse Montréal, apportera donc la preuve irréfutable d'un profilage racial des noirs et des citoyens des minorités ethniques, au cours d'une opération ou Mr. Jeff Cléophat donnera son accord pour servir d'appat. À bord de sa Mercedes grise, Jeff Cléophat se fera intercepté devant les caméras de la Presse Montréal,  pour <<une vérification au hasard>> dès la première sortie et sans enfeindre aucun règlement au Code de la sécurité routière, il s'en sortira sans une contravention. Confrontée aux résultats de cette enquête digne d'un roman d'aghata Christie, La police de Laval a dit prendre le profilage racial très au sérieux, mais indique que les policiers ne sont pas imperméables aux erreurs de jugement. <<Notre défi est de dire aux policiers de mettre leurs stéorotypes de côté lorsqu'ils travaillent>> résume l'inspecteur-chef André Python (Adjoint à la direction des opérations policières et au service de protection du citoyen à la police de Laval) La Presse Montréal, a aussi publiée une lettre ouverte, d'ou une mère Lavalloise racontait que son fils adoptif, un Noir, s'était fait arrêter neuf fois en quelques mois par la police de Laval.

Le profilage racial a dailleurs fait l'objet d'un accablant rapport, publié en 2010 par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) dans lequel on dépeint le profilage comme un fléaut grave et insidieux caractérisé par le principe de <<deux poids deux mesures>>  entre 2001 et 2007, la fréquence des contrôles d'identité, notamment à l'endroit des Noirs a augmenté de 91% dans le quartier Saint-Michel et de 125% à Montréal Nord. Un Policier noir sous le couvert de l'hanonymat a confié aux journalistes avoir été lui même profilé et contrôlé par ses collègues, lors d'une sortie au restaurant, habillé en civil. La Chroniqueuse et Journaliste à la Presse Montréal, rapporte que l'écrivain haïtien Dany Laferrière, lors de son premier voyage à New York, durant les années Reagan, s'était fait controlé et profilé en compagnie de deux amis noirs.

Pour conclure RIMA ELKOURI, dans sa chronique de la Presse Montréal,  affirme qu'une telle pratique, en plus d'être inefficace, entraîne des effets pervers dévastateurs. Mais malheureusement, selon une logique tordue portée par l'air du temps, il est de bon ton de considérer les allégations de profilage racial comme de belles excuses brandies par des criminels pour échapper à la justice.

 

Je vous remercie pour votre lecture.

 

Un blog de JOSEPH.JACQUIS NKO'O NNOMO (Étudiant -ÉNAP-Montréal)

le mardi 17 janvier 2012.

Source: LA PRESSE MONTRÉAL No.73 -Lundi 16-01-2012

 

Commentaires

  • 19 janvier 2012

    Une indignation citoyenne plutôt que raciale

    Merci Joseph pour ton commentaire.

    En fait ton bref éditorial relatant une nouvelle qui marqua l’actualité de la semaine me donne l’opportunité de partager un segment d’entrevue à l’émission Dutrizac le 16 janvier dernier.

    Pour attendre, il est possible de retrouver l’extrait des commentaires d'un dénommé René à 8:30 minutes de l’entrevue : http://www.985fm.ca/audioplayer.php?mp3=121568

    Évidemment, le sujet est complexe et fait déjà l’objet de nombreuses études, en plus des différents intervenants, profanes ou scientifiques, ajoutant leur angle d’analyse. Sans prétention, j’ai particulièrement apprécié la réflexion citoyenne dans cet amas d’histoires relevant parfois de l’anecdote, mais qui dans l’ensemble font émerger certains abus.

    L’homme en question relate essentiellement une « banale » histoire de ce qu’il prétend être du profilage racial. Son crime ? Posséder une voiture de luxe de type tape-à-l’œil et d’être noir. Son ton est résiliant même s’il a été impliqué, de manière répétitive, à cette parade policière. Par contre, il ne parlera pas de racisme, mais plutôt d’indignation citoyenne et c’est précisément l’intérêt de sa réflexion bien qu’il soit natif du Québec dit « citoyen de souche ».

    Le citoyen en lui demande pourquoi le contribuable ne peut jouir librement comme les autres de sa liberté. Son meilleur passage, « une injustice demeure une injuste, peu importe la couleur de la peau », fait réfléchir. Avec raison, il questionne la liberté dans l’espace qu’accapare parfois le corps de police, dans ces zones inoccupées aveuglément par la société civile ou simplement trop fragile pour affronter ce gendarme collectif. Il conclura qu’un jour, son histoire personnelle sera celle de votre enfant, d’un ami ou d’un groupe de pression en désaccord avec l’establishment…À partir de ce moment précis, peut-être ne s’agira-t-il pas uniquement d’un fait divers, mais d’un motif de manifestation citoyenne.

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