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#2-Azor-Rome en liesse fête la démission de Berlusconi- Indiah Azor

Cris de joie, concerts de klaxons mais aussi insultes ont accueilli samedi soir l'annonce de la démission de Silvio Berlusconi, qui a dû, humiliation suprême, quitter par une porte dérobée le palais présidentiel assiégé par une foule en liesse.

"Primavera, primavera" (Printemps, printemps), chantaient certains manifestants, en allusion aux printemps arabes qui ont abouti à la chute de plusieurs régimes dictatoriaux. Berlusconi, entré en politique en 1994, a dirigé la droite pendant 17 ans et présidé aux destinées l'Italie durant dix ans.

"Mafieux!", "Bâtard", "Va te faire f...!": les insultes ont plu sur le Cavaliere lors de son arrivée en voiture sous escorte au palais présidentiel du Quirinal, où il a remis sa démission au président Giorgio Napolitano.

Accusé d'avoir miné la crédibilité de son pays, le magnat des medias, 75 ans, a remis sa démission après l'adoption par le Parlement de mesures économiques destinées à rassurer les marchés et ses partenaires internationaux.

Elle a été acceptée par Giorgio Napolitano qui devrait, sauf énorme surprise, nommer à sa place l'ex-commissaire européen Mario Monti, 68 ans.

A des proches, il a confié sa "profonde amertume", selon l'agence italienne Ansa.

"Enfin!"
Dès l'après-midi, une foule avait envahi divers symboles du pouvoir à Rome aux cris de "Démission, démission". Certains brandissaient des drapeaux italiens tricolores -vert, blanc, rouge-, d'autres arboraient des pancartes "Bye-bye Silvio!", "Disparais!" et "Enfin!".

Sur la place du Quirinal, un orchestre improvisé, dont les musiciens et chœurs s'étaient retrouvés sur internet, avait plus pacifiquement entonné un bel Alleluia de Haendel.

"Aujourd'hui, nous sommes ici parce que nous sommes très, très heureux que Berlusconi, finalement, rentre chez lui! Qu'il retourne à la maison!", déclarait une manifestante au milieu d'un concert de sifflets. "Ciao, et surtout, ne reviens pas !", lançait un autre.

Quelques manifestants ont toutefois applaudi le président du Conseil. Il "est unique, inoubliable. Il n'y a personne à la hauteur", déclarait Massimo della Seta, un ouvrier de 25 ans. "On se sent orphelins", déplorait Maria Teresa Borghelli, 54 ans.

"Aujourd'hui le rideau tombe sur une page longue et douloureuse de notre histoire", a déclaré de son côté Dario Franceschini, du Parti démocrate, le principal parti d'opposition.

De son côté, Fabrizio Cicchitto, du Peuple de la Liberté (PDL), le parti de M. Berlusconi, a affirmé que ce dernier a accepté de démissionner "alors qu'il n'était pas obligé de le faire".

"Il a démontré une conscience nationale, nous l'en remercions et lui exprimons notre solidarité pour les attaques dont il a fait l'objet", a-t-il ajouté sous les huées de nombreux députés.

Scandales

Porté en triomphe lors de son entrée en politique il y a 17 ans, lors de la création de son parti "Forza Italia" (Allez l'Italie!), M. Berlusconi était affaibli depuis des mois par trois procès -pour corruption, fraude fiscale et prostitution de mineure-, les scandales sexuels et l'étiolement progressif de sa majorité.

Mais il part sous la pression des marchés et une envolée des taux qui menace l'Italie d'asphyxie financière. Devant la crainte d'une contagion qui fait frémir l'Europe et la planète, le pays a été placé sous le contrôle du FMI, de l'Union européenne et de la Banque centrale européenne.

Avec une cote de popularité qui s'était écroulée à 22%, le Cavaliere a perdu la majorité absolue mardi à la Chambre des députés.

Tout se joue pour quelques heures encore au Quirinal, où M. Napolitano a appelé les forces politiques à "agir avec responsabilité". "La grave crise financière et économique, interne et internationale représente un défi pour la cohésion sociale de notre pays", a-t-il déclaré dans la matinée.

Car il doit faire face à une partie de l'actuelle majorité qui renâcle à soutenir un gouvernement de transition ouvert à l'opposition et réclame des élections anticipées.

"Pour tout l'or du monde, je ne ferai jamais partie d'un exécutif avec des représentants de gauche", s'est énervé le ministre de la Défense, Ignazio La Russa, ex-néo-fasciste.

Et Silvio Berlusconi, qui a pourtant apporté son soutien à M. Monti et l'a reçu pendant deux heures à déjeuner samedi, n'a pas perdu la volonté de se battre: "Nous sommes en mesure de débrancher la prise quand nous voulons", a-t-il dit à ses proches.

 

Berlusconi était la partie visible de l'iceberg...plus dure sera la chute..!!?

 

La chute de Berlusconi est quasiment vécue dans la liesse, en Italie, comme dans le reste de l'Europe...mais attention aux réveils douloureux. Il ne représentait que la face émergée de l'iceberg. Sa démission semble rassurer, soulager dans un premier temps. Mais les réalités sont toujours là. Cruelles et profondes. Monti (ou un autre) n'aura pas les mains libres, ni la solution pour résoudre la spirale de la dette italienne. 1.900 Mds, soit 120% de son PIB..!! Et ils ont beau mettre en place les "remèdes" préconisés par l'UE et le FMI, plan de rigueur sur plan de rigueur, sans croissance, ils vont continuer à s'enfoncer.
Car ces "remèdes" de plus en plus forts risquent de tuer le malade plutôt que de l'emmener sur les voies de la guérison.
De plus, Monti pour l'Italie et Papandréou pour la Grèce...connaissent très bien leur "job"...Quel fut leur rôle lors du début de la crise? Même cas de problème pour Draghi à la tête de la BCE, qui a été de 2002 à 2005, vice-président de la branche européenne de la banque d'affaires américaine Goldman Sachs. Cette fonction prête à polémique quant à un éventuel conflit d'intérêt : contre rémunération, la banque d'affaires a notamment aidé la Grèce à dissimuler son déficit public via un procédé considéré comme relevant de l'inventivité comptable. Il est à noter que Mario Draghi a nié toute implication dans l'affaire.
Tout cela "semble" de prime abord "rassurer", mais on verra dans très peu de temps, car les états de grâce seront très réduits, voire nuls.
La rue ne va pas se laisser tondre sans cesse. Les réactions peuvent être très violentes. Je pense qu'à ce jour, Merkel et Sarkozy ont mangé leur pain blanc. Les effets d'annonces vont montrer leurs limites.

 http://www.ledevoir.com/international/europe/335991/belusconi-a-remis-sa-demission

 http://www.liberation.fr/monde/01012371206-berlusconi-amer-demissionne-sous-les-huees

 

Indiah Azor

Groupe 24 

 

Commentaires

  • VOGLIAMO TUTTO! Via la democrazia nazionale

    La nation prolétaire et chrétienne et martyre, incarnée par l'archi-voyant Berlusconi s'est retiré sur l'Aventin, non sans déclarer, à l'égal de Pier Paolo Pasolini, son grand amour du peuple. Il n'y a pas que l'AC Milan, les belline et les capriciose, nella dolce vita! En effet! Ce retrait n'est pas pour gonfler du boudin, mais bien pour jouer le rôle électrique de va-et-vient entre les cabinets et les cuisines. Ce n'est donc qu'une interruption momentanée du son et de l'image, suite à une série de mauvaises vibrations. Les techniciens d'ailleurs s'emploient, s'activent au retour à la normale. D'autant que, chichirichi! Elle l'a jurée, l'immaculée nation, elle reviendra au Quirinal, le temple de la corruption qui fait aimer la corruption, elle reviendra! Et avec des cornes! S'il le faut! Pour bien montrer qui porte la culotte! Le tout-Rome, de son côté, longtemps encombré, a dansé à l'annonce de ce coït interrompu, une danse du ventre, apparemment démocratique, vu l'énorme masse d'argent à collecter.

    -Et si on se la jouer collectif, hein, monsieur le commissaire?

    (lire la suite sur 1847.overblog.com)

  • Les mesures que Berlusconi avait promis à l'UE
    La réforme du marché du travail, également promise et destinée à faciliter les licenciements, ne fait en revanche pas partie de ce paquet de mesures et doit être adoptée dans un deuxième temps, après une négociation avec les partenaires sociaux.
    Cession d'actifs publics. Rome cédera des biens immobiliers publics, appartenant notamment à l'armée, ainsi que des terrains agricoles afin de réduire la dette colossale du pays (1 900 milliards d'euros).
    Silvio Berlusconi avait indiqué fin octobre que le produit de ces cessions devrait s'élever à 15 milliards sur trois ans. Les investisseurs qui rachèteront ces biens pourront notamment payer en titres de dette.
    Libéralisations. Les ordres professionnels seront réformés et les tarifs minimum abolis afin d'insuffler plus de concurrence dans l'économie italienne.
    Les collectivités locales devront de leur côté ouvrir les services publics locaux à la concurrence et réduire leur participation dans les sociétés gérant ces services (énergie, transports, eau, déchets).
    Retraites. L'âge de départ en retraite dans le cadre des "pensions de vieillesse" augmentera à 67 ans en 2026 (contre 65 ans actuellement) mais cette mesure ne fait en réalité que confirmer les effets de réformes déjà adoptées comme celle prévoyant la hausse progressive de l'âge en fonction de l'espérance de vie.
    Simplifications administratives. Le but est de réduire les lourdeurs bureaucratiques en particulier pour les entreprises. Les "zones à bureaucratie zéro", qui permettent aux entreprises de s'adresser à une seule administration pour toutes les démarches, seront étendues à tout le territoire. Mesures pour simplifier les démarches devant la justice civile.
    Emploi. Mesures notamment fiscales pour réduire le chômage des jeunes et des femmes, en favorisant l'apprentissage, le temps partiel et le télétravail.

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