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PRINCIPES ET ENJEUX DE L’ADMINISTRATION PUBLIQUE : L’IMPACT DE L’INTERNET

Depuis des siècles, l’administration publique évolue au rythme des sociétés.  Elle reflète la société qu’elle gouverne, évolue avec l’avancement de la technologie, des sciences, des idéologies. Les années 2000 apportent leur lot de nouveautés en termes de développement des sciences et technologie. Et, parmi ces innovations qui viennent changer des façons de faire, l’Internet.  Ce réseau mondial de télécommunications fait partie intégrante de la mondialisation, de l’ouverture sur le monde.  Quel est l’impact de l’Internet sur l’administration publique pratiquée dans notre état de droit?

Les voies de communications n’ont désormais plus de limites.  À la recherche d’une information sur n’importe quel sujet, il suffit d’aller sur le « net » et voilà des tonnes d’informations disponibles.  Et cette voie de communication n’est pas à sens unique.  En effet, tout citoyen peut également s’improviser journaliste et faire valoir son opinion sur un « blog ».  La liberté d’expression prend tout sous sens.

Au niveau de l’état, ce dernier a su en profiter pour rendre accessibles ses politiques, ses règlements, ses services aux citoyens.  L’échange d’informations entre l’état et les citoyens est de cette façon facilitée.  L’aspect négatif de cette proximité entre les instances gouvernementales et les citoyens réside dans la crainte de certains au niveau de la protection de la vie privée : jusqu’où l’état peut aller dans l’intrusion de la vie privée des citoyens?  Les cartes électroniques, les dossiers médicaux fichés, les passeports électroniques, tous des moyens qui peuvent paraître facilitant à première vue mais pouvant devenir un moyen de contrôle.

Un autre des effets de cette nouvelle autoroute de l’information consiste au fait que les hommes politiques ne peuvent plus se permettre de bafouiller ou de commettre une erreur au risque de revoir sa propre bévue tournée en boucle sur « You Tube ».  L’opinion publique est fragile et facile à manipuler.

L’autre exemple flagrant est la pétition en ligne hébergée sur le site même de l’Assemblée nationale en faveur de la démission du premier ministre.  Quelle est la valeur réelle de ces résultats? De ces 240 000 citoyens qui ont prit la peine de la signer?  En réalité, elle n’a aucune conséquence officielle sur le gouvernement en place si non de donner des munitions à l’opposition et de miner probablement le moral des troupes.  Mais cela change-t-il vraiment quelque chose?  S’il fallait qu’une pétition en ligne mette réellement en jeu le poste du premier ministre, ce serait franchement dangereux.  Notre état de droit fait justement en sorte que des élections aient lieu pour que les citoyens puissent exprimer leur appui ou leur désaccord face à la gouvernance.  Alors pourquoi le taux de participation est si bas aux scrutins? Nous devons d’ailleurs nous questionner sur le mode de scrutin traditionnel.  Si nous voulons que les jeunes exercent leur droit de vote, pourquoi ne pas utiliser l’Internet? 

Un autre aspect fort intéressant concerne l’utilisation des réseaux sociaux par les politiciens pour mousser leur campagne ou tout simplement en profiter pour créer des liens privilégiés avec les citoyens.  En se montrant aussi disponible et facilement accessible, il est perçu comme plus près des gens, plus humain et voilà ce que les électeurs désirent, surtout avec les multiples scandales qui jalonnent les « unes » médiatiques.  Il sera donc fort intéressant d’analyser les conséquences de cette façon de faire lors d’une prochaine élection.

Aux États-Unis, l’Internet est également fort utilisé lors de campagnes électorales pour la diffusion de messages des partis politiques engagés dans la course et également pour le financement de ces campagnes elles-mêmes.  En ce sens, l’Internet a changé considérablement la donne chez nos voisins du sud.

Ici,  c’est davantage au niveau de l’information que cela se passe.  Chaque parti politique possède également son propre site Internet et qui est mit à jour de façon régulière.  Les citoyens peuvent y faire des commentaires, poser des questions aux élus.  Il y a dix ans, ce n’était pas aussi présent.

Est-ce que l’état doit règlementer cette nouvelle voie de communication?  Probablement que certains éléments doivent l’être afin que la liberté des uns ne vienne empiéter sur celle des autres.  Mais l’Internet est volatile, virtuelle donc très complexe à régenter.  Je pense ici à ce que tente de faire la GRC et autres corps policiers en ce qui concerne les réseaux de pédophilie infantile, les leurres et l’exploitation des enfants par l’Internet.

Voilà je crois des défis de taille pour l’avenir : observer l’influence de l’Internet sur les résultats d’élections, sur l’opinion publique et le droit à l’expression versus la liberté de chacun d’entre nous.

 

Cindy Lapointe

ENP 7505

Jeudi matin

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