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Faut-il nationaliser le gaz aux schistes?

publier par abdelmajid zerra groupe du Mardi soir

Depuis un certain temps les québécois ne cessent d’entendre dans les médias écrits et audio chaque jour d’un nouveau terme : c’est le gaz aux schistes. Donc ce gaz qu’on peut décrire comme non conventionnel, qui tire son nom de la roche qui l’emprisonne, et qui nécessite des forages de un (1) à trois (3) kilomètres sous terre enfin c’est un hydrocarbure qui bénéficie d’une demande industrielle forte, du fait de son degré faible de son impureté comparativement aux autres sources d’énergie semblable. La roche qui contient ce gaz s’étend essentiellement sous le centre-du-Québec, de la Montérégie et de la Chaudière –Appalaches. Selon des estimations ces régions pourraient contenir suffisamment de gaz naturel qui pouvaient répondre au besoin énergétique du Québec  pendant des décennies.

Dès l’annonce de sa découverte on a assisté à un partage des idées de la façon dont on doit exploiter cette manne potentielle. Ceux qui voit dans le secteur privé ,comme veut la tradition nord américaine être seul capable de l’exploiter , d’autres encore voient dans la nationalisation ,et donc sortir de cette tradition pur capitaliste et diriger vers la doctrine que l’État doit assumer une responsabilité économique, surtout que le Québec a connu les avantages de la gestion par des entreprise en partie ,par l’État comme Hydro-Québec qui fait des bénéfices tout en continuant de permettre au québécois d’avoir de l’électricité à des prix non concurrentiels.

Pourquoi d’une entreprise publique pour gaz schistes?

Comme nous savons au Québec les entreprises privées n’ont pas l’expérience ni le capital humain spécialisé, pour s’engager dans cette nouvelle expérience, nous croyons que les entreprises hors de la province vont profiter sur tous les plans :

-Elles vont extérioriser des gains qui peuvent engendrer l’exploitation de la mine qui une extériorisation loin du Québec

-sur les plans humains, c’est surtout les cadres des autres provinces ou pays qui vont être amené à travailler dans l’exploitation de cette  mine, avec toutes les conséquences qui peuvent en découler. L’État Québécois en investissant dans ce domaine pourra développer un savoir faire d’une main d’œuvre dans une industrie prometteuse.

On considère que cette mine n’appartient pas seulement à cette génération mais aussi aux générations futurs, donc l’État garant du bien être des générations actuelle et future  doit penser au moins à deux choses avant de se décider . D’une part, sur le plan social et  avec la montée du prix des produits  énergétiques au monde, cette découverte pourra être une source très importante pour augmenter les ressources de la province surtout à une époque où la dette totale du Québec a atteint   plus de 218 milliards de dollars, avec tout ce qu’engendre comme  frais de dette. En plus de la dette, le gouvernement du Québec ; et grâce aux recettes qui peuvent être perçues de cette exploitation;  peut avoir des ressources stables pour financer des secteurs qui connaissent un faible taux d’investissement. L’exploitation par le privé ne pourra pas engendrer la somme espérée par les Québécois, car les permis de l’exploitation ne coûtent que 2.50$ l’hectare par année et une redevance plafonnée à 12.5% pour le gaz naturel ce qui relativement faible par rapport aux autres provinces notamment la Colombie Britannique où les redevances d’exploitation sont en moyenne de 13% et peuvent atteindre un maximum de 27%.

 D’autre part, les entreprises privées qui ont comme principe la minimisation du ratio coût-bénéfice, et donc l’augmentation de leur profit immédiat et futur et donc  le souci de l’environnement vient au second degré. Certes, le gouvernement va obliger ces entreprises à signer un cahier de charge pour la protection de l’environnement, mais les expériences mondiales surtout avec les entreprises, qui exploitent des mines, ont démontré que généralement  des grandes défiances dont ses entreprises traitent les problèmes de l’environnement. De ce fait, nous croyons que les entreprises soumises à un contrôle majoritaire de l’État, qui sont moins soumises aux impératifs de rentabilités immédiates sont généralement l’un des moyens à mettre en pratique les politiques de l’État. Or les politiciens (majorité et opposition) n’ont pas cessé de parler de leur préoccupation de l’environnement dans leurs discours officiels. Donc les entreprises publiques constituent un des moyens à traduire ces politiques.

L’État québécois en intervenant par une entreprise publique dans un domaine aussi prometteur, va renforcer le modèle québécois (social démocratique). Ce modèle qui a permis au Québec de se rattraper pour son développement dans les années soixante et soixante dix. En plus de consolider la phrase du père de la révolution tranquille québécois Jean Lesage « Il faut rendre au peuple du Québec ce qui appartient au peuple du Québec ; son plus riche patrimoine, celui de l'électricité. Et ça presse, demain il sera trop tard. C'est maintenant ou jamais que nous serons maîtres chez nous. »[1] Mais cette fois sur un domaine aussi  stratégique que l’électricité : c’est le gaz.



[1] http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Lesage

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