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La succession au sein de l’état de père en fils >

M. Abdoulaye Wade  président du Sénégal a été élu en mars 2000. Après plus de vingt ans de règne du parti socialiste, la population attendait ce grand jour avec impatience. Elle qui rêvait d’un changement qui était tant attendu par les jeunes, les femmes, les hommes. C’était une victoire de la nation sénégalaise, des africains de voir se dérouler des élections  démocratiques où le président sortant félicite le nouveau. Le Sénégal  est paru dans tous les médias du monde comme un exemple de démocratie où le peuple peut choisir son président sans bain de sang comme cela se passe dans les grandes démocraties occidentales.

Abdoulaye Wade était comme un sauveur. Il faut dire qu’il y avait toute une coalition de partis politiques qui l’avait soutenu. L’une des premières décisions du président nouvellement élu était la dissolution du Sénat  et du Conseil économique et social pour des raisons économiques.  C’était une manière de remettre les pendules à l’heure.  Parmi ses promesses électorales, il y avait l’emploi des jeunes comme élément essentiel de son programme.

Peu à peu, la population a commencé à perdre espoir. On remarque une gestion malsaine de l’État. La constitution du Sénégal a été modifiée plusieurs fois.  Parmi ces modifications, il y a la durée du mandat présidentiel initialement de sept ans qui a été ramené à cinq ans par la Loi n° 2001-03 du 22 janvier 2001 portant Constitution de la République du Sénégal telle qu’issue du référendum constitutionnel du 7 janvier 2001.

En mai 2007, le président Wade rétablit ces deux institutions (Sénat  et du Conseil économique et social) qui avaient été supprimées au début de son mandat. Un choix d’ailleurs très contesté par l'opposition et l'opinion publique d'autant plus que les 65 membres du  Sénat ont été choisis par Wade lui-même. La taille de l’État ne cesse de grossir,  le président Wade (en dix ans de pouvoir) a nommé cinq premiers  ministres, quatre présidents de l’Assemblée Nationale, trois chefs d'état-major généraux des armées et plus d'une centaine de ministres, dont certains ne sont restés en poste que quelques mois. Il a promu plus de généraux en dix ans de pouvoir que ses prédécesseurs,  les présidents Abdou Diouf et Senghor en 40 ans.

On assiste aussi depuis plusieurs années au Sénégal à un recul  des libertés individuelles malgré la pression de l’organisme des droits humains la RADDHO (Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme) : journalistes emprisonnés, manifestations sauvagement réprimées, gardes à vue et convocations fréquentes devant les tribunaux.

La situation économique du pays connaît depuis des années une détérioration avec le renchérissement des denrées de première nécessité.  On remarque des troubles liés à la vie chère. 

On constate le népotisme dans la gestion du pouvoir.  Son fils qui était son conseiller personnel au début de son mandat a été nommé président de l'ANOCI (Agence nationale pour l'Organisation de la conférence islamique).  

Malgré son bilan catastrophique à la tête de l’ANOCI et sa défaite aux élections locales de 2009, il le nomme ministre d’État dans un super Ministère (ministre d'État chargé de la Coopération internationale, de l'Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures et récemment ministre de l’énergie). 

Jamais dans l’histoire politique du Sénégal, un président  n’est allé si loin dans la gestion familiale de l’État. Tout ceci n’est rien d’autre qu’une énième manœuvre du président qui cherche par tous les moyens à se faire succéder par son fils instituant de fait une monarchie. Il faut dire que la nouvelle tendance ou la mode dans certains pays africains est de se faire succéder par son fils (RDC, Togo, Gabon).

D’ailleurs le linguiste nord-américain Noam Chomsky dans  à travers les médias issus de ses observations parle de dix stratégies de manipulation de masses. L’ensemble de ces stratégies fait partie du “système d’État” peu importe qui est au pouvoir.  Dans le comportement de Wade, on décèle des stratégies décrites par Noam Chomsky, (le fait de détourner l’attention du public des problèmes touchant la population, s’adresser au public comme à des enfants en bas âge, maintenir le publique dans l’ignorance et la bêtise, créer des problèmes et puis offrir des solutions, encourager le public à se complaire dans la médiocrité, faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion, la stratégie du différé, la stratégie de la dégradation, remplacer la révolte par la culpabilité)

 Bientôt douze années de règne  d’où la souffrance, la déception, le peuple en a assez, l’avenir est obscur. La population est prise en otage par le pouvoir. Après deux mandats de sept ans et de cinq ans peux ton se poser la question à savoir si une fois rendue au pouvoir on peut ignorer le peuple, les lois  mises par la  constitution << abus de pouvoir >  et pourtant on est dans un ÉTAT DE DROIT

François S

 

Commentaires

  • Très beau tableau du système politique africain!

    Cher collègue,
    Je viens par la présente vous remercier pour ce protrait on ne peu plus juste du système politique africain. Les fait que vous avez mentionnés concernant le Sénégal, ce pays pays de léopold Sédar Senghor, sont devenus le lot quotidien des peuples africains. Tous les candidats promettent des changements advenant leur élection. Une fois élus, ceux qui, autrefois, permettaient à leurs peuples de rêver de lendemains meilleurs se transforment eux-mêmes en véritables dictateurs!
    Ce fut une erreur pour le peuple sénégalais que d'avoir cru, un seul instant, que M. Wade était un sauveur, une sorte de messie.
    Le pouvoir, vous le savez aussi bien que moi, corrompt l'homme.
    Les seules excepetions en date que je connais demeureent les cas de Nelson Mandela et d'Amani Toumani Touré.
    Mais si vouys regerdez bien, ce que vous décrivez si bien arrive dans presque tous les États. Si ce ne sont pas les fils, ce sont les neveux ou maîtrsses qui gravitent à de postes de reponsabilité sans nécessairement avoir le profil qui convient.
    Au Togo, c'est Phore Eyadema qui a succédé à son défunt père Gansssimgbé Eyadema. Au Gabon, c'est Ali Bongo qui a pris la relève d'El Hadj Omar Bongo. À Brazzaville, on se questionne qui de Denis Christel Sassou Nguesso; le fils d'Egard NGuesso, le neveu ou de Jean Dominique Okemba, un autre neveu, devrait succéder à Denis Sassous Nguesso aux affaires, les deux mandats combinés, depuis plus de 25 ans. Le Cameroun a toujours son Paul Biya national. Le Burkina Faso avec Blaise Compaoré. La Guinée Équatoriale avec Obiang Nguema.
    Tout compte fait, nous ne somme pas près de sortir du tunnel de la dictature africaine caractérisée par les présidents transfromés en monarques sous la bénédiction de l'Occident!
    Enfin, Laurent Gbabo qui, autrefois chantre du changement, a ochestré le hood up électoral sous la bénédiction de sa cour inconstitutionnel!

    Une fois de plus merci pour ton texte

  • Très beau blog même si le contenu est malheureux, quant à la situation actuelle dans un aussi beau et grand pays qu'est le Sénégal. il est vraiment triste que l'Afrique aie de plus en plus du mal à s'en sortir sur tous les plans économico-socio-politiquo-envirenmentals. La grand question qui se pose : Qui a intérêt à ce que l'Afrique continue de végéter dans la violence, la pauvreté, les guerres ethniques ? Parce que ce qu'il faut savoir: C'est ses dirigeants aussi puissant soient-ils ils sont aussi corrompus et appuyés par des forces externes qui leur fournies la logistique nécessaire à maintenir et à renforcer leurs dictatures.

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