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Ticket modérateur, responsabilité et choix

La pérennité du système de santé public québécois est un sujet qui fait couler beaucoup d’encre. En plus de l’important enjeu du manque de ressources humaines, le nerf de la guerre semble principalement être une question de financement.

 

En effet, d’après le Gouvernement, 500 millions $ devront être trouvés d’ici trois ans afin d’assurer le financement suffisant du système public de santé au Québec. Pour certains, l’élargissement du privé semble être la meilleure solution pour diminuer la pression sur le système actuel. Pour d’autres, il faut avant tout préserver le système public tel qu’on le connaît, coûte que coûte.

 

En septembre dernier, on apprenait que le plan initial proposé par le Gouvernement d’instaurer un «ticket modérateur» avait été mis de côté. Il était temps ! L’idée de ce «ticket», qui n’est en rien modérateur, devrait définitivement jetée aux oubliettes, et y rester, sans quoi elle refera surface tôt ou tard. Et selon moi, c’est n’est pas en raison que «la culture ici au Québec n’est pas prête pour ça», tel que mentionné par Gaétan Barette, Président de la Fédération des médecins spécialistes. Non. Le «ticket modérateur» est un concept absurde simplement parce qu’il fait reposer sur les consommateurs de services un problème qui ne vient pas d’eux et qu’il ne modère rien. Certes, un tel paiement à l’utilisation renflouerait les poches de l’État, mais prendre les personnes malades en otage m’apparaît une méthode dénudée de sens moral et d’éthique.

 

Certains y verront plutôt une façon de responsabiliser les citoyens et de les rendre conscients de la valeur des soins et des services. Responsabiliser à quoi? Les responsabiliser sur leur capacité à juger eux-mêmes de la gravité de leur état de santé? C’est dommage d’être à ce point irresponsable pour avoir envie d’attendre 8 heures à l’urgence… Les gens sont parfois plus inquiets que malades, je le conçois, mais comment peut-on leur apprendre à juger si vraiment ils ont besoins d’aller consulter un médecin? À mon avis, ça n’a aucun sens. En plus, contrairement à ce que j’ai pu lire sur certains blogs, la maladie ne frappe pas tout à fait au hasard. Les personnes défavorisés et plus vulnérables sont en moins bonne santé que les individus mieux nantis. Et ce sont justement ces personnes à faible revenu qui seraient susceptibles d’attendre avant d’aller consulter, faute de moyens financiers, avec les risques que l’on peut facilement s’imaginer et les coûts supplémentaires qui pourraient aussi en découler.

 

Ainsi, il m’apparaît évident que l’idée de faire payer les gens à l’utilisation est de loin la pire solution pour financer le système de santé. Mais comment assurer son financement sans refiler la facture à quiconque? Contribuer à une caisse santé sans égard à la capacité financière des individus? Augmenter les impôts? Diminuer le panier de services? Il s’agit de choix difficiles, chacun ayant leurs forces et leurs faiblesses. Ce questionnement m’amène à réfléchir sur les choix de société en général et soulève d’autres questions.

 

La société québécoise vit-elle au-dessus de ses moyens? Quelle est la valeur de nos choix? Paie-t-on le juste prix? Devra-t-on consentir à se départir de certains programmes sociaux ou peut-on s’offrir le «luxe» de tous les programmes actuels?

 

Toutes des questions auxquelles il faudra répondre dans un avenir rapproché. Si en tant que société le Québec choisit de préserver son régime public de santé, sans en diminuer l’universalité ni l’intégralité, il doit à mon avis faire face à la musique. J’entends par là que la société québécoise devra faire des choix déchirants.

 

Oui, on pourra toujours relancer la faute à l’État en critiquant la mauvaise gestion, les dépenses inutiles et les pertes de revenus. Mais il faut aussi voir les choses telles qu’elles sont : tous gains sociaux ont des coûts. La liste d’épicerie ne pourra pas continuellement s’allonger. À un moment, il faudra établir des priorités. Est-ce normal que l’État finance des places en garderies à 7$ sans égard aux revenus des parents? À mon avis, non. Les frais de scolarité dans les universités québécoises devraient-ils être augmentés? À mon avis, oui. La procréation assistée est-elle un service de santé médicalement nécessaire? À mon avis, non.

 

On le voit bien, les questions soulevées dépassent l’unique champ de la santé. Ces remises en questions sont à mon avis essentielles. Malheureusement, d’un point de vue politique, elles sont bien peu populaires. D’autant plus que certains des gains sociaux que l’on connaît sont le fruit de tactiques politiques visant à séduire l’électorat, bien plus que de véritables choix responsables qui se veulent cohérents dans une vision à long terme. Quel Gouvernement serait assez fou pour se mettre la corde au cou?

 

La solution au financement et à la pérennité du système public de santé québécois n’a rien à voir avec un ticket modérateur. Le Gouvernement et toute la société québécoise devront faire face à leur choix et en assumer les conséquences.

 

M-A Authier

Commentaires

  • Je trouve paradoxal le fait que vous soyez en faveur de l’abolition de certaines mesures favorisant la création de richesse (garderie subventionné, université) et que vous mainteniez l’importance de la gratuité de la santé, et ce, malgré le fait que l’OCDE nos recommande d’augmenter la contribution des patients ou de faire une plus grande place au privé. Couper les universités ou les garderies va, à long terme, seulement enlever des revenus à l'État.

    «Est-ce normal que l’État finance des places en garderies à 7$ sans égard aux revenus des parents?» Oui, c’est parfaitement normal, car le couple ayant un revenu plus élevé paie déjà beaucoup plus d’impôt, étant donné le caractère progressif de notre taux d’imposition. . De plus, cette mesure se finance d’elle-même : les parents décidant de travailler plutôt que je rester à la maison génère des revenus supplémentaires pour l’État.

    Finalement, est-ce qu’un ticket modérateur peut résoudre le financement du système public québécois? Probablement pas, mais il indique clairement une autre façon de penser la santé. Si on poussait, cette logique plus loin, la vrai question devrait être veut-on la sauver?

  • Merci pour votre commentaire. C'est toujours intéressant de voir nos points de vue être confrontés, ça permet de pousser la réflexion encore plus loin. Pour répondre à votre dernière question, je ne vous surprendrai pas en répondant oui, je suis d'avis qu'on doive sauver le système de santé public québécois.

  • Je ne veux pas être démagogue ou polémique, mais quel est le problème pour un patient d'attendre 6 ou 8 heures en ligne à l'urgence ? Il est vrai que ce n'est pas confortable et beau une salle d'attente, mais bon. Êtes-vous en train de mourir ? En règle générale, les cas d'urgence sont triés et traités rapidement et selon les priorités. Si vous attendez longtemps, c'est que votre cas n'est pas urgent. Donc attendez. Les citoyens aiment se plaindre et parler de leur ti-bobo et chialer.

    Je ne comprends pas pourquoi certaines personnes perdent patience et quittent volontairement avant d'avoir vu le médecin ? Pourquoi prendre le risque de retourner à la maison si vous croyez que votre mal nécessite une consultation même mineure ? Avoir mal à l'urgence ou à la maison, le mal sera le même. Soyez donc patient. Il y a des patients qui ont mal au ventre depuis 2 jours. C'est quoi d'attendre une demi-journée de plus pour être soigné. Ah oui ! Ils ne sont pas dans le confort de leur foyer pour regarder Virginie. De plus, que font t-ils à l'urgence ? Les CLSC ont été conçus pour répondre à ce type de problème, et ce, avec ou sans rendez-vous. Ah, oui c'est vrai, il faut se présenter tôt et ne pas connaître l'heure à laquelle nous passerons ! Quelle calamité ! Si vous ne le saviez pas, le renouvellement de prescriptions pour des valiums ou des prosacs ne se font pas à l'urgence. Il y a aussi des personnes âgées qui sont abonnées à l'urgence, car la consultation leur permette d'avoir un peu de compagnie. Ces patients amènent inévitablement des engorgements et montrent faussement que nous ne sommes incapables de gérer nos urgences.

    Nous sommes tellement dans un monde de rapidité que nous voulons tout sur le champ, et ce, sans attendre. Dommage, mais le ratio un médecin/infirmière pour un patient est impossible à atteindre. Soyez de bon patient, patience !

    Finalement, je d'accord pour un ticket modérateur symbolique pour chacune de nos consultations afin de nous responsabiliser dans notre consommation des services de santé. La santé devrait être vue comme une pratique environnementale. Nous devons changer nos habitudes et consommer plus intelligemment. On devrait aussi recevoir une facture fictive représentant les coûts engendrés par notre consultation. A nous de savoir si notre consultation était nécessaire ou non. Au lieu de mettre un petit 2,00$ dans un billet de loto, un Coke ou un chips, bien je préfère donne un petit 2,00$ pour améliorer notre système de santé.

    Ah oui ! Combien de fois consultez-vous un médecin par année ? Faites le calcul ! Pour les autres, nous n'avons qu'à mettre un maximum annuel. Rien n'est gratuit en 2010 !

    Maxime – Principes et enjeux de l'administration publique (mardi soir)

  • Désolé, je pense que mon commentaire s'est retrouvé à deux reprises, mon brouillon et mon final.

    Merci de votre compréhension

  • Je ne veux pas être démagogue ou polémique, mais quel est le problème pour un patient d'attendre 6 ou 8 heures en ligne à l'urgence ? Il est vrai que ce n'est pas confortable et beau une salle d'attente, mais bon. Êtes-vous en train de mourir ? En règle générale, les cas d'urgence sont triés et traités rapidement et selon les priorités. Si vous attendez longtemps, c'est que votre cas n'est pas urgent. Donc attendez. Les citoyens aiment se plaindre et parler de leur ti-bobo et chialer.

    Je ne comprends pas pourquoi certaines personnes perdent patience et quittent volontairement avant d'avoir vu le médecin ? Pourquoi prendre le risque de retourner à la maison si vous croyez que votre mal nécessite une consultation même mineure ? Avoir mal à l'urgence ou à la maison, le mal sera le même. Soyez donc patient. Il y a des patients qui ont mal au ventre depuis 2 jours. C'est quoi d'attendre une demi-journée de plus pour être soigné. Ah oui ! Ils ne sont pas dans le confort de leur foyer pour regarder Virginie. De plus, que font t-ils à l'urgence ? Les CLSC ont été conçus pour répondre à ce type de problème, et ce, avec ou sans rendez-vous. Ah, oui c'est vrai, il faut se présenter tôt et ne pas connaître l'heure à laquelle nous passerons ! Quelle calamité ! Si vous ne le saviez pas, le renouvellement de prescriptions pour des valiums ou des prosacs ne se font pas à l'urgence. Il y a aussi des personnes âgées qui sont abonnées à l'urgence, car la consultation leur permette d'avoir un peu de compagnie. Ces patients amènent inévitablement des engorgements et montrent faussement que nous ne sommes incapables de gérer nos urgences.

    Nous sommes tellement dans un monde de rapidité que nous voulons tout sur le champ, et ce, sans attendre. Dommage, mais le ratio un médecin/infirmière pour un patient est impossible à atteindre. Soyez de bon patient, patience !

    Finalement, je d'accord pour un ticket modérateur symbolique pour chacune de nos consultations afin de nous responsabiliser dans notre consommation des services de santé. La santé devrait être vue comme une pratique environnementale. Nous devons changer nos habitudes et consommer plus intelligemment. On devrait aussi recevoir une facture fictive représentant les coûts engendrés par notre consultation. A nous de savoir si notre consultation était nécessaire ou non. Au lieu de mettre un petit 2,00$ dans un billet de loto, un Coke ou un chips, bien je préfère donne un petit 2,00$ pour améliorer notre système de santé.

    Ah oui ! Combien de fois consultez-vous un médecin par année ? Faites le calcul ! Pour les autres, nous n'avons qu'à mettre un maximum annuel. Rien n'est gratuit en 2010 !

    Maxime – Principes et enjeux de l'administration publique (mardi soir)

  • Voici mon final.

    Merci

  • L'affaire à laquelle il faut penser, c'est que le privé est déjà en train de reprendre le contrôle du système de santé, malgré la volonté du gouvernement. C'est pour une raison bien simple : il s'adapte à la demande sans crise du système, sans drame, sans commission Castonguay ou autre, sans aucune injection massive d'argent de la part du gouvernement, et sans que ca prenne des années pour l'implanter.
    Il y a trop d'acteurs, c'est le public et sa complexité. Avec le privé, on est en train de créer deux classes de citoyens malades, ceux qui peuvent payer, et ceux qui doivent attendre!
    Je travaille au privé et je le vois tous les jours!

    PP Pht

  • Le système de santé! Au grand drame de certains de mes collègues, je vous partagerai mon opinion sur ce sujet! Il y a moins de 50 ans au Québec, des enfants mourraient de maladies anodines parce que leur parents n’avaient pas les moyens de payer une consultation et de se munir des médicaments adéquats. Pire encore certains de ces parents laissaient des orphelins derrière eux pour les mêmes raisons. Au Québec, fort de nos valeurs d’équité et de justice, nous nous sommes dotés d’un système de santé qui assurait à ces citoyens l’égalité des chances en matière de santé. Je suis consciente que notre système coûte cher aux citoyens et qu’il peut être tentant d’aller vers le système privé, nous devons toutefois faire des choix éclairé non seulement sur le plan financier mais aussi se questionner sur les valeurs du Québec de demain.

    Sommes-nous rendu une société si capitaliste et individualiste que comme peuple nous sommes prêts a accepter un système qui comme valeurs collective nous ramènerais 50 ans en arrière. Parce que ne jouons pas à l’autruche, accepter maintenant un ticket modérateur signifie accepter encore plus un système à deux vitesse selon les capacités financières des individus.

    Tout ce débat est un débat de société important. Nous devons comme société y réfléchir. Personnellement, j’ai eu un enfant avec une malformation, pendant un an nous avons fréquenté les hôpitaux presque à toutes les semaines, aujourd’hui il a 12 ans et veut devenir policier, avec les valeurs d’intégrité que nous lui avons transmises il fera un excellent policier. Dans un contexte de ticket modérateur que serait-il advenu de cet enfant dont la mère a du quitter son emploi pour s’en occuper, je vous le demande. Je ne tomberai pas dans le mélodrame ce n’est pas mon genre. Je suis fière moi d’habiter dans un monde où les malades reçoivent des services adéquats pour leur condition sans égard à leur chèque de paie.

    Oui, je le sais collectivement nous devons trouver une solution à ce système de santé malade et coûteux surtout dans une perspective d’une population vieillissante. Dans les médias, on peut lire qu’mil manque de médecin pourtant nous sommes dans les provinces canadiennes où il y a le plus de médecin par habitant. On nous parle du ration des jeunes médecins en formation comme un problème terrible. Est-ce moi où il y a là une première inadéquation? Qu’en est-il des médecins praticiens? Que font-ils? Y a-t-il des comparaisons faites avec les autres provinces sur leurs tâches? Comment se fait-il qu’ils sont travailleurs autonomes? Comment leurs sont versé leur rémunération? Comment se fait-il qu’ils soient encore payé à l’acte quand dans la majorité des pays industrialisé on a passé à d’autres type de rémunération pour maximiser le services avec le malade et augmenter la qualité des soins offerts sans avoir à augmenter les frais pour le citoyen? Comment se fait-il qu’on n’ait pas encore réussi à obliger les Ordres Professionnels à travailler ensemble sur le partage des responsabilités des actes médicaux? On peut lire aussi qu’il manque d’infirmière. Comment se fait-il que les agences privées eux en trouvent? Où les ont-ils prises? N’étaient-elles pas dans les écoles pour leur formation? Qu’en est-il d’une fonction publique contrôlée par ses mouvements syndicaux? Je pourrais ainsi faire toutes les professions associées au système, les pharmaciens qui perdent un temps considérable à chercher un dérivé de médicament parce que celui prescrit est B/O, parce que maintenant la poudre est faite en Chine (par souci d’économie) et que la qualité est parfois inacceptable avec nos règles de Santé Canada. C’est vrai que notre système de santé est malade!

    Mais sommes nous rendu à jeter le bébé avec l’eau du bain! Je ne crois pas! Soyons clair, je crois fermement à la reddition de compte et je suis des premières à consulter les différents rapports des instances gouvernementales qui m’intéresses. Toutefois, n’avons-nous pas trop bureaucratisé notre système de santé. Ces fameux rapport sont soumis à combien de paliers hiérarchiques? Combien de personnes travaillent à l’élaboration de ces redditions de comptes? Combien de fonctionnaires doivent évaluer une décision avant qu’elle ne soit prise? Combien de comité et sous comités doivent donner leur opinion et faire leur recommandation avant l’achat d’équipement? Combien d’argent est dépensé dans les contrôles des programmes services? Combien de rapports sont nécessaires à l’évaluation de ces programmes? Combien d’argent est dépensé inadéquatement pour assurer la préservation des sommes similaires l’année suivante? Combien de temps est perdu dans la documentation d’un nouveau problème de santé dans une région donné pour justifier un investissement supplémentaire?

    Disons que je joue le jeu. Disons que j’accepte l’avènement significatif du privé dans notre système de santé. Pouvez-vous m’expliquer comment je vais préserver une certaine expertise de l’état? Pouvez-vous me garantir l’augmentation des coûts du privé dans l’avenir? Qu’est que je fais avec ceux qui ne peuvent pas se payer des soins? Comment m’assurer de la collaboration publique/privé? Jusqu'à maintenant rien est encore joué au niveau de la mainmise du privé et nous sommes déjà à constater que les services achetés par l’État au privé ont coûtés plus chers que s’ils avaient été dispensé par le système public, donc imaginez un instant lorsque nous auront perdu notre expertise?

    Comme vous êtes à même de le constater, j’ai beaucoup de questions mais pas encore beaucoup de réponses. La seule réponse que je suis en mesure de vous fournir actuellement c’est que je suis en total désaccord avec l’imposition d’un ticket modérateur. Parce que pour moi c’est une question de valeurs de société et je veux que mes enfants grandissent dans un système qui prône l’égalité des chances et les droits et libertés de ces citoyens. Je suis peut-être une éternelle utopiste mais je crois que nous devons rester Maître chez nous!

  • Vous avez tout à fait raison! Le ticket modérateur était encore une fois une forme de discrimination dans l’accès des soins de santé. Les moins nantis et les plus malades de notre société étaient une cible directe pour cette source de revenus. Il était primordial que le gouvernement fasse volte-face à ce projet.

    Mais maintenant, M. Bachand n’a pas fini de se creuser les méninges, car nous n’avons plus les moyens de notre système de santé actuelle. J’aime bien l’idée d’une contribution santé qui permettrait de renflouer les coffres de l’état. Mais, pourquoi ce montant est-il fixe? Une contribution annuelle de 25 $ puis de 100 $ et de 200 $ n’a pas les mêmes conséquences sur tous les ménages. Encore une fois, l’impact sur les familles à revenus modestes et les familles à revenus élevés sont divergents. Pourquoi ne pas payer une contribution à la hauteur de nos moyens? Encore une fois les Québécois font face à une nouvelle injustice.

    L’engorgement de nos hôpitaux est aussi causé par de nombreux lits occupés par des personnes vieillissantes en attente de service appropriée à leur condition. Cette problématique est loin de s’estomper. Le gouvernement doit offrir plus de programmes de maintien à domicile, des revenus aux aidants naturels, davantage de place en CHSLD et plus encore. Davantage de dépenses que le gouvernement doit penser prouvant ainsi que nous n’avons plus les moyens de notre système de santé actuel.

    Bref, M. Bachand n’a pas fini de chercher des solutions pour atteindre les objectifs de son budget. En espérant maintenant que les répercussions seront égales pour tous les Québécois…

  • Pour être concis, et ne pas répéter:

    1- Je suis en total désaccord avec l'instauration d'un ticket modérateur, et rejette catégoriquement le concept selon lequel la santé implique une consommation. On ne choisit pas cette consommation-là(comme s'il fallait attendre des rabais ou un "boxing-day médical" pour se faire soigner. On choisit les meilleures options possibles pour gérer ces problèmes...



    2- Je me sens mal, je l'avoue. Car, comme plusieurs de mes concitoyens, je suis contre l'instauration d'un ticket modérateur, qui ne me permettrait plus de dire à mes amis à l'étranger comment la société québécoise est géniale de me permettre de ne pas m'inquiéter financièrement si ma mère tombe gravement malade demain. C'est un luxe précieux, que peu possèdent, très peu.

    Je me sens mal car, mis à part de refuser les mesures proposées par le gouvernement, je ne suis pas en mesure de proposer d'autres solutions. Et il va falloir le faire...

    Je considère que notre génération en a soupé des refus, des contestations, des "non, non, non" et des critiques libres. Maintenant, nous devons nous tourner vers la proposition de solutions aussitôt que nous penserons à critiquer une mesure, un système.

    Il faudra maintenant tourner notre identité et nos choix vers le positivisme, et non seulement vers le négatif. Du nivellement vers le haut. Donc, quelles seraient les solutions envisageables?

    3- Écrire sur les pensés positives m'a aidé je crois. Pour proposer une première piste de solution.

    Et si on mettait l'emphase sur le système et l'État, plutôt que sur le citoyen? Qu'au lieu de réformer la façon pour le citoyen de gérer les situations auxquelles il fait face, on vise plutôt la façon d'offrir ces services à nos concitoyens? On veut responsabiliser l'individu, certes. Mais est-ce en augmentant son fardeau fiscal que nous trouverons un modèle correspondant à nos valeurs?

    Serait-il possible d'innover nos pratiques de gestion, d'alléger la bureaucratie, de revoir les rôles, d'inclure les citoyens, groupes de pression et syndicats dans le processus de réforme? Il me semble que nous devons faire cela avant de rediriger le débat exclusivement sur le citoyen.

    Je suis, d'un autre côté, pour l'envoi d'une facture virtuelle démontrant les coûts de santé du citoyen. À l'unique condition que le message soit présenté positivement, et non de façon culpabilisante.

    C'est en informant le citoyen qu'il sera plus en mesure de juger de la situation.

    Bien utopiques sont mes propos, mais je crois fermement qu'avant de pousser dans la gorge une facture encore plus salée aux citoyens, il faudra lui faire voir la validité de sa contribution.

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